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Cathy
Super Posteur


Inscrit le: 18 Juil 2005
Messages: 1281
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MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 07:31    Sujet du message: Répondre en citant

Nkossi a écrit:
Cathy a écrit:
Chaka savait que son reigne touchait à sa fin. Tandis que les autres intrigants formentent leur plan pour le faire basculer, lui sent une torpeur l'envahir doucement, il sait qu'il livrera sa dernière bataille. Les Dieux sont avec lui, il gagnera, mais cette victoire n'arrive pas à le vivifier; il sait que sa mission touche à sa fin. Le danger menace, l'ombre gagne la vallée, s'annoncant terrible.

Citation:
....................
Je disais à Inssanoussi que j'éprouvais de la lassitude, de l'ennui, et maintenant plus que jamais, je suis comme le soleil qui a fini son jour.Je le sens! Je songe à mon peuple. Malgré ses victoires, malgré la gloire qui s'attache à son nom, le prestige qui est le sien, j'ai senti après cette bataille un danger qui le guette. Tout à l'heure, je vais parler au Tout-Puissant, à N'Kouloun-Kouloun, pour savoir quel est ce danger. Mais je crois le connaître! - P248

On peut admetter que ses généraux [selon Chaka] tremblaient à cause de la puissance des ces derniers adversaires, toutefois, il ne faut peut être pas complètement balayer d'un revers de main leurs questionnements, conquérir, conquérir tjs et tjs, tjs soumettre les autres par la force même ceux qui prêts a négocier, au point de ne même plus contrôler ses périphéries c'était pour aboutir à quoi ?


Oui les généraux sont fatigués; si au départ leur conquête avait un sens: mettre les autres peuples à genoux devant le peuple zoulou, assoire la puissance du peuple zoulou, aujourd'hui, ils ne savent plus pourquoi ils se battent! Le peuple zoulou est connu pour être de ceux qui savent le mieux manier la sagaie. Partout les êtres s'inclinent devant eux, chantent leur grandeur.Que chercher de plus? Oui les généraux sont épuisés, ils rêvent d'une vie de quiétude, de bâtir un foyer, hors ils courent de guerres en guerres; il leur interdit de prendre femmes. Oui j'ai généraux sont dans l'amertume, ils ont vu tant et tant de sang coulé! Sur leur main, le sang de leur ennemie et le sang de leur amis se confondent. Oui les généraux doutent : Que veux finalement Chaka? Il est le chef de guerre le plus respecté, le soleil s'incline sur son passage. Le territoire zoulou s'étend dans le pays entier, que veut finalement Chaka? A t'il encore toute sa tête? Oui les généraux s'interrogent; comment lui faire comprendre leur ressenti? Chaka est si cruel, va t'il les écouter? Les généraux ont peurs: Chaka ne va t'il pas leur couper la tête pour désobéissance?

Citation:
"quand on tremble devant un chef, on désire secrètement le voir trembler à son tour ? p108"


Et le jugement de Chaka se poursuit :

Citation:
-Mes amis, j'ai entendu et médité ce qui vient d'être dit. Il est vrai que nous avons souvent murmuré autour des erreurs de Chaka. Il y a eu du sang le long de notre chemin, trop de sang! Chaka demande à l'homme toujous plus qu'il ne peut donner. P 193


Et l'intrigue se prépare...
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"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

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GUIDILOU
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Inscrit le: 11 Sep 2005
Messages: 730

MessagePosté le: Ven 16 Juin 2006 19:45    Sujet du message: Répondre en citant

Au-delà du Noir et du Blanc Gaston Kelman Ed Max Milo


Le Prêtre et le Prophète . Aux sources du Coran . Joseph Azzi . Ed Maison Neuve et La Rose

AL -SÎRA Le Prophète de l' Islam raconté par ses compagnons . Mahmoud Hussein . Ed Grasset .

L' homme du Coran . Vie et enseignement de Mahomet . Philippe Aziz . Ed Ramsay .



Le Coran , la Bible et l' Orient ancien . Mondher Sfar . SFAR éd

La Bible dévoilée . Les nouvelles révélations de l 'archéologie . Israël Finkelstein /Neil Asher Silberman Ed Bayard

Le livre rouge de Yahvé . Louis Sala-Molins ed La Dispute


Moïse aux multiples visages . De l' Exode au Deutéronome
. Walter Vogels . Ed Cerf / Médiaspaul

MOÏSE Daniel Jeremy Silver Fayard

MOÏSE LE PHARAON Rolf Kraus Ed du Rocher

MOÏSE L EGYPTIEN Assmann eD Flammarion
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"Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)

"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)

" Tout ce que je sais c' est que je ne sais rien." (Socrate)
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Cathy
Super Posteur


Inscrit le: 18 Juil 2005
Messages: 1281
Localisation: première à gauche

MessagePosté le: Dim 18 Juin 2006 17:44    Sujet du message: Répondre en citant





Malcom X et Martin Luther King
Même cause, même combat

:arrow:Pour saisir le sens de l'Amérique dans sa relatin avec l'héritage africain, il est nécessaire de' mettre en regard les figures de Malcom X et Martin Luther King qui symbolisent tous deux, et ensemble, la tradition de résistance dans l'histoire noire: Intégrationnisme et nationalisme noir. Comment recouvrer une identité dans une société du rêve américain qui se passe encore et toujous de ses composantes noires? Malcom X et Martin Luther King incarnèrent les dimensions de la lutte afro-américaine pour l'identité. Retenir l'un et rejeter l'autre revient à devenir schizonphrène. A l'heure où les états-Unis tentent de comprendre les raisons profondes qui ont motivé les attaques du 11 septembre 2001, la lecture du portrait croisé de deux figures charismatiques et religieuses de la résistance à la discrimination donne incontestablement à réfléchir.
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Abiola
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MessagePosté le: Lun 19 Juin 2006 12:23    Sujet du message: Répondre en citant

maure_84 a écrit:
je conseilles vivement a tous les kamites le roi de la theocratie pharaonique de schwaller de lubics chez flammarion il est aux halles a la fnac cet egyptologue allemand nous apprends que newton,einstein,pierre et marie curie etc..;est une escroquerie intellectuelle que tous leur savoir etaient connus par le peuple kamite rappellez vous rameses 2 sur son char en electrum massacrant les kheta ( setiou ceux de seth) a partir de midi ou le soleil est a la perpendiculaire sur la terre !!!! et il y a aussi toutes la biographie des grecs antiques tres bons livre


T'es jamais fatigué de débiter des trucs pareils ? En quoi la théorie dela relativité est-elle à relier au fait que le soleil soit à la perpendiculaire de la terre ? En quoi Newton, Einstein et les Curie sont des escroqueries intellectuelles ? J'attends de arguments scientifiques s'il te plaît.

Crise identitaire, c'est grave deh ! Razz
_________________
Les Africains sont aujourd'hui à la croisée des chemins : c'est l'union ou la mort !
Africaines Africains, l'édification de la véritable union africaine est notre devoir et notre seule chance de salut sur cette terre.
Un vrai guerrier ne recule pas devant son devoir sous prétexte que la tâche est surhumaine, impossible...il se bat !
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klasa
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MessagePosté le: Lun 19 Juin 2006 20:00    Sujet du message: Répondre en citant

salut !
je viens de découvrir ce site un peu par hasard!

et en se moment je lis un ouvrage foudroyant mais tellement fidèle a mes convictions et très proche d'une certaine réalité que vive les noirs ou plus généralement les immigrés en france : "je suis noir et j'ai pas le manioc!"

l'auteur Gaston Kelman,malaimé des blancs mais surtout des noirs se décrit et se revendique comme un citoyen français a part entière comme un bourguignion avant tout.
tout est normal jusqu'a ce qu'une précision et non des moindre retienne notre attention plus que notre curiosité : monsieur est un camerounais monsieur est peau d'ébène !
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sans racine sans avenir...
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Nkossi
Bon posteur


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MessagePosté le: Mar 20 Juin 2006 13:36    Sujet du message: Répondre en citant

Dans ma ligne de mire :

Arrow Kocoumbo, l'étudiant noir d'Aké Loba. J'ai eu un grand nombre de dictées au primaire tirées de là et de L'Enfant noir de Camara Laye...


_________________
La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

Visitez le blog de Théo http://kouamouo.ivoire-blog.com/
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francivoire
Grioonaute


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MessagePosté le: Jeu 29 Juin 2006 16:58    Sujet du message: Répondre en citant

bonjour
je lis actuellement LE VENTRE DE L ATLANTIQUE de FATOU DIOME
bel ouvrage
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Nkossi
Bon posteur


Inscrit le: 31 Mar 2005
Messages: 722

MessagePosté le: Jeu 29 Juin 2006 19:59    Sujet du message: Répondre en citant

Arrow Théophile KOUAMOUO La France que je combats

En octobre 2002, correspondant du journal Le Monde à Abidjan, l'auteur fait face à la puissante machine de désinformation mise en branle par l'exécutif français pour déstabiliser les institutions de la Côte d'Ivoire et quitte le grand quotidien. Il s'engage alors dans ce qu'il considère comme la "résistance journalistique" contre la pieuvre françafricaine. Ce livre raconte son itinéraire professionnel et personnel, ainsi que tous les événements qui ont bouleversé sa vie en le faisant entrer dans l'histoire contemporaine de la Côte d'Ivoire.



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hugobenji
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 12:47    Sujet du message: Répondre en citant

Abiola a écrit:
T'es jamais fatigué de débiter des trucs pareils ?



Maure_84, surtout ne t'arrête pas, moi je m'en lasse pas, encore encore...
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Chevalier de Saint-George
Grioonaute 1


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Messages: 107
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 15:07    Sujet du message: Répondre en citant

Ils y étaient avant Christophe Colomb - Ivan Van Sertima.

Editions Flammarion
Parution : 01/03/1981

Traduction française de They Came Before Columbus: The African Presence in Ancient America.

Je peux vous dire que j'ai eu un mal fou à le trouver car il n'y a pas eu de réédition de ce superbe livre depuis la dernière de 1992. Ce qui est fort dommage. Sad


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Black Shadow
Grioonaute 1


Inscrit le: 24 Nov 2005
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MessagePosté le: Ven 30 Juin 2006 23:48    Sujet du message: Répondre en citant

V. Y. MUDIMBE "The invention of Africa"

Je suis un peu surpris que cet auteur ne soit pas plus souvent cité par les grioonautes. C'est pourtant aujourd'hui un penseur incontournable pour tous ceux qui s'interressent à l'Afrique.

Je joins sa biographie:





L'homme, son œuvre et son idéologie
Valentin Yves Mudimbe

Valentin Yves Mudimbe - qui utilise souvent les initiales de ses deux prénoms V.Y.- est né le 8 décembre 1941 à Jadotville (actuellement Likasi) au Katanga.

Le dimanche 15 février 2004


ALENTIN Yves Mudimbe - qui utilise souvent les initiales de ses deux prénoms V.Y.- est né le 8 décembre 1941 à Jadotville (actuellement Likasi) au Katanga, d'un père Songye et d'une mère luba, tous deux originaires du Kasaï. De 1948 à 1952, il fait ses études primaires à l'école centrale de l'Union minière du Haut-Katanga à Panda/Likasi.

L'homme

Dès cette tendre enfance, très tôt, la formation qu'il reçoit l'a profondément enraciné à la fois dans l'identité culturelle négro-africaine et occidentale comme il le reconnaîtra ainsi plus tard : « Mes parents, écrit-il, admirent l'aisance avec laquelle j'ai appris le français et me suis intégré sans crise, en des nouvelles manière d'être. On s'amuse de mes dons linguistiques. Ma famille en tire des raisons de fierté. Comment les comprendre ? Je suis, en effet, un petit chien doué. Je parle français à es maîtres à l'école, swahili à mes condisciples, songye à mon père et luba à ma mère » (Les corps glorieux des mots et des êtres…, 1944, p.13)

Puis, de 1952 à 1959, il poursuit des études secondaires en humanités gréco-latines successivement au Petit séminaire de Kakanda, de la Mwera et au Collège Grégoire Le Grand à Elisabethville (actuellement ville de Lubumbashi), tous aux mains des Pères Bénédictins qui seront ses formateurs de base. Ayant sauté les deux dernières années terminales, il se présente avec succès au Jury central où il obtient un diplôme homologué.

C'est, pour lui, une période de profonde immersion dans la culture occidentale : formation en grec, en latin, en auteurs français et en philosophie. Dans l'entretemps, pour subvenir à ses besoins et en attendant de réaliser sa vocation religieuse ressentie déjà à l'âge de sept ans, il travaille comme ouvrier à l'Union minière du Haut-Katanga dans sa Likasi natale.

En 1960, alors que son pays le Congo-Belge se prépare à accéder à sa souveraineté nationale et internationale, Mudimbe accomplit son vœu de longue : devenir moine bénédictin en dehors de chez lui. Il prit l'habit bénédictin à Gihindamuyaga au Rwanda ainsi qu'il déclare : « Je deviendrai moine, Je le suis devenu » (Op. cit. p.14) ; il changea d'identité et devint « Frère Matthieu » comme le sera plus tard son héros d'Entre les eaux (1973) ; et dès ce moment jusqu'à ce jour, il s'imposa comme règle de vie journalière la devise bénédictine latine : « Ora et Labora » ( prie et travaille) : « la prière se donne comme signe du quotidien et distance vis-à-vis du monde et de soi-même ; le travail, quel qu'il soit, d'après les tempéraments comme passion, devoir, ou simplement choses ; en somme, comme un besoin » (Op. cit, p.15).


Après son défroc en 1962, il s'inscrit comme étudiant à l'université Lovanium de Kinshasa où il entreprend d'abord des études en sciences économiques, vite abandonnées pour celles des lettres en philologie romanes. Il y décroche, en 1966, une licence et y retenu assistant. En septembre 1968, il passe officiellement à l'Université catholique de Louvain en Belgique pour y préparer son doctorat en linguistique, sous l'encadrement scientifique du professeur Willy Bal, son ancien enseignant à l'Université Lovanium de Kinshasa. En 1970, il est proclamé docteur en linguistique française. Encore étudiant, il publie ses premiers articles dans Présence Universitaire l'heureuse mémoire et qui fut une revue inter-universitaire des étudiants catholiques du Congo, du Rwanda et du Burundi publiée à l'Université Lovanium de Kinshasa dont il sera pendant un moment l'un de ses membres du comité de rédaction. Devenu assistant, il livre des articles qui paraissent dans Cahiers sociaux et politiques, revue qui édictait l'Institut des Recherches économiques et sociales (Ires) rattaché à la Faculté des sciences économiques de l'Université Lovanium de Kinshasa. Ce fut aussi l'époque de son adhésion à un groupe de penseurs marxistes qu'encadrait à l'Université Lovanium de Kinshasa, le professeur belge Benoît Verhaegen : « (…) J'avais été accueilli par des universitaires de gauche. Un cheminement intellectuel aride s'ouvrit. Comprendre Marx, en profondeur, me paraissait une urgence. A Lovanium, ce fut un cercle d'amitié qui m'engloba. Il était dominé par Benoît Verhaegen, un politologue belge. Son charisme allait de pair avec des contradictions remarquables… » (Op. cit p151).


Elisabeth Mudimbe Boyi
Sur le plan charnel, le 31 décembre 1966, il s'était marié à Elisabeth Boyi qui fut une brillante étudiante en Lettres dans la section philologie romane et qui, bien des années après, deviendra aussi professeur d'université.

Une fois le doctorat obtenu, s'ouvrait pour Mudimbe une fulgurante carrière universitaire qui se poursuit encore de nos jours. A son retour, il est engagé à la Faculté de Philosophie et lettres de l'Université Lovanium de Kinshasa (1970-1971) où il enseigne au département de philologie romane. Je fus, par le hasard de la vie, l'un de ses premiers étudiants à l'époque. Avec la création, en juin 1971, de l'Université nationale du Zaïre (Unaza de triste mémoire), il est transféré à la Faculté unifiée de philosophie et lettres au campus universitaire de Lubumbashi. C'est ici que révèle sa véritable dimension d'homme de science et de chercheur du savoir. Il y a assumé les fonctions et les charges administratives suivantes :

- Directeur général du Centre de Linguistique théorique et appliqué (Celta) dont il est co-fondateur avec Tran Hong Cam, Sully Faïk, Max Pierre et Gabriel Sumaïli ;

- Vice-doyen de la Faculté de philosophie et lettres

- Doyen de la Faculté de philosophie et lettres :

- Secrétaire général du Centre de sémiologie.

En 1977, il créa un département d'études latines qui était resté longtemps en veilleuse. A cette époque, signale le professeur P.Ngoma Binda « Mudimbe connaît les ennuis de santé avec ses yeux trop sollicités, jour et nuit, par des lectures intensives. Il doit se faire soigner ». Où trouver de l'argent pour se faire soigner aux Etats-Unis ? Son employeur direct, l'Université nationale du Zaïre, réserve une réponse négative à sa demande. Il en sera de même de la tutelle, le ministère de l'Enseignement supérieur et universitaire.

Sur ces entrefaites, en 1980, il quitte son pays par la porte étroite pour des raisons d'ordre strictement politique. Il l'avoue lui-même en ces termes : « Je ne correspondais ni à l'ordre, ni à l'esprit de la deuxième République ». (Op. cit p 162). Il choisit de s'exiler aux Etats-Unis d'Amérique. Par ce départ, il déclinait proprement un poste politique comme membre du Comité central du Mouvement populaire de la révolution (Mpr), organe suprême du parti politique unique sous le régime de Mobutu (1965-1990). Par ce geste, il exprimait son désaccord et prenait ses distances vis-à-vis du système politique en place. De 1990 à ce jour, Mudimbe réside aux Etats-Unis d'Amérique et a enseigné successivement à :

- Haverford College

- Stanford University et

- Duke University

Devenu citoyen américain, il a divorcé en 2000 d'avec son épouse Elisabeth Boyi. Il célèbre en 2001 à Kinshasa son soixantième anniversaire. Invité à cette occasion par l'Institut africain des sciences de la mission de l'Institut Saint Eugène de Mazenod des Pères Oblats de Marie Immaculée à Kintambo, il y anima un séminaire dans le cadre de la chaire cardinal Malula sur le thème : « Penser autrement en Afrique ». De son côté, à la faveur de ce même anniversaire, le centre d'Etudes et de diffusion de la littérature congolaise (Cedilic) -dont je suis le directeur et professeur Mukala Kadima Nzaji, président du conseil scientifique- vient de lui rendre hommage par la publication des « Mélanges » lui offerts sous le titre de « L'Afrique au miroir des littératures, des sciences de l'homme et de la société », (Paris, l'Harmattan, 2002, 465 p).

Enfin, dans le même ordre d'idées, le département de langue et littérature françaises (anciennement dénommé Département de philologie romaine) -qui l'a formé- lui rend, à son tour, un hommage mérité en qualité de l'un de ses meilleurs produits et qui fait désormais partie de ceux qu'il a la fierté d'offrir comme un modèle d'homme de science e d'écriture accompli. Cet ouvrage, qui s'intitule : Pour une nouvelle connaissance du savoir africain, est dans sa phase finale d préparation et sera sous peu en impression.

Les contributions et les…. qu'il contient, proviennent des enseignants des littératures africaines, des critiques littéraires, de ses anciens étudiants, ses admirateurs, etc.

Tel est présenté, à grands traits, l'homme Mudimbe « ni meilleur, ni pire, juste un homme comme tous les autres… ».

Idéologie

Quelle est l'idéologie qui sous-tend la production littéraire et réflexive de V.Y. Mudimbe ? On sait, en effet que la problématique générale qui est récurrente dans l'œuvre mudimbienne est celle de l'intellectuel africain contemporain, face à la société africaine d'une part, et face celle d'Europe d'autre part. La plupart des héros sont tiraillés entre leur expérience africaine et leur expérience occidentale. Dans Entre les eaux, son premier roman publié en 1973, il s'agit de l'histoire ou plus exactement du drame d'un prêtre africain qui, de retour d'Europe, essaie de vivre de manière sincère les conditions de l'Afrique d'aujourd'hui, c'est-à-dire d'assumer des contradictions idéologiques, en intégrant les problèmes qu'il perçoit sur le plan social et sur le plan économique.

- Le Bel Immonde (1976) - son second roman- évoque l'exercice du pouvoir post-colonial en Afrique qu'on pourrait qualifier de satanique. Il y est surtout question de l'immoralité politique dans ses manifestations sordides et sournoises.

- L'Ecart (1979) -son troisième- revient au « mal-être » de l'intellectuel africain : Est-il possible pour celui-ci d'être équilibré en Afrique d'aujourd'hui ?

- Shaba deux (1989) -son quatrième et dernier roman place une religieuse, sœur Marie Gertrude, au cœur des tourments, angoisses et horreurs de la contestation du pouvoir de Mobutu, en 1978, par les ex-gendarmes Katangais. Massacres, violences, tueries aveugles et sadiques : rien ne ressemble à un ordre civilisé de pratique du pouvoir. Ces problèmes posés dans des romans font leur écho dans ses essais, sans pour autant qu'il en propose des solutions, des voies de sortie. Ainsi, dans cette perspective, Mudimbe postule que un des préalables à la coupure de cordon ombilical qui lie encore l'Africain à l'Occident et à la promotion des sciences sociales et humaines es un « sacrilège » que le Noir faudra commettre à tout prix. Ce « Sacrilège », comme le dit bien le professeur Ntumba Lukunga, « consiste en un effort de ré-création des disciplines scientifiques en provenance de l'Occident ; il s'agit de procéder à la destruction du contrôle des doctrines, des appropriations sociales du discours scientifique et de revoir le sens de la volonté de vérité ».

Ce projet épistémologique, bien qu'il soit historiquement nécessaire, s'avère difficile à réaliser pour le scientifique négro-africain à eaux de son aliénation de ses multiples hésitations, des complexes, etc. La preuve, c'est Mudimbe lui-même qui a renoncé à sa nationalité congolaise pour être aujourd'hui un citoyen américain à part entière. Toutefois, les idées que véhiculent ses écrits demeurent une interpellation pressante et permanente qui hante le scientifique négro-africain jusqu'à ce jour.

Que conclure ?

De ce qui précède, Mudimbe -comme l'écrivain « congolais » le plus connu du monde francophone, poète d'un certain déchirement parfois recherché, essayiste brillant, toujours érudit, volontiers polémique, invoquant obstinément une quête africaine « pour que nos discours nous justifient comme existences singulières engagées dans une histoire elle aussi singulière » - est entré de son vivant dans le panthéon des Immortels par l'écriture. Notre souhait le plus ardent est que Dieu donne encore une longévité durable afin qu'il nous gave d'autres œuvres plus accomplies encore ! Je le lui souhaite du fond du mon cœur, avec sincérité !

Son œuvre

Ecrivain de renom, il est à la fois poète, romancier et essayiste. A ce titre, ses publications écrites en français s'arrêtent en 1980. Après cette année, l'important de ses ouvrages est en langue sont en langue anglaise. Il y a lieu de noter cependant une période intermédiaire durant laquelle, il a publié en français. Homme de science et chercheur infatigable, il est auteur d'un nombre considérable des travaux scientifiques qu'il est impossible de répertorier ici dans les limites que nous impose un article. Toutefois, ses multiples articles peuvent être recherchés et lus dans quelques revues ci-après : Congo-Afrique et/ou Zaïre-Afrique, Etudes congolaises, le Forum universitaire, Cahiers des religions africaines, Revue zaïroise de psychologie et de pédagogie, Revue de l'Aupelf, Recherche pédagogique et culture, Notre librairie, Présence Africaine, etc.
_________________
Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".

Véronique Tadjo, Laterite, Paris, Hatier, coll. "monde noir", 1984.
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Dim 30 Juil 2006 11:31    Sujet du message: Répondre en citant

La mémoire enchaînée . Questions sur l ' esclavage . Françoise Vergès .
ED Albin Michel 2006


Les lumières , l ' esclavage , la colonisation . YVES BENOT (Textes réunis et présentés par R . Desné et M. Dorigny ED La Découverte 2005



Anthropologie de l 'esclavage . Le ventre de fer et d' argent . Claude Meillasoux . PUF 1986



Olivier Pétré-Grenouilleau

La traite des Noirs . col .Que sais-je ? PUF 2éme ed 1998


Les traites négrières . Essai d ' histoire globale . Ed Gallimard 2004
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 14 Aoû 2006 19:15    Sujet du message: Répondre en citant

- Gomes Eanes de Zurara, "Chronique de Guinée", IFAN-DAKAR, 1960

- Eric Williams, "Capitalisme et esclavage", Présence Africaine, 1968

- Sayouba Traoré, "Loin de mon village, c'est la brousse", Vents d'ailleurs, 2005.
Indispensable pour comprendre de l'intérieur le "côté positif" de la colonisation. Comment du jour au lendemain un village est coupé en deux par une fontrière "internationale", de telle sorte que champs et cimétière sont d'un pays, et l'agglomération revient à un autre Etat. Comment les jeunes garçons sont réquisitionnés pour le Travail Forcé, et que les filles sont envoyées de force remplir les couvents des "soeurs" chrétiennes. Etc.
Si je gagnais au loto (mais n'y ai jamais joué), j'en ferais un feuilleton télé que j'offrirais aux chaines africaines...

- Et un savoureux opuscule que j'ai rencontré ce week-end (FNAC LES HALLES). Le texte le plus intelligent que j'ai jamais lu sur le sujet de l'excision, avec l'ouvrage de Martine Lefeuvre-Déotte ("l'excision en procès. Un différend culturel?") :

Emboussi Nyano, "Revisiter l'excision. Une apologie d'Hawa Greou", Editions Dianoïa, 2005

Emboussi Nyano a écrit:
L'Afrique en crise est bien cette Afrique qui dispose de valeurs africaines dont elle a perdu la lisibilité, et qui a reçu des valeurs européennes dont non seulement elle n'a pas la lisibilité, mais dont elle ne peut assurer l'effectivité.

Nous éprouvons beaucoup de difficultés à comprendre les éléments de notre culture tels que l'excision. Nous ne disposons d'aucune clef pour décoder les signes exotériques de personnes qui, comme Hawa Gréou, l'exciseuse malienne, disposent du mode d'emploi de cette pratique.

De ce fait, nous sommes amenés soit à la cautionner sans raison valable parce que c'est une pratique de nos mères et des mères de nos mères, soit à la rejeter précisément parce que c'est une pratique d'un monde ancien, mais de ce monde nous ne sommes capables de rien dire.

De l'autre côté nous avons acquis une culture européenne dont nous ne disposons (à notre désespoir, hélas) pas du mode d'emploi. Nous usons de concepts tels que "bien-être", "démocratie", "humanité", "confort" que nous ne maîtrisons pas au plan technologique.

L'excision renvoie l'Africain vers le pacte social dont il est tributaire, à ce pacte social que met en marche l'excision, le pacte de couple. Elle l'oblige à poser sous forme claire les termes de sa propre modernité. Nous vivons dans un monde désarticulé qui nous a été donné en héritage sans mode d'emploi, étant donné qu'ont disparu sans être écoutés ceux qui disposaient de ses règles de fonctionnement. [p.71]

_________________
http://www.afrocentricite.com/
Umoja Ni Nguvu !!!

Les Panafricanistes doivent s'unir, ou périr...
comme Um Nyobè,
comme Patrice Lumumba,
comme Walter Rodney,
comme Amilcar Cabral,
comme Thomas Sankara,
Et tant de leurs valeureux Ancêtres, souvent trop seuls au front...
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ARDIN
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MessagePosté le: Lun 14 Aoû 2006 20:11    Sujet du message: Répondre en citant

En ce moment, un petit detour du cote des auteurs francais, et pas n'importe lequel, je nomme le brillant sociologue Pierre Bourdieu

Arrow "Sur la television" Suivi de "L'emprise du journalisme"

Arrow "Questions de Sociologie"

Arrow "Si le monde social m'est supportable, c'est parce que je peux m'indigner"
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE
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bamiléké
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MessagePosté le: Mer 16 Aoû 2006 20:27    Sujet du message: Répondre en citant

Chevalier de Saint-George a écrit:
Ils y étaient avant Christophe Colomb - Ivan Van Sertima.

Editions Flammarion
Parution : 01/03/1981

Traduction française de They Came Before Columbus: The African Presence in Ancient America.

Je peux vous dire que j'ai eu un mal fou à le trouver car il n'y a pas eu de réédition de ce superbe livre depuis la dernière de 1992. Ce qui est fort dommage. Sad




Je viens de voir un documentaire sur la chaine Planète ou le commentateur reconnait les traits négroides de ces énormes tètes sculptées dans la pierre mais les attribues... aux phéniciens qui se seraient inspirés des africains qu'ils avaient rencontrés sur les cotes d'Afrique de l'ouest avant leur traversée vers le Mexique!!!!!!! Shocked

Quelqu'un en sait il plus?
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« nan laara an saara » :
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Ven 18 Aoû 2006 18:54    Sujet du message: Répondre en citant

Autobiographie d' une esclave . Hannah Crafts (Ed établie par Henry Louis Gates Jr. ) ED Payot 2006


Mémoires d 'un esclave . Frederick Douglass . ED Lux 2004


Ma vie d ' esclave .Récit . Mende Nazer avec Damien Lewis Ed de l' Archipel . 2005


La véritable histoire de Mary Prince . Esclave antillaise .Récit commenté par Daniel Maragnès . Albin Michel 2000


Les esclaves en grèce ancienne . Yvon Garlan ED la découverte 1995


Femmes esclaves . D'hier à aujourd'hui . Jean-Michel Deveau . Ed France-Empire 1998


Esclaves Noirs , Maîtres Blancs . Quand la mémoire de l ' opprimé s' oppose à la mémoire de l ' oppresseur . Ed Homnisphères 2006


Esclaves . 200 millions d 'esclaves aujourd' hui . Dominique Torrès . Ed Phébus .1996 .


La chaîne et le lien . Une vision de la traite négrière . Ed Unesco . 1998


Esclavage , métissage , liberté . La révolution française en Guadeloupe 1789 -1802 . Frédéric Régent . Ed Grasset & Fasquelle 2004


Nègres , danse et résistance . La caraïbe du 17ème au 19ème siècle . Gabriel Entiope ED L ' Harmattan .1996


Nègres en images . Sylvie Chalaye Ed L' Harmattan


Le désordre des siècles . De l ' Exode à Akhenaton : une nouvelle chronologie . Dr Immanuel Velikovsky . Ed Le Jardin des Livres . 2005
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"Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)

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GUIDILOU
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MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006 18:21    Sujet du message: Répondre en citant

Toussaint Louverture Un révolutionnaire noir d' Ancien Régime Pierre Pluchon Ed Fayard 1989


Petite histoire de la Guadeloupe Lucien-René Abenon Ed L 'Harmattan 1992


Les traites négrières en Afrique François Renault et Serge Daget Ed Karthala 1985


Les négriers en terres d ' islam La première traite des Noirs 7ème -16ème siècle Jacques Heers Ed Perrin 2003


God Bless Africa Contre la mort progammée du Continent noir Bernard Lugan Ed Carnot 2003


Tombouctou et l ' empire songhay Sékéné Mody Cissoko Ed L' Harmattan 1996


Les portes de l' or L e royaume de Galam ( Sénégal ) de l ' ère musulmane au temps des négriers (7ème-18ème siècle ) Abdoulaye Bathily Ed L' Harmattan 1989


Le Mali Attilio Gaudio Ed Karthala 1988


L' Afrique de Cheikh Anta Diop François-Xavier Fauvelle Ed Karthala 1996
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Black Shadow
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MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006 22:32    Sujet du message: Répondre en citant

GUIDILOU a écrit:



God Bless Africa Contre la mort progammée du Continent noir Bernard Lugan Ed Carnot 2003




Il y a lontemps que ce monsieur ne compte plus comme un auteur crédible en ce qui concerne l'Afrique. Ce peut-il qu'il ait renoncé à l'idéologie fasciste et à une histoire particulière de l'Afrique?
_________________
Il dit
le griot à la langue pendante
" vous irez plus loin encore
dans la forêt blanche
des bétons entassés
et vous pleurerez
dans les quartiers boueux
d'une ville sans refuge "
Il dit aussi
le griot nouveau
" regardez !
il est des hommes
que les révoltes étreignent ".

Véronique Tadjo, Laterite, Paris, Hatier, coll. "monde noir", 1984.
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Lun 04 Sep 2006 23:22    Sujet du message: Répondre en citant

Lugan demeure égal à lui-même . Le titre de l' ouvrage est trompeur et sert à masquer une idéologie fascisante .
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Cathy
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MessagePosté le: Ven 22 Sep 2006 19:06    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai fait un été spécial Haïtien-Et j'ai opté pour un écrivain que j'ignorai jusque là : Louis-Philippe Dalembert. Je fus agréablement surprise:

Arrow


Arrow




Disponible sur Amazone
_________________


"- A quoi est due la chute d'Adam et Eve ?
- C'était une erreur de Genèse."
(Boris Vian / 1920-1959)

http://alliance-haiti.com/
http://lacuisinedumonde.free.fr/
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WILDCAT
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MessagePosté le: Ven 22 Sep 2006 21:26    Sujet du message: Répondre en citant

" La confrérie des éveillés"de Jacques Attali. edts Fayard

Chassé croisé entre les religions monothéistes au XIIe siècle à Cordoue entre Les philosophes musulmans et juifs!!!
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Sam 28 Oct 2006 20:48    Sujet du message: Répondre en citant

L ' Afrique du Sud Georges Lory Ed Karthala 1998

Ces Français qui ont fait l ' Afrique du Sud Bernard Lugan Ed Bartillat 1996

Histoire de l' Afrique du Sud Bernard Lugan Ed Perrin 1986

La guerre des Boers 1899-1902 Bernard Lugan Ed Perrin 1998

L' Afrique du Sud des Afrikaners Paul Coquerel Ed Complexe 1992

Le défi Sud-Africain Le creuset des controverses Michel Klein France Europe Editions Livres 2004

Nelson Mandela Jean Guiloineau PB Payot 1994

Nelson Mandela Le dernier titan Alfred Bosch L ' Harmattan 1996

L' apartheid Nelson Mandela Les Editions de Minuit 1965-1985

La Namibie Christian Bader Karthala 1997

Le Botswana Marie Lory Karthala 1995

L' itinéraire des esprits / Traité de la sainteté Rûzbehân Baqlî Shîrâzî trd Paul Ballanfât Les Deux Océans 2000

Les éclosions de la beauté et les parfums de la majesté Najm Al-Dîn Kubrâ Trd Paul Ballanfat Ed de l' Eclat 2001
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Cika
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MessagePosté le: Sam 28 Oct 2006 21:30    Sujet du message: Répondre en citant

bamiléké a écrit:
Chevalier de Saint-George a écrit:
Ils y étaient avant Christophe Colomb - Ivan Van Sertima.

Editions Flammarion
Parution : 01/03/1981

Traduction française de They Came Before Columbus: The African Presence in Ancient America.

Je peux vous dire que j'ai eu un mal fou à le trouver car il n'y a pas eu de réédition de ce superbe livre depuis la dernière de 1992. Ce qui est fort dommage. Sad




Je viens de voir un documentaire sur la chaine Planète ou le commentateur reconnait les traits négroides de ces énormes tètes sculptées dans la pierre mais les attribues... aux phéniciens qui se seraient inspirés des africains qu'ils avaient rencontrés sur les cotes d'Afrique de l'ouest avant leur traversée vers le Mexique!!!!!!! Shocked

Quelqu'un en sait il plus?
Citation:
Je viens de voir un documentaire sur la chaine Planète ou le commentateur reconnait les traits négroides de ces énormes tètes sculptées dans la pierre mais les attribues... aux phéniciens qui se seraient inspirés des africains qu'ils avaient rencontrés sur les cotes d'Afrique de l'ouest avant leur traversée vers le Mexique!!!!!!! Shocked
Laughing Laughing Laughing Laughing

ces leucos ne savent plus quoi inventer! Laughing Laughing Laughing Laughing
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--->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.

Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8606
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Cika
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MessagePosté le: Sam 28 Oct 2006 21:44    Sujet du message: Répondre en citant



LIEN
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--->Certains Noirs ont peur et ils préfèrent s’inféoder aux Blancs. Il faut les dénoncer, il faut les combattre. Nous devons être fiers d’être Noirs.

Thomas Sankara.

--->Leur IGNORANCE constitue la première arme de ce maintien en esclavage. Un grand homme une fois déclara : "la meilleure façon de cacher quelque chose à un Noir est de la mettre dans un livre".

http://www.grioo.com/forum/viewtopic.php?t=8606
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maatkmt
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MessagePosté le: Jeu 02 Nov 2006 15:23    Sujet du message: que lisez-vous en ce moment? Répondre en citant

Avant d'avoir lu tous les postes, sur le topic, je voudrais suggérer un roman à certain des bons posteurs du forum que j'estime à mon humble avis mieux outillés pour commenter des romans (je les considère comme des critiques littéraire) je voudrais cité pour commencé ARDIN, LINGUERE, BM, Youngsoldier, DIALI et j'en passe. (Que ceux qui n'ont pas vu leur ici veulle bien m'en excuser).

Il s'agit d'un auteur sud africain André BRINK et roman dont'il s'agit ici est : Un Instant dans le vent" éditions stock (livre de poche).

Pour ce qui de lectures j'ai lu le roman de Tahar benjeloum "Un enfant de sable", Gouverneur de la rosée que j'ai relu parce que quelqu'un avait parlé sur le forum, Le dernier de l'empire de sembène Ousmane (le chouchou de Diali ou Ardin si je ne me trompe )(Voir le femme dans le littérateure négro africaine).

je reviendrais plus tard pour proposer des extraits du roman d'André BRINK.

Je pense aussi que pour ceux que l'esclave intéresse ce roman peu être iédifiant.
Merci et à bientôt.
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maatkmt
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MessagePosté le: Mer 08 Nov 2006 15:03    Sujet du message: que lisez vous en ce moment? Répondre en citant

Pour faire suite à mon précédent post, je vous propose un premier extrait du roman d'André BRIN : "Un instant dans le vent"

Ici il s'agit en fait de la généalogie des deux protogonistes d'une meiveille histoire d'amour entre un esclave évadé d'une prison et d'une femme blance rescapée d'une expédition égarée.

Page 9 à 12

"

- Qui étaient-ils? Leurs noms sont connus - Adam Niantoor et Élisabeth Larsson - et quelques fragments de leur histoire ont été conservés. Nous savons qu'en 1949, dernière année du mandat du gouverneur Swellengrebel, Elisabeth accompagna son époux, l'explorateur suédois Erik Alexis Larsson, au cours d'un voyage dans l'intérieur des terres du cap de Bonne-Espérance où il mourut peu de temps après; qu'elle fut finalement découverte par un esclave en fuite, Adam, et qu'ils atteignirent ensemble Le Cap à la fin du mois de février 1751. Un détail intéressant, une simple note de bas de page- qui n'apporte rien de plus à notre connaissance du pays ou au cours de l'histoire.

Qui étaient-ils? Quelques indications supplémentaires peuvent être données en retraçant, avec beaucoup de difficulté et un peu de chance, la longue histoire des morts jalonnant leurs généalogies.

Adam Mantoor. En 1719, Willem Louwrens Rieckert, fermier de la région de Constantia, déclara sur le registre des esclaves du Cap la naissance d'un certain Adam dont la mère, une Hottentote enregistrée sous le nom de Krissie, était également connue sous le nom de Karts. Mais comme les Hottentots n'étaient généralement pas tenus en esclavage à cette époque-là, une recherche supplémentaire s'impose pour expliquer qu'elle ait été engagée au service de Rieckert en 1714 à l'âge de dix ou onze ans, après avoir été découverte par les membres d'une expédition sur l'Olifants River, peu de temps après l'épidémie de variole qui avait décimé la colonie l'année précédente. Le père de son enfant s'appelait Ontong. C'était un esclave du Cap, également au service de Rieckert, qui avait été très vite vendu à un certain Jeremia Van Niekerk, un fermier de Piquet Berg, pour la somme de huit cents rixdollars. Cet Ontong, né en 1698 ou 1699, semble avoir été le fruit d'une liaison entre un esclave, Afrika, importé de Madagascar, et une esclave, Seli, ramenée de Padang, à peine nubile. Il est vraisemblable que cet Afrika était ce même esclave qui, en 1702, fut supplicié devant la Citadelle pour sédition et assassinat de son employeur, un certain Grové. Le bourreau aurait, pour services rendus, reçu une prime de seize rixdollars - quatre pour l'usage des fers et douze pour avoir soumis le condamné au supplice de la roue sans lui infliger la mort.

Quarante ans plus tard, le petit-fils d'Afrika, Adam, devint un hors-la-loi à son tour en désobéissant aux instructions de son maître, le même Willem Louwrens Rieckert, et en l'attaquant avec un morceau de bois. Pour ce crime, Adam fut condamné, après'un procès _teste et équitable, à la flagellation et aux fers, puis au bannissement à Robben Island. En 1744, son évasion est mentionnée sans autres détails particuliers. Adam disparaît durant les sept années qui suivent. Il est finalement flagellé en mars 1751 (trois rixdollars) et étranglé (six rixdollars).

Élisabeth Larsson. On a longtemps supposé qu'elle était arrivée de Suède avec son époux. Mais on a retrouvé depuis, dans les Archives du Cap, une lettre datte du 17 mai 1749 (Réf. n° C 41, p. 154) par laquelle le gouverneur Swellengrebel autorisait k cage dans l'intérieur des terres. Dans cette lettre, les membres de l'expédition apparaissent comme suit : Hermanus Hendriekus Van ZyL colon libre de Stellenbosch, Erik Alexis Larsson de Göteborg, Suède, et « sa conjointe Elisabeth Maria Larsson, née Louw, du Cap ».

Le fondateur de cette branche de la famille, Wilhelmus Janszoon Louw, arriva au cap de Bonne-Espérance en 1674 comme soldat de la Compagnie des Indes orientales, accompagné par sa femme et ses deux jeunes fils. L'urn des enfants mourut en 1694 durant la traversée en bateau, venant de Texel. L'autre, Joi?annes Wilhelmszoon (né en 1668), épousa une jeune huguenote, Elisabeth Marie Jeanne Nourtier (née à Calais en 1676). A cette époque-là, Wilhelmus, le père, avait déjà obtenu son congé de la Compagnie et s'était établi comme fermier dans la région de Stellenbosch. Son fils et sa belle-fille s'installèrent eux aussi à la ferme car, semble-t-il, son état de santé étant trop précaire, Wilhelmus ne pouvait plus faire face tout seul aux travaux agricoles.

Six enfants naquirent de l'union de Johannes et de la jeune Françaisé : Jean-Louis (1696 - mort six mois plus tard), Elisabeth-Marie (1697), Marcus Wilhelm Johannes (1698), Aletta Maria (1701), Anna Gertruida (1703) et Jacomina Hendrina (1704). Il semblerait que Johannes ait joué un certain rôle dans l'insurrection des colons contre le gouverneur Willem Adriaan Van der Stel mais qu'il soit mort en 1705 avant que la lutte n'ait atteint son apogée avec la déportation du gouverneur. Après sa mort, sa veuve se remaria avec un certain Hermanus Christoffel Valck et donna naissance à trois autres enfants.

Le seul fils de la famille, Marcus Wilhelm Johannes, ci-dessus mentionné, entra au service de la Compagnie où. de simple employé, il fut très vite promu au rang de comptable pour finir sa carrière comme gérant des entrepôts. ou dispensier. En 1721, il épousa Catharina Teresa Oldenburg (née en 1703), fille d'un distingué inspecteur de la Compagnie venu cette année-1à de Batavia en visite au Cap.

Deux fils naquirent de ce mariage - en 1722 et 1724 respectivement. Tous les deux moururent peu après leur naissance, laissant Elisabeth Maria (née en 1727) fille unique. Il est intéressant de noter qu'entre 1740 et 1748, Marcus eut cinq autres enfants de trois esclaves à son service. A sa mort, en 1750, ces cinq enfants, faisaient partie du patrimoine.

Elisabeth Maria rencontra probablement le voyageur suédois Larsson peu de temps après son arrivée au Cap en février 1748. Ils se marièrent un an plus tard, à la veille de leur départ pour ce dramatique voyage dans l'intérieur des terres. Que. Larsson ait décrit son voyage aux autorités comme une simple expédition de chasse et non comme un voyage d'exploration (son permis lui donnait le droit de tuer ~, éléphants, rhinocéros, hippopotames et autres « bêtes I exotiques ») peut expliquer pourquoi cette entreprise attira si peu l'attention. A cette époque-là, la Compagnie rechignait à voir des étrangers se lancer dans ce genre d'expédition - il n'en sera plus de même quelque vingt années plus tard lors des visites des illustress compatriotes de Larsson, Thunberg et Sparrman mais il est raisonnable de penser que Larsson lui.-; même fit tout pour ne pas être contrarié dans 1 réalisation du projet qui lui tenait au cour, c'est-à-dire la collecte et l'inventaire des plantes, oiseaux et ani r~'y maux inconnus en Europe et, par-dessus tout, l'observation géographique intensive ayant pour but de reconnaître l'intérieur du pays et d'en dresser une carte."
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Nkossi
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MessagePosté le: Dim 12 Nov 2006 17:43    Sujet du message: Re: que lisez vous en ce moment? Répondre en citant

maatkmt a écrit:
Pour faire suite à mon précédent post, je vous propose un premier extrait du roman d'André BRIN : "Un instant dans le vent"

Ici il s'agit en fait de la généalogie des deux protogonistes d'une meiveille histoire d'amour entre un esclave évadé d'une prison et d'une femme blance rescapée d'une expédition égarée.

Page 9 à 12 (...)


Il vaux mieux que tu proposes un Arrow "Book Club : Un instant dans le vent" pour ne discuter que de ça Wink
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La véritable désaliénation du Noir implique une prise de conscience abrupte des réalités économiques et sociales. F. Fanon
L'ignorance est un danger que tout homme doit éviter. S. NKOUA

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MessagePosté le: Lun 13 Nov 2006 16:56    Sujet du message: Blook club "un instant dans le vent de André Brink Répondre en citant

Pour réponde à la sollicitation de NKOSSI je vous propose pour ceux qui ont lu ou qui auront à lire le roman de André Brink (auteur sud africain) 'un instant dans le vent' un book club.

Je vais dans un premier temps comme dans le topic "que lisez vous en commement?", par vous proposer une extrait de la page 8 à 12.

Déjà, je vous informe que je vous proposerez des extraits que j'espère assez attractifs pour vous inciter à lire ce roman.

Je pense en plus que cet auteur mérite d'être lu et connu pour son engagement anti apartheid bien prononcé d'alors.

Le roman "un instant dans le vent" est édité aux éditions stock et traduit de l'anglais par Robert FOUQUEST DUPARC. Il est en version livre de poche.

Un bouquin de 350 pages qui se laisse lire et relire assez facilement . Pour ce qui est du style d'écrire je ne peux honnettement rien en dire .

Je vous propose pour ouvrir ce book club le texte déjà publié dans le topic "que lisez vous en ce moment"



- Qui étaient-ils? Leurs noms sont connus - Adam Niantoor et Élisabeth Larsson - et quelques fragments de leur histoire ont été conservés. Nous savons qu'en 1949, dernière année du mandat du gouverneur Swellengrebel, Elisabeth accompagna son époux, l'explorateur suédois Erik Alexis Larsson, au cours d'un voyage dans l'intérieur des terres du cap de Bonne-Espérance où il mourut peu de temps après; qu'elle fut finalement découverte par un esclave en fuite, Adam, et qu'ils atteignirent ensemble Le Cap à la fin du mois de février 1751. Un détail intéressant, une simple note de bas de page- qui n'apporte rien de plus à notre connaissance du pays ou au cours de l'histoire.

Qui étaient-ils? Quelques indications supplémentaires peuvent être données en retraçant, avec beaucoup de difficulté et un peu de chance, la longue histoire des morts jalonnant leurs généalogies.

Adam Mantoor. En 1719, Willem Louwrens Rieckert, fermier de la région de Constantia, déclara sur le registre des esclaves du Cap la naissance d'un certain Adam dont la mère, une Hottentote enregistrée sous le nom de Krissie, était également connue sous le nom de Karts. Mais comme les Hottentots n'étaient généralement pas tenus en esclavage à cette époque-là, une recherche supplémentaire s'impose pour expliquer qu'elle ait été engagée au service de Rieckert en 1714 à l'âge de dix ou onze ans, après avoir été découverte par les membres d'une expédition sur l'Olifants River, peu de temps après l'épidémie de variole qui avait décimé la colonie l'année précédente. Le père de son enfant s'appelait Ontong. C'était un esclave du Cap, égale¬ment au service de Rieckert, qui avait été très vite vendu à un certain Jeremia Van Niekerk, un fermier de Piquet Berg, pour la somme de huit cents rixdollars. Cet Ontong, né en 1698 ou 1699, semble avoir été le fruit d'une liaison entre un esclave, Afrika, importé de Madagascar, et une esclave, Seli, ramenée de Padang, à peine nubile. Il est vraisemblable que cet Afrika était ce même esclave qui, en 1702, fut supplicié devant la Citadelle pour sédition et assassinat de son employeur, un certain Grové. Le bourreau aurait, pour services rendus, reçu une prime de seize rixdollars - quatre pour l'usage des fers et douze pour avoir soumis le condamné au supplice de la roue sans lui infliger la mort.

Quarante ans plus tard, le petit-fils d'Afrika, Adam, devint un hors-la-loi à son tour en désobéissant aux instructions de son maître, le même Willem Louwrens Rieckert, et en l'attaquant avec un morceau de bois. Pour ce crime, Adam fut condamné, après'un procès _teste et équitable, à la flagellation et aux fers, puis au bannissement à Robben Island. En 1744, son évasion est mentionnée sans autres détails particuliers. Adam disparaît durant les sept années qui suivent. Il est finalement flagellé en mars 1751 (trois rixdollars) et étranglé (six rixdollars).

Élisabeth Larsson. On a longtemps supposé qu'elle était arrivée de Suède avec son époux. Mais on a retrouvé depuis, dans les Archives du Cap, une lettre datte du 17 mai 1749 (Réf. n° C 41, p. 154) par laquelle le gouverneur Swellengrebel autorisait k cage dans l'intérieur des terres. Dans cette lettre, les membres de l'expédition apparaissent comme suit : Hermanus Hendriekus Van ZyL colon libre de Stellen¬bosch, Erik Alexis Larsson de Göteborg, Suède, et « sa conjointe Elisabeth Maria Larsson, née Louw, du Cap ».

Le fondateur de cette branche de la famille, Wilhelmus Janszoon Louw, arriva au cap de Bonne-Espé¬rance en 1674 comme soldat de la Compagnie des Indes orientales, accompagné par sa femme et ses deux jeunes fils. L'urn des enfants mourut en 1694 durant la traversée en bateau, venant de Texel. L'autre, Joi?an¬nes Wilhelmszoon (né en 1668), épousa une jeune huguenote, Elisabeth Marie Jeanne Nourtier (née à Calais en 1676). A cette époque-là, Wilhelmus, le père, avait déjà obtenu son congé de la Compagnie et s'était établi comme fermier dans la région de Stellen¬bosch. Son fils et sa belle-fille s'installèrent eux aussi à la ferme car, semble-t-il, son état de santé étant trop précaire, Wilhelmus ne pouvait plus faire face tout seul aux travaux agricoles.

Six enfants naquirent de l'union de Johannes et de la jeune Françaisé : Jean-Louis (1696 - mort six mois plus tard), Elisabeth-Marie (1697), Marcus Wilhelm Johannes (1698), Aletta Maria (1701), Anna Gertruida (1703) et Jacomina Hendrina (1704). Il semblerait que Johannes ait joué un certain rôle dans l'insurrection des colons contre le gouverneur Willem Adriaan Van der Stel mais qu'il soit mort en 1705 avant que la lutte n'ait atteint son apogée avec la déportation du gouver¬neur. Après sa mort, sa veuve se remaria avec un certain Hermanus Christoffel Valck et donna nais¬sance à trois autres enfants.

Le seul fils de la famille, Marcus Wilhelm Johannes, ci-dessus mentionné, entra au service de la Compagnie où. de simple employé, il fut très vite promu au rang de comptable pour finir sa carrière comme gérant des entrepôts. ou dispensier. En 1721, il épousa Catharina Teresa Oldenburg (née en 1703), fille d'un distingué inspecteur de la Compagnie venu cette année-1à de Batavia en visite au Cap.

Deux fils naquirent de ce mariage - en 1722 et 1724 respectivement. Tous les deux moururent peu après leur naissance, laissant Elisabeth Maria (née en 1727) fille unique. Il est intéressant de noter qu'entre 1740 et 1748, Marcus eut cinq autres enfants de trois esclaves à son service. A sa mort, en 1750, ces cinq enfants, faisaient partie du patrimoine.

Elisabeth Maria rencontra probablement le voya¬geur suédois Larsson peu de temps après son arrivée au Cap en février 1748. Ils se marièrent un an plus tard, à la veille de leur départ pour ce dramatique voyage dans l'intérieur des terres. Que. Larsson ait décrit son voyage aux autorités comme une simple expédition de chasse et non comme un voyage d'ex¬ploration (son permis lui donnait le droit de tuer ~, éléphants, rhinocéros, hippopotames et autres « bêtes I exotiques ») peut expliquer pourquoi cette entreprise attira si peu l'attention. A cette époque-là, la Compa¬gnie rechignait à voir des étrangers se lancer dans ce genre d'expédition - il n'en sera plus de même quelque vingt années plus tard lors des visites des illustress compatriotes de Larsson, Thunberg et Sparrman mais il est raisonnable de penser que Larsson lui.-; même fit tout pour ne pas être contrarié dans 1 réalisation du projet qui lui tenait au cour, c'est-à-dire la collecte et l'inventaire des plantes, oiseaux et ani r~'y maux inconnus en Europe et, par-dessus tout, l'obser¬vation géographique intensive ayant pour but de reconnaître l'intérieur du pays et d'en dresser une carte.


Merci et à bientôt
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maatkmt
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MessagePosté le: Mer 15 Nov 2006 10:20    Sujet du message: Répondre en citant

Pour la suite je vous propose le second extrait qui va de la page 19 à 27 : ici s'agit du premier tableau ou du premier tête-à-tête entre les deux protagonistes du roman

"Il la découvre en fin d'après-midi recroquevillée sur la banquette avant de ce chariot, immobile au milieu des figuiers sauvages. Les oiseaux se préparent déjà pour la nuit. Elle est entourée des restes du convoi, de ces reliques dans cette désolation, attestent bien des réussites de sa civilisation : fusils déchargés (les balles ont été tirées la nuit précédente et ce matin), sacs de plomb et de poudre, fleurs séchées, glissées entre deux feuilles de papier blanc taché, oiseaux empaillés et squelettes aux os fragiles et délicats, croquis d'animaux, d’arbres et de campements au pied de collines ou au bords de rivières, petits reptiles conservés dans l'alcool, long tube du baromètre renversé dans le bol de mercure, bouilloire et poêlons sur le feu, draps brodés à la main, déployés sur les buissons, tige d'aloès séchés, vêtements froissés et encore humides des pluies de la veille. gril rouillé, vaisselle et, dépliée sur l'un des coffres derrière elle, la carte aux délinéaments suggérés par les Portugais et définis par un siècle de navigation. Une bande où sont tracés les contours des collines et des rivières, des montagnes et des plaines, y part de la gauche vers le centre. Des longitudes et des latitudes des hauteurs au-dessus du niveau de la mer, zones climatiques et des vents prédominants y ont été reportés. Un grand espace blanc banc à, peine recouvert de quelques lignes et points hasardeux ouvert et vulnérable, terra icognita, immensité.

Il reste là, pendant un bon moment, à la lisière de cet abri précaire que forment les branches autour du Chariot, tenant un lièvre mort par les pattes de derrière, de petites gouttes de sang dégoulinent des narines de l’animal et souillent l'herbe foulée. Elle ne lève pas la tête.

Il peut encore faire demi-tour. Elle ne saura même pas qu'il s'est trouvé là. Les derniers chiens ont disparru depuis longtemps avec les Hottentots. Qu'est ce qui peut vous pousser à abandonner votre solitude familière pour les restes d'un convoi comme celui-là? Qu'est-ce qui peut vous contraindre à suivre un chariot pendant des semaines, à le suivre à la trace comme le ferait un chien ou une bête de proie? Quelle est donc cette chose que nous ne pouvons étouffer en nous et qui nous force à tourner autour d'un campement éternellement, sans répit, en nous rapprochant tou¬Jours plus de lui?

Il peut encore s'en aller, mais il reste et la regarde comme il l'a déjà fait plusieurs fois durant ces dernières semaines. Il ne fait maintenant que la contempler de plus près, ouvertement. Ses longs cheveux noirs flottent sur ses épaules étroites et voûtées comme si elle avait rajeuni et s'était en même temps affaiblie en une nuit. Ce n'est plus une femme. A peine une jeune fille. La robe bleue ornée de broderies blanches, dépourvue de cet aspect empesé, rembourré et rond des robes du Cap est chiffonnée et sale. Pour la première fois du voyage, elle a dormi avec. Elle ne s'est pas changée, ne s'est pas lavée et n'a même pas peigné ses cheveux.

Me voilà. Cinq années suffisent. C'en est trop. Quelque chose lui fait finalement relever la tête; ce n'est pas le bruit, mais le silence, Le vent qui n'avait pas cessé de souffler pendant ces derniers jours, arrachant les branches de la haie et dénudant les arceaux du chariot de leur bâche protectrice, est soudainement tombé.

- « Qui es-tu? s'exclame-t-elle en l'apercevant et en reculant sur la banquette à la vue de ses vêtements.
- Mon nom est Adam Mantoor. »

Il ne bouge pas et resserre simplement sa pression les pattes arrière du lièvre.
« Qui es-tu? »
Il y a quelque chose de comique dans la situation. Il s’avance pour la rassurer, mais, ne comprenant pas son mouvement, elle se saisit de l'un des tromblons et se lève précipitamment.

« Ne bouge pas! »

Il hésite et fait encore un pas en avant appuie sur la détente mais rien ne se produit. Elle jette le tromblon, regarde autour d'elle d'un air ahuri puis ramasse un pistolet qu'elle lance de toutes us forces sur lui. Il doit se baisser pour éviter qu'il ne l’atteigne. Il en a, à présent, la certitude. Il s'approche calmement du chariot et pose le lièvre. Elle bat en retraite les cheveux collés aux joues. Il se saisit du fusil. Elle le lui abandonne après la plus brève des résistances, trop apeurée pour essayer de se cacher.

Adam prend une poignée de poudre dans l'un des sacs, la soupèse dans la paume de sa main et, sous son regard hébété, la verse dans le canon du fusil, assure la marge puis enfourne une dose de plomb. Ayant armé le chien, le silex dressé tel un serpent prêt à l'attaque, il lui tend la crosse décorée. Elle saisit le fusil en le regardant droit dans les yeux.

« Que veux-tu? »

II hausse les épaules. La veste qu'il porte est bien trop grande pour lui.
« - Attends», dit-elle tout à coup.

Elle disparaît sous la bâche et revient quelques instants après, fiasque de cuivre à la main.

« Cognac ? (Elle fait semblant de la porter à ses lèvres) Boire »

Elle répète avec plus d'insistance puisqu'il ne réagit :
« Boire »

Adam secoue la tête et pose la fiasque sur la banquette avant près du lièvre mort.

« Pars maintenant, lui ordonne-t-elle, rassurée par fusil chargé qu'elle tient à la main. Mon mari va revenir d'un instant à l'autre.
- Non. Il s'est perdu.
- Il te tue s'il te trouve ici.
- Avec son fusil plein d'eau?
- Comment sais-tu.,.? » demande-t-elle prise au dépourvu.
Puis. dans une nouvelle vague de colère :
« Tu las surveillé' Ça fait combien de temps que tu nous espionnes? »
Il fait un geste vague qui attire à nouveau son attention sur les poignets de sa chemise de brocart.
« Ce sont ses vêtements. Tu l'as tué et tu lui as volé toutes ses affaires!
- Je porte ces vêtements depuis un bon bout de temps »
Non- Erik- Alexis ne portait pas ces vêtements-là quand ii est parti hier matin, à la poursuite de l'oiseau cardinal. Mais dix jours auparavant. quinze peut-être, c’est noté dans son journal : ils pensaient tous les deux que les Hottentots les lui avaient volés.
« Ainsi, c'était toi? »
Nouveau haussement d'épaules.
« Et alors ? »

- A qui crois-tu parler? »

Oui il est bien plus mince qu'Erick Alexis. Même taille, peu de chose près. mais bien plus mince. En fait, il est ridicule dans cette veste bleue, ce gilet à fleurs et ces chausses, sans chapeau ni bas, avec ces souliers en peau d'antilope. Un clown dans le désert. Je ne sais pas pourquoi tu es venu ici. Je ne veux pas que tu restes ici; j'ai peur de toi. Mais j'ai besoin de quelqu'un pour m'aider. Il s'est absenté toute la jour¬née d'hier. Ce n'est pas la première fois qu'il part ainsi â la poursuite d'un oiseau exotique ou d'un animal, mais jusque-là, il ne s'est jamais absenté la nuit. Et quelle nuit!

Elle a pourtant dormi à poings fermés. A cause de sa fatigue et de sa peur. Probablement. A peine cons¬ciente de la tempête qui faisait rage, des chiens qui disparaissaient les uns après les autres (deux dans le combat avec le lion, un autre emporté par une hyène, d'autres abattus par les Boschimans qu'ils poursui¬vaient, d'autres encore, partis traîtreusement avec les Hottentots), de Van Zyl qui devenait impossible, que¬relleur, qui volait du cognac, se cachait derrière les buissons pour la voir se changer ou faire sa toilette et puis qui se ruait dans les fourrés; du coup de pistolet.

Les Hottentots vont m'aider à l'enterrer. Reste à l'écart. Ce n'est pas beau à voir. » Si attentionné. Mais que dire des nuits et des petits matins? Le spectacle de ton occiput sous la lueur jaune et blafarde de la lanterne, penché sur ton journal ou sur ta carte. Tu es aussi mauvais que le vieux M. Rololl: Si les cartes avaient su faire la cuisine, tu aurais pu en épouser une. Le reste ne t'aurait absolument pas manqué. C'est moi qui dois étancher ma soif et brûler. Est-ce pour ça que j'ai tout abandonné, voyagé avec toi dans cette désola¬tion, pour un corps? Une carte, un journal; la chair est bien trop incertaine, trop imprévisible pour ta préci¬sion scientifique - trop indécente et trop terrible. Tu ne fais confiance qu'à la longueur de ton baromètre, à la montée sensible ou à la retombée du mercure. Comment as-tu puni ce Hottentot qui avait cassé la bouteille de mercure de secours? Tu l'as fait écarteler entre les roues du chariot et tu es resté là à regarder les hommes le flageller et lui ôter la vie; tes mains pâles de Suédois tremblaient. Et cette nuit-là, ils nous ont tous abandonnés. Es-tu surpris d'apprendre que j'aie pu si bien dormir, la nuit dernière? Ma peur était aussi du soulagement, une libération. Au sein de la tempête, J'étais en sécurité, protégée. Plus que je n'avais jamais pu l’être en ta compagnie. Rien ne pouvait m'atteindre au milieu de cette violence. Mais aujourd'hui, un autre jour s'est écoulé et je ne pourrai certainement pas fermer l’œil, cette nuit. Tu dois bien être quelque part. Pourquoi n'as-tu pas répondu à mes coups de fusil, jusqu'à ce que je tire la dernière balle et que ce sauvage vienne recharger mon arme? J'espère après tout que tu as fini par trouver ton oiseau au merveil¬leux plumage.

« D'où viens-tu?» lui demande-t-elle.

Il se retourne et esquisse un geste vague qui enve¬loppe une grande partie de l'obscurité, derrière lui : pentes douces se transformant soudain en ravines profondes envahies de taillis broussailleux : arbres qu'elle ne connaît pas, buissons et fourrés qu'elle ne connaît pas, qu'Erik Alexis Larsson appelle par des noms latins, incompréhensibles à ses oreilles.

Que tu étais habile de pouvoir voyager à travers ce pays sans dire un mot, car ce pays n'a pas encore reçu de nom: certainement pas un nom latin. Il n'existe pas encore. Et il est à toi, d'accord, tu peux le prendre. Niais moi, qu'est-ce que je fais ici? J'ai dû venir pour quelque chose, loin du Cap et de ses montagnes, mais pas pour ça : d'autres montagnes, d'autres plaines, d’autres vallées, d'autres rivières; la pluie, le vent, la sécheresse et le silence. Pas pour ça. Ça ne veut rien dire pour moi.

Adam bouge: elle se raidit. Mais, cette fois-ci, il ramasse le lièvre par les oreilles et s'approche des cendres grises et noires du foyer. Elle le regarde avec insistance. Il s'accroupit en lui tournant le dos – je maintenant lui tirer dessus avec le fusil qu'il a lui-même chargé - sort son couteau et se met à dépecer le lièvre. Des entailles précises et rapides qui la fascine. Des pattes blanches jusqu'aux aisselles, du sternum à l'estomac. La même couleur de chair. Elle s’assied sur la banquette et garde le fusil sur ses genoux, mais il ne relève pas la tête une seule fois. Il va puiser de l'eau dans un baril, près du chariot, et la rapporte dans une bouilloire qu'il pose sur le feu. Il agit comme si l'endroit lui était familier. Il trouve du bois mort sous le chariot et alimente le feu en lui tournant le dos. Et...? Des volutes de fumée s'élèvent; une odeur âcre d'herbes qui lui donne tout à coup la nausée. L'odeur du pays. Il fait chauffer le gril et y dispose ensuite les quartiers de viande.

Le soleil se couche, le ciel rougeoie encore. Tout est d'un calme insoutenable. Derrière les collines toutes proches, d'autres montagnes plus lointaines se dres¬sent, différentes des Hottentot's Holland aux crêtes bleu porcelaine, plus massives, plus hautes, semblables à des animaux endormis.

Pendant que la viande cuit et que l'eau bout sur le feu il rapproche les deux bœufs rescapés et entreprend de nettoyer et de renforcer le campement battu des vents. Il sait qu'elle le regarde. Il n'a qu'à lever le visage pour la voir. Mais qu'aurait-il à lui dire? Je vous connais? Je ne vous connais pas? Qui êtes-vous? Que faites-vous ici? Vous n'êtes pas d'ici. Nous ne voulons rien savoir du Cap.

Ce n'est pas vrai. Voilà cinq ans que je n'arrête pas de parler tout seul dans cette solitude; voilà cinq ans que je lutte pour effacer cette Montagne et cette baie de ma mémoire. La meilleure vue, et de loin, est celle qu'on a de Robben Island. Ils vous enterrent dans le sable jusqu'au menton et vous urinent dans la bouche.

Vous pouvez voir la Montagne entre leurs jambes écartées. Maman chante dans les vignes : Mon sauveur est mon rocher... Et grand-mère, recroquevillée dans sa couverture au crochet, égrène ses souvenirs de Padang, parle des hibiscus rouge et vert et des feuilles trem¬blantes des impatientes «n'y touchez pas».

Elle a de quoi manger dans son chariot. Il reste près du feu.

A la fin du repas, elle pose son assiette et relève le visage.

« Apporte-moi un peu d'eau pour ma toilette », lui ordonne-t-elle. Derrière elle, une lanterne brûle, suspendue par une courte chaîne aux arceaux du chariot. Il ne bouge pas.
« Tu n'as pas entendu?
- Allez chercher votre eau vous-même. »
Même à la faible lueur du feu, il se rend compte qu'elle a blêmi.
« Je ne laisserai pas un esclave me parler sur ce ton, dit-elle folle de rage.
- Je ne suis pas un esclave.
- Que fais-tu ici?
- Je croyais que vous aviez besoin d'aide. - Pas d'insolence.
- Pourquoi pas? »
Il se lève calmement.
« Je ne veux pas de toi ici. (Elle s'enflamme, quelque chose d'hystérique dans la voix.) Je peux très bien me débrouiller toute seule. »
Il reste là et la regarde tandis que, pâle et les dents serrées, elle quitte le chariot et va chercher la bouilloire qui attend sur le feu. Elle se retourne et lui lance ,vicieusement :
- Tu ne sembles pas savoir où est ta place! » II ne répond pas.
- Des que mon mari reviendra... »
Il fait tranquillement demi-tour et va alimenter le feu pour la nuit. Un peu plus tard, en s'éloignant du cercle de fumée, il voit son ombre se détacher contre la du chariot. Elle doit être très près de la lanterne son ombre est ridiculement grande. Il ne peut cependant pas détourner le regard. Il n'a jamais été prés. Elle se déshabille. Penchée au-dessus d'un tube elle commence à se laver, les bras et le corps libérés de cette robe trop large. Il peut voir, de profil, les mouvements de sa poitrine qui n'est plus une simple bosse cachée sous des dentelles et des volants, mais une forme ronde et bien définie.

Banche avec ton ombre noire. J'ai été réduit à me à moi-même ou à parler aux bandes de Hottentots nomades pendant cinq ans, dans l'étendue de cette désolation que j'avais librement choisie. Quand je suis revenu de l'île, cette nuit-là, titubant sur le sable, à moitié noyé, nu sous le croissant de lune, le vent acroché à mon corps tremblant et fiévreux, j'ai fait mon choix. Je savais que c'était la seule issue vers la liberté. Elle m'attendait quelque part et reculait à mesure que j'avançais. Au-delà de quelle montagne a-t-elle commencé, de l'autre côté de quelle rivière? Où donc le Sud a-t-il cessé de me tirailler comme une marée, retour en arrière, retour vers les hommes, retour vers mon enfance? Et tu es là debout; ton ombre se profile contre la bâche. Tu n'en es même pas consciente, à moins que tu ne me méprises au point de t'en moquer? - Tu brosses tes cheveux, remues les bras, les épaules. Si tu te tournes, je verrai les mamelons pointus de tes seins. Toi : le dernier Tu ne dois pas, le plus inaccessible de tous, toi : blanche, femme.

Autour d'eux, rien d'autre que le mince cercle que dessinent le campement et les figuiers sauvages. Cernés par l'infini, déterminés par lui, réduits à lui."

Bonne lecture
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ARDIN
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MessagePosté le: Mar 12 Déc 2006 22:04    Sujet du message: Répondre en citant

Arrow La grande desillusion, Tome 1 de Joseph Stiglitz

Arrow La grande desillusion, Tome 2 de Joseph Stiglitz

Arrow Comprendre le Pouvoir, Tome 1 de Noam Chomsky

Arrow Comprendre le Pouvoir, Tome 2 de Noam Chomsky

Arrow La Misere du monde de Pierre Bourdieu

Arrow Le grand bond en arriere de Serge Halimi
_________________
l'Hommage a Cheikh Anta Diop sur PER-ANKH
l'Hommage a Mongo Beti sur PER-ANKH
l'Hommage a Aime Cesaire sur PER-ANKH

LPC-U : CONSTRUIRE LE CONGO POUR L'UNITÉ DE L'AFRIQUE
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 13 Déc 2006 02:08    Sujet du message: Répondre en citant

- À quand l'Afrique d'un certain Ki-Zerbo ( paix à son âme ) .
Citation:
...l'Afrique peut jouer un grand rôle . Nous pouvons puiser dans notre culture , dans notre civilisation pour trouver un esprit qui concilie à la fois la liberté et l'égalité.
L'économie solidaire telle qu'elle existe actuellement en Afrique est une economie de partage basée sur l'humanisme ( Mogoya en langue bamabara , l'humanitude en somme ) .
éd de l'Aube \ en Bas , p 181 .
Dans cet ouvrage , celui qu'un journaliste du Figaro dit du Pr. Zerbo qu'il y a du Socrate en lui ( moi je dirais que c'est plutôt Socrate qui a du Ki-zerbo en lui ) transcende ce que l'on sait de l'économie , de l'Histoire , de la Philosophie ect... pour aboutir à une mixture qu'il nomme Mogoya ( en Bambara Mogo qui veut dire Homme , et Ya qui veut dire ce qui rend l'homme humain , en clair L'Humanitude ) , l'homme est pluridimentionnel , et c'est ainsi qu'il doit être appréhendé pour résoudre les problèmes qui l'accablent , et puisqu'il est question de l'Afrique , c'est en fait une solution à ses problèmes qu'il donne .

Le Pr Zerbo nous met en garde , nous les mondialisés de suivre les schémas économiques et autres camisoles de forces dans lesquels les Mondialiseurs veulent nous foutre , il nous fait dire qu'il existe une faculté qui est propre à cette Humanitude et c'est la culture de la conscience , et de la vie , ce sont elles elevées au rang de richesse à acquerir qui devraient être nos buts , car en définitive la fin de la société de consommation est proche , simplement parcequ'un tel niveau de destruction ne peut pas tenir encore longtemps ...

Ce pamphlet n'est en rien lyrique au contraire , il ...n'est même pas raisonable , il est conscient , tout simplement , car la conscience est une faculté d'une autre nature que la Raison , jsute pour nous rappeller qu'il nous faut d'autres facultés pour sortir des schémas universalisés de force par les mondialiseurs flanqués de leurs bourgoisies compradores .


Henry Wesseling : Le partage de L'Afrique Folio Histoire , éd Denoel , traduit du neerlandais par Patrick Grilli.
Prennez Et L'europe sous-developpa l'Afrique mais limitez le au debut du découpage de L'Afrique en 1880 , prennez tout les acteurs qui se sont prêtés à ce dépecage , faites le portrait de chacun d'eux , un par un , voyez les Brazza , Bismarck, Rhodes , Léopold ect...d'un côté et d'un autre côté Samory , Ménélik , le Khétive Egyptien , le Sultan du Maroc , le Makoko ect... et voici un pamphlet de 840 pages .

Citation:
J'annexerais les autres planètes si je le pouvais
cette phrase de Cecil Rhodes n'augurait rien pour les Africains qui avaient rencontré ses soldats .
Toute la trame se passe en Europe ( enfin de ce j'ai lu jusqu'à maintenant ) , de toutes les manières selon l'auteur c'est L'Europe qui a construit la politique Africaine , l'objet c'est L'afrique et les africains , le sujet l'Europe , il n'y a pas d'ambiguités dans le recit , mais ce qui est intéressant c'est que de gros plans sont faits sur les acteurs de ce partage , Otto Von Bismarck est décrit comme le guide de tout ce cirque parceque l'Allemagne ayant vaincut la France en 1870 lui a arraché l'Alsace et la lorraine .

Citation:
La france n'avait pas de vocation coloniale .Elle n'avait pas d'idéologie coloniale .
En 1870 , elle n'avait d'ailleurs pas besoin de nourrir une telle vocation : l'aventure mexicaine de Napoléon III se solda par un fiasco , et en Algérie l'administration coloniale etait confrontée à une rebellion massive .
Toute fois deux groupes de pression, la marine et les géographes , s'emploiyaient à faire évoliuer les choses ...(...) , les milieux d'affaires se montraient moins intéressés .Or ce fut vers eux que se tourna Paul Leroy-beaulieu , le grand théoricien du colonialisme francais
. p 34

L'esclavage comme expliqué n'avaient pas besoin de gros investissements ( comparativement à la Colonisation ), tout au plus affreter des bateaux pour aller cueillir sur ses comptoirs de la chaire Nègre , le colonialisme avaient besoin d'investissements , et c'est là que les gouvernements , leurs idéologues , leurs économistes et leurs entreprises ultramarines vont devoir user jugeotte pour se rentabliser quelquesoit ce qui adviendra , (entra en jeu des Léopold ) .
Evidemment il ne faut se faire distraire par l'auteur sinon on croirait que l'AFrique etait vierge de tout sacrilège européen avant que ces derniers ne se décident à vouloir nous rentabiliser de gré ou de force , il faut voir ses écrits comme la suite logique des comptoirs négriers qui ne rapportaient plus autant ( à cause du capitalisme et de la machine à vapeur ).

D'intrigues européennes sur intrigues pour se retrouver à la page 221 à la conférence de Berlin ... j'en suis là Laughing , bref j'y reviendrai dès que je l'aurais fini .
_________________
"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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henrychrystophe
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MessagePosté le: Dim 17 Déc 2006 21:34    Sujet du message: Répondre en citant

La poésie antillaise : poèmes
choisis par Morgane Enjalbert, images de Ricardo Mosnier



je ne connais pas grand chose en littérature jeunesse mais force est de constater qu'il ya des choses magnifiques qui sont édités pour la jeunesse. Je sens que je vais rester bloquer llongtemps dans les rayons jeunesses.

C'est un beau livre en principe destiné à la jeunesse mais que des adultes peuvent très bien lire.
Il est bien illustré. C'est un grand format carré. Une page illustrée (peinture, dessins, et en face le texte avec en fond la prolongation du tableau de la page en regard.
Très très beau

Cet album permet de faire découvrir aux jeunes lecteurs la poésie antillaise, une culture multiple faite de métissage, qui exprime à la fois rêves et souffrances. Pour lire des poètes tels qu'Aimé Césaire, Paul Niger, Édouard Glissant, Daniel Maximin, Saint-John Perse, Ernest Moutoussamy, L.-G. Damas...

Éditeur : Mango-Jeunesse, Coll. Album Dada
41 p. ; illustrations en couleur, Cart. 15,00 EUR

ISBN : 2-7404-2064-1
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Mer 27 Déc 2006 20:23    Sujet du message: Répondre en citant

Le Congo Noël Ballif Karthala 1993

Le Congo Kinshasa J. J. A. Malu-Malu Karthala 2002

Le Zaïre à l’ épreuve de l' histoire immédiate J T Omasombo Karthala 1993

L' assassinat de Lumumba Ludo De Witte Karthala 2000

Les fantômes du roi Léopold Un holocauste oublié Adam Hochschild Belfond 1998



Bokassa 1er Un empeureur français G Faes / Stephen Smith Calman-Lévy 2000



Dieu d'eau Entretiens avec Ogotemmêli Marcel Griaule Fayard 1966

Masques Dogons Marcel Griaule Institut d' Ethnologie 1938, 63 , 83, 1994

La langue secrète des Dogons de Sanga Michel Leiris Institut d' Ethnologie 1948

Les masques dogon ethnologie savante et ethnologie autochtone Anne Dupont Karthala 1999


Les langues de l’ Europe Jacques Allières P.U.F. 2000

Les langages de l’ Humanité Michel Malherbe Robert Laffont 1983 ; 1995



Contes wolof du Baol Sénégal Jean Copans / Philippe Couty Karthala 1 988

Du Tieddo au Talibé (bilingue wolof français ) L Kesteloot / B Dieng Présence Africaine 1 989


A lire aux enfants

Le bossu et le Ninki-Nanka Ma-Xuuge ak Ninki-Nanka ba ( bilingue wolof-français) Mamadou Cissé L' Harmattan 1 998

Contes wolof modernes ( bilingue wolof-français ) Mamadou Cissé L' Harmattan 1 994

http://www.harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=937


Contes et fables d' Afrique Bryan , Knappert , Muzi Flammarion 2002



Contes et légendes d’ Afrique d' Ouest en Est Yves Pinguilly /Cathy Millet Nathan 1997


Contes de la Nubie I. Sha'arawy / A Sureau L' école des loisirs 2001


Légendes et récits de la Gaule et des Gaulois M. Toussaint-Samat Nathan 1973


Contes bilingues voir
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=collection&no=150

Contes voir
http://www.karthala.com/rubrique/liste_produit.php?id_theme=31
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"Le savoir non digéré par la pensée est vain et la pensée non étayée par le savoir est dangereuse. "(Confucius)

"L' Homme est le remède de l'Homme " (proverbe Wolof)

" Tout ce que je sais c' est que je ne sais rien." (Socrate)
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Nkossi
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MessagePosté le: Jeu 04 Jan 2007 16:42    Sujet du message: Répondre en citant

Jean Malonga LA LEGENDE DE MFUMU MA MAZONO, les commentaires, plus tard.


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Nkossi
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MessagePosté le: Mar 09 Jan 2007 13:33    Sujet du message: Répondre en citant

Je viens de terminer Memoires de porc-epic, que j ai lu d un trait. Un peu moins hilarant que Verre Casse quand même Wink


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Nkossi
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MessagePosté le: Ven 26 Jan 2007 13:30    Sujet du message: Répondre en citant

Je savoure actuellement un recueil de nouvelles d'Emmanuel Boundzéki-Dongala : Jazz et vin de palme. Comme ai-je pu passer à côté de ce bijou ? Je suis impardonnable ! Je me rachete enfin.


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henrychrystophe
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MessagePosté le: Ven 26 Jan 2007 21:24    Sujet du message: Répondre en citant



Edouard Glissant
Une nouvelle région du monde. Esthétique I
Editeur : GALLIMARD

Un grand livre qu'on m'a offert pour mon anniversaire - un chaos-livre -, un marronage intellectuel dont on ne sort pas intact.
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GUIDILOU
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MessagePosté le: Sam 27 Jan 2007 12:22    Sujet du message: Répondre en citant

ETHIQUE VAUDOU Herméneutique de la maîtrise Kesner Castor L' Harmattan 1998


Dieu dans le Vaudou haïtien Laënnec Hurbon Maisonneuve & Larose 2002


Vaudou un initié parle … Claude Planson Jean Dullis Editeur 1974





Une histoire de la religion des Mayas Claude-François Baudez Albin Michel 2002


Sagesse Amérindienne Traditions et enseignements des Indiens Cherokee Dhyani Ywahoo Le Jour 1994


Pop Wuh Le livre des événements Adrián I. Chávez / A. Amberni Gallimard 1978


Le cercle sacré Mémoires d' un homme-medecine Sioux Archie Fire Lame Deer Albin Michel 1995


Les Incas Les adorateurs du Dieu Soleil Bernard Baudouin ED de Vecchi 1998




Linguistique et colonialisme Louis-Jean Calvet P. B. Payot 1974-2002


Quelle langue parlaient nos ancêtres préhistoriques ? Marcel Locquin / V Zartarian Albin Michel 2002


Le langage France Farago Armand Colin 1999-2004


L' aventure des langues en Occident Leur origine , leur histoire , leur géographie Henriette Walter Robert Laffont 1994



Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja Tout Nasr Eddin , ou presque Jean-Louis Maunoury Editions Phébus 2002



A lire aux enfants

Contes initiatiques peuls Amdou Hampâté Bâ Editions Stocks 1994


Burkina Faso Paroles d' ancêtre LOBI Sorciéres et araignées Biwanté Kambou / P. Kersalé Anako Editions 1999

Mali Parole d'ancêtre SONGHAY Mirage à Tombouctou Amadou Coulibaly / P. Kersalé Anako Editions 1999


Les plus beaux mythes d' Egypte et d' Afrique Viviane Koenig / D; Hénon De La Martinière 2001


Contes Egyptiens R. Swindells / S. Lambert Gautier-Languereau 2001


Les plus belles légendes de l' Egypte ancienne G.Harris / D. O' Connor Fernand Nathan 1982


Contes japonais L' homme au miroir M. Inoue / M. Sabbah L' école des loisirs 2004
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Olmeque
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MessagePosté le: Sam 18 Aoû 2007 18:11    Sujet du message: Répondre en citant

je m'apprette a lire le grand secret de David heick.
C'est histoire de Annunakis, et surtout de descente du ciel me derange beaucoup Mad . Si quelqu'un la lu, s'il pouvait me donner son point de vue, ce serait cool Surprised
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Gnata
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MessagePosté le: Mer 03 Oct 2007 02:34    Sujet du message: Répondre en citant

la raison dans l'Histoire de Gorg W F Hegel , ed 10\18 , trad et presentation Kostas Papaioannou .
Heu ... j'ai rien à dire sur ce truc , c'était juste pour lire de mes yeux ce qu'il avait écrit de nous , cependant ces airs de je-sais-tout-parceque-la philosophie-est-la-mère-des-sciences-bla-bla sont agacants, bref un autre pseudo-machin qui se veut scientifique , alors qu'il n'en est rien ...

E. Bolaji. Olodumare , God in Yoruba Belief . Frederick A. Praeger, 1963

Un terme qui m'a marqué "le monothéïsme diffus" , selon lui , puisque la religion du Dieu Olodumaré partage des structures similaires selon les villages et les regions Yoruba , et que les Fois ( comme dans la Foi qui n'est pas habituellement au pluriel Laughing ... ) des peuples Yoruba varient de manière significative selon les différents endroits dont ils sont issus , et puisque la même deïté peut être femelle ou male selon les villages , et qu'elles peuvent avoir des noms différents selon les endroits , oubien qu'un seul dieu peut avoir les caractéristiques de deux dieux mineurs différents , vu toutes ces particularités donc , on peut objectivement parler de monothéisme mais qui tire sur quelquechose de démocratiquement diffus ...

J'avais hâte de lire sur Shango ( pour plusieurs raisons , entre autre raison farfelue sur les bords , à un artiste jamaïcain qui s'est autoproclamé King Shango : Capleton ) pour rester sur ma faim , c'est en fait un dieu mineur , sa popularité est dûe aux nombreux tonnerres qui frappent l'Afrique de l'ouest et aussi et surtout au fait que les thunderstones , les pierres de tonnerre qui sont projétées par nul autre que Shango sur terre , sont supposées être des pierres dotées de pouvoirs immenses .

Tout comme les Bantu ,et la majorité des dieux suprêmes négro-Africains ( Gnamien-kpli , wuro , Kolotchiôlô , Lago ect...) les Yoruba ne prient pas souvent le dieu le plus puissant de leur panthéon ( Olodumaré oubien Olorun ) il est ignoré litéralement dans les va-et-vient journaliers ...

Le panthéon Yoruba est assez intéressant , pour sa culture personnelle (c'est un must , je pense ) mais c'est aussi bon de commencer a avoir des références mythologiques autres que grecques pour une fois ...
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"Always be intolerant to ignorance but understanding of illiteracy (..)in those homely sayings (mother wit) was couched the collective wisdom of generations" I know why the caged bird sings, p99, Maya Angelou
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