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Kwame Kilpatrick
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M Wright/Detroit Free Press |
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Kwame Kilpatrick avait nommé fin janvier une nouvelle responsable de son staff à la suite de l’affaire dite du "scandale des sms". Christine Beatty, qui occupait le poste auparavant avait donné sa démission. Kilpatrick et Christine Beatty (37 ans tous les deux) avaient menti sous serment au cours d’un procès à l’été 2007, affirmant n’avoir jamais eu de liaison en 2002 et 2003.
Ils avaient également donné un témoignage erroné sur les raisons ayant conduit au licenciement du responsable adjoint de la police de Detroit, Gary Brown. C'était compter sans la presse et les médias.
La "Detroit Free Press" après avoir examiné 14000 sms (fournis par quelqu’un qui y avait accès), a révélé en janvier que le maire et Christine Beatty avaient bien eu une liaison, ce que confirmaient les messages qu'ils s'échangeaient et dans lesquels ils se fixaient des rendez-vous et réfléchissaient à la façon dont ils pouvaient dissimuler leurs rencontres. Kilpatrick a par exemple utilisé la carte de crédit de la ville de Detroit pour réserver une chambre à 474 dollars la nuit, alors que le calendrier officiel du maire mentionnait que cette période allait être consacrée à une partie de pêche ( !)
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Si ces SMS sont si terribles qu'il veut à tout prix les garder confidentiels, le maire devrait commencer à préparer ses affaires |
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| Un membre du conseil municipal de Detroit |
Kilpatrick s’est excusé publiquement, mais l’affaire n’est pas terminée pour autant. Le maire est accusé d’avoir enterré l’affaire en octobre 2007. Les documents qui ont été classés confidentiels à l’issue d'un règlement à l’amiable avec la police (pour un montant de 8,4 millions de dollars) devront être rendus publics selon un verdict rendu par la cour d’appel du Michigan qui a confirmé une décision prononcée en première instance.
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Christine Beatty a démissionné
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Une décision qui ne satisfait pas l’avocat de Kilpatrick qui réfléchit à contester la décision devant la cour suprême du Michigan. Du côté du conseil municipal de la ville de Detroit, on demande à Kwame Kilpatrick de respecter la décision de la cour :"je pense que le maire devrait respecter la décision de la cour, tout publier, et ne plus dépenser l’argent du contribuable pour une nouvelle procédure d’appel" a ainsi dit Kwame Kenyatta, membre du conseil municipal de la ville de Detroit.
"Si ces messages sont si terribles qu’ils ne doivent pas être rendus publics, je pense qu’il devrait faire ses affaires et se préparer à quitter la mairie" ajoutait-il. L’opinion de Kenyatta rejoignait celle de plusieurs autres membres du conseil.
La saga Kilpatrick Beatty avait rebondi en septembre 2007 lorsqu’un jury avait accordé 6,5 millions de dollars à Gary Brown (responsable adjoint de la police) et à l’ex-garde du corps du maire, Harold Nelthrope. Le jury avait reconnu que Kwame Kilpatrick et Christine Beatty les avait poussé à quitter leurs jobs car ils enquêtaient sur d’éventuelles fautes de l’équipe de sécurité du maire, enquête qui aurait pu révéler la liaison entre Beatty et Kilpatrick.
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Ces messages vieux de cinq ou six ans reflètent une période très difficile dans ma vie personnelle. Il est profondément embarrassant de voir ces messages extrêmement privés diffusés publiquement |
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| Kwame Kilpatrick |
L’accord final d’un montant de 8,4 millions de dollars conclu entre la ville et les plaignants incluait Walter Harris, un autre garde du corps qui avait porté plainte de son côté.
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Kwame Kilpatrick et Christine Beatty étaient tous les deux mariés au moment de leur liaison. Le maire de Detroit a publié un communiqué disant que ces Sms dataient de plusieurs années, et qu’ils reflétaient une période trouble dans sa vie personnelle, d’autant que cette affaire avait été réglée avec son épouse. "Il demandait aux médias de "respecter l’intimité de sa famille et celle de christine Beatty".
A Detroit, Christine Beatty qui avait été de toutes les batailles électorales de Kilpatrick depuis 1996 avait déjà defrayé la chronique en 2004 : arrêtée par des policiers pour excès de vitesse, elle leur avait demandé "s'ils savaient qui elle était" avant d'appeler Ella Bully-Cummings, la responsable de la police. Cette dernière avait affirmé par la suite que Beatty n'avait reçu aucun traitement de faveur.
Ce qui est certain, c'est que celle qui était le bras droit du maire n'avait pas eu de contravention à la suite de l'affaire. A l'époque, Beatty avait autorité sur les ressources humaines de la ville, le juridique, les pompiers, la communication, et...la police! Kilpatrick et Beatty pourraient être poursuivis pour parjure (ils ont menti alors qu'ils avaient prêté serment lors du procès d'août 2007). A Detroit, certains habitants commencent à trouver que 9 millions de dollars pour garder secrète la vie du maire, ça fait un peu cher. Affaire à suivre.
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 En savoir plus :
L'affaire dite "du scandale des SMS"
Galerie Photo : Kilpatrick, Christine Beatty et les différents protagonistes de l'affaire
Kwame Kilpatrick, 33 ans et déjà maire de Detroit (février 2004)
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