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TRAITE DES NOIRS, OU YOVODAH?
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OGOTEMMELI
Super Posteur


Inscrit le: 09 Sep 2004
Messages: 1498

MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 11:30    Sujet du message: TRAITE DES NOIRS, OU YOVODAH? Répondre en citant

Sait-on jamais. J'ai résolu de recopier ici certaines contributions que j'ai faites sur le sujet dans Wikipédia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuter:Traite_des_Noirs#Pr.C3.A9sentation_du_point_de_vue_d.27Ogotemm.C3.AAli
Comme qui dirait mieux vaut ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. En outre, certains grioonautes que cela intéresseraient ne vont pas nécessairement sur WP.


TRAITE DES NOIRS, OU YOVODAH?
En toute rigueur analytique : un crime n’est pas du commerce, et un commerce n’est pas un crime. Massacres, tortures, viols, éventrations, lynchages, sont des actes criminels par nature. Leur nature criminelle ne s’estompe pas du seul fait que le droit positif, à un moment donné, dans un lieu déterminé, ne l’enregistre pas comme telle dans des circonstances spécifiques ; ou même (pire) le tienne pour autre chose que cela dans lesdites circonstances.
Un événement historique où de tels actes sont attestés, non pas à titre exceptionnel, ni en tant que « dommages collatéraux », mais comme lui étant consubstantiels, emporte une dimension structuralement criminelle. Par conséquent, ce qu’il est convenu d’appeler « La Traite des Noirs » (mais qui a convenu de cela ? Avec qui ?) consiste indéniablement en un crime contre les Nègres perpétré par des nations blanches : c’est un Yovodah.Nommer « Traite » un tel crime, c’est déjà en dévoyer la compréhension de sa nature criminelle.
Or, en général, les mots choisis pour dire une « chose » ne sont pas anodins. Est ici facilement repérable le non-dit ayant présidé au choix du mot « traite » , puisque les événements ainsi nommés ont été promus, encouragés et/ou organisés par les autorités religieuses et politiques occidentales de l’époque. Celles-ci ne pouvaient pas s’accuser de commettre un crime, alors même qu’elles se persuadaient de promouvoir un commerce florissant et une mission civilisatrice bénie. Ce non-dit est bel et bien une posture idéologique particulière, qui donc ne peut revendiquer un monopole universel de la narration de ce qu’il ne dit pas, et qu’il est encore épistémologiquement incapable de dire.

ESCLAVE, BOIS D'EBENE
Citation:
Ce n'est pas que je veuille affirmer un écart irréductible entre traditions, entre sociétés humaines. Je dis simplement que la singularité des expériences historiques est une évidence, que l'on peut arracher à chaque expérience ses propres normes d'intelligibilité sans que n'interviennent nécessairement des instruments ou des catégories privilégiés par une autre expérience ; toute transposition risquant, à chaque fois, d'informer des valeurs et d'instruire, en des discours convaincants mais malheureux, des mythes faciles, des jeux exquis d'instances fallacieuses surgies des phantasmes du descripteur ou de sa culture''." '''V.Y. Mudimbé, "L'odeur du père, essai sur des limites de la science et de la vie en Afrique Noire", éd. Présence Africaine, 1982. p185.

Un djam n’est pas un esclave, et un esclave n’est pas un bois d’ébène ; un djam est encore moins un bois d’ébène. Réduire l’une de ces catégories à l’autre, ou toutes les autres à l’une, c’est commettre une erreur épistémologique radicale ; laquelle erreur peut avoir des conséquences rédhibitoires sur la compréhension de « la singularité des expériences historiques ». Sauf à poser, ou insinuer, que toute expérience historique a vocation à repéter un paradigme particulier, érigé en aune indépassable…
L’esclave est un captif, souvent allogène, privé de droits civiques : un non-ayant droit de cité. Au premier millénaire avant l’ère chrétienne, l’achat/vente d’esclaves est attesté dans le monde méditerranéen, essentiellement à des fins d’exploitation domestique, notamment sexuelle. A cette même époque, les régions plus au nord de la Méditerranée abritent des micro-nations, protoceltiques, de culture encore lithique, plus ou moins sédentaires, dont je ne peux dire si elles pratiquaient ou pas l’esclavage.
Quant au bois d’ébène, c’est un Nègre idéologiquement, puis juridiquement, déchu d’humanité. Ce n’est donc pas seulement une forme de servitude humaine (comme djam, esclave ou serf), c’est une réduction d’humain en objet, une chosification. Tandis que l’esclave a un maître, le bois d’ébène a un propriétaire : le maître contrôle la vie de l’esclave, en détermine le cours à sa guise ; le propriétaire dispose de sa chose, de plein droit comme d'ailleurs d'un "bien meuble". De toutes les servitudes connues, la condition de bois d’ébène est assurément la pire. Elle seule expose son objet à être donné à manger aux chiens, brûlé vif, lynché, violé impunément dans une conjoncture judiciaire où ces occurrences, fréquentes, généralisées, n’emportent aucune culpabilité de leurs auteurs, bien au contraire. Aussi, connaissant (au moins dans ses grandes lignes) plus de dix mille ans d'histoire de l'Afrique, j'affirme qu'aucune catégorie sociétale ressemblant de près ou de loin au bois d'ébène n'y a jamais été attestée. Qu'en conséquence, il n'y a jamais eu en Afrique noire anté-Yovodah de commerce endogène d'êtres humains réduits à la condition de bêtes!--[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 15 jun 2005 à 07:38 (CEST)


L'IDEE DU BOIS D'EBENE, A FORTIORI SA REALITE, EST INTROUVABLE EN AFRIQUE ANTE-YOVODAH

J’ai affirmé qu’il n’a jamais existé en Afrique noire de condition inhumaine analogue à celle de bois d’ébène. Il appartient à qui prétend le contraire d’en apporter les preuves, afin que nous en puissions discuter. Mais je ne me contenterai pas de cette affirmation, et vais maintenant proposer quelques éléments pour l’étayer :
Dans les civilisations négro-africaines, l’être humain, Mu Ntu, est la catégorie suprême ; d’une telle prépondérance qu’on a parlé d’anthropocentrisme. La vie y est considérée et vécue comme un type particulier d’énergie (Ankh) qui circule sous diverses formes (animales, végétales, minérales, etc.), notamment la forme humaine. Des actes quotidiens visent explicitement à renforcer la concentration de cette énergie dans chaque Mu Ntu, et à en améliorer les conditions de circulation dans toute la société. Une telle manière de concevoir la vie et de la vivre exclut (idéologiquement et concrètement) la possibilité de réduire des êtres humains à l’état de bête ; sauf à introduire des déséquilibres énergétiques qui littéralement ravageraient le monde. La conscience aiguë et permanente de ce risque de cataclysme (cosmique, cosmogonique) en cas de déséquilibre énergétique est largement avérée.

NOTA : L'idée négro-africaine selon laquelle la société humaine est un champ énergétique est proprement génalissime!!! Je crois qu'on n'en a pas encore tiré toutes les conséquences théoriques, lesquelles seraient vertigineuses. On comprend mieux à travers elle pourquoi les Nègres (en tout cas nos ancêtres) attachent un tel pouvoir au Verbe, à la Parole. De même que l'on comprend mieux pourquoi il est possible d'établir une communication avec les diférentes autres formes de vie (comme avec l'Invisible, l'Au-dela), sans que le contact physique ne soit nécessaire. Dans un tel paradigme cosmogonique, les expériences de Télékynésie, par exemple, n'auraient rien d'inconcevable. Une telle fluidité énergétique rend pensable (possible?) les métamorphoses d'homme devenant panthère, python, c'est-à-dire capable de concentrer de l'énergie-vie de manière protéiforme. Le pouvoir social du Maître de la Parole est celui d'un sage ; tandis que le Scribe "n'est qu'un" savant...

Les nombreux chercheurs occidentaux qui se sont intéressés sérieusement à cette question de la conception de l’homme dans les civilisations négro-africaines, sont-ils tous d’accord pour dire qu’en Afrique la vie, particulièrement la vie humaine, est toujours le bien le plus précieux à la conservation duquel toute la société est engagée. C’est en tout cas ce qui ressort des actes du colloque international sur « La notion de personne en Afrique noire », organisé à Paris par le CNRS en 1971, sous la direction de Germaine DIETERLEN, l’un des tous meilleurs africanistes français. Colloque qui avait enregistré la participation de plus de trente cinq spécialistes français et étrangers des études africaines.

* « Qu’il s’agisse des croyances et des symboles (domaine de l’imaginal), des structures sociales, des attitudes (métaphysiques, religieuses, techniques), nous sommes toujours en présence de systèmes socio-culturels soucieux de l’homme, être privilégié par excellence, centre et but à la fois de la création. Une société prévenante qui :

1° intègre l’individu et veille sur lui lors des moments critiques de son existence (rites de passage) ;

2° prend en charge sa maladie et singulièrement ses troubles psychiques ;

3° multiplie les voies de salut sous forme de conduites apaisantes ou d’institutions équilibrantes – rapport tension/détente - ;

4° définit un univers comme ensemble de messages et de symboles motivés qu’il appartient à quiconque de traduire selon son degré d’ouverture sur le savoir profond ;

5° fait de la personne un être en participation tant avec les êtres de son lignage, mieux de son phylum, qu’avec les forces telluriques ;

6° conçoit des rapports possibles entre les vivants et les ancêtres, entre les hommes et les dieux ;

7° imagine des mythes justifiant ce qui est et ordonnant ce qui doit être ;

8° utilise une pensée dichotomique mais pourtant résolument unifiante (symboles, dialectique de complémentarité) et désireuse de ne rien perdre de la richesse du tout qu’il soit matériel ou spirituel – pour autant que ces termes aient ici un sens - ;

9° parvient astucieusement à maîtriser le temps, voire à le mettre entre parenthèse ;

10° octroie enfin au verbe « ouvreur » ou « civilisateur » un pouvoir qu’il n’a pas dans le reste du monde… telles sont les principales caractéristiques de la culture négro-africaine. Nul groupe humain n’a peut-être jamais fait autant pour assurer le parfait équilibre et le plein épanouissement de ses membres que la collectivité noire traditionnelle. Il est vrai qu’il s’agissait pour elle de vaincre une nature parfois difficile et avec des moyens rudimentaires quant à leur efficacité technique, au même titre qu’il fallait lutter contre les hommes, singulièrement les étrangers en quête d’esclaves ou désireux d’imposer, et non sans brutalité, leur loi ou leur religion. » Louis-Vincent THOMAS in « La notion de personne en Afrique noire », éd. L’Harmattan, 1993, pp417-418. Dire (sans preuve) d’une telle « collectivité noire traditionnelle » qu’elle a organisé sa propre hécatombe en vendant les siens, est une sottise que seuls des ignorants et/ou des négationnistes peuvent colporter… --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 16 jun 2005 à 07:17 (CEST)


==== A L'OREE DU YOVODAH====
Eanes Gomes de ZURARA (1401-1473) était bibliothécaire, directeur des archives nationales du Portugal : http://www.librairie-compagnie.fr/portugal/auteurs/zurara.htm. C’est un contemporain des premières expéditions portugaises vers l’Afrique Noire continentale, un témoin privilégié des événements immédiatement précurseurs de la Traite des Noirs.
Dans sa « Cronica dos feitos da Guiné » paru en 1453, De Zurara (ou Azurara) raconte les premières expéditions, notamment celles financées par Dom Henrique, alias Jean le Navigateur, infant de la couronne portugaise, Duc de Visen et Gouverneur de l’Ordre de la Chevalerie de Jésus Christ. Cette « Cronica » a été traduite en Français sous le titre de « Chronique de Guinée », d’abord en 1934, puis en 1994 aux éditions de l’IFAN-DAKAR (Institut Français de l’Afrique Noire).
:Je vais citer De Zurara, afin d’insister sur le fait qu’il importe beaucoup de privilégier les témoignages d’époque, plus généralement d’acquérir une connaissance directe des événements en question ici ; surtout lorsque leur interprétation est cause de tant de controverses. Mais j’insiste sur le caractère précurseur des événements relatés par cet archiviste, car De Zurara est déjà décédé lorsque les navigateurs portugais atteignent le Golfe de Guinée (1474), a fortiori lorsque Diogo Cao atteint l’embouchure du Kongo en 1484. Or ces deux derniers événements sont véritablement ceux qui signent les grands débuts de la Traite des Noirs. [Voir ici les détails chronologiques : http://www.ac-creteil.fr/portugais/PPCHRONO.html ]
De Zurara donne quatre principales raisons pour expliquer l’organisation d’expéditions par Dom Henrique :

1 « Désir de savoir quelle terre s’étendait au delà des Iles des Canaries et d’un cap appelé Cap du Bojador » : esprit de découverte qu’attesterait le thème astral de Dom Henrique.

2 « s’il trouvait en ces pays quelques lieux habités de chrétiens ou quelques ports où l’on pût aborder sans danger, on pourrait en amener de ce royaume un grand nombre de marchandises que, selon toute vraisemblance, on se procurerait à bon marché puisque personne de nos régions ni d’aucune autre région connue ne commerçait avec eux, et que, de la même manière, on y porterait quelques unes de celles qui existent chez nous, trafic qui serait de grand profit pour les naturels de ce royaume. » : '''esprit de commerce.'''

3 « l’on disait que la puissance des Maures de ce pays d’Afrique était beaucoup plus grande que l’on pensait communément et qu’il n’y avait parmi eux ni chrétiens, ni gens d’autres races. Et parce que tout homme sage est, par naturelle prudence, obligé de chercher à connaître la puissance de son ennemi, ledit seigneur [Dom Henrique] s’efforça d’en être informé afin de savoir de façon précise jusqu’où allait le pouvoir de ces infidèles. » : '''stratégie géopolitique''' anticipant et/ou continuant la compétition entre Etats/Royaumes, particulièrement européens.

4 « le grand désir qu’il avait d’étendre la sainte foi de Notre-Seigneur Jésus-Christ et d’amener à elle toutes les âmes qui se voudraient sauver, car il n’ignorait pas que tout le mystère de l’Incarnation, de la Mort et de la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ n’eut pas d’autre fin que le salut des âmes perdues, âmes que ledit seigneur voulait, par ses travaux et ses dépenses, conduire au chemin de la vérité, sachant bien qu’on ne pouvait faire meilleure offrande au seigneur. » : prosélytisme religieux hérité des Croisades.

Voici donc brièvement résumé l’état d’esprit d’un des plus importants précurseurs de la « découverte » de l’Afrique par l’Europe. Mais il y eu loin de cet état d’esprit (déjà fort problématique en soi…) et la réalité des faits constitutifs du Yovodah. Diogo Cao, Christophe Colomb, Colbert, Napoléon, etc. au fil des siècles, les principaux protagonistes de cette histoire n’ont pas eu les mêmes préventions et scrupules que certains narrateurs (propagandistes) d’aujourd’hui…--[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 19 jun 2005 à 12:49 (CEST)

ANTAO GONÇALVES, UN PIONNIER DES RAZZIAS
Il fut capitaine d’un des navires armés par Dom Henrique en 1441. « Le but de son voyage n’était autre, si l’on s’en tient à l’ordre formel de son maître, que d’aller charger ce navire de peaux et d’huile de ces loups marins. » Mais, une fois sur les côtes africaines, le jeune capitaine conçut une mission qu’il jugeait encore plus excitante : il entreprît de capturer quelques « Maures », en vue de les offrir à son maître, gouverneur de l’Ordre de la Chevalerie de Jésus Christ.
Notons qu’au XVème siècle, la pratique dite « filhamento » est encore vivace au Portugal, et consiste pour des chrétiens à aller capturer des non-chrétiens, en vue de les christianiser de force. Ces chrétiens fanatiques étaient ainsi convaincus de contribuer à la gloire de leur dieu, dont ils espéraient encore plus de grâce. Leurs agissements étaient adoubés par la papauté (plus généralement les autorités ecclésiastiques), qui les y encourageait d’ailleurs.
Donc, un jour Gonçalvès et des membres de son équipage se mirent en embuscade aux environs d’un campement d’autochtones qu’ils attaquèrent la nuit tombée : « L’un d’eux, en particulier, fit face à Nuno Tristao et se défendit jusqu’à la mort. Et outre celui-ci, que Nuno Tristao tua de sa main, les nôtres en tuèrent trois et en prient dix, tant hommes que femmes et enfants. Il ne fait aucun doute que beaucoup d’autres eussent été tués ou pris si tous les nôtres étaient tombés ensemble sur eux au premier choc. Et parmi ceux qui furent pris, il y avait un de leurs notables qui s’appelait Adahu dont ils disaient qu’il était un chevalier et il montrait bien par sa contenance qu’il surpassait en noblesse tous les autres. » Une fois déporté au Portugal, ledit Adahu avec un autre captif négocièrent leur libération et leur retour en Afrique contre une rançon : « Pour ces deux captifs, Antao Gonçalvès reçut dix Maures et Mauresques noirs provenant de diverses contrées.»
Toutes citations sont de Eanes de Zurara, dans sa « Chronique de Guiné ». Le moins qu’on puisse en dire c’est assurément que les premiers Blancs ayant abordé les côtes africaines n’y ont pas découvert des foires aux esclaves (comme il en existait en Europe), ni a fortiori de bois d’ébène. De Zurara fait littéralement un récit de la genèse de la Traite atlantique : au commencent était un rapt assassin ; puis d’autres. Progressivement, le fait de posséder ses propres spécimens de Maures sera l’un des « must » dans les riches familles portugaises. C’est ainsi que naîtra un nouvel animal domestique, qui deviendra bête de somme avec la spoliation de l’Amérique à ses autochtones.
Si les destinataires ou commanditaires de cette nouvelle denrée sont des ecclésiastiques et autres nobles gens, les fournisseurs (capitaines et équipages des caravelles) sont ce qu’on nomme en Créole des « sans-sentiment » ; voire pire. Il n’y a aucune raison que ces flibustiers, brigands, et autre menu fretin qui composent le personnel des expéditions achètent à qui que ce soit des bêtes sauvages qu’ils avaient les moyens militaires de capturer, et en principe initialement destinées à être domestiquée pour le salut de leur âme damnée. Ils n’allaient tout de même pas payer ces Maures pour sauver leur âme !
Sauf que la rumeur des rapts se répand sur les côtes africaines ; en sorte que les nations se retirent peu à peu à l’intérieur des terres. Mais avec la découverte de l’embouchure du Kongo en 1484, il deviendra possible d’aller débusquer les Nègres jusqu’au cœur de leur œcoumène. Ce sont les « lançados » qui ouvriront les voies vers l’intérieur des terres. Auparavant, divers ruses et subterfuges étaient employés pour en attirer près des côtes. Par exemple, on faisait mine de vouloir commercer avec certains groupes ; puis on surprenait leur vigilance pour les razzier. Ou bien, aux esclaves nègres déjà installés au Portugal on promettait la liberté s’ils parvenaient à faire capturer quatre de leurs compatriotes africains, prétendument destinés à être christianisés.
Bref, l’économie de razzia est déjà en place dès le quinzième siècle, avec ses institutions (filhamento, lançado, etc.), son infrastructure et sa superstructure, d’abord religieuse, fanatico-évangélique, puis plus tard essentiellement mercantiliste. J’attends encore de connaître le schéma explicatif de la vente d’esclaves nègres par des « chefs et roitelets » africains, dès ces temps matriciels de la Traite atlantique. Vivement quelques noms et/ou références de ces protagonistes nègres (comme on a des Dom Henrique, Diogo Cao, Antao Gonçalvès, etc., du côté européen)… [Biblio : '''BWEMBA-BONG, "Quand l'Africain était l'or noir de l'Europe", T1, éd. MENAIBUC, 2005'''] --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 25 jun 2005 à 05:06 (CEST)

NZINGA MBEMBA
Au 15ème siècle, il n’y a pas de « chefs et roitelets » nègres vendant d’autres Nègres aux Blancs. Qu’en est-il aux 16ème et 17ème siècles ?
Converti au christianisme en 1491, puis couronné Mani du Kongo en 1506, Nzinga Mbemba (baptisé Affonso Ier) devient l’homme politique africain le plus puissant de ce début du seizième siècle. Puis-je considérer son attitude à l’égard de la Traite atlantique comme étant emblématique de celle de ses pairs contemporains, dirigeants nègres légitimes, dûment désignés selon les procédures constitutionnelles autochtones souveraines ? En tout cas c’est le premier leader africain dont on dispose d’une correspondance relative à la Traite. Et voici ce qu’il écrit au roi du Portugal, Jean III, en 1526 : « Chaque jour les marchands enlèvent nos sujets, enfants de ce pays, fils de nos nobles et vassaux, même des gens de notre parenté. […] Cette corruption et cette dépravation sont si répandues que notre terre en est entièrement dépeuplée. […] Pour éviter cet abus nous n’avons besoin en ce royaume que de prêtres et de quelques personnes pour enseigner dans les écoles, et non de marchandises, si ce n’est du vin et de la farine pour le saint sacrifice. […] C’est notre volonté que ce royaume ne soit un lieu de traite ni de transit d’esclaves.»Comme Nzinga Mbemba s’oppose à l’établissement, a fortiori l’expansion, de l’économie des razzias de Nègres, les Portugais tenteront de l’assassiner en 1540, alors qu’il assistait à une messe pascale. D’ailleurs la réponse de Jean III à sa missive montrait que les Portugais étaient déterminés à passer outre sa volonté ; sans oublier que la propre parentèle de Nzinga Mbemba fut victime des trafiquants de nègres : « Vous me dites aussi que vous ne voulez pas qu’on fasse le trafic des esclaves dans vos domaines, parce que ce trafic dépeuple votre pays. […] Les Portugais (qui se trouvent là-bas) m’ont dit au contraire combien le Kongo est vaste et tellement peuplé qu’il semble qu’aucun esclave n’en soit jamais sorti. » Le cynisme de ce Jean III est effroyable aussi bien que pitoyable ; surtout comparativement à la dignité et à l’esprit de responsabilité du Mani Kongo... De tels dirigeants européens de l’époque ne pouvaient établir de relations intelligentes avec autrui, et ne savaient qu’user de force, ruses, et autres fourberies. C'est proprement grotesque de prétendre que de telles personnalités auraient favorisé des échanges commerciaux librement consentis avec des souverains négro-africains. Jusqu'à ce vingt-et-unième siècle, il n'en a jamais rien été entre l'Europe et l'Afrique ; cette dernière ayant toujours été pillée. --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 28 jun 2005 à 09:16 (CEST)
Citation:
Dans un autre royaume africain, au Bénin, dans une lettre adressée au roi Manuel du Portugal le 19 Août 1513, le capitaine Francisco de Goes de S. Joege da Mina exprimait à son monarque son inquiétude sur la rétention depuis cinq mois au Bénin de son caravelon chargé de la liaison commerciale avec la forteresse de ce royaume. D'autant que, soulignait-il, il avait reçu à ce sujet des nouvelles alarmantes, probablement par l'île de Sao Tomé. Car, '''non seulement l'Oba du Bénin refusait de vendre des esclaves, mais encore, il gardait en otage le caravelon portugais et son équipage.''' Francisco de Goes rappelait dans le même temps qu'à une autre occasion, le même roi du Bénin avait confisqué "un autre caravelon de la même ligne maritime qu'il n'avait jamais restitué"" [ BWEMBA BONG, "Quand l'Africain était l'or noir de l'Europe", p205]

Donc, au XVIème siècle, les souverains africains sont encore légitimes, en tant qu'ils sont désignés par les Africains eux-mêmes, et que par conséquent ils gouvernent dans l'intérêt de leurs concitoyens. C'est bien logiquement que les seuls dont nous ayions des témoignages s'opposent tous très vigoureusement aux razzias des leurs par les Européens. D'ailleurs, y a-t-il pire racisme que de soutenir sans preuves que les souverains nègres seraient les seuls de toute l'histoire de l'humanité à agir comme ne le feraient aucuns animaux, en livrant leurs compatriotes à la "Férocité blanche", volontairement et en toute connaissance de cause!!! --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 29 jun 2005 à 04:35 (CEST)

Le gouvernement de Vichy a livré des wagons de Français juifs aux Nazis, avec encore plus de zèle que ne l'exigeaient les circonstances. Est-il raisonnable d'en déduire que les Français ont livré d'autres Français aux camps de la mort ; ou plus véridique d'en imputer la responsabilité à un gouvernement illégitime, instrument de l'occupant, agissant sans égard à la volonté des citoyens, mais en parfaite conformité avec les intérêts de l'ennemi??? Pourquoi alors ce qui est généralement retenu en cette occurrence, est si obstinément refusé lorsqu'il s'agit de l'Afrique et des Africains. De surcroît, en une occurrence africaine où l'on ne dispose d'aucuns éléments aussi accablants que dans le cas de Vichy... En outre, à supposer (avec quels culot et hardiesse) que l'Afrique livrât ses propre fils à la Férocité blanche [cf. Rosa Amelia Plumelle-Uribe], ladite férocité aurait-elle été causée par son objet nègre, ou bien était-elle intrinsèque ; je veux dire résultant de conditions socio-historiques (millénaires) intrinsèquement européennes?--[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 2 jul 2005 à 06:03 (CEST)


Au XVIIème siècle

TEZIFON D'ALLADA

Citation:
Quand au roi Tezifon d'Allada, il répondit en 1670 aux Français sollicitant l'autorisation d'ériger une factorie : "Vous allez construire une maison dans laquelle vous mettrez d'abord deux petites pièces de canon, l'année suivante vous en mettrez quatre, et en peu de temps votre factorie va se métamorfoser en un fort qui va faire de vous le maître de mes Etats et vous rendre capables de m'imposer des lois." [Bwemba-Bong, op. cit., p205.]

TEZIFON est un stratège visionnaire. Il a décrit exactement ce qu'il adviendra quelques décennies plus tard, car les Européens construiront pas moins de 130 forts disséminés sur les côtes africaines. Progressivement, leur position militaire avantageuse aura raison des souverains opposés à la Traite, qu'ils élimineront et remplaceront par leurs affidés illégitimes ; ouvrant ainsi la voie à la l'ignominieuse idéologie de "rois nègres ayant vendu d'autres nègres"... --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 29 jun 2005 à 05:03 (CEST)


Au XVIIIème siècle

TCHIMPA MVITA
Depuis le XVème siècle, le Kongo est saigné par les Portugais avec la bénédiction de l’Eglise catholique et ses bulles papales négrophobes, malgré les vives protestations des Manis successifs. Dans ce contexte, une jeune fille de l’aristocratie locale entre en résistance spirituelle en 1704, exhortant ses compatriotes à se défaire de l’emprise du christianisme, où dit-elle tous les saints, anges et autres personnages sont blancs ; et où il n’y a aucune place pour les Noirs au ciel'''. Elle attire vivement l’attention de ses compatriotes sur les contradictions et autres compromissions spirituelles des Européens : les Blancs prêchent la fraternité, pendant qu’ils répandent la férocité. Sur les recommandations/pressions des courtisans et conseillers catholiques du Mani, elle sera accusée d’hérésie, arrêtée et exécutée. Le destin de TCHIMPA MVITA, cette jeune aristocrate africaine, qui du jour au lendemain, abandonnera toute attache matérielle, afin de se consacrer à la résistance spirituelle contre la Traite négrière portugaise au péril de sa vie, est emblématique de ce que tout comme les hommes, les femmes africaines ont résisté dès les premiers siècles à l’assujettissement de l’Afrique par l’Europe/Occident. C’est le 2 juillet 1706 qu’eut lieu l’exécution publique de TCHIMPA MVITA, brûlée vive sur un bûcher avec son compagnon, Barro. [cf. Sylvia SERBIN, « Reines d’Afrique et héroïnes de la diaspora noire », éd. Sépia, 2004]

Nota : La décision d'assassiner Tchimpa Mvita a été extorquée au Mani par ses "conseillers" portugais ; lequel Mani était donc sous l'influence desdits Portugais. Ce sont les débuts de l'hétérogénéité politique de l'Afrique, où les décisions politiques qui y sont prises ont souvent des ressorts exogènes, toujours conformes aux intérêts des Blancs, même et surtout au détriment des gens africains proprement dits. Encore aujourd'hui, les anti-chambres des "gouverneurs nègres" de l'Afrique sont infestées de "conseilleurs" blancs, trop influents, tout à la fois trafiquants, espions, truqueurs d'élections, recruteurs de mercénaires, formateurs militaires aux techniques de dressage des "masses populaires" africaines... [cf. Mongo BETI, "Africains si vous parliez", éd. Homnisphères, 2005] --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 29 jun 2005 à 06:06 (CEST)


LA TRAITE INTRA-EUROPEENNE EST A L'ORIGINE DU YOVODAH

L’initiative du Yovodah a été prise unilatéralement par les Européens, dans leurs propres intérêts religieux, politiques et mercantiles. Au nombre des conditions historiques intra-européennes ayant rendu possible cet événement, il y a sans conteste la pratique millénaire d’un esclavage endogène. Quand il n’est pas tu, cet élément explicatif de la Traite des Noirs est pudiquement expédié par l’historiographie eurocentriste du Yovodah. Or, c’est un facteur explicatif prépondérant, généalogique.

La pratique consistant à réduire des êtres humains à la condition de « biens meubles » est largement répandue en Asie occidentale depuis au moins deux mille ans avant le Yovodah. A ma connaissance, cette traite intra-européenne est la plus ancienne jamais répertoriée ; et probablement la plus importante en volume avant le Yovodah. Comme elle est abondamment documentée, on peut s’étonner qu’elle n’ait toujours pas fait l’objet d’une étude globale et détaillée de ses ampleur et conséquences au fil de tant de dizaines de siècles, notamment sur les mœurs particulièrement belliqueuses des Européens. Quand on voit le champ de batailles qu’est devenue l’Afrique suite au Yovodah, on peut comprendre pourquoi l’Europe est la contrée du monde où les hommes se sont le plus souvent fait la guerre au cours des vingt derniers siècles largement marqués par la Traite intra-européenne, avec son cortège de précarités et iniquités sociétales…

Le commerce millénaire de Blancs par d’autres Blancs est l’ancêtre du commerce séculaire de Nègres par des Blancs ; fussent-ils Sémites ou Européens. Comme par miracle épistémologique (idéologique), cette filiation historique est obviée, bien qu’elle soit indéniablement avérée : depuis Athènes, Rome, Byzance, Florence, Lisbonne, jusqu’à Paris et Londres à la fin du XVIIIème siècle.
En Angleterre au XVIème siècle, une personne convaincue de vagabondage pouvait être réduite en esclavage, marquée au fer rouge de la lettre « S » pour « slave ».
Citation:
« Sous le règne de queen Bess, on pendit les vagabonds par fournées, rangés en longues files. Il en fut exactement de même sous le règne de Jacques Ier ; les vagabonds étaient marqués de la lettre R sur l’épaule gauche. C’est seulement en 1715 que cette législation sera abolie en Angleterre. Des lois semblables ont existé en France. Jusqu’au début du règne de Louis XVI, tout homme sain et bien constitué, âgé de seize à soixante ans et trouvé sans moyens d’existence et sans profession, devait être envoyé aux galères[…] » [Karl Marx, dans le livre I du « Capital », Tome III ; cité par Bwemba-Bong, op. cit. p58]

Dans la mesure où pendant des siècles, des millions de petites gens, sans-terre, risquaient leur vie à vagabonder en Europe, on comprend que ceux-là se soient enfuis d’ici pour aller peupler les colonies du « nouveau monde », où ils pouvaient assouvir cette faim, cette rage et autres manques séculaires ; y compris par les procédés les plus atroces et les plus cruels : aux Amériques, en Australie, en Nouvelle-Zélande, etc. et bien sûr en Afrique. Comme il s'agissait principalement de mâles, ceux_ci ne se sont pas gênés pour violer les femmes autochtones, indiennes, négresses, "aborigènes", etc.
Partout la même avidité de richesses matérielles, profanes, plutôt qu’une recherche pieuse de lendemains célestes chantants. Car, quand on a eu faim si longtemps, qu’on a vécu dans des conditions sociales aussi précaires que celles de millions d’esclaves, serfs, vagabonds européens, le seul paradis qui fît rêver ne pouvait plus se trouver que sur Terre ; quitte à traverser toutes les mers pour le « découvrir », et à exterminer toute vie autochtone pour se l’approprier.
Il s’ensuit que jusqu’à ce jour, d’une part les plus nombreux massacres, génocides, exterminations jamais commis sont le fait d’Européens/Occidentaux ; d’autre part le plus vaste mouvement migratoire connu de l’humanité depuis cinq cents ans est celui d’Européens partis, par « vagues successives », conquérir le Monde. Quelle ironie qu’aujourd’hui lesdits Européens/Occidentaux imposent aux autres la libre circulation (même sauvage) des capitaux, biens et services, mais se barricadent derrière leurs frontières (façon Shengen) pour ne pas accueillir « toute la misère du Monde » qu’ils ont si largement contribué à fabriquer…
En fait d’ironie, ce sont là de petits signes avant-coureurs d’un retournement de conjoncture historique : après un demi millénaire d’expansion civilisationnelle, l’Occident pourrait entrer progressivement dans une récession, une entropie déjà perceptible dans son vieillissement démographique, conjugué avec le réveil militaro-économique de pays comme l’Inde et la Chine ; bientôt suivis par le Pakistan, l’Indonésie, l’Iran, etc. En outre, cette entropie occidentale serait une condition favorable à la reprise en main de l’Afrique par elle-même. Mais la condition majeure de son autonomisation politique réside dans l’expansion et l’affermissement de l’esprit de la Renaissance africaine, au cours des toutes prochaines générations…--[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 30 jun 2005 à 10:57 (CEST)

La traite des Noirs ce n’est pas le passé, c’est notre présent ; ou plus exactement la principale matrice de ce présent. En effet, nous vivons encore (pour pas si longtemps) la conjoncture historique qu’elle a engendrée. Mais le problème est toujours celui qu’Anna Arendt avait si bien analysé : quand la réalité est si obscène, c’est comme instinctivement que l’on répugne à la voir. Cela dépasse l’entendement, surtout si l’on n’a pas été préparé à entendre cela. [Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 3 jul 2005 à 20:58 (CEST)


« HISTOIRE GENERALE DE L'AFRIQUE »
tome IV, l’Afrique du XIIème au XVIème siècle, éd. Présence Africaine/EDICEF/ UNESCO , 1991. Sous la direction de Joseph KI-ZERBO et Djibril Tamsir NIANE.
Utilisateur:Treanna|Treanna °¿°]] 9 juillet 2005 à 09:25 (CEST)

Sur la prospérité de l’Afrique anté-Yovodah
Pp 111-112 : « '''Mansa Musa Ier (1307-1332)''' : C’est lui qui projeta l’image du Mali en Afrique du Nord et au Proche-Orient, '''en distribuant de l’or au point de faire chuter pour longtemps le cours du métal précieux.''' Dès lors le Soudan hanta les esprits comme plus tard l’Eldorado. […] Pour préparer son pèlerinage [ à la Mecque ] , il requit une contribution spéciale des villes marchandes et des provinces. Son escorte était immense : '''60000 porteurs, 500 serviteurs aux vêtements chamarrés d’or et tenant chacun une canne d’or.''' Ces exagérations sont néanmoins significatives. Au Caire, Mansa Musa Ier apparut comme un prince des Mille et Une Nuits. […] Les groupes intellectuels et commerçants, avec les écoles créées et les circuits ouverts, feront de Walata, Djenné et Tombouctou des cités marchandes et universitaires dignes de leurs homologues de l’Afrique du Nord, puisqu’elles produisent aux XVè et XVIè siècles toute une littérature nègre d’expression arabe.»

Treanna a écrit:
« une production alimentaire importante qui ne peut se réduire à la cueillette et à la chasse. »

En effet, tu ne crois pas si bien dire, Treanna. Je t’informe que '''l’agriculture, la métallurgie et l’artisanat africains sont les plus anciens jamais attestés au monde.''' Sans commune mesure avec la Beauce à la période considérée.
Pp120-121 : « Bien que réputé à l’extérieur surtout pour « l’or du Soudan », le Mali était essentiellement un pays agro-pastoral. Les documents écrits font tous état de l’abondance de vivres ; le riz était cultivé dans les vallées des fleuves et surtout au Kaabu. Le mil, culture principale, était exploité dans les terrains moins humides. Il y avait aussi des haricots, des ignames et de multiples légumes. Ibn Battuta [« le Hérodote arabe »] nous assure que le voyageur n’avait pas besoin de faire des provisions car chaque village était bien pourvu. […] Au XVème siècle, les navigateurs portugais notent que le coton était l’une des grandes ressources de la Casamance ; il était échangé contre du fer. »
Le seul Mali avait une superficie comparable à celle de toute l’Europe occidentale. Il était doté, entre autres, d’une administration fiscale aux recettes florissantes, grâce à un haut volume des échanges commerciaux (intra-africains, avec Fès, avec la Péninsule Arabique, etc.), un niveau conséquent de la production agricole et minière.

Pp139-149, Le Songhay aux XVème et XVIème siècles
« '''3) La Justice'''. Deux juridictions cohabitaient dans l’empire. La première s’inspirait du droit musulman malikite : le Kadi nommé à vie par l’empereur était juge indépendant et suprême. La fonction étant peu recherchée, il fallu parfois la pourvoir par la contrainte. A Tombouctou elle échut durant tout le seizième siècle à la grande famille du Kadi Mahmud ben Umar al-Akit. Le Kadi était assisté de sécrétaires, huissiers, notaires. Il assurait donc une sorte d’état-civil : enregistrements, affranchissements, successions, validation d’actes privés, etc. Il protégeait certaines libertés fondamentales. C’était le vrai maître de Tombouctou. »

pp147-148 : « Villes et société urbaine. Le grand essor commercial a généré une civilisation citadine dans le Soudan sahélien. Les villes comportaient un centre, formé de maisons maçonnées selon le style soudanais, avec un espace réservé au marché et un autre à la mosquée ; alors que les banlieues de tentes et de paillotes abritaient une population flottante. Trois villes retiennent notre attention : Tombouctou, Djenné, Gao. Tombouctou, conquise par Sonni Ali vers 1408, était au XVIème siècle la perle du Soudan, en tant que ville savante, ville sainte et capitale économique. Djenné, liée à Tombouctou par l’esprit et par l’argent, était dominée par sa mosquée, l’un des joyaux de l’ouest soudanais, et constituait le principal relais avec le vaste monde de la savane et de la forêt. Gao, capitale politique, encore plus peuplée (100000 habitants) était orientée vers le Soudan central, la Libye et l’Egypte. Dans ces villes dominaient le songhay pour la population cosmopolite et l’arabe pour les lettrés. […] »

Treanna a écrit:
« Ce qui est bien étrange c'est que des petites villes européennes de l'époque (Quimper où j'habite devait compter 5000 hab.) ont laissé davantage de vestiges architecturaux de ces époques que ces mégalopoles africaines. »

Fais pas le malin (« mégalopoles »), travaille plutôt à combler ton ignorance abyssale sur ce sujet, au lieu d’user de piètres sarcasmes qui dissimulent mal ta vantardise. D’abord, le climat africain n’est évidemment pas celui de Quimper. Ensuite, concomitamment, les matériaux de construction ne se conservent pas de la même manière selon les latitudes où ils se trouvent. Or, si les techniques et matériaux négro-africains (banco, pailles, roseaux, etc.) sont les mieux adaptés à l’écologie soudanaise, lesdits matériaux résistent moins bien aux siècles que ceux employés à Quimper. Enfin, tu es certainement capable de comprendre que comme tes ancêtres ont saccagé l’Afrique, il est encore plus improbable qu’elle ait conservé des vestiges de son passé urbanistique. Par conséquent, ce qui « est bien étrange », pour ainsi dire miraculeux, c’est qu’on en trouve encore autant malgré les ravages de la férocité blanche : Mbanza Kongo, Ségou, Gao, Ifé, Muene Mutapa, Kumbi Saleh, Walata, Tekrur, Jenne Jeno, Tombouctou, etc. sont autant d’attestations indéniables d’une architecture négro-africaine ancienne faste et somptueuse. Que l'on y trouve encore de tels vestiges et monuments anciens prouve au contraire à quel point l'Afrique était densément urbanisée avant les ravages des Blancs.


HGA, Tome VII : « L'AFRIQUE SOUS DOMINATION COLONIALE, 1880-1935 »

Treanna a écrit:
« Bref tandis que nos contradicteurs nous présente une Afrique prétendument prospère, la seule "richesse" qu'en tire les Européens c'est l'esclavage. Et ce n'ai qu'au XIXe siècle que les Européens envisageront qu'il y ait d'autres richesses en Afrique et se lancent réellement dans sa colonisation. »

Voici qu’on est voué aux niaises ratiocinations lorsqu’on est dépourvu de toute perspective analytique cohérente et pertinente. Tourner en rond, brasser l’air. Les autochtones d’Amériques ont été, pour l’essentiel, rapidement exterminés par les Européens ; lesquels pouvaient donc en exploiter les ressources locales, très tôt, dès le XVème siècle, sans grande résistance endogène. Pour sa part, l’Afrique résista vigoureusement pendant des siècles aux prédateurs blancs, dès les temps matriciels de la Traite des Noirs jusqu’à l’orée du vingtième siècle. Ces Blancs durent alors se « contenter » dans un premier temps d’en extraire (principalement) du bois d’ébène essentiellement par des razzias, notamment pour l’exploitation de l’Amérique.
C’est précisément parce que les sociétés politiques négro-africaines étaient suffisamment prospères et puissantes qu’elles ont pu résister aux envahisseurs européens pendant aussi longtemps. Mais elles ont bien fini par être définitivement vaincues, toutes les grandes figures politiques négro-africaines ayant été éliminées directement ou indirectement par la suprématie militaire européenne, au plus tard à la fin du dix-neuvième siècle : Lat Dior Diop, Anne Nzinga, Ranavalona III, Samory Touré, Chaka Senzangakona, Gbehanzin, etc . Le pillage des ressources naturelles, agricoles, minières de l’Afrique par les Européens pouvait ainsi commencer, particulièrement après le partage du continent-butin à la Conférence de Berlin de 1885. Lequel pillage se poursuit jusqu’à nos jours, grâce à l’élimination physique systématique de tous les leaders africains qui s’y sont opposés au vingtième siècle : Patrice Lumumba, Um Nyobé, Ernest Ouandié, Sylvanus Olympio, Kwamé Nkrumah, Opadjiré, Thomas Sankara, etc.
Parallèles saisissants : le top départ de la prédation de bois d’ébène a été donné par une bulle papale, puis entériné par le Traité de Tordecillas. Tandis que les prédations d’or noir (Kongo), d’or vert (Gabon), d’or blanc (Mali), diamant (« de Bokassa »), uranium (du Niger), café-cacao (Côte d’Ivoire), etc. ont été initiées par la Conférence de Berlin. Code Noir pour réguler l’exploitation du bois d’ébène, Code de l’Indigénat pour l’exploitation des territoires spoliés, Code des investissements et Accords secrets bilatéraux pour piller les ectoplasmes d'Etats néocolonisés. Toutes institutions et pratiques qui confirment bien une entreprise séculaire concertée pour l’extermination des Africains (comme cela a été le cas des autochtones d’Amérique) et la spoliation de leur terre/ressources naturelles. La seule raison pour laquelle l’Afrique y survit, bien qu’à l’agonie, c’est qu’elle s’était dotée pendant des millénaires de forces socio-historiques quasiment inépuisables, grâce à son expérience civilisationnelle immémoriale, inaugurale. C’est le fil de cette longue et prodigieuse expérience qu’il nous faut renouer (nous Africains et Afrodescendants), à travers une radicale anamnèse ; condition nécessaire à une future Renaissance Africaine…
Cette perspective indéniablement heuristique, pour comprendre vraiment la Traite des Noirs et ses conséquences, est aussi et surtout profondément optimiste, ouvrant d’autres voies de lendemains prospères : comprendre sincèrement ce qu'il s'est passé (de part et d'autre, du côté des Blancs, comme a fortiori du côté des Nègres), non pas pour haïr qui que ce soit, mais pour se connaître vraiment soi-même, en vue d'avancer en toute confiance, vers Demain et vers Autrui (en principe alter ego)… --[[Utilisateur:Ogotemmêli|Ogotemmêli]] 9 juillet 2005 à 08:20 (CEST)
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Dernière édition par OGOTEMMELI le Dim 10 Juil 2005 16:38; édité 1 fois
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Goyave
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 11:46    Sujet du message: Répondre en citant

D'où vient le terme "yovodah" ?
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 16:59    Sujet du message: Répondre en citant

Goyave a écrit:
D'où vient le terme "yovodah" ?

Je l'ai glané ici et là sur le Net, mais n'en connais pas l'étymologie exacte. Sauf que "yovo" veut dire "homme blanc" en Mina (langue africaine parlée au Togo). Et les renseignements dont je dispose ne permettent pas d'assurer la traduction de "dah". En tout cas l'expression est employée, sur le Net, pour dire "crime des Blancs", au lieu de "Traite des Noirs". La version des chassés est irréductible au seul point de vue des chasseurs. J'emploie volontiers Yovodah, même si j'ai conscience qu'il me reste en assurer la signification dans le sens où je l'entends. Mais c'est aussi une manière de ré-appropriation afrocentrique d'une histoire longtemps confisquée par l'erudition eurocentriste, qui se la raconte trop souvent de façon fantasmatique...

Fraternellement
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:23    Sujet du message: Le martyre et l'holocauste des nègres par les juifs Répondre en citant

Quand la communauté noire internationale va-t-elle demander des réparations à la communauté juive pour l'immense préjudice que lui a causé le commerce juif des esclaves?

Quand dressera-t-on un monument commémoratif de ce crime de lèse-humanité à ne jamais oublier?
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:24    Sujet du message: Le martyre et l'holocauste des nègres par les juifs Répondre en citant

Parmi ceux qui accompagnaient Christophe Colomb à son arrivée en Amérique, il y avait cinq juifs:

Luis de Torres, Marco, Bernal, Alonzo de la Calle,Gabriel Sanchez. Ils persuadèrent Colomb de capturer 500 Indiens et de les vendre comme esclaves à Séville en Espagne. Les juifs furent chassés
d'Espagne en 1492 et du Portugal en 1497. Ils s'installèrent aux Pays-Bas où ils fondèrent «la Compagnie hollandaise des Indes Occidentales» (c'est à dire l'Amérique).
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:26    Sujet du message: Le martyre et l'holocauste des nègres par les juifs Répondre en citant

En 1654, Jacob Barsimson fut le premier juif à émigrer de Hollande vers New Amsterdam (New-York). De nombreux juifs le suivirent, s'établissant sur la côte et commerçant avec les autochtones. Le premier à exercer ainsi ce métier fut Layman Lévi qui échangeait des pacotilles venues de Hollande
contre de précieuses fourrures. Les juifs Nicholas Lowe et Joseph Simon prirent alors part à ce fructueux commerce.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:26    Sujet du message: Répondre en citant

Lowe eut l'idée de vendre du rhum aux Indiens sans méfiance. En un rien de
temps la ville portuaire de Newport comptait 22 distilleries. Toutes appartenaient à des juifs.
L'intoxication alcoolique des Indiens et les massacres perpétrés en état d'ivresse sur les premiers colons européens, sont dus à cette initiative juive.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:28    Sujet du message: Répondre en citant

Newport, qu'on appela longtemps «Newport juif», devint un centre mondial du trafic d'esclaves avec l'Afrique. Les bateaux partaient de Newport vers l'Afrique Occidentale pour y capturer leur cargaison humaine noire. 128 bateaux qui débarquaient des esclaves à Charleston appartenaient à des Juifs de Newport et de Charleston. La traite des esclaves était un monopole juif.

Le juif Aaron Lopez joua un rôle très important dans ce monstrueux commerce de 1726 à 1774, il contrôla personnellement 50% de la traite de ces êtres humains dans toutes les colonies américaines.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:30    Sujet du message: Répondre en citant

En 1749 la première loge maçonnique fut fondée: 90% des membres en étaient juifs.
Vingt ans plus tard la loge maçonnique King David fut fondée. Elle était entièrement juive;
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:32    Sujet du message: Répondre en citant

Accompagnons le bateau «Abigaïl» du juif Aaron Lopez jusqu'en Afrique Occidentale. En mai 1752, il fut chargé de 34.000 litres de rhum, d'une énorme quantité de fers à mettre aux mains et aux
pieds des Noirs qui seraient ramenés comme esclaves. Il y avait aussi pistolets, poudre, sabres, et une abondante camelote, comme fond de «commerce». Le capitaine Freedman était un juif.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:34    Sujet du message: Répondre en citant

Trois mois plus tard ils abordaient la terre d'Afrique où de nombreux agents d'établissements juifs, travaillaient pour le compte des trafiquants d'esclaves. Les choses se passèrent comme avec les Indiens:

les chefs des tribus noirs étaient saoulés au rhum et vendaient or, ivoire et membres de la tribu. Souvent on menait les tribus noires à travers forêts et steppes jusqu'à la côte. Le trajet durait des semaines et beaucoup succombaient.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:38    Sujet du message: Répondre en citant

Les cravaches empêchaient les colonnes d'esclaves de s'arrêter. On abandonnait à une mort affreuse ceux qui ne pouvaient suivre. Des ossements jonchaient les pistes. Arrivés à la côte, ils étaient laissés dans leurs fers, inspectés comme du bétail,et gardés par des chiens féroces.

On leur rasait le crâne et on les marquait au fer rouge, ce qui permettait de reconnaître les fugitifs.

( et dire que des noirs servent dans l'armée israélienne...)
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:40    Sujet du message: Répondre en citant

Pères, enfants, femmes étaient séparés et de désespoir certains se noyaient en se jetant à la mer. Un voyage sans espace de trois mois était atroce. Manque de place, scènes de folie pour quelques centimètres carrés, matière fécale, fouets pour faire régner le calme.

Les femmes étaient violées par l'équipage.

Les nombreux morts étaient jetés par-dessus bord.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:41    Sujet du message: Répondre en citant

Historiens et statisticiens évaluent à 9 millions le nombre des victimes de cette horreur juive banalisée. Véritable holocauste celui-là. 11 millions ont dû survivre débarqués dans les ports américains où ils furent vendus dans de véritables marchés à bestiaux.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:42    Sujet du message: Répondre en citant

Les bénéfices furent considérables: par exemple le voilier «la Fortuna» revint en Amérique avec 217 Noirs payés 4300 dollars et revendus 41.438 dollars.

Dans le nord des États Unis le trafic d'esclaves était interdit. Les juifs Sandifortd Lay, Woolman, Solomon et Benezet oeuvrèrent afin qu'il
devînt légal. L'institut Carnégie de Washington possède de nombreux documents qui prouvent de façon radicale que le vaste trafic d'esclaves fut un monopole juif, sur lequel les non-juifs n'avaient aucune participation.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:44    Sujet du message: Répondre en citant

Parmi les habitants de Newport et de Charleston nous relevons plus de cent noms juifs participant au trafic d'esclaves et à l'exploitation des distilleries, depuis Isaac Gomez à Abraham All, en passant par Felix deSouza et Aaron Lopez connus comme les rois du trafic d'esclaves... Dans un
article publié peu avant la guerre des six jours, le Professeur Shahak nous a montré que le trafic d'esclaves entre l'Europe et l'Orient, était entièrement entre les mains des juifs, autre «petit détail ...»
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:45    Sujet du message: Répondre en citant

Tous les Juifs connaissaient cet horrible trafic, ce crime monstrueux. Pourquoi les rabbins n'ontils pas déféré les auteurs devant un tribunal? Pourquoi les honnêtes petits juifs n'ont-ils pas opposé
une âpre résistance à ce génocide authentique, lui, et qui ne souffre pas de contradictions arithméticotechniques?
Aujourd'hui encore l'immense majorité des Noirs aux U.S.A ont le statut social d'assisté.

Or cette misère de la masse noire est due aux trafiquants juifs d'esclaves de l'époque.
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:46    Sujet du message: Répondre en citant

Les descendants des trafiquants juifs sont-ils coupables, comme on veut que les Allemands le soient d'un holocauste plus que remis en question? Qu'en pense Bronfman, roi de l'alcool et chantre
milliardaire d'un holocauste de 6 millions de juifs, alors que l'American Jewish year book, fixe à 3.300.000 le nombre de juifs présents en 1941 en Europe occupée? Qu'ont fait les juifs en matière de réparations envers la population noire alors que l'Allemagne aura versé en 2030, la somme de 119
milliards 790millions de marks(Multiplier par 3 pour avoir l'équivalent en francs)!!!
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:47    Sujet du message: Répondre en citant

Que vont faire les Juifs pour entretenir la mémoire et le sentiment de culpabilité juive envers les Noirs? Ce génocide va-t-il être rappelé sans cesse dans les médiats? Les politiciens juifs vont-ils sans
cesse demander pardon aux Noirs? Va-t-on conduire les enfants juifs sur les lieux du crime ou à des expositions? Vont-ils faire en sorte que cet horrible génocide ne tombe jamais dans l'oubli?
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

Actuellement des êtres humains en provenance d'Asie, d'Amérique Latine et d'Afrique sont l'objet de trafics menés par des juifs. Que vont faire les juifs à leur égard? Et les Palestiniens? Qui en dehors du professeur Shahak, va s'élever contre le martyre et l'injustice qui leur est imposé? Où sera
le monument commémoratif et quelles réparations les juifs vont-il accorder aux Russes pour ceux massacrés dans des Goulags par un régime entièrement juifs par ses idéologues, ses financiers, ses
politiciens, ses administrateurs et ses bourreaux carcéraux et concentrationnaires, ou réduits à des famines volontairement agencées comme en Ukraine où il y eut six millions de morts?
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:49    Sujet du message: Répondre en citant

Les juifs vont-ils demander pardon pour l'outrecuidance de leurs livres saints racistissimes: «Le peuple de Yahwé est le peuple distingué parmi tous les peuples.- Israël est le peuple élu entre toutes les nations - Le Seigneur t'a choisi pour être son peuple à lui parmi tous les peuples de la terre - Tous les peuples que le Seigneur ton Dieu te livre, tu les dévoreras et les regarderas sans pitié - De tes fils tu feras des princes par toute la terre - Yahwé a mis Israël à la tête de toutes les nations - Le Seigneur ton Dieu exterminera les peuples chez qui tu te rends pour les déposséder de leur territoire - Les Dieux des autres peuples sont des fantômes, des idoles et des démons.- Aux serviteurs des idoles il faut faire une guerre d'extermination.»
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chipdrive2001
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:52    Sujet du message: Répondre en citant

Il semble que se dessine une offensive juive pour reprendre le contrôle mental de l'expression publique des descendants d'esclaves qui ont eu tendance, depuis 15-20 ans, à s'émanciper du patronage des "protecteurs" juifs.
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chipdrive2001
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:53    Sujet du message: Répondre en citant

Nous avons noté, par exemple, le surgissement récent, sur le Web,
d'un PIÈGE A CONS qui s'appelle "amitié judéo-noire" et qui vise essentiellement à mettre les autres au service des uns, fort soucieux de se trouver des appuis pour génocider tranquillement en
Palestine. Voici le début de leur baratin:

"Nous entendons construire l'égalité dans la diversité culturelle, sachant que les valeurs de la République peuvent nous garantir cette chance.
Amitiejudeonoire.com est un nouveau média destiné à informer et à apporter au public une information originale et de qualité sur les Peuples Juif et Noirs sortant des schémas de pensée traditionnels et du "politiquement correct".
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chipdrive2001
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:55    Sujet du message: Répondre en citant

http://amitiejudeonoire.com/info.php

Le site est la propriété d'un juif portant un nom arabe:

Yves Moussa, 43 Bd Malesherbes, Paris, 75008, Téléphone: +331 42 66 01 55; Fax..: +331 42 66 55 75;

Email: amitiejudeonoire@free.fr
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chipdrive2001
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MessagePosté le: Dim 10 Juil 2005 23:57    Sujet du message: Répondre en citant

Ceux qui, malgré tout, secouent la tutelle, comme le comédien Dieudonné, font aussitôt l'objet de violents campagnes de presse (voir plus bas), en préambule d'interminables persécutions judiciaires. Mais quand on le sait, on peut résister.

A bon entendeur, salut !!!!!!!

(j'espère que je ne serais pas censuré, pardon, je voulais dire modéré).
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Kainfri
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MessagePosté le: Lun 11 Juil 2005 14:08    Sujet du message: Re: Le martyre et l'holocauste des nègres Répondre en citant

chipdrive2001 a écrit:
En 1654, Jacob Barsimson fut le premier juif à émigrer de Hollande vers New Amsterdam (New-York). De nombreux juifs le suivirent, s'établissant sur la côte et commerçant avec les autochtones. Le premier à exercer ainsi ce métier fut Layman Lévi qui échangeait des pacotilles venues de Hollande
contre de précieuses fourrures. Les juifs Nicholas Lowe et Joseph Simon prirent alors part à ce fructueux commerce.


Sur un total de combien de personnes accompagnant Colomb?

Putain, après on s'étonnera de se faire traiter d'antisémites. Rolling Eyes

Les bulles papales, les théories pseudo-scientifico de merdes pour justifier l'esclavage n'ont plus aucune importance: c'est la faute aux juifs. Rolling Eyes

C'est bien de fustiger le rôle de certains juifs, ce serait pas mal aussi de mettre en perspective le rôle des autres.

On est sur un site de noirs, en théorie, mais on passe notre temps à parler d'autres communités. Rolling Eyes
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Kainfri
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MessagePosté le: Lun 11 Juil 2005 14:50    Sujet du message: Répondre en citant

Lottagame a écrit:
Kainfri, pour une fois je suis d'acc' avec toi Wink


Comme quoi je ne dis pas que des conneries Wink
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Lun 11 Juil 2005 15:17    Sujet du message: Répondre en citant

Ravi de te relire ici cher Sage Dogon. Cool
Beaucoup apprécié ton opignatreté sur Wikipedia.

kainfri a écrit:
Lottagame a écrit:
Kainfri, pour une fois je suis d'acc' avec toi Wink


Comme quoi je ne dis pas que des conneries Wink
Oui qu'on ne t'y reprenne plus à nous éblouir ainsi de tes éclairs de lucidités. Mr. Green


Hotep, Soundjata
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Kainfri
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MessagePosté le: Lun 11 Juil 2005 15:29    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
Ravi de te relire ici cher Sage Dogon. Cool
Beaucoup apprécié ton opignatreté sur Wikipedia.

kainfri a écrit:
Lottagame a écrit:
Kainfri, pour une fois je suis d'acc' avec toi Wink


Comme quoi je ne dis pas que des conneries Wink
Oui qu'on ne t'y reprenne plus à nous éblouir ainsi de tes éclairs de lucidités. Mr. Green


Ne t'inquiète pas, l'apôtre de Kelman (je cite les forumistes) reprendra rapidement le dessus Wink
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Goyave
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MessagePosté le: Sam 16 Juil 2005 11:33    Sujet du message: Répondre en citant

Moi ce qui me dérange dans le terme Yovodah, c'est qu'il ressemble étrangement au terme Shoah.
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Sam 16 Juil 2005 21:00    Sujet du message: Répondre en citant

Exactement comme certains nous font remarqurt que le terme "antikémitisme" ressemble un peu trop au terme antisémitisme, alors que cela n'a rien à voir.
Cette comparaison, bien qu'incongrue, ne saurait nous déranger tant il était impérieux que notre peuple puisse nommer avec leur propres termes les crimes et ostracismes spécifiques les concernants directement.


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Dernière édition par Soundjata Kéita le Dim 17 Juil 2005 00:21; édité 1 fois
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Goyave
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MessagePosté le: Dim 17 Juil 2005 10:50    Sujet du message: Répondre en citant

Soundjata Kéita a écrit:
Exactement comme certains nous font remarqurt que le terme "antikémitisme" ressemble un peu trop au terme antisémitisme, alors que cela n'a rien à voir.
Cette comparaison, bien qu'incongrue, ne saurait nous déranger tant il était impérieux que notre peuple puisse nommer avec leur propres termes les crimes et ostracismes spécifiques les concernants directement.


Hotep, Soundjata


Qui choisit d'utiliser ces termes ? Je suis convaincue que ce choix n'est pas anodin et j'y vois encore l'influence des mouvements noirs américains dont certains, il faut le reconnaître, sont clairement antisémites.
Je ne comprends pas ce besoin de se définir constamment par rapport aux autres communautés ou de faire comme les autres communautés. Confused
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 17 Juil 2005 11:11    Sujet du message: Répondre en citant

Goyave a écrit:
Je suis convaincue que ce choix n'est pas anodin et j'y vois encore l'influence des mouvements noirs américains

En effet, ce choix n'est pas anodin : il vise à dire avec nos propres mots une histoire que d'autres racontent à notre place, en ne la voyant pas nécessairement comme nous la percevons. Je ne vois pas en quoi ce dessein pose problème. Bien que n'étant pas linguiste, je ne vois pas non plus la similitude morphologique entre "Yovodah" et "Shoa". Je ne vais tout de même pas m'excuser de parler "Nègre", au seul prétexte que cela rappelerait l'Hebreux!!!
Enfin, tirer subrepticement ce thread vers une énième polémique sur juif/antisémitisme/shoa m'apparait sincèrement contre-productif et saoûlant...

Fraternellement
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Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
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Goyave
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MessagePosté le: Dim 17 Juil 2005 11:18    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:

Enfin, tirer subrepticement ce thread vers une énième polémique sur juif/antisémitisme/shoa m'apparait sincèrement contre-productif et saoûlant...

Fraternellement


Ce n'était pas mon but mais il faut voir aussi que je suis la seule à avoir réagi à ce topic. Si tu ouvres un topic, je suppose que tu attends des réactions, n'est-ce pas ?
Il me semble que Shoah s'ecrit comme ceci, d'où la similitude, bien maigre je l'avoue, avec Yovodah.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 17 Juil 2005 11:40    Sujet du message: Répondre en citant

Goyave a écrit:
Ce n'était pas mon but mais il faut voir aussi que je suis la seule à avoir réagi à ce topic. Si tu ouvres un topic, je suppose que tu attends des réactions, n'est-ce pas ?

Je ne doute pas que ce n'était pas ton but ; d'ailleurs ta première question visait seulement à connaître le sens de ce mot. C'est pour cela que je me suis permis d'attirer ton attention sur le piège où l'on pouvait se retrouver tous en tirant trop dans une direction qui ne mène pas à ce "but". J'espère effectivement des réactions à ce topic, et te remercie d'en avoir faites. Toutefois, je dois avouer que je visais ici à critiquer point par point nombre d'inepties colportées par l'historiographie eurocentriste sur le Yovodah ; ou plus précisément à soumettre aux uns et aux autres cette critique desdites inepties.
Bien à toi
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Yom
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MessagePosté le: Dim 17 Juil 2005 11:55    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Goyave a écrit:
Je suis convaincue que ce choix n'est pas anodin et j'y vois encore l'influence des mouvements noirs américains

En effet, ce choix n'est pas anodin : il vise à dire avec nos propres mots une histoire que d'autres racontent à notre place, en ne la voyant pas nécessairement comme nous la percevons. Je ne vois pas en quoi ce dessein pose problème. Bien que n'étant pas linguiste, je ne vois pas non plus la similitude morphologique entre "Yovodah" et "Shoa".

On écrit "Shoah" avec le h (comme pour "Yovodah")

Pas d'influence possible des mouvements noirs américains vu que le terme "Shoah" est surtout employé par les francophones (depuis le film de Claude Lanzman). D'ailleurs tous les 27 sites qui parlent de Yovodah selon Google sont en français, aucun en anglais.
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Sergio Lafrikain
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MessagePosté le: Mar 19 Juil 2005 00:01    Sujet du message: Répondre en citant

OGOTEMMELI a écrit:
Goyave a écrit:
D'où vient le terme "yovodah" ?

Je l'ai glané ici et là sur le Net, mais n'en connais pas l'étymologie exacte. Sauf que "yovo" veut dire "homme blanc" en Mina (langue africaine parlée au Togo). Et les renseignements dont je dispose ne permettent pas d'assurer la traduction de "dah". En tout cas l'expression est employée, sur le Net, pour dire "crime des Blancs", au lieu de "Traite des Noirs". La version des chassés est irréductible au seul point de vue des chasseurs. J'emploie volontiers Yovodah, même si j'ai conscience qu'il me reste en assurer la signification dans le sens où je l'entends. Mais c'est aussi une manière de ré-appropriation afrocentrique d'une histoire longtemps confisquée par l'erudition eurocentriste, qui se la raconte trop souvent de façon fantasmatique...

Fraternellement


Le Mina qui est parlé au Togo est aussi parlé au Bénin. A côté de cette langue, il existe deux autres langues très parlées au Bénin : le Goun et le Fon très voisines. On y retrouve le terme "Yovo" qui signifie blanc. En goun ou en fon, on dit aussi "Yovo lè", c'est-à-dire "les blancs". "Dah" est en effet difficile à traduire. En prononçant "dah", comme si on avait 2 a ("daa") on obtient un autre sens. A faire vérifier, et je reviendrai compléter si j'ai plus d'infos là-dessus.
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Si tu ne sais pas où tu vas, tâche au moins de te souvenir d'où tu viens !
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MessagePosté le: Mar 19 Juil 2005 09:13    Sujet du message: Répondre en citant

apparemment tout le monde est d'accord sur le sens du mot "Yovo", mais pas sur le "dah"; par qui a été inventé le terme "yovodah" ?

"antikemitisme" honnêtement, c'est un peu facile. Trop facile...on ne peut que copier ce que font les autres ?
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Soundjata Kéita
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MessagePosté le: Mar 19 Juil 2005 12:04    Sujet du message: Répondre en citant

Si tu as de bien meilleures propositions basées sur une langue kamite, nous t'écoutons...


Hotep, Soundjata
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