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MONNAIE, DEFISCALISATION ET PLEIN-EMPLOI
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OGOTEMMELI
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Inscrit le: 09 Sep 2004
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MessagePosté le: Dim 26 Sep 2004 09:24    Sujet du message: MONNAIE, DEFISCALISATION ET PLEIN-EMPLOI Répondre en citant

THEORIE DE LA MONNAIE, DE LA DEFISCALISATION ET DU PLEIN-EMPLOI

Depuis une décennie, je considère avoir élaboré une théorie d’économie politique, dont la mise en œuvre, par exemple en Afrique occidentale, permettrait d’instaurer la prospérité et le plein-emploi dans un délai approximatif de sept ans.
Cette théorie a pour effet de réduire l’insulte à l’intelligence que constituent les paradoxes selon lesquels :
- des régions du monde, telle l’Afrique subsaharienne, déclarées les plus pauvres regorgent pourtant d’immenses ressources naturelles et humaines ;
- des régions de l’Afrique, comme l’Afrique occidentale, où il n’y a presque rien (infrastructures, équipements, etc.) et donc où il y a presque tout à faire, sont aussi celles au monde où tant de personnes aptes au travail restent sans rien faire.
Certes, il y a d’abord et surtout l’hétéronomie politique séculaire de l’Afrique, et ses corollaires en matière de gaspillages, gabegie, corruption, etc. Mais du point de vue économique, le nœud du problème réside dans la maîtrise des phénomènes financiers et leurs oripeaux tels que le crédit, le surendettement, le déficit budgétaire, l’impôt, etc.
C’est pourquoi ma théorie est d’abord une théorie du crédit et de la fiscalité, avant d’être une théorie du plein-emploi. Ce dont l’Afrique manque le plus, c’est d’argent. Or, en principe elle ne devrait point en manquer. Aussi, j’expose ici comment résorber ce manque.

DEFINITIONS
La Monnaie
Dans la société politique, la monnaie est ce qui mesure la valeur marchande des biens et services échangés. C’est l’étalon de la valeur ; tout comme le mètre est l’étalon de la distance. On appelle « argent », une quelconque quantité de monnaie.
Il est aberrant que l’étalon de la valeur fluctue au gré du temps et des pays ; tandis que l’étalon de la distance (de la masse, du volume, etc.) est le même partout et toujours. D’où la possibilité fondée en théorie d’instituer une monnaie unique mondiale…

L’Impôt/Taxe
L’impôt/taxe consiste aux prélèvements obligatoires, sous diverses formes, effectués sur son territoire par l’Etat sur les richesses produites et/ou échangées par les agents économiques. Ces prélèvements constituent la principale source de financement du budget public.

Le Plein-emploi
Le plein-emploi caractérise la conjoncture économique d’une société politique, telle que toute la population active, ou presque, trouve effectivement un emploi. Pendant cette occurrence, demeure souvent un taux d’environ 3% de chômage aussi bien résiduel que frictionnel. C’est-à-dire que pour diverses raisons, certaines personnes ne trouvent pas à s’employer ; tandis que certains emplois restent inoccupés.

THEORIE

L’IMPOT EST UN MODE DE FINANCEMENT PUBLIC OBSOLETE
Les prélèvements obligatoires ne suffisent plus à l'Etat pour construire toujours plus de routes, logements, écoles, hôpitaux, afin de pourvoir au bien-être de la collectivité. Or, tel est précisément son rôle. La raison d'être de l’Etat consiste à exercer le pouvoir public à des fins de bien-être généralisé.
L'une des manifestations cruciales de la crise réside dans l'impuissance financière généralisée des Etat face à l'extension des besoins de solidarité nationale contre la misère. Cette indigence des Etats procède de ce que la fiscalité est intrinsèquement inadaptée aux besoins actuels de financement public : la crise expose dans les faits l’obsolescence de l'impôt comme mode de financement de l'Etat.

DEFISCALISER, C'EST REMPLACER L'IMPOT PAR LE CREDIT
Le pouvoir monétaire est un attribut de la souveraineté, dont par conséquent l'Etat ne saurait manquer. Mais les faits sont contraires aux principes : en réalité l'Etat, dépositaire légitime du pouvoir monétaire, manque paradoxalement de moyens financiers pour engager une action publique à la mesure des besoins contemporains.
Si l'on veut rendre cohérents les phénomènes monétaires avec leurs principes et remédier à l'indigence financière de l'Etat, alors le mode de financement de l'action publique doit changer. Il faut nécessairement défiscaliser les échanges, ce qui signifie remplacer l'impôt par le crédit.
On propose que le crédit public crée les dépôts et le crédit privé ne produise que des intérêts. L'Etat ne financerait l'action publique qu'en délivrant des titres de crédit à faire valoir sur l'économie et immédiatement transformables en dépôts privés. Ainsi, l'Etat vendrait des quantités de monnaie à l'Economie en échange de biens et services destinés à satisfaire les besoins collectifs, et exclusivement à tout recours aux impôts.
Cette défiscalisation aurait pour conséquence d'affranchir l'Etat des contraintes budgétaires et de soulager les personnes physiques et morales de la pression fiscale.

VAINCRE LE CHOMAGE EN REDUISANT MASSIVEMENT LE TEMPS DE TRAVAIL
Tandis qu'hier pour produire plus il fallait travailler beaucoup et toujours davantage, aujourd'hui on peut produire plus avec moins de temps de travail. Le travail a donc radicalement changé sous l'impulsion des innovations technologiques et organisationnelles.
Cependant l'organisation collective du temps de travail n'a pas changé. Or, si tout le monde ,ou presque, ne travaillait pas les mêmes jours aux mêmes heures, les voies et moyens de transport ne seraient pas bondés aux heures dites de pointe, où écoliers et travailleurs se retrouvent entassés dans les transports en commun, coincés dans les embouteillages.
Si tous les gens n'étaient pas au mêmes moments au mêmes endroits, cela améliorerait la capacité et la qualité d'accueil des lieux sociaux (entreprise, école, administration publique, route, rail, etc.).
Il faut donc davantage de variété dans l'organisation collective des rythmes d'activité.

LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL EST COMPATIBLE AVEC UNE AUGMENTATION SIGNIFICATIVE DES REVENUS DU TRAVAIL.
Comme désormais -grâce aux innovations technologiques- il est possible de produire plus avec moins de temps de travail, on peut gagner plus en travaillant moins. Ce qui permet de gagner plus de temps pour vivre et plus de revenu pour mieux vivre.
A salaire inchangé, la réduction du temps de travail constitue une augmentation du taux de salaire horaire. Et puisque cette réduction accroît mécaniquement les besoins d'embauche, elle suppose une hausse globale des revenus du travail.
Ainsi, la réduction du temps de travail est une condition favorable à la productivité économique, tandis que l'augmentation de la masse salariale qui en résulte est une condition favorable à la consommation des ménages.

Mais, la masse salariale c'est également un coût considérable dont l'économie ouest-africaine ne peut supporter une hausse significative, en l’état actuel des choses.
D’où la nécessité de défiscaliser.préalablement les échanges économiques, avant d’introduire toutes les innovations sociétales indispensables à la réduction du chômage.


EN RESUME, JE PROPOSE :
- de financer l'action de l'Etat exclusivement avec de la monnaie, c'est-à-dire du crédit public
- une défiscalisation progressive de l'économie, jusqu’à un taux de prélèvement obligatoire « résiduel » de 1% à 5% du PIB au bout de sept (3) ans. L’impôt résiduel servirait exclusivement au financement des collectivités locales.
- la réduction du temps de travail à 24 heures hebdomadaires, dès la fin de la deuxième année de défiscalisation. Soit 4 jours de 6 heures ou 3 jours de 8 heures variables.
- d'établir et financer une véritable stratégie de formation professionnelle adaptée aux mutations des qualifications, métiers et emplois, telle que l'on produise mieux en travaillant moins.
- d’instituer une grille de modulation du temps de travail, en accord avec la qualité de la vie et la diversité des styles de vie. En sorte que chacun travaille moins de temps à des horaires variés, afin que tout le monde puisse travailler dans des conditions optimales.



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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 27 Sep 2004 10:57    Sujet du message: MISE EN OEUVRE DE LA THEORIE Répondre en citant

MISE EN ŒUVRE DE LA THEORIE

D’abord une démonstration par l’absurde : si à titre personnel j’avais le droit de battre monnaie (ce qui est absurde, puisqu’en principe ce droit procède exclusivement du pouvoir public), alors cette monnaie serait la seule chose au monde dont je ne pourrais jamais manquer. Disposant par ailleurs de gisements de bauxite, manganèse, pétrole, or, diamant et bien d’autres ressources naturelles ; je serais raisonnablement un homme riche, voire richissime…
D’où l’on voit à quel point la situation actuelle de l’Afrique est absurde, paradoxale. Voyons brièvement comment y remédier grâce à la mise en œuvre de la théorie exposée ci-dessus :

1) Abandonner le Franc CFA
C’est une monnaie créée par le colonisateur pour les besoins de la colonisation. Aujourd’hui encore le fonctionnement de cette monnaie permet à la Banque de France et à la Banque Centrale Européenne de maintenir une tutelle abusive sur l’économie des pays africains, notamment ceux de l’UEMOA.
[confère : http://www.amadoo.com/forum/topic.php?forum=11&numMax=20&tid=4838&lg=]

1bis) Créer une monnaie ouest-africaine autonome
Une monnaie fondée en soi, pour soi, et entièrement gérée par les Africains eux-mêmes. Elle pourrait porter le nom d’une ancienne monnaie locale, telle le CAURI. Mais on peut également envisager de retenir comme nom le morphème le plus récurrent pour dire « monnaie », « argent », « richesse », « étalon » dans les langues ouest-africaines. Une seule institution régionale (en remplacement de la BCEAO) serait créée pour gérer la nouvelle monnaie. Cette institution jouerait les rôles d’institut d’émission, d’organisme de régulation et compensation, de comptable public régional.

2) Renoncer à l’impôt comme mode de financement de l’action publique
C’est ce que j’appelle la défiscalisation des transactions économiques. D’aucuns pourraient penser qu’il suffirait de relever les taux de prélèvements et de recouvrement de l’impôt en Afrique pour renflouer les caisses de l’Etat. Mais en Occident où ces taux sont les plus élevés, l’impécuniosité de l’Etat est tout aussi chronique, avec des déficits budgétaires abyssaux et permanents.
D’une part l’impôt est un mécanisme intrinsèquement obsolète dans un contexte de monétisation intensive des échanges. D’autre part, la faiblesse des taux de recouvrement de l’impôt en Afrique facilite l’abandon définitif de cet outil devenu inefficace.
Il en résulterait quasi spontanément :
- une plus grande compétitivité/attractivité des coûts de transaction dans l’UEMOA. Ce qui accroît la possibilité d’afflux massif d’investissements directs.
- une baisse significative du niveau général des prix. D’où une meilleure compétitivité prix à l’exportation.
- Une augmentation considérable du pouvoir d’achat des revenus, particulièrement des salaires.

3) Financer le budget de l’Etat exclusivement par le mécanisme du crédit public à l’économie
En échange de quantités monétaires mises à la disposition de l’économie régionale, chaque Etat acquiert les biens et services nécessaires à l’accomplissement de sa mission.
Deux exemples :
- pour payer les fonctionnaires, il suffirait de faire à chacun d’eux un dépôt en monnaie locale correspondant exactement à la valeur marchande de sa prestation. Ce qui revient à tirer sur l’économie régionale des titres de crédit public en contrepartie exacte de la valeur marchande des équipements et services publics. Donc, plus besoin pour ce faire de recettes d’exportation, d’endettement et d’aides financières des « bailleurs de fonds ».
- Pour payer la construction d’un bâtiment public, il suffit de procéder de même, en attribuant au fournisseur de l’ouvrage un dépôt en monnaie locale de la valeur ainsi créée.
En effet, lorsqu’un Etat fait construire une route, il crée une richesse estimée à la valeur marchande de cet équipement. La contrepartie monétaire de cette opération consiste en un titre de crédit public sur l’économie régionale.
Mais dans le cas où le fournisseur dudit équipement est un opérateur privé étranger, alors la contrepartie monétaire de la transaction consistera en une proportion des réserves de devises obtenues par le solde positif de la balance commerciale régionale. On peut aussi troquer une partie de nos ressources naturelles contre l’acquisition de cet équipement.

4) Engager des grands travaux nationaux et régionaux
Une fois résolu le problème de manque de moyens financiers, tout est possible à condition d’établir des programmes d’action publique rigoureux, cohérents, ambitieux ; et d’optimiser l’exploitation des ressources naturelles de l’Afrique occidentale.
- L’intensification des échanges régionaux passe par la multiplication des moyens de communication routière, ferroviaire et aéronautique. La construction de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de routes et chemins de fer, de même que la construction de dizaines d’aéroports internationaux dans les principales villes de la région ouest-africaine permettraient de créer des millions d’emplois.
- L’explosion des besoins d’éducation et de santé, au regard du dynamisme démographique de la région, commande la construction urgente d’écoles, universités et hôpitaux dans toutes les villes ouest-africaines.
- La mise à disposition gratuite de l’eau potable et de l’énergie solaire à toute la population ; que ce soit à des fins domestiques ou professionnelles. Faut-il rappeler que traditionnellement en Afrique, l’eau est la première chose que l’on apporte à l’hôte. Que d’un point de vue afrocentrique, la privatisation de l’eau est absolument impensable et irrecevable. Qu’il m’est rigoureusement interdit de refuser de l’eau, même à mon pire ennemi, sauf si je veux le tuer…

Bref, ce quatrième point pourrait faire l’objet d’un très long développement. Mais le but ici consistait à indiquer les grands axes d’un projet de Renaissance économique de l’Afrique en général, et de la zone UEMOA en particulier.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 27 Sep 2004 12:38    Sujet du message: Désolé MOUYABI Répondre en citant

Salut frère Mouyabi,
Je me suis appliqué à te répondre point par point. Mais j'ai du rester trop longtemps connecté. Si bien qu'au moment de valider mon post, il y a eu un message d'erreur.
Malheureusement, je n'ai pas le temps de recommencer maintenant. Toutefois, la suite de mon post initial permet de répondre à certaines des questions que tu soulèves. Quant aux autres, j'espère vraiment trouver le temps d'y revenir...

A tantôt
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 27 Sep 2004 18:13    Sujet du message: Re: Très bon sujet Répondre en citant

Salut MOUYABI,

Citation:
Notamment lorsque tu parle de la réduction et l'organisation du temps de travail. Cette idée est applicable aux sociétés organisées ou tout est déjà à sa place, où les outils de productions et les moyens sont en quantité suffisante.

Le partage social du temps de travail est une pratique séculaire en Afrique. Par exemple, pour bâtir sa maison, untel invite ses congénères. Au jour convenu, pendant que les femmes préparent boissons et repas, les hommes aident à faire en peu de temps ce que lui seul aurait mis bien longtemps à réaliser. Et jusqu’aux Antilles, l’on retrouve encore ce modèle d’organisation sociale négro-africain sous la forme dite du « cou d’main »…
Tout le temps ainsi collectivement soustrait au labeur permet de vaquer à d’autres activités sociales que les Africains jugent, légitimement, au moins aussi importantes que le travail : sacrifier aux ancêtres (plus généralement satisfaire aux besoins de nourriture spirituelle), pourvoir aux cultes des morts (organiser des funérailles dignes de ce nom), faire la fête (satisfaire aux besoins de loisir), se rendre mutuellement visite, baiser, procréer, etc.
Tant de préoccupations que les Occidentaux ont sacrifié au travail et à la performance économique ; eux qui passent tout le temps à bosser comme des robots, dans un carcan infernal de « métro-boulot-dodo ». Or, pour conserver un tel rythme d’activité inhumain dans un contexte de baisse tendancielle de la consommation économique du temps de travail, il est rigoureusement indispensable de réduire toujours un peu plus le nombre de travailleurs. En revanche, pour que tout le monde puisse travailler, il convient de réduire toujours plus le temps que chacun consacre au travail.

Citation:
Toutes les analyses sérieuses notent que l'Afrique est en retard. Ce retard à mon avis ne peut être rattrapé en réduisant le temps de travail.

Je ne me fonde aucunement sur « toutes les analyses sérieuses… », celles-là même qui sanctifient l’afropessimisme et ne proposent rien de « sérieux » pour en sortir. Ma perspective est afrocentriste. Ce qui me conduit à examiner les problèmes africains dans les termes africains où ils se posent, et à envisager des solutions proprement africaines.

Citation:
Par ailleurs, en utilisant les avancées technologiques (mécanisation automatisation, informatisation, machinisme etc.) on ne peut atteindre le plein emploi pour la simple et bonne raison qu'on optimise les coûts de production en réduisant la main d'oeuvre, les mchines présentant des avantages que tu soulignes dont le plus important est de participer avec une main d'oeuvre faible à l'augmentation de la masse salariale.

Certes, il n’y a pas de nécessité économique immédiate à réduire le temps individuel de travail en Afrique. Mais c’est plutôt une exigence sociétale : les modèles sociétaux africains consacrent, à juste titre, une moindre part au travail dans la distribution sociale du temps. Combien de patrons blancs en Afrique ont été complètement ahuris de constater que tel employé avait déserté son poste sans avertir, afin de passer un séjour prolongé au village pour l’enterrement d’un parent. A contrario, combien de Blancs en Europe arrêtent de travailler, ne serait-ce que deux ou trois jours, afin d’organiser les obsèques de tel parent décédé. Il y a là indéniablement une différence de conception de la vie, de la mort, de la famille , du travail, etc.
Le modèle africain n’a donc rien à envier aux autres. Il est fondé en soi, pour soi. En Afrique, on ne vit pas pour travailler, mais on travaille pour vivre. Or, comment vivre (notamment des fruits de son travail) si l’on passe tout son temps à travailler ? Les sociétés occidentales n’ont apporté aucune réponse intelligente à cette question. A force de travailler, certains occidentaux ne trouvent même pas le temps de procréer. D’autres crèvent purement et simplement de trop travailler…

Citation:
Ton idée sur la fiscalisation qui part d'un bon sentiment je pense très sincèrement me paraît utopique dans la mesure où : La majorité des Etats Africains à ce jour ne disposent pas de leur monnaie propre et sont loin de pouvoir en disposer.

Confère mon précédent post, où je préconise l'abandon de CFA, au profit d'une monnaie affranchie de la tutelle colonialiste.

Citation:
Remplacer l'impôt par le credit revient à enrichir encore et encore plus la puissance colonisatrice sur laquelle est arrimée nos monnaie.
En somme pour moi, on ne peut appliquer tes idées dans la situation actuelle de l'Afrique car il y règen un désordre incommensurable, deux les sociétés sont très peu évoluées, les Africains n'ont pas les mains libres et enfin on neut peut se developper en travaillant moins.

Travailler moins signifie outre mesure être performant en terme de qualité hors nous n'avons même pas de main d'oeuvre qualifié, nos système éducation ne répondent pas à un besoin, on fait l'école pour l'école. La qualité dans une entreprise n'est pas le simple fait des machines mais aussi et en grande partie des Hommes.

Cette idée qui part d'un bon sentiment enfin est une utopie car les accords économiques entre nos pays et les colons nous limitent plus que tu ne peux penser.

Tes idées sont p-e appliquable en occident mais en Afrique, elles relèvent de l'utopie. Pour aborder ce problème avec plus d'accuité, il faut mettre tes idées en accord avec les approches sociologiques qui déterminent à quel niveau d'"évolution" se trouvent nos sociétés (la sorcellerie, les gris-gris, la magie etc) des partiques peu cartésiennes.

Pour finir, un peuple ne peut se mettre résolument au travail s'il a faim, s'il est mal soigné, si les travailleurs ne disposent pas de droit d'une couverture sociale, s'il est analphabète, si les rouages économiques liés au commerce et à la distribution sont absent (technologie, les routes, le centrales d'achats, les filières etc.)

Si on applique ce projet avec les dirigeants actuelle, la manne financière hypothétique que peut générer ce projet se thésaurisée en occident et nous n'avancerons donc pas. Une projet comme celui-là repose aussi sur la necessité d'avoir des HOMMES d'HONNEUR pas des valets de l'occident.

Ce projet ambitieux est voué à l'échec car il doit s'intérer ou entrer en concurrence avec les intérêts financiers d'un système mafieux (LA MAFIAFRIQUE), avec tous les acteurs que nous connaissons, les ONG, le VATICAN, les Milieux sectaiures (Rose-croix, Franc-maçonnerie, Opus Déi etc.)

Comme tu peux voir mon frère, il ne s'agit pas de connaître les théories économiques, il faut voir s'il y a adéquation entre la théorie et la réalité complexe de l'Afrique.

Malgré tout, je suis heureux de voir que l'on peut échanger sur un sujet comme celui-ci car c'est du devoir de tout intellectuel qui se dit Africain.
On ne vient pas en occident pour apprendre de l'occident et travailler comme esclave contre de petits acquis sociaux, on y vient pour prendre un savoir qui doit à mon humble avis participer à le construction de notre patrimoine ancestral.


En Afrique, il n’y a aucun « retard » à rattraper en travaillant comme des robots. On risquerait seulement d’y perdre toute notre âme, tout notre génie en matière de gestion collective des rythmes sociaux. Il y a à organiser les rapports de production en sorte que chacun y trouve sa place, conformément aux exigences de prospérité et de bien-être pour tous.

Or, ces exigences sont compatibles avec les logiques économiques contemporaines de baisse tendancielle de la consommation de temps de travail, pour plus de productivité.

Je souligne encore que dans un contexte de moindre consommation de temps de travail, il est impossible d’envisager le plein-emploi si l’on ne réduit pas significativement le temps que chacun consacre au travail : désormais, pour que tout le monde puisse travailler, il faudra que chacun consacre de moins en moins de temps au travail.

Pour les Occidentaux, cela implique une mutation sociétale vertigineuse qu’ils refusent encore d’assumer, malgré tous les moyens (techniques et organisationnels) faramineux dont ils disposent pour ce faire.

Pour les Africains, il s’agit de réactiver des modèles d’organisation sociale dont ils ont une expérience séculaire ; pourvu qu’ils s’en donnent les moyens technico-économiques.

La théorie vise précisément à penser les possibilités de réduction du « désordre incommensurable ». Le fait de constater la qualité défectueuse du système d’éducation ne dit pas s’il est possible et comment il est possible de l’améliorer.

« retard », « utopie », « faim », « système mafieux », etc. la dénonciation se muerait-elle en renonciation ? Comment un Afrocentriste, comme tu dis être, peut-il s’enchaîner à ce point à l’afropessimisme et son catalogue des « tares » de l’Afrique qu’il tient pour analyse objective et définitive?

Ce discours des autres sur soi ne propose aucune perspective, sinon l’impasse de ses redondances et tautologies : l’Afrique est pauvre parce qu’elle n’a pas d’écoles, hôpitaux, routes, etc. Et elle n’a pas tout cela parce qu’elle est pauvre…

Je ne vois pas plus pauvre que la pauvreté d’un tel discours mortifère. Il convient urgemment de s’en éloigner, afin de se situer résolument en Afrocentricité. D’où l’on peut voir que :
- L’Afrique doit/peut conquérir son autonomie politique,
- Cette autonomie consiste, également, en sa souveraineté monétaire, pleine et entière ;
- Laquelle souveraineté, employée comme ici suggéré, permet à brève échéance de réaliser les objectifs économiques de plein-emploi, prospérité et bien-être pour tous.

P.S. Je ne récite pas des leçons de sciences économiques mal digérées. J'essaie de mener une réflexion personnelle, affranchie des lieux communs de la théorie économique dominante, dont les limites et impasses évidentes justifient de s'en distancier...
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Mankwel
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MessagePosté le: Mar 28 Sep 2004 18:24    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Ogotemmeli,

Ton travail d'élaboration d'1 théorie économiste pour 1 développement véritable de l'Afrique (de l'ouest) est très louable et intéressant et de par mes carences dans la macro-économie et les Finances publiques je n'ai pas la prétention de l'analyser "techniquement" cependant j'aimerais faire quelques remarques dessus si tu le permets :

On a eu des exemples réels de pays africains qui ont refusé le "marché" vicié de la France avec son Franc CFA comme la Guinée Conakry de Sekou Touré et malgré toutes les richesses naturelles et humaines de ce pays il a aussi sombré dans la misère que tous ses voisins pour finalement revenir dans le "giron" francophone...Pourquoi??
Au-delà ( certainement ) des manigances et manoeuvres orchestrés depuis l'Elysée pour destabiliser politiquement et économiquement ce pays
je pense qu'1 des raisons tient à la nature très dictatorial du régime de Sekou Toure et donc sa personnalité...
Des centaines voire des milliers de guinéens, dont certains auraient pu participer efficacement au dvpt du pays (surtout ), ont été emprisonnés, executés ou exilés durant son règne...
On peut alors se poser la question suivante : Sekou Toure voulait-il le dvpt de son pays ou seulement être le maître d'1 nation quelque soit son état économique, social??

Tout ça pour répondre à ta phrase :

Ogotemmeli a écrit:
Ce dont l’Afrique manque le plus, c’est d’argent...


Moi je pense que non...car l'argent on peut le créer..."facilement" si on fait ce qu'il faut pour...
mais pour celà il faut des dirigeants ou des managers compétents, intègres et patriotes....
C'est d'abord ça le grand problème de l'Afrique...

Ensuite tu dis ceci :
Ogotemmeli a écrit:
La Monnaie
Dans la société politique, la monnaie est ce qui mesure la valeur marchande des biens et services échangés. C’est l’étalon de la valeur ; tout comme le mètre est l’étalon de la distance. On appelle « argent », une quelconque quantité de monnaie.
Il est aberrant que l’étalon de la valeur fluctue au gré du temps et des pays ; tandis que l’étalon de la distance (de la masse, du volume, etc.) est le même partout et toujours


Sauf que le bien produit se dégrade avec le temps et donc ne peut pas toujours avoir la même valeur.... de plus cette valeur qu'on attribue à 1 bien ou service donné est très subjective et dépendante aussi de l'attachement que l'acheteur ou/et que le vendeur a pour cet "article" ( cf les objets d'arts ou tout ce qui a trait aux loisirs...)

Ogotemmeli a écrit:
L’IMPOT EST UN MODE DE FINANCEMENT PUBLIC OBSOLETE
Les prélèvements obligatoires ne suffisent plus à l'Etat pour construire toujours plus de routes, logements, écoles, hôpitaux, afin de pourvoir au bien-être de la collectivité. Or, tel est précisément son rôle. La raison d'être de l’Etat consiste à exercer le pouvoir public à des fins de bien-être généralisé.
L'une des manifestations cruciales de la crise réside dans l'impuissance financière généralisée des Etat face à l'extension des besoins de solidarité nationale contre la misère. Cette indigence des Etats procède de ce que la fiscalité est intrinsèquement inadaptée aux besoins actuels de financement public : la crise expose dans les faits l’obsolescence de l'impôt comme mode de financement de l'Etat


A la limite ce n'est pas très genant qu'1 etat s'endette pour équilibrer son budget afin de faire face à ses tâches régaliennes...
Le pbm est que nos etats s'endettent à l'étranger dans des banques occidentales....
L'administration américaine est super endetté chez des banques américaines...alors où est le pbm ils vont tjs trouver 1 accord et même garder cet endettement ad vitam eternam si ça arrange les 2 parties..
idem pour l'etat japonais avec les banques japonaises ou pour les états européens avec les banques européennes...c'est 1 question d'intérêt nationale...
Mais pour nous pays africains qui ne pouvons que nous endetter dans des banques étrangères occidentales...sur quel intérêt pourrons-nous compter pour que ces derniers ne nous "étranglent" ou nous "roulent" pas ???

A mon avis c'est 1 question de logique... à quoi s'attendre de la part de gens qui nous ont asservit durant des siècles??

Es-tu contre l'impôt public??
Si oui comment comptes-tu assurer les fonctions régaliennes de l'Etat dans la sécurité publique et la défense nationale....ta théorie est peut être défendable ( dans l'absolue ?) pour ce qui concerne la constructions des infrastructures et si on peut considérer que le sens légendaire de la famille chez l'africain peut être 1 palliatif à la sécurité sociale des blancs...
Et encore...

Ogotemmeli a écrit:
Tandis qu'hier pour produire plus il fallait travailler beaucoup et toujours davantage, aujourd'hui on peut produire plus avec moins de temps de travail. Le travail a donc radicalement changé sous l'impulsion des innovations technologiques et organisationnelles.
Cependant l'organisation collective du temps de travail n'a pas changé. Or, si tout le monde ,ou presque, ne travaillait pas les mêmes jours aux mêmes heures, les voies et moyens de transport ne seraient pas bondés aux heures dites de pointe, où écoliers et travailleurs se retrouvent entassés dans les transports en commun, coincés dans les embouteillages....


Déja je suis pas sûr que tout le monde veuille travailler ou du moins être salarié....beaucoup de gens en Afrique préfère faire du commerce que d'être salarié à l'occidentale...même s'ils gagnent moins dans leur commerce...le problème c'est plutôt les conditions sociales de vie et la misère galopante et là je suis d'accord avec Mouyabi la plupart des africains n'ont pas satisfait leur besoins primaires de nourriture, santé et education, etc...

In fine, sans être afro-pessimiste force est de constater qu'on ne peut pas espérer le rélèvement économique et social de l'Afrique sans passer par la case politique d'abord.... Et l'actualité africaine du moment est là pour nous le rappeler ( cf la Côte d'Ivoire..)

Cool Cool Cool
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MessagePosté le: Mar 28 Sep 2004 19:13    Sujet du message: Répondre en citant

Mon cher Ogotemmeli,

Ogotemmeli a écrit:
Depuis une décennie, je considère avoir élaboré une théorie d’économie politique, dont la mise en œuvre, par exemple en Afrique occidentale, permettrait d’instaurer la prospérité et le plein-emploi dans un délai approximatif de sept ans.
Je ne commenterai pas, mais je crois quand même que la modestie n'a jamais tué personne, mon frère.


Ça n'arrive plus très souvent ces derniers temps, mais je partage presque entièrement le point de vue de Mouyabi.
Il me semble que ton analyse est beaucoup trop théorique.

Arrow Se developper en defiscalisant et en se basant seulement sur le crédit.
En Europe, ils peuvent se le permettre mais pas nous.
Presque tous les européens ont une hypothèque sur leur piaule (en moyenne, plus de 100 millions de CFA sur 20 ou 30 ans), et payent leur caisse, leur electroménager, etc...à crédit. Pourquoi? Taux de chômage inférieur à 10%, tout le monde travaille => les banques peuvent prêter car les citoyens sont solvables.
En Afrique, tu vas prêter à qui, quand presque personne n'a de revenus fixes? Qui est capable de rembourser un minable crédit de 1 million de francs? Qui est capable de donner des garanties solides pour qu'une banque puisse lui prêter du pognon sur 30 ans ? Pas grand monde. Et ça, c'est au niveau des citoyens.
Au niveau des entreprises, qui leur prêtera des milliards de CFA sur 20 ans, dans des pays sans stabilité economique? Dans un pays oú du jour au lendemain, un "Comité populaire et Democratique de Liberation" peut faire un coup d'état et plonger le pays dans le chaos, bombarder tous les investissements ?

Arrow Abandonner le Franc CFA et Créer une monnaie ouest-africaine autonome
L'Afrique, c'est 1% des echanges commerciaux.
Si tu enlèves le Maghreb et l'Afsud, on fait 0.5%
L'Afrique de l'ouest doit donc faire plus ou moins 0.1 ou 0.2 % du commerce international.
Il me semble difficile de pouvoir faire une monnaie avec ça.
Remarque, l'idée d'une monnaie africaine me plait bien, mais au jour d'aujourd'hui, avec des leaders qui ne font absolument aucune difference entre leurs poches et le trésor public, avec des pays qui affolent tous les indicateurs de corruption, on coulerait à pic, mais je peux me tromper, bien sûr.

Arrow Renoncer à l’impôt comme mode de financement de l’action publique
Je crois que c'est suicidaire, même les pays ultra-liberaux n'ont pas renoncé à l'impôt.
La politique de credit (qui déjà n'est pas viable en Afrique, je l'ai dit plus haut) ne sert à financer que ce qui est rentable, le bizness.
Le credit ne financera pas les hopitaux, ni les ecoles, par essence des gouffres financiers (c'est de l'investissement humain, mais les banques n'en ont strictement rien à foutre).
Le credit ne financera pa la recherche (vaccin contre le palu, etc...)
Ni l'electrification des villages (pas rentable)
Ni les frais de fonctionnement de l'Etat.
Tout ça, c'est l'impôt qui le finance, et si tu fais une croix dessus...

Arrow La réduction du temps de travail.
D'abord, en Afrique il y a un taux de chômage de 60%, cad que personne ne travaille, en fait.
Les occidentaux utilisent ce terme parce qu'ils ont du boulot, la secu, etc...et qu'ils ont du pognon a depenser pour leurs vacances. Et aussi parce que quand ils sont au boulot, ils bossent VRAIMENT. Voilà pourquoi ils veulent travailler moins.
Je crois que ça les perdra, mais là n'est pas le debat.
Le travail est un dogme sacré.
- L'Allemagne ne s'est pas relevée de deux guerre mondiales avec des faineants, elle n'avait même pas de "pré carré" à brouter commes les français, et aujourd'hui, c'est le moteur economique de l'Europe.
- Le Japon ne s'est pas relevé de deux bombardements nucléaires avec des vacanciers, et aujourd'hui le "Made in Japan" s'est fait respecter dans le monde.
- La Corée du Sud était a peine plus côtée que le Cameroun ou la côte d'ivoire il y a 40 ans, mais aujourd'hui, une entreprise comme Samsung toute seule peut faire vivre tous les ivoiriens et tous les camerounais pendant 10 ans. Il n'ont pas réussi ça avec des poils dans la main.
Ce n'est pas en glandant qu'on sortira l'Afrique du trou oú nous sommes. C'est en bossant dur, jour et nuit, que nous avons une chance d'y arriver.

Arrow Financer le budget de l’Etat exclusivement par le mécanisme du crédit public à l’économie

Ogotemmeli a écrit:
Deux exemples :
- pour payer les fonctionnaires, il suffirait de faire à chacun d’eux un dépôt en monnaie locale correspondant exactement à la valeur marchande de sa prestation. Ce qui revient à tirer sur l’économie régionale des titres de crédit public en contrepartie exacte de la valeur marchande des équipements et services publics. Donc, plus besoin pour ce faire de recettes d’exportation, d’endettement et d’aides financières des « bailleurs de fonds ».
- Pour payer la construction d’un bâtiment public, il suffit de procéder de même, en attribuant au fournisseur de l’ouvrage un dépôt en monnaie locale de la valeur ainsi créée.
En effet, lorsqu’un Etat fait construire une route, il crée une richesse estimée à la valeur marchande de cet équipement. La contrepartie monétaire de cette opération consiste en un titre de crédit public sur l’économie régionale.
Mais dans le cas où le fournisseur dudit équipement est un opérateur privé étranger, alors la contrepartie monétaire de la transaction consistera en une proportion des réserves de devises obtenues par le solde positif de la balance commerciale régionale. On peut aussi troquer une partie de nos ressources naturelles contre l’acquisition de cet équipement.

J'avoue humblement que je n'ai rien compris. Mais puisque tes propositions commencent toutes par "Il suffit de", ça doit être simple à mettre en pratique, je suppose.
Deux petites questions, toutefois:
- Concrètement, le pognon sort d'OÚ? Parce que le tour de passe-passe est bien joli, mais le pognon doit bien sortir de quelque part, quand même.
- La "Valeur marchande" du travail d'une maitresse d'ecole qui bosse 40 h par semaine pour eduquer des mômes, ou d'un militaire qui risque sa vie en luttant pour son pays, c'est combien ?

Arrow Engager des grands travaux nationaux et régionaux
Ogotemmeli a écrit:
Une fois résolu le problème de manque de moyens financiers, tout est possible à condition d’établir des programmes d’action publique rigoureux, cohérents, ambitieux ; et d’optimiser l’exploitation des ressources naturelles de l’Afrique occidentale.
- L’intensification des échanges régionaux passe par la multiplication des moyens de communication routière, ferroviaire et aéronautique. La construction de plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de routes et chemins de fer, de même que la construction de dizaines d’aéroports internationaux dans les principales villes de la région ouest-africaine permettraient de créer des millions d’emplois.
- L’explosion des besoins d’éducation et de santé, au regard du dynamisme démographique de la région, commande la construction urgente d’écoles, universités et hôpitaux dans toutes les villes ouest-africaines.
- La mise à disposition gratuite de l’eau potable et de l’énergie solaire à toute la population ; que ce soit à des fins domestiques ou professionnelles. Faut-il rappeler que traditionnellement en Afrique, l’eau est la première chose que l’on apporte à l’hôte. Que d’un point de vue afrocentrique, la privatisation de l’eau est absolument impensable et irrecevable. Qu’il m’est rigoureusement interdit de refuser de l’eau, même à mon pire ennemi, sauf si je veux le tuer…

Encore une fois, moi je veux bien, mais le pognon sort d'oú, pour faire tout ça ?
Pour construire "plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de routes et chemins de fer, de même que la construction de dizaines d’aéroports internationaux dans les principales villes de la région ouest-africaine", et aussi "commander la construction urgente d’écoles, universités et hôpitaux dans toutes les villes ouest-africaines." ?
Quant à l'eau gratuite, personne n'a jamais vu ça nulle part, même pas aux USA, en UE ou aux Emitars Arabes Unis. Tu me diras "On peut innover", mais bon, en Afrique, continent gigantesquissime, à trop faible densité dans les zones rurales et à trop forte densité dans les bourbiers urbains...bonne chance.


Mon frère Ogotemmeli, tu es en train de nous decrire le meilleur des mondes, ça ne peut pas tenir de projet économique.
Je suis un peu surpris qu'il t'aie fallu 10 ans pour arriver à de telles propositions.

Mais vois-tu, je reste tout à fait en phase avec toi lorque tu poses cette pertinente question:
Ogotemmeli a écrit:
« retard », « utopie », « faim », « système mafieux », etc. la dénonciation se muerait-elle en renonciation ? Comment un Afrocentriste, comme tu dis être, peut-il s’enchaîner à ce point à l’afropessimisme et son catalogue des « tares » de l’Afrique qu’il tient pour analyse objective et définitive?
C'est une bonne question, et tu as raison, la denonciation ne doit jamais se transformer en renonciation.
Beaucoup d'africains tombent dans cette facilité, et tu as raison de nous mettre en garde contre cette forfaiture.


Mais même si Mouyabi tient parfois des discours de martiens, quand il s'adresse aux pauvres terriens que nous sommes, il dit très souvent des choses pleines de sens.
Aujourd'hui, il s'est surpassé: on ne peut pas être plus clair et plus pertinent.

mouyabi a écrit:
Par ailleurs si on parle de politique, il faut coupler la politique à la sociologie au droit (international, constitutionnel etc), à la philosophie politique, à l'histoire, à la religion etc.

Je tiens à rappeler donc au terme de nos échanges que l'Afrique ne peut pas rester dans son coin et faire sa petite tambouille.
Lorsque tu touches à un levier comme l'économie, il engendre un remaniement total de la structure économie-politique.

On ne peut donc avoir un raisonnement purement d'économiste sans au contraire le mettre en correlation avec la réalité poltique, sociologique, culturelle etc.

En somme pour te dire cher frère que tes propos sont applicables à un autre référentiel mais pas au référentiel africain.

Quand tu parles d'une réduction de temps de travail en Afrique pour que les Africains puissent copuler et s'amuser tu es en total apeusanteur par rapport à la réalité, aux réalités du commerce international, à la compétitivité etc. Celle-ci impose certaines obligations qu'on ne peut atteindre en adoptant le lexisme et l'art du moindre effort.

Quand tu affirmes que tu ne t'appuies pas sur les études les plus sérieuses qui affirment que l'Afrique est en retard, je t'invite à un peu de bon sens et non à un chauvinisme tous azimuts.
Les taux de mortalité infantiles sont là, le nombre de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté, le manque criard des moyens de communication, une absence notoire des infrastructures en matière de santé publique, l'adduction d'eau, l'électricité etc.
En somme quand on se fie simplement à l'IDH on voit bien que le nombre de pays africains qui se dispute le rang de dernier est important. pour couper court je te dirais que lAfrique toute entière ne réussit pas encore à satisfaire les besoins physiologique au sens de Maslow ceci est une réalité, il faut la prendre en compte pas se gargariser de je ne sais quelle suffisance.

Il y a donc des réalités objectives que tu appelles du pessimisme, loin de moi de concevoir le combat pour la liberté de l'Afrique sous l'angle du pessimisme.
Si je n'avais pas de bonnes raisons de croire que nous pouvons y arriver jamais, je dis bien jamais je ne me lancerai dans une telle quête. Mais en ayant analysé les faits de manière objective, je suis persuadé que nous pouvons y arriver.
Mais pas en refusant tout en bloc de l'occident comme tu semble le préconiser mais en triant et en y prenant ce qui y est bien. Les Valeurs qui assurent le minimum vital.

L'Afrique ne peut se développer en adoptant la politique de l'indolence alors que les autres nations se tuent au travail. Nous allons forcément récolter l'indolence et le moindre effort et donc rester subordonné aux autres peuples.

Quand enfin tu invites l'Afrique à passer sous l'impérialisme chinois je t'invite simplement à aller demander aux Tibétains et aux Taïwanais ce qu'ils en pensent.
...
Nous devons écrire des essais bons ou mauvais mais ces essais serviront tôt ou tard aux générations futures.
Tant et tant de savant occidentaux ont écrit, certais sont morts dans la misère. Mais l'essentiel est le futur pas l'illusion du présent.
A nous de taire nos égoïsme pour faire avancer ce combat qui n'est pas celui d'une minorité mais l'affaire de tous.

Il ne s'agit pas pour finir de pondre des théories utopiques mais de voir qu'elle est notre réalité. C'est quoi le matériau Nègre actuel. Ce Matériau est-il capable de prouesse dans l'Etat actuelle des choses, de nos sociétés?
Voila la vraie question. S'il n'est pas capable, qu'est-ce qui est à sa portée, et comment comment peut-on l'emmener à des niveaux supérieurs de conscience?


Il me semble très modestement que c'est en ces termes qu'il faut poser le problème de notre développement et pas en apportant des théories un peu fanfaronnes.


Très fraternellement.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mar 28 Sep 2004 21:57    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Mankwel,
Je vois que les uns et les autres m'ont laissé beaucoup de pain sur la planche...
Evidemment, je ne pourrai pas répondre à toutes les critiques, mais tacherai de faire au mieux.

Citation:
On a eu des exemples réels de pays africains qui ont refusé le "marché" vicié de la France avec son Franc CFA comme la Guinée Conakry de Sekou Touré et malgré toutes les richesses naturelles et humaines de ce pays il a aussi sombré dans la misère que tous ses voisins pour finalement revenir dans le "giron" francophone...Pourquoi??
Au-delà ( certainement ) des manigances et manoeuvres orchestrés depuis l'Elysée pour destabiliser politiquement et économiquement ce pays
je pense qu'1 des raisons tient à la nature très dictatorial du régime de Sekou Toure et donc sa personnalité...
Des centaines voire des milliers de guinéens, dont certains auraient pu participer efficacement au dvpt du pays (surtout ), ont été emprisonnés, executés ou exilés durant son règne...
On peut alors se poser la question suivante : Sekou Toure voulait-il le dvpt de son pays ou seulement être le maître d'1 nation quelque soit son état économique, social??

L'échec de la tentative guinéenne, dans un contexte d'isolement, voire d'ostracisme politique, n'apporte pas la preuve que toute tentative est vouée à l'échec.

Citation:
Moi je pense que non...car l'argent on peut le créer..."facilement" si on fait ce qu'il faut pour...
mais pour celà il faut des dirigeants ou des managers compétents, intègres et patriotes....
C'est d'abord ça le grand problème de l'Afrique...

Je maintiens que pour moi, la pauvreté de l'Afrique réside dans son manque de capitaux/argent. Quant aux ressources naturelles et humaines, elle en a à foison ; bien que celles-ci soient gaspillées aujourd'hui.

Citation:
Sauf que le bien produit se dégrade avec le temps et donc ne peut pas toujours avoir la même valeur.... de plus cette valeur qu'on attribue à 1 bien ou service donné est très subjective et dépendante aussi de l'attachement que l'acheteur ou/et que le vendeur a pour cet "article" ( cf les objets d'arts ou tout ce qui a trait aux loisirs...)

Un bien ou service peut effectivement se déprécier. Je ne vois pas le problème que cela pose, pour le sujet qui nous occupe ici. En tout cas, la monnaie, en tant qu'étalon de la valeur, ne fait qu'enrégistrer cette dépréciation dont elle n'est ni la cause, ni l'objet.

Citation:
A la limite ce n'est pas très genant qu'1 etat s'endette pour équilibrer son budget afin de faire face à ses tâches régaliennes...
Le pbm est que nos etats s'endettent à l'étranger dans des banques occidentales....
L'administration américaine est super endetté chez des banques américaines...alors où est le pbm ils vont tjs trouver 1 accord et même garder cet endettement ad vitam eternam si ça arrange les 2 parties..
idem pour l'etat japonais avec les banques japonaises ou pour les états européens avec les banques européennes...c'est 1 question d'intérêt nationale...
Mais pour nous pays africains qui ne pouvons que nous endetter dans des banques étrangères occidentales...sur quel intérêt pourrons-nous compter pour que ces derniers ne nous "étranglent" ou nous "roulent" pas ???

Vraiment désolé, mais il ne s'agit pas du tout d'endettement, interne ou externe, de l'Etat. Au contraire, j'ai expliqué que c'est l'Etat (en tant que dépositaire exclusif du pouvoir monétaire) qui peut/doit faire crédit à l'économie, en mettant à la disposition des opérateurs économiques des quantités de monnaie en contrepartie de biens et services à destination publique.

Citation:
Es-tu contre l'impôt public??
Si oui comment comptes-tu assurer les fonctions régaliennes de l'Etat dans la sécurité publique et la défense nationale....ta théorie est peut être défendable ( dans l'absolue ?) pour ce qui concerne la constructions des infrastructures et si on peut considérer que le sens légendaire de la famille chez l'africain peut être 1 palliatif à la sécurité sociale des blancs...
Et encore...

C'est ce que j'ai essayé d'exposer, à savoir financer l'action publique au moyen du crédit public à l'économie, plutôt qu'avec l'impôt.

Citation:
Déja je suis pas sûr que tout le monde veuille travailler ou du moins être salarié....beaucoup de gens en Afrique préfère faire du commerce que d'être salarié à l'occidentale...même s'ils gagnent moins dans leur commerce...le problème c'est plutôt les conditions sociales de vie et la misère galopante et là je suis d'accord avec Mouyabi la plupart des africains n'ont pas satisfait leur besoins primaires de nourriture, santé et education, etc...

Un commerçant est considéré comme un actif exerçant une profession libérale : donc il travaille. Mais effectivement la réduction du temps de travail concerne le salariat, privé et public, plutôt que les professions libérales. Mais par effet de contagion, les styles et rythmes de vie les plus répandus influencent les autres...

Citation:
In fine, sans être afro-pessimiste force est de constater qu'on ne peut pas espérer le rélèvement économique et social de l'Afrique sans passer par la case politique d'abord.... Et l'actualité africaine du moment est là pour nous le rappeler ( cf la Côte d'Ivoire..)

J'ai posé au préalable que le problème de l'autonomie politique, pleine et entière, de l'Afrique était ptrimordial. Et que cette autonomie consiste également en une souveraineté monétaire, dont j'ai exposé ici comment on pourrait en tirer meilleur parti.

Cordialement
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 29 Sep 2004 00:25    Sujet du message: EN REPONSE A MOUYABI Répondre en citant

Salut Mouyabi,
Je dois avoir un ou deux réponses de retard, mais essaierai de le combler.
Salut MOUYABI,

« Par ailleurs si on parle de politique, il faut coupler la politique à la sociologie au droit (international, constitutionnel etc.), à la philosophie politique, à l'histoire, à la religion etc. »
En d’autres termes, pour faire une proposition théorique, il faut faire au préalable un étalage d’érudition pluridisciplinaire : ça va être très chaud d’y parvenir ici à tous les coups…
Certes, les problèmes africains, comme tout problème en général, sont pluridimensionnels. Mais c’est bien pour cela qu’on peut y distinguer plusieurs perspectives analytiques/théoriques, sans pour autant les cloisonner. Et en l’occurrence, je parle de « théorie d’économie politique ».

« Je tiens à rappeler donc au terme de nos échanges que l'Afrique ne peut pas rester dans son coin et faire sa petite tambouille.
Lorsque tu touches à un levier comme l'économie, il engendre un remaniement total de la structure économie-politique. »

Je vois ici une contradiction : vous (BMW et toi) ne pouvez pas m’opposer simultanément un argument et son contraire. A savoir, d’une part que l’Afrique occidentale compte pour à peine 0.2% du commerce international (dixit BMW) ; d’autre part que l’Afrique est enserrée dans des relations internationales dont elle ne peut s’extraire pour « faire sa tambouille dans son coin ».
Je te prie vivement de ne pas prendre aussi à la légère ce que j’ai écrit, car tu es en train d’en manquer l’essentiel…

« On ne peut donc avoir un raisonnement purement d'économiste sans au contraire le mettre en correlation avec la réalité poltique, sociologique, culturelle etc.
En somme pour te dire cher frère que tes propos sont applicables à un autre référentiel mais pas au référentiel africain. »

Toi qui est si au faîte de la réalité politique, sociologique, etc. en quoi celle-ci s’oppose à l’application de ce que je propose ?

« pour que les Africains puissent copuler »
Je te prie de retirer ce mot de « copuler » qui se dit généralement des animaux : un minimum de respect de soi, en tant qu’Africain, l’exige…

« tu es en total apeusanteur par rapport à la réalité, aux réalités du commerce international, à la compétitivité etc. »
Ici encore transparaissent des bribes d’occidentalocentrisme mal digéré : la raison d’être d’un Etat ne consiste pas nécessairement à participer et attiser la guerre économique international ; mais à pourvoir aux besoins de biens et services publics de ses administrés. Dans une telle perspective, l’impératif de « compétitivité » est sans objet pour ce qui concerne la politique.
Par ailleurs, en tant qu’Africain je peux mettre (au moins provisoirement) entre parenthèses un commerce dit international qui ne me concerne qu’à peine pour 1% de ses transactions. En effet, c’est souvent à la périphérie d’un système (et non en son épicentre) qu’il est possible d’innover, d’ouvrir des voies radicalement autres.
Par exemple, la révolution des technologies de l’information a germé dans la silicon valley, mais aussi dans un garage avec deux étudiants dont l’un était Bill Gates…

« pour couper court je te dirais que lAfrique toute entière ne réussit pas encore à satisfaire les besoins physiologique au sens de Maslow ceci est une réalité, il faut la prendre en compte pas se gargariser de je ne sais quelle suffisance. »
A force de seriner que l’Afrique est dans la merde, on finit par se persuader (inconsciemment ?) qu’elle ne peut guère s’en sortir.
Tu ne prouves en rien que mes suggestions ne peuvent pas réaliser leur but ; tu te contentes de le décréter. Quant à tes invectives, elles ne sont vraiment pas nécessaires, et n’apportent rien d’intelligent au débat. J’observe d’ailleurs que tu préfères caricaturer mon argumentation, afin d’y opposer de faibles critiques ne débouchant sur aucune perspective.

« L'Afrique ne peut se développer en adoptant la politique de l'indolence alors que les autres nations se tuent au travail. »
Nulle part je n’ai évoqué « une politique de l’indolence » : s’il y a des choses que tu n’as pas comprises, je veux bien y revenir ; si seulement tu me disais précisément lesquelles. Faute de quoi tu te confines au bavardage abscons.
Que « les autres nations se tuent au travail » ; tant pis pour elles. Cela n’est ni nécessaire, ni même productif dans un contexte technico-économique de baisse tendancielle de la consommation du temps de travail.
Par conséquent, il suffira aux Africains de travailler pour vivre, plutôt que de vivre pour travailler. C’est juste une question de choix autonome de société, rien ni personne ne nous obligeant à faire comme les autres ; si nous estimons mieux pour nous de faire différemment. Pour cela, encore faut-il ne pas être aussi mentalement asservi à la trajectoire socio-historique occidentale comme paradigme nécessaire de tout devenir social.

« Quand enfin tu invites l'Afrique à passer sous l'impérialisme chinois je t'invite simplement à aller demander aux Tibétains et aux Taïwanais ce qu'ils en pensent. »
Tu serais moins malhonnête de citer précisément ce que tu diffames : je n’ai pas invité quoique ce soit « à passer sous l’impérialisme » de qui que ce soit. Ce n’est plus de la caricature, c’est du mensonge.

« Il ne s'agit pas pour finir de pondre des théories utopiques mais de voir qu'elle est notre réalité. »
Frère, tu n’as toujours pas montré ce qui est utopique dans mon propos. Dommage que tu préfères pérorer paresseusement, au lieu de considérer attentivement une théorie dont la nouveauté surprend ton entendement engoncé dans sa litanie du « retard » de l’Afrique.

Bien à toi
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serge
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MessagePosté le: Mer 29 Sep 2004 06:17    Sujet du message: Répondre en citant

Si j'ai bien compris les propos d'OGOTEMMELI, il propose que l'etat se abandonne ses prerogatives de lever l'impot sur ses administres et les droits de douanes sur les produits entrant sur le territoire, pour se focaliser uniquement sur l'emission de titre de credit pour le financement de ses activites, ce qu'il appelle le credit public.
Dans ce schema, le Tresor public, qui collecte les impots et les droits de douane n'a plus lieu d'exister. La Banque Centrale, qui a le pouvoir d'emmetre la monnaie, a lui confere par l'etat, n'a plus lieu d'exister puisque c'est l'etat qui gere en lui meme la monnaie.

En analysant la situation actuelle, on peut remarquer que le credit public existe deja dans la zone CFA, au travers des bons du Tresor et autre emprunt obligataires emis par l'etat. C'est un outil pour capter l'epargne et aider au financement de grand projet, mas son succes est il si tranchant que nos economistes puissent accepter de le prendre comme unique outil de devellopement economique? Je ne le pense pas. Pour les pays membre s de la zone CFA, le gros apporteur de finance n'est pas le credit public, mais les impots et la douane, en somme, le Tresor. C'est lui l'argentier des etats africains de la zone CFA, et demander a ces etats de l'abandonner pour se focaliser sur le credit public qui a des resultats souvent mitiges ne me semble pas etre une sage proposition.

De mon point de vue, ce que je puisse proposer, c'est que en plus du credit public, les etats de la zone CFA encourage le credit prive, et aprenne a utiliser l'outil economique qu'est la Banque Centrale, qui a mon gout, est utiliser a moin de 30% de ses capacites par nos etats. Nos etats sont obliger de s'endetter a l'exterieur, parce que nos Banques Centrales elle meme ne sont pas pret a leurs faire des credits, et n'encourage pas nos banques commerciales locale a faire du credit.
Nos banquiers, ne nous font pas confiance pour nous preter les capitaux, nous somme ainsi obliger de recourir a l'exterieur ou les banques sont pretes a prendre plus de risque comme en Europe, ou bien nous devons attendre que des "investisseurs etrangers", des occidentaux qui ont pu avoir des credits de leurs banques locales, viennent investir dans nos pays. Techniquement, cela est du a nos Banques Centrales qui vendent l'argent tres chers (compare aux banques Centrales occidentales), a nos banques locales, qui elles a leurs tour sont oblige d'etre tres regardant dans leur investissement.
Le resultat de cette pratique, nous continuons d'etre dependant vis a vis de l'exterieur pour nos capitaux.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 29 Sep 2004 07:14    Sujet du message: UN VOEUX PIEUX ? Répondre en citant

UN VŒUX PIEUX ?

Mes frères (Mouyabi, BMW et alii), arrêtez avec les discours du « retard » qui sont périmés depuis des décennies. Il n’y a plus aucun théoricien depuis Marx et Rostow pour faire dans le naturalisme économique, tel que l’histoire sociale aurait une fin immanente, dont certaines sociétés (occidentales évidemment) se seraient rapprochées (voire qu’elles auraient atteinte ?) et d’autres (évidemment africaines) seraient éloignées ; suivant des « étapes » prédéterminées à l’aune desquelles des sociétés peuvent être jugées en « avance » et d’autres en « retard », les unes « développées », les autres « en voie de développement ». Les arguments éculés que vous croyez m’opposer en découlent servilement…
Cette téléologie économique est la conséquence indéniable d’un eurocentrisme épistémologique dont je suis ahuri de la bonne fortune ici ; en plein milieu prétendument afrocentriste. Aussi ne saurais-je trop vous suggérer de fréquenter plus assidûment des auteurs tels que Celso Futardo, Cornélius Castoriadis, Candido Mendès, Serge Latouche, qui en ont élaboré un antidote efficace...
Vous avez intériorisé ce discours d’autrui sur soi à un point d’imprégnation tel que vous êtes devenus imperméables à un/tout discours radicalement autre, fondamentalement autonome.
Or, pour accéder à la nouveauté de ce je propose, il faudrait réinitialiser votre cerveau et vous départir de cette manière ronronnante d’appréhender les phénomènes économiques, comme données immuables, indépassables.
On peut répéter indéfiniment que l’Afrique est pauvre parce qu’elle n’a rien (ce qui est mensonger, au regard de ses ressources naturelles et humaines), et qu’elle n’a rien parce qu’elle est pauvre ; cela ne constitue aucunement ni une critique, ni une perspective : c’est un ronronement.

Bien à vous

P.S. Salut Serge, j'essaierai de répondre. A bientôt.
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Mankwel
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MessagePosté le: Mer 29 Sep 2004 17:29    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
L'échec de la tentative guinéenne, dans un contexte d'isolement, voire d'ostracisme politique, n'apporte pas la preuve que toute tentative est vouée à l'échec


l'échec de la tentative guinéenne a des causes internes (régime dictatorial de Sekou Toure ) et externe ( isolement provoqué par la France...)...et c'est bien ce paramètre politique qu'il faut analyser en profondeur aussi pour éviter que les autres tentatives ( futures) ne soient pas également voués à l'échec....

Ogotemmeli a écrit:
Je maintiens que pour moi, la pauvreté de l'Afrique réside dans son manque de capitaux/argent. Quant aux ressources naturelles et humaines, elle en a à foison ; bien que celles-ci soient gaspillées aujourd'hui


Il y a quelque chose de frappant avec les pays du tiers-monde et notamment l'Afrique c'est qu'on a l'impression que l'on ne sait pas conserver correctement les choses pendant longtemps...
Combien d'hopitaux, de centres de recherche ou de formation, d'établissements publics de tout ordre livrés flambants neufs et au bout de quelques années de gestion purement locale n'a-t-on pas vu "déperir" litéralement en quelques années pour cause de manque d'entretien alors que les budgets prévus à cet effet existent???
On a l'impression que tout ce qui est à caractère public n'est pas appelé à durer longtemps...

Là est-ce 1 pb de capitaux ou de gestion humaine??
Moi je suis convaincu que tu peux donner toujours plus d'argent à 1 "cancre", il ne fera rien de bon...
C'est pour celà que je dis, contrairement à toi, que le 1er problème de l'Afrique c'est la qualité de ses élites dirigeantes ( d'ailleurs ne passons-nous pas tout notre temps à villipender nos présidents???)
La richesse la plus précieuse d'1 organisation ( Entreprise ou Etat ) ce sont ses hommes...

Ogotemmeli a écrit:
Vraiment désolé, mais il ne s'agit pas du tout d'endettement, interne ou externe, de l'Etat. Au contraire, j'ai expliqué que c'est l'Etat (en tant que dépositaire exclusif du pouvoir monétaire) qui peut/doit faire crédit à l'économie, en mettant à la disposition des opérateurs économiques des quantités de monnaie en contrepartie de biens et services à destination publique ...... C'est ce que j'ai essayé d'exposer, à savoir financer l'action publique au moyen du crédit public à l'économie, plutôt qu'avec l'impôt


l'etat est dépositaire du pouvoir monétaire par l'intermédiaire de la Banque Centrale Nationale... ce pouvoir monétaire ne s'autodétermine pas de lui-même il doit être le reflet de la valeur de l'économie locale (PIB) ou nationale ( PNB )....par rapport à l'extérieur notamment...
Je ne maîtrise pas les mécanismes monétaires mais je ne pense pas que même en Occident 1 etat puisse décider unilatéralement de l'émission d'1 grande quantité d'argent sorti de nulle part juste pour financer la construction d'1 infrastructure de grande envergure...
Enfin c'est 1 mystère pour moi...si tu pouvais sans entrer trop dans des détails "techniques" plus détailler 1 ce cas précis par rapport à ta théorie stp??

De plus tu n'as pas répondu à mon interrogation sur Quid de la défense nationale et de la sécurité publique dans ta théorie??...sans compter ce que soulignait à juste titre BMW avec les gouffres à sous que sont l'Education, la santé, les prestations sociales et le fonctionnement de la machine administrative qui sont des missions régaliennes d'1 etat...


Ogotemmeli a écrit:
J'ai posé au préalable que le problème de l'autonomie politique, pleine et entière, de l'Afrique était ptrimordial. Et que cette autonomie consiste également en une souveraineté monétaire, dont j'ai exposé ici comment on pourrait en tirer meilleur parti


On est donc tous d'accord que le 1er préalable à une bonne économie c'est 1 saine politique ou du moins 1 système politique qui garantisse à l'économie 1 environnement où il est susceptible de s'épanouir pour le bien de tous les habitants du pays...

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serge
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MessagePosté le: Mer 29 Sep 2004 20:12    Sujet du message: Répondre en citant

Ce poste, a mon avis a pour but de permettre a chacun de critiquer et apporter ses reflexion sur l'utilisation des outils economiques a la disposition de nos etats. Comment nos etats peuvent utiliser ses outils pour ameliorer les conditions de vie des africains, la est je pense la question.

Concernant la situation politique de nos pays, nous savons tous que nous n'avons pas des democrates et autres comme dirigeant. Cependant, les exemples sud-africain et plus recemment l'exemple chinois sont la pour nous montrer que des politiques economiques intelligentes peuvent etre mise en oeuvre, meme dans les pays totalitaires. La democratie a l'occidentale n'est donc pas un prealable pour l'epanouissement economique des pays africains.

Notre probleme je le pense, est que nos elites sont plus interresse par la politique politicienne (comment et pourquoi changer nos presidents) que par les politiques economiques (comment stimuler nos economies avec les outils economiques en notre possession).
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Mer 29 Sep 2004 20:35    Sujet du message: Répondre en citant

Salut BMW,

Citation:
Mais notre amour pour notre continent ne doit pas nous aveugler.
Notre afrocentricité ne doit pas devenir un opium qui nous fait vivre dans un univers parallèle, bien loin des difficultés réelles de notre continent (Cf notre topic dans la rubrique Histoire).

Je ne vois pas ce que j'ai écrit ici qui est aveugle et "bien loin des difficultés réelles de notre continent". Mon propos vise à montrer que , d'un point de vue économique, il est possible de réduire lesdites difficultés.
On peut être sceptique, mais encore faut-il indiquer ce qui fonde ce secpticisme. A moins que ce ne soit par habitude de pensée...

Citation:
Tous les auteurs que tu cites (Celso Futardo, Cornélius Castoriadis, Candido Mendès, Serge Latouche), dont les noms ne sont assurément pas africains, sont certainement nés en occident, vivent en Occident, mourront en occident ainsi que leurs descendants.
Ce ne sont pas eux qui vont definir ce qu'un africain comme moi, qui souhaite vivre et mourir en Afrique, doit penser.
Je ne doute pas de leur apport intellectuel, mais leur point de vue n'a a priori pas plus de valeur que celui de n'importe qui d'autre.


En théorie économique, la critique de l'eurocentrisme a été initiée par des Européens et des Sud-Américains. A ma connaissance, il n'existe pas encore de discours économique afrocentriste. Comme on ne peut partir de néant pour aboutir à quelque chose, on pourrait s'appuyer sur ces précurseurs pour forger une science économique délestée de l'eurocentrisme.

Citation:
L'Afrique est malade, très malade.
On ne peut pas se soigner sans identifier les maux dont on souffre.
Tu as raison sur un point, si on se limite à la seule identification des maux, eh bien on crève (en sachant de quoi on meurt, ce qui n'avance à rien). Mais d'un autre côté, et c'est ce que je te reproche, on ne peut pas se soigner sans avoir accepté et reconnu sa maladie.
C'est ce que tu te refuses de faire.
C'est là que precisement nous divergeons.

Bizarre! Je propose un remède, et toi tu me reproches de ne pas accepter et reconnaître la maladie. Et si c'était justement parce que j'ai une claire conscience/connaissance des maux, que j'envisage des remèdes?
Bref, tout cela ne constitue pas des critiques circonstanciées.
Soit tu me reproches un mauvais diagnostic : la monnaie/argent n'est pas le nerf de la guerre économique qui dévaste l'Afrique.
Soit tu me reproches une mauvaise thérapie : ma théorie du crédit public est une foutaise.
En tous les cas, il faut dire précisément ce qui fonde ton reproche. C'est à mon avis la meilleure façon de faire avancer la discussion ; plutôt que de s'égarer en conjectures.

Cordialement
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Jeu 30 Sep 2004 19:48    Sujet du message: EN REPONSE A BMW Répondre en citant

Salut BMW,
Je tenais à répondre point par point à ton premier post. Puis je m'intéresserai particulièrement aux interpelations de Serge, à qui je dois déjà deux réponses.

Mon propos ne se situe pas au plan de la modestie, ni de l’immodestie : je pense sincèrement introduire une innovation théorique. Et ne suis pas si surpris que cela rencontre dédain, sarcasmes, scepticisme, condescendance, etc. Pourtant, je sollicite seulement votre esprit critique et votre rigueur analytique, en vue de débattre d’une question aussi cruciale que l’avenir économique de notre mère-patrie.

Je suis un peu surpris qu'il t'aie fallu 10 ans pour arriver à de telles propositions.
Je n’ai pas dit qu’il m’a fallu dix ans pour élaborer cette théorie. Mais que je l’ai mise au point il y a une dizaine d’années. Cette question de temps, anecdotique, ne préjugeant de rien, quant au bien fondé ou non de ce qui est avancé.

Il me semble que ton analyse est beaucoup trop théorique.
Quand la réalité est aussi dramatique que ce qu’elle est en Afrique, un effort théorique s’impose, qui consiste à voir en pensée ce qu’il est raisonnablement possible de faire pour que les choses changent. On ne peut se soustraire à cet effort, au prétexte de l’urgence de la situation ou de l’immensité du défi à relever.

J'avoue humblement que je n'ai rien compris. Mais puisque tes propositions commencent toutes par "Il suffit de", ça doit être simple à mettre en pratique, je suppose.
« Il suffit » ne signifie pas que ce qui est à faire est facile à faire (ou difficile d’ailleurs). Cela signifie que la réalisation de cette condition nécessaire SUFFIT à atteindre le but visé. Encore faut-il réaliser ladite condition. Où se pose, notamment, la question des modalités pratiques ; si les conditions théoriques sont vraiment acquises.

Il me semble difficile de pouvoir faire une monnaie avec ça.
Avec quoi fait-on une monnaie ? Qu’est-ce qu’une monnaie ? J’ai proposé une définition succincte. Mais je peux aussi la développer par ailleurs, dans un autre topic.
En principe, la monnaie ne consiste en rien d’autre qu’au crédit (public) : elle est dite fiduciaire.
L’orthodoxie économique fait croire à tort que c’est la monnaie qui produit les richesses. Auquel cas, elle leur serait préalable. Il n’en est rien : l’argent n’est que la contrepartie, en quantité de monnaie, des richesses produites. Donc, en principe, la monnaie mesure les richesses, mais ne les produit pas.
Certes, pour une puissance privée (qui donc en principe ne dispose pas de pouvoir de battre-monnaie), il convient par exemple de proposer du temps de travail, afin d’obtenir quelque quantité de monnaie. Mais la puissance publique, l’Etat, qui en principe monopolise le pouvoir monétaire, peut disposer d’emblée de toute quantité de monnaie jugée nécessaire à l’action publique.

Je crois que c'est suicidaire, même les pays ultra-liberaux n'ont pas renoncé à l'impôt.
La nouveauté de ce que je propose réside justement en ce que cela n’existe nulle part ; même pas chez les « ultra-libéraux ». Il faut faire attention à ce que tu écris, et qui revient ici à reprocher sa nouveauté à ce qui est nouveau…
En outre, le fait que cela n’existe pas n’est pas une preuve suffisante de ce que cela ne peut pas exister.

Tout ça, c'est l'impôt qui le finance, et si tu fais une croix dessus...
« Tout ça », l’impôt parvient de moins en moins à le financer. D’où les déficits publics chroniques et abyssaux. Il n’est donc pas incongru d’envisager la possibilité de procéder différemment ; sans s’asservir aux faits tels qu’ils sont, comme s’ils ne pourraient jamais être autrement.

Ce n'est pas en glandant qu'on sortira l'Afrique du trou oú nous sommes. C'est en bossant dur, jour et nuit, que nous avons une chance d'y arriver.
La réduction du temps de travail procède d’une double logique :
- industrielle : aujourd’hui, on peut produire plus et mieux en consommation de moins en moins de temps de travail. Ce, grâce aux innovations organisationnelles et aux nouvelles technologies de l’information. Par conséquent, pour que tout le monde puisse travailler il faudra que chacun consacre de moins en moins de temps au travail.
- sociétale : il est préférable de travailler pour vivre, plutôt que de perdre sa vie à la gagner.
Aussi le caractère mortifère des cadences de vie infernales en Occident n’est plus à démontrer ; avec leur cortège de stress, surmenage, suicide, solitude, etc.
Par conséquent, pour son bien-être il faut que chacun puisse soustraire du temps au travail, afin de le consacrer à soi, aux siens, loisirs, etc.
Il y a là un choix de société, dont j’ai souligné qu’il est compatible avec les logiques économiques contemporaines de baisse tendancielle de la consommation de temps de travail.
En outre, réduire le temps de travail individuel ne signifie pas réduction du volume global des heures de travail : plus il y a de travailleurs, plus augmente la quantité de temps collectivement consacrée au travail. Il convient donc de bien distinguer les deux niveaux, individuel de réduction et collectif d’accroissement.

Concrètement, le pognon sort d'OÚ? Parce que le tour de passe-passe est bien joli, mais le pognon doit bien sortir de quelque part, quand même.
Concrètement, le pognon sort de l’exercice avisé du pouvoir monétaire public. L’Etat commande des biens et services publics aux opérateurs économiques, en contrepartie de la création monétaire publique. Pour le dire différemment, l’Etat met des quantités monétaires en circulation (c’est son droit le plus légitime), en échange de biens et services destinés à la réalisation de l’intérêt général.

La "Valeur marchande" du travail d'une maitresse d'ecole qui bosse 40 h par semaine pour eduquer des mômes, ou d'un militaire qui risque sa vie en luttant pour son pays, c'est combien ?
C’est la quantité de monnaie qu’ils acceptent en contrepartie de leurs prestations. Je t’accorde que cela est difficile à évaluer, mais pas impossible.
Qu’est-ce qu’une « valeur marchande », sinon une convention, tacite ou expresse, entre co-contractants qui conviennent que l’objet de leur échange vaut tant d’argent. Plus fondamentalement, c’est l’expression, en termes de « prix », des rapports de force sociaux qui se nouent à l’occasion de transactions économiques.

Quant à l'eau gratuite, personne n'a jamais vu ça nulle part, même pas aux USA, en UE ou aux Emitars Arabes Unis. Tu me diras "On peut innover", mais bon, en Afrique, continent gigantesquissime, à trop faible densité dans les zones rurales et à trop forte densité dans les bourbiers urbains...bonne chance.
Que personne n’ait vu ça nulle part ne prouve pas que cela est impossible/impensable.
L’eau est indispensable à la vie. Or, la société politique a vocation à préserver la vie de chacun. Par conséquent, on peut légitimement poser le principe de la gratuité de l’eau (et de l’air), afin qu’aucun membre de la société ne meurt du manque de cette denrée vitale. Aussi, ai-je évoqué une tradition africaine présupposant un tel principe.
D’autre part, tous les moyens techniques sont disponibles pour la réalisation d’un tel objectif. Là encore, c’est une question de choix de société. Rien ne nous oblige à opérer les mêmes choix que les autres.
D’ailleurs, les Occidentaux dépensent bien des milliards de dollars pour envoyer des engins dans l’espace, suivant des programmes de recherche dont l’urgence et l’utilité restent à démonter (dans certains cas).

Mon frère Ogotemmeli, tu es en train de nous decrire le meilleur des mondes, ça ne peut pas tenir de projet économique.
Je ne fais aucune description. Je propose une théorie pour sortir de la catastrophe économique où l’Afrique se trouve.

Mais même si Mouyabi tient parfois des discours de martiens, quand il s'adresse aux pauvres terriens que nous sommes, il dit très souvent des choses pleines de sens. Aujourd'hui, il s'est surpassé: on ne peut pas être plus clair et plus pertinent.
Confère les réponses que j’ai faites aux différents posts de Mouyabi. Ce qu’il dit ne contredit pas vraiment ce que je dis. Il se situe sur un tout autre plan : Je propose une solution pour en sortir. Tandis que lui est plutôt obnubilé par l’ampleur du désastre africain, qu’il contemple sous toutes ses coutures, à coups de chapelet d’indicateurs ; au point d’être tétanisé par l’immensité de la tâche, dont il n’ose même pas soupçonner qu’on envisage les voies et moyens de l’accomplir. Je réitère que c’est de la dénonciation qui s’épuise en renonciation.

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MessagePosté le: Ven 01 Oct 2004 14:57    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
Avec quoi fait-on une monnaie ? Qu’est-ce qu’une monnaie ? J’ai proposé une définition succincte. Mais je peux aussi la développer par ailleurs, dans un autre topic.
En principe, la monnaie ne consiste en rien d’autre qu’au crédit (public) : elle est dite fiduciaire.
L’orthodoxie économique fait croire à tort que c’est la monnaie qui produit les richesses. Auquel cas, elle leur serait préalable. Il n’en est rien : l’argent n’est que la contrepartie, en quantité de monnaie, des richesses produites. Donc, en principe, la monnaie mesure les richesses, mais ne les produit pas.
Certes, pour une puissance privée (qui donc en principe ne dispose pas de pouvoir de battre-monnaie), il convient par exemple de proposer du temps de travail, afin d’obtenir quelque quantité de monnaie. Mais la puissance publique, l’Etat, qui en principe monopolise le pouvoir monétaire, peut disposer d’emblée de toute quantité de monnaie jugée nécessaire à l’action publique


Il me semble que les états occidentaux ont commencé à émettre leur quantité de monnaie en fonction de leur réserves réelles d'or de l'époque qui n'était pas 1 richesse virtuelle...
Si on prend ton hypothèse de créer 1 monnaie africaine, ce qui est souhaitable pour être réellement indépendants, quel va être la base pour fixer notre quantité d'émission de monnaie de départ (avons-nous des réserves d'or??) dans le contexte international actuelle où il faudra faire accepter notre monnaie pour le change notamment, ne sera-t-on pas obligé de respecter les règles orthodoxes de finance publique et de monnaie??

En d'autres termes est-il possible pour 1 nouvelle république africaine de battre sa monnaie et d'émettre l'équivalent de 100 Milliards de CFA ( par ex) pour réaliser des projets d'infrastructure lourd dans sa monnaie nationale sans tenir compte d'aucun critères macro-économique ou financiers et d'être crédible sur le plan internationale pour avoir des devises et faire du commerce international??
Si j'ai bien compris ta théorie, il s'agit bien de celà non en cas pratique??


Ensuite, si on suit ta théorie l'état doit s'appauvrir(?) pour payer les entreprises prestatrices par le crédit public ??
Et tu refuses quel recouvre son niveau de ressources propres, avant la mise à disposition du crédit publique, par de l'impôt??
Mais dans ce cas précis sur quel base on va encore émettre de l'argent vu qu'on a pas d'entré "réelles" ( y a pas d'impôt )??
ça ressemble à du paiement en monnaie de "singe" surtout pour 1 entreprise étrangère au pays...qu'est-ce qui lui garantit le paiement??
Ne court-on pas à grand pas vers 1 hypothèque des ressources propres du pays ( forêt, domaine minier, côtier, etc...)

Ogotemmeli a écrit:
C’est la quantité de monnaie qu’ils acceptent en contrepartie de leurs prestations. Je t’accorde que cela est difficile à évaluer, mais pas impossible.
Qu’est-ce qu’une « valeur marchande », sinon une convention, tacite ou expresse, entre co-contractants qui conviennent que l’objet de leur échange vaut tant d’argent. Plus fondamentalement, c’est l’expression, en termes de « prix », des rapports de force sociaux qui se nouent à l’occasion de transactions économiques

Sincèrement tu penses qu'il y aura 1 accord entre des syndicats qui vont vouloir le moins de sacrifice possible pour leurs adhérents et 1 gouvernement qui va tenter de limiter les charges au strict minimum, dans 1 telle configuration où d'emblé les travailleurs sont largement en position de force ??? Où bien tu compte sur le sens patriotique et du sacrifice de tes concitoyens...sauf si les membres du gouvernement ont des traitements riquiqui... je ne pense pas..

Ogotemmeli a écrit:
Que personne n’ait vu ça nulle part ne prouve pas que cela est impossible/impensable.
L’eau est indispensable à la vie. Or, la société politique a vocation à préserver la vie de chacun. Par conséquent, on peut légitimement poser le principe de la gratuité de l’eau (et de l’air), afin qu’aucun membre de la société ne meurt du manque de cette denrée vitale. Aussi, ai-je évoqué une tradition africaine présupposant un tel principe.

A ma connaissance, le travail qui consiste à garantir 1 eau potable de qualité (traitements +contrôle ) à toute 1 population ( acheminement dans des conditions sûres...) n'est pas gratuit...il faut bien payer ce service...
Tu ne vas pas confondre ça à la source d'eau à côté du village quand même??

Dans l'absolu, je veux bien comprendre comment fonctionne ta théorie...
Mais je ne sais pas si il est possible de faire fonctionner correctement 1 administration publique nationale en se passant des liquidités que fournit la fiscalité...

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MessagePosté le: Ven 01 Oct 2004 19:29    Sujet du message: EN REPONSE A SERGE Répondre en citant

Salut Serge,
Désolé de réagir aussi tardivement à tes posts, qui pourtant s’attachent fermement à discuter ce qui est en discussion, sans ironie, ni condescendance…

« Si j'ai bien compris les propos d'OGOTEMMELI, il propose que l'etat se abandonne ses prerogatives de lever l'impot sur ses administres et les droits de douanes sur les produits entrant sur le territoire, pour se focaliser uniquement sur l'emission de titre de credit pour le financement de ses activites, ce qu'il appelle le credit public. »
YES, c’est bien ce que j’ai dit.

« Dans ce schema, le Tresor public, qui collecte les impots et les droits de douane n'a plus lieu d'exister. La Banque Centrale, qui a le pouvoir d'emmetre la monnaie, a lui confere par l'etat, n'a plus lieu d'exister puisque c'est l'etat qui gere en lui meme la monnaie. »
Non, toutes ces institutions peuvent être regroupées en une seule. Laquelle aurait à tenir les comptes et budget de la nation, et à gérer la création monétaire publique.

« En analysant la situation actuelle, on peut remarquer que le credit public existe deja dans la zone CFA, au travers des bons du Tresor et autre emprunt obligataires emis par l'etat. »
Dans le cadre des emprunts publics, l’Etat achète de l’argent, donc des quantités de monnaie, contre des titres de crédit. De mon point de vue, cela est aberrant : pourquoi l’Etat achète-t-il ce dont il a légitimement le monopole de la création ?
Le mécanisme que je propose est différent : l’Etat injecte des quantités de monnaie dans l’économie, en échange de biens et services destinés à pourvoir aux besoins collectifs.

«Ce poste, a mon avis a pour but de permettre a chacun de critiquer et apporter ses reflexion sur l'utilisation des outils economiques a la disposition de nos etats. Comment nos etats peuvent utiliser ses outils pour ameliorer les conditions de vie des africains, la est je pense la question. »
Mon propos est radicalement différent. Il ne s’agit pas d’apprendre à utiliser au mieux les outils financiers tels qu’ils existent, puisqu’ils ont largement démontré leur inefficacité à résoudre les problèmes posés, même en Occident qui possède toute l’expertise de leur utilisation.
Je pose que ces outils sont obsolètes, qu’il convient donc d’en changer.
Toutefois, je t’accorde qu’un meilleur usage en Afrique de ces outils obsolètes aurait pu améliorer les choses, mais (à mon avis) sans les modifier radicalement. Qu’en tous les cas, la question préalable est bien celle de l’autonomie politique.

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MessagePosté le: Ven 01 Oct 2004 21:55    Sujet du message: EN REPONSE A MANKWEL Répondre en citant

Salut Mankwel,

« Il me semble que les états occidentaux ont commencé à émettre leur quantité de monnaie en fonction de leur réserves réelles d'or de l'époque qui n'était pas 1 richesse virtuelle... »
Il n’y aurait aucune nouveauté à faire comme ont fait les « Etats occidentaux », sauf à démontrer qu’il est impossible de procéder différemment.
Au demeurant, le ministre français de l’économie et des finances projette actuellement de vendre les derniers lingots d’or de la Banque de France. Et les Louis d’or viennent de connaître leur ultime cotation sur la place de Paris …comme pour bien marquer la fin d’une époque assurément révolue.

« Si on prend ton hypothèse de créer 1 monnaie africaine, ce qui est souhaitable pour être réellement indépendants, quel va être la base pour fixer notre quantité d'émission de monnaie de départ (avons-nous des réserves d'or??) »
La question entre parenthèses me surprend un peu : évidemment que nous avons des réserves (naturelles) d’or ; beaucoup plus que la France par exemple!
Sur la base pour fixer notre émission : je réitère qu’en principe la monnaie procède du pouvoir public, et de rien d’autre. Qu’en conséquence, il suffit à un Etat, du seul fait que c’est un Etat, et à condition que ce soit vraiment un Etat, d’user de son pouvoir légitime de battre-monnaie pour émettre toute quantité monétaire qu’il juge nécessaire.
C’est cette proposition, radicalement innovatrice, qui déroute plus d’un ici. Personne n’a démontré qu’elle est infondée. Or, si elle est juste, alors son application judicieuse permet de combler le manque chronique d’argent (le déficit budgétaire) qui caractérise les Etats contemporains en général, et ceux d’Afrique particulièrement.

« dans le contexte international actuelle où il faudra faire accepter notre monnaie pour le change notamment, ne sera-t-on pas obligé de respecter les règles orthodoxes de finance publique et de monnaie?? »
Pourquoi une livre sterling vaut tant d’euros, et qu’un euro vaut tant de francs CFA ? Par pure et simple convention, car il n’y a rien qui détermine naturellement telle monnaie à valoir tant de telle autre. A contrario, dans la mesure où la monnaie consiste en étalon de la valeur, on peut raisonnablement envisager d’instituer une monnaie unique mondiale, telle qu’une unité de monnaie vaille rigoureusement une unité monétaire partout, à tout moment.
La naturalisation des phénomènes économiques est un subterfuge du libéralisme économique dénoncé depuis longtemps ; bien que cette naturalisation s’impose comme orthodoxie.
Notre monnaie aura le taux de change que nous aurons convenu avec nos partenaires de lui appliquer.

« En d'autres termes est-il possible pour 1 nouvelle république africaine de battre sa monnaie et d'émettre l'équivalent de 100 Milliards de CFA ( par ex) pour réaliser des projets d'infrastructure lourd dans sa monnaie nationale […] »
Parfaitement possible. Et dans le cadre (idéal) d’une Fédération des Etats de l’Afrique de l’Ouest, il faudrait multiplier au moins par 100 la valeur que tu as prise en exemple ; compte tenu de l’immensité et de l’urgence des besoins…

« […] sans tenir compte d'aucun critères macro-économique ou financiers et d'être crédible sur le plan internationale pour avoir des devises et faire du commerce international??
Si j'ai bien compris ta théorie, il s'agit bien de celà non en cas pratique?? »

Non, il ne s’agit pas de fouler au pied toute considération macroéconomique. En effet, la Macroéconomie a pour but, notamment, d’instruire la puissance publique des conditions économiques (quantitatives) de son intervention efficace sur les phénomènes à caractère économique.
Comment construire intelligemment des écoles, si l’on ne sait pas où, en quelle quantité, à quels coûts (de construction et de fonctionnement), etc ? Toutes données que la Macroéconomie peut mettre à disposition pour une action publique efficiente.

« Ensuite, si on suit ta théorie l'état doit s'appauvrir(?) pour payer les entreprises prestatrices par le crédit public ? »
En quoi s’appauvrit-il ? L’Etat échange de la monnaie (qu’il a le droit de produire à volonté) contre des produits et services des opérateurs économiques.

« ça ressemble à du paiement en monnaie de "singe" surtout pour 1 entreprise étrangère au pays...qu'est-ce qui lui garantit le paiement? »
Pour le paiement d’opérateurs étrangers, j’ai proposé que l’on use préférentiellement de troc (nos ressources naturelles directement échangées contre des biens et services d’importation) ; mais aussi des devises provenant de nos exportations.
Toutefois, une stratégie d’industrialisation devra viser à transformer sur place nos matières premières en produits finis, suivant les méthodes dites d’intégration des chaînes de valeur ajoutée.

« Sincèrement tu penses qu'il y aura 1 accord entre des syndicats qui vont vouloir le moins de sacrifice possible pour leurs adhérents et 1 gouvernement qui va tenter de limiter les charges au strict minimum, dans 1 telle configuration où d'emblé les travailleurs sont largement en position de force ??? Où bien tu compte sur le sens patriotique et du sacrifice de tes concitoyens...sauf si les membres du gouvernement ont des traitements riquiqui... je ne pense pas.. »
Vraiment désolé, mais il ne s’agit pas du tout de cela. Je m’interrogeais sur le concept de « la valeur marchande », que j’ai posé comme une convention tacite ou expresse, etc. Je ne parlais donc pas de syndicat.
En pratique, il y a un marché du travail, où un employeur (fût-il l’Etat) propose tel salaire pour tel emploi, et des employés potentiels qui acceptent ou refusent selon l’état des rapports de forces sociaux (peuvent-ils trouver mieux ? Ce salaire suffit-il à faire vivre la famille de celui qui l’accepte ? etc.).

« A ma connaissance, le travail qui consiste à garantir 1 eau potable de qualité (traitements +contrôle ) à toute 1 population ( acheminement dans des conditions sûres...) n'est pas gratuit...il faut bien payer ce service...
Tu ne vas pas confondre ça à la source d'eau à côté du village quand même? »

La gratuité de l’eau potable pour tous peut être amplement financée par le mécanisme du crédit public. La question est donc bien celle que je pose, à savoir s’il est juste et raisonnable de considérer qu’aucun membre d’une société politique bien administrée ne devrait mourir de manquer d’eau, alors que sont disponibles les moyens techniques permettant de garantir l’eau potable à tous les êtres humains. Encore une fois, c’est une question de choix de société. L’Afrique n’étant pas obligée de faire bêtement comme les autres, même lorsqu’à l’évidence il est préférable et possible de faire autrement.


Voilà, j’espère avoir répondu à tes interrogations. Et apprécierais bien de savoir ce que tu en penses.

A bientôt
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serge
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MessagePosté le: Sam 02 Oct 2004 07:25    Sujet du message: Répondre en citant

Salut OGOTOMMELI,
Merci pour ta reponse, cela me permet de mieu cerner ce que tu veu dire.
Cependant, je pense qu'il y a des notions qui semble t'echapper.

Pour te resumer, l'etat doit se reaproprier entierement son pouvoir de battre monnaie, et cette capacite de battre monnaie, il devra l'utiliser pour pouvoir payer ses fonctionnaires et payer les grands travaux et les infrastructures economiques.

Cette propositions, qui a ete mise en oeuvre a differents niveau dans le passe et un peu partout dans le monde a de grande defaillance, qui explique pourquoi nous somme au meme systeme monetaire actuelle, a travers le monde entier.

Le premier probleme concerne la valeur de ta monnaie, quel valeur aura-t-elle?
Tu dit que la valeur de la monnaie sera fixe par l'etat. Pour arriver a cela, il faudra que l'etat controle de main de fer toute l'activite economique du pays, comme cela se faisait dans l'ancienne Union Sovietique. Si chaque individu a la liberte de donner son opinion sur la valeur reelle de ta monnaie, crois moi elle ne vaudra pas grand chose.
La valeur d'une monnaie de nos jours est quelque chose de psychologique. le temps de l'etalon-or ou les monnaies etaient valuees par rapport a la quantite d'or detenu par la Banque centrale est revolu depuis les annees 70. Les monnaie actuelles refletent theoriquement la puissance economique(production et consommation) de chaque etat. Malheureusement, ta monnaie ne reflete aucun travail de production effectue au sein de l'etat. D'ou l'etat tire t- il ses milliards qu'ils utilise pour payer ses fonctionnaire? Pas de l'activite economique productrice du pays mais directement d'une machine a fabriquer les billets.
Quand est il des operateurs economiques, des producteurs de cafe-cacao, arachide et autre matieres premiere? Tu n'en a pas parle dans ta theorie.. Ce ne sont pas des fonctionnaires, ni des cabinets de genie civile pour recevoir la monnaie de l'etat. Ils vont vendre leur produit agricole sur le marche internationnale a travers les societe de negoce qui seront bien contente, car elle n'auront rien a reverser a l'etat (pas de taxe dans ta theorie). Ils seront paye en dollard, maintenant, est ce qu'une monnaie qui est deconnecte de toute activite economique productive sera assez attractif pour nos planteurs, meme dans nos villages. Le planteur te dira qu'il a eu son argent a la sueur de son front, mais l'etat peut il en dire de meme?

Un deuxieme probleme est le fait que d'apres ta theorie, a chaque fin de mois, l'etat doit actionner sa planche a billet pour payer les fonctionnaires, et lorsqu'une route de 10 milliards sera demandee, l'etat va actionner sa machine a fabriquer la monnaie pour produire 10 milliards. En supposant que ta monnaie ai de la valeur, le risque immediat que les dirigeant d'un tel etat risque de courrir est de creer une gigantesque inflation, la monnaie ayant perdue toute valeur de production et etant limite a son role de consommation. A la fin de la deuxieme guerre mondiale, l'Allemagne se devait de payer des milliards de dollards de domage et interets aux pays vainqueurs. N'ayant pas l'argent pour honorer leur dette, l'etat allemand a demande a la banque centrale de produire beaucoup plus de monnaie. L'effet que cela a eu a ete la depreciation de la monnaie allemande qui ne valait pratiquement plus rien, et si tu as l'occasion de voir des photos d'archive, des menageres etaient obliger de se promener avec des sacs de Deutsh Mark pour payer le pain et le beurre du petit dejeuner. A cote de nous au Zaire durant l'ere Mobutu, cette meme idee leur a parcourut l'esprit, la monnaie a ete fabrique autant qu'il le fallait pour permettre aux dignitaire du regime de consommer. Le resultat est apparent meme de nos jours avec une depreciation de la valeur du zaire et une flambee des prix.

C'est pour eviter tout cela que de nos jours, l'etat delegue a une entite independante, la Banque Centrale, la gestion de la monnaie. Pour assurer une valeur a la monnaie, celle ci n'est pas prise seulement comme objet de consommation , mais comme un objet de production et d'expansion de l'activite economique des etats. malheureusement, c'est ce dernier aspect qui manque de maniere frappante a ta theorie.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 02 Oct 2004 07:44    Sujet du message: Re: revenons à la table de discussions Répondre en citant

[quote="mouyabi"]

Citation:
Tu tues ce débat avec tes idées arrêtées et utopiques.
Je te propose non pas de croire qu'on t'en veux et de t'énerver comme tu sembles le faire mais d'écouter les objections qui te sont faites et de voir en quoi tu peux remodeler ton idée de base.
Ce que tu prends comme un théorie bâtie après 10ans est ce qui se fait au Cameroun. Mais pas totalement comme on te l'a si bien dit.
On se heurt a un problème simple avec cette méthode en Afrique car l'Etat est le plus gros client et il faut parfois parfois attendre une année entière pour toucher un bon du trésor.
C'est pourquoi pour pallier à cela, on a créé des bourses de valeurs mobilières dans certains pays pour pouvoir doper des entreprises privées du cash des ménages ou d'autres entreprises.


Malgré mes précisions tu maintiens des allégations mensongères, car je n'ai jamais dit que j'avais mis dix ans à bâtir cette théorie. Insister sur ce point aussi dérisoire, c'est faire de l'ironie gratuite et tenter de recouvrir de bavardages la nouveauté d'un propos qu'on ne prend même pas la peine d'entendre.
En effet, j'observe malheureusement que tu n'as rien compris de ce que j'ai dit ; ce qui ne t'empêche pas de prétendre que c'est utopique...
D'une part si ma théorie est nouvelle, et je maintiens qu'elle l'est (en dépit de votre procès en immodestie), alors tu ne peux pas en avoir rencontré l'application, même partielle, au Cameroun; sauf si tu prends des vessies pour des lanternes...
Au lieu de lire attentivement, tu as préféré confondre allègrement emprunt et crédit :
Les bons du Trésor et autres obligations constituent des emprunts publics. Or, ce que je propose c'est du crédit public. Dans un cas (emprunt)l'Etat achète de l'argent avec des titres publics (parce qu'on lui a raconté que cet acte est préalable à la création de richesses) ; dans mon cas (crédit) l'Etat achète des biens et services contre des titres de crédit public. En effet, disposant en principe du pouvoir de battre-monnaie, l'Etat peut créer autant de monnaie qu'il juge nécessaire. Il n'a donc pas besoin d'en emprunter. Auquel cas, l'impôt devient sans objet, et les déficits budgétaires colossaux et permanents peuvent être rapidement comblés.

Qu'est-ce qui est donc utopique ?
- le principe (que je pose fermement) selon lequel le pouvoir de battre-monnaie est un attribut de la souveraineté politique, de la puissance publique ?
- ou alors l'application la mise en oeuvre concrète de ce principe en Afrique ?
Peux-tu alors expliquer pourquoi cela est utopique ?

Citation:
Tu ne peux pas avec une population à 80% analphabète atteindre ton objectif.

Une des conséquences du bon usage du crédit public consiste à réduire cet analphabétisme par des programme d'éducation publique approprier.

Citation:
Si tu l'atteint, tu ne pourras pas écouler tes prdouits ( concurrence oblige)

De quels produits parles-tu ? En principe l'Etat n'est pas un commerçant. C'est une institution dont la raison sociale d'être est de combler les manques et de réduires les excès à caractère public : ça se dit aussi satisfaire les besoins de biens et services publics de la société politique.

Citation:
Tu ne peux pas atteindre tes objectifs à court et à moyen termes car ton idée n'est pas appliquable à l'Afrique mais dans un pays developpé.Un exemple simple, dans beaucoup de pays africains, les saisies de données se font encore à la main (tu peux aller voir à l'ambassade du Cameroun à Paris si tu ne me crois pas)

Tu ne peux pas partir des faits tels qu'ils sont pour en déduire mordicus qu'ils ne peuvent (jamais?) devenir autrement que tels qu'ils sont. Si ça ce n'est pas de l'afrofatalisme, alors je ne vois pas. Mais si c'est cela, alors celui qui "tue le débat" avec "des idées arrêtées" n'est pas celui que tu crois...

Le reste de ton post est de la même veine. Aussi, je pense y avoir répondu par ailleurs. Pourrais-tu, à ton tour, répondre aux deux questions précises que je t'ai posées ?
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Dim 03 Oct 2004 05:17    Sujet du message: EN REPONSE A SERGE Répondre en citant

Salut SERGE

Mon propos n'est pas de savoir ce qu'est la réalité contemporaine de la monnaie. Mais il vise à comprendre ce qu'est la monnaie en principe, et de tirer toutes les conséquences théoriques de cette compréhension. Puis de la théorie, à envisager le cas particulier de l'Afrique.
Il se peut que la réalité d'une chose, telle qu'elle se révèle, ne soit pas conforme au principe de la chose. Aussi, le moins qu'on en puisse dire, c'est que le désordre monétaire international expose, sans conteste, un dévoiement des principes de la monnaie.

1) Tu dit que la valeur de la monnaie sera fixe par l'etat. Pour arriver a cela, il faudra que l'etat controle de main de fer toute l'activite economique du pays, comme cela se faisait dans l'ancienne Union Sovietique. Si chaque individu a la liberte de donner son opinion sur la valeur reelle de ta monnaie, crois moi elle ne vaudra pas grand chose.
Qu’est-ce qui détermine une livre sterling à valoir une unité de monnaie britannique ? C’est une décision souveraine de l’Etat britannique, et seulement cela. Le cours légal d’une monnaie est institué par la puissance publique émettrice. Il n’y a rien d’étrange à cela, ni « de contrôle de main de fer ».


2) La valeur d'une monnaie de nos jours est quelque chose de psychologique.
En principe une monnaie n’a pas de valeur. C’est est qui mesure la valeur marchande des biens et services. On dit d’elle qu’elle est FIDUCIAIRE, c’est-à-dire fondée sur la confiance/crédit.

3) Les monnaie actuelles refletent theoriquement la puissance economique(production et consommation) de chaque etat.
Je souligne le « réflètent théoriquement », qui consiste en un véritable tour de prestidigitation que chacun gobe sans sourciller. Comment une monnaie parvient-elle à « refléter » la puissance économique de l’Etat émetteur, alors qu’en principe elle n’y est pour rien et ne sert qu’à mesurer la valeur marchande ? Je doute qu’aucun prix Nobel d’économie n’explique cela de manière fondée en raison…
Par convention, un mètre représente la dix millionième partie du quart du méridien terrestre instituée comme étalon de la distance. De même, par convention l’Euro mesure la valeur marchande en Euroland. Encore par convention, en 1994 le rapport du Franc CFA au Franc français a été divisé par deux. Il aurait tout aussi bien pu être multiplié par deux, ou trois ; toujours par convention.
Je persiste : rien, intrinsèquement, d’après son principe, ne détermine telle monnaie à représenter tant de telle autre ; sauf à tenir la logorrhée économique libéraliste pour de la science infuse.

4) Malheureusement, ta monnaie ne reflete aucun travail de production effectue au sein de l'etat.
L’Etat n’a pas vocation à produire des biens et services économiques. L’Etat produit de la valeur politique : transports publics, protection sociale, éducation pour tous, bien-être généralisé, protection militaire, etc. Mais pour créer de la valeur politique, l’Etat peut commander des biens et services économiques en échanges du crédit public. Le crédit public, c’est la confiance que l’Etat garantit aux opérateurs économiques (et que lui seul peut leur garantir) quant à la fluidité et à la « liquidabilité » de leurs transactions sur son territoire.

4) D'ou l'etat tire t- il ses milliards qu'ils utilise pour payer ses fonctionnaire? Pas de l'activite economique productrice du pays mais directement d'une machine a fabriquer les billets.
L’Etat tire « ses milliards » de son droit le plus légitime de battre-monnaie. Si moi, OGOTEMMELI, j’avais ce droit (ce qui est absurde), une seule chose dont je n’aurais jamais manquée serait de « ma monnaie ».
Dans un de tes précédents posts tu as parlé de « monnaie de singe », et j’ai oublié de te répondre. C’est peut-être pour cela que tu le réitère ici en d’autres termes. En principe, la « monnaie de singe », ou « planche à billets », consiste en la création monétaire sans contrepartie réelle (de biens et services). Or, dans le mécanisme que je suggère l’Etat ne crée de la monnaie qu’en stricte contrepartie d’un « flux physique », d’une commande de biens et services économiques. Cela n’a donc rien à voir avec de la planche à billets, ni à quelque comportement inflationniste ou spéculatif.
En revanche, le désordre monétaire international actuel consiste, notamment, en la prolifération de la « monnaie de singe » : la masse monétaire mondiale représente environ vingt-cinq fois la valeur des biens et services circulants. Une réalité donnée pour conforme à l’orthodoxie libéraliste, qui la soutient et l’encourage partout, toujours…

5) Quand est il des operateurs economiques, des producteurs de cafe-cacao, arachide et autre matieres premiere? Tu n'en a pas parle dans ta theorie.. Ce ne sont pas des fonctionnaires, ni des cabinets de genie civile pour recevoir la monnaie de l'etat. Ils vont vendre leur produit agricole sur le marche internationnale a travers les societe de negoce qui seront bien contente, car elle n'auront rien a reverser a l'etat (pas de taxe dans ta theorie). Ils seront paye en dollard, maintenant, est ce qu'une monnaie qui est deconnecte de toute activite economique productive sera assez attractif pour nos planteurs, meme dans nos villages. Le planteur te dira qu'il a eu son argent a la sueur de son front, mais l'etat peut il en dire de meme?

Un exportateur vend sa production en échange de quantités de devises. Puis il se rapproche de l’autorité monétaire publique pour obtenir des quantités de la monnaie locale en échange de ses devises. Il peut confier la réalisation de cette transaction à son banquier privé. Tout cela n’a rien d’incompatible avec mon propos.
Encore une fois, l’Etat n’a pas à produire du café-cacao « à la sueur de son front » pour gagner le droit de détenir des quantités de SA monnaie ; ce qui n’est pas le cas du planteur qui n’a pas le droit de battre-monnaie.

6) Un deuxieme probleme est le fait que d'apres ta theorie, a chaque fin de mois, l'etat doit actionner sa planche a billet pour payer les fonctionnaires, et lorsqu'une route de 10 milliards sera demandee, l'etat va actionner sa machine a fabriquer la monnaie pour produire 10 milliards. En supposant que ta monnaie ai de la valeur, le risque immediat que les dirigeant d'un tel etat risque de courrir est de creer une gigantesque inflation, la monnaie ayant perdue toute valeur de production et etant limite a son role de consommation.
Soit on entend par « inflation », la hausse généralisée du niveau des prix. Auquel cas, l’Etat n’est pas le seul à faire courir ce risque à l’économie. Pour ce qui le concerne, il peut réduire ce risque grâce à une saine gestion rigoureuse du pouvoir monétaire public. D’ailleurs, pour les citoyens qu’est-ce qui est plus « flippant » : le monopole par l’Etat du pouvoir monétaire, ou le monopole par l’Etat de « la violence légitime » ?
Soit on entend par « inflation » la perte de valeur de la monnaie. Ce qui signifie la perte de valeur de l’étalon de la valeur : une absurdité, dont seule l’orthodoxie économique parvient à s’accommoder…

7) A cote de nous au Zaire durant l'ere Mobutu, cette meme idee leur a parcourut l'esprit, la monnaie a ete fabrique autant qu'il le fallait pour permettre aux dignitaire du regime de consommer. Le resultat est apparent meme de nos jours avec une depreciation de la valeur du zaire et une flambee des prix.
C’est un bon exemple de ce à quoi ne doit pas servir le monopole public de la monnaie. Bien évidemment, ce n’est pas ce que j’ai proposé d’en faire. Au contraire, j’ai insisté sur une gestion avisée de ce monopole.

7C'est pour eviter tout cela que de nos jours, l'etat delegue a une entite independante, la Banque Centrale, la gestion de la monnaie.
Habituellement, on considère comme suit les fonctions politiques : législative, judiciaire, exécutive et militaire. J’en propose une cinquième, la fonction monétaire, pleine et entière, c’est-à-dire qui ne soit subordonnée à aucune autre des fonctions, et donc soit gérée de manière autonome.
Je te rappelle qu’en France par exemple, la Banque de France et le Trésor Public sont sous la tutelle de la fonction exécutive, à travers celle du ministère de l’économie et des finances.
Or, pour éviter la possibilité même de certaines des dérives que tu as évoquées (avec « l’ère Mobutu »), je propose que le parlement élise un conseil de la monnaie composé de neuf spécialistes des questions monétaires, renouvelés au tiers tous les trois ans et composé d’au moins quatre femmes.
Mais là on s’avance sur les modalités d’application de la théorie, alors même que sa validité ne vous semble pas acquise…

Cordialement
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Mankwel
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MessagePosté le: Lun 04 Oct 2004 15:28    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
La question entre parenthèses me surprend un peu : évidemment que nous avons des réserves (naturelles) d’or ; beaucoup plus que la France par exemple!


Il me semble que lorsque l'on prend les réserves d'or comme réference en finance, on parle des réserves en lingots d'or et non de la production d'or brut ou des réserves de gisement brut...

Ogotemmeli a écrit:
Sur la base pour fixer notre émission : je réitère qu’en principe la monnaie procède du pouvoir public, et de rien d’autre. Qu’en conséquence, il suffit à un Etat, du seul fait que c’est un Etat, et à condition que ce soit vraiment un Etat, d’user de son pouvoir légitime de battre-monnaie pour émettre toute quantité monétaire qu’il juge nécessaire.

Je sais pas si c'est aussi simple...je pense plutôt que l'etat sert de cadre juridique et légal de l'utilisation d'1 monnaie choisi sur le territoire où il exerce son autorité.... Si ton état accepte que le dollar US circule sur ton territoire est-ce pour autant lui qui fait son émission dans ce lieu géographique ??? Question

Ogotemmeli a écrit:
Pourquoi une livre sterling vaut tant d’euros, et qu’un euro vaut tant de francs CFA ? Par pure et simple convention, car il n’y a rien qui détermine naturellement telle monnaie à valoir tant de telle autre

A ton avis est-ce 1 convention qui a été établi de manière purement arbitraire ou alors il s'agit d'une quantification de valeur en prenant le lingot d'or comme base??
Pour le cas précis de la livre sterling, n'oublie pas aussi qu'au XIXème siècle l'Angleterre était la nation la plus puissante économiquement et militairement au monde.
Tu vois aussi avec la création de la monnaie Euro, que la "force" de l'unité de valeur d'1 monnaie a 1 rapport assez proche avec le "poids" économique de la zone géograpique qu'elle représente au moment de sa mise en service...

Ogotemmeli a écrit:
A contrario, dans la mesure où la monnaie consiste en étalon de la valeur, on peut raisonnablement envisager d’instituer une monnaie unique mondiale, telle qu’une unité de monnaie vaille rigoureusement une unité monétaire partout, à tout moment.

Et qui va se charger de battre et d'émettre cette monnaie mondiale?? Ne penses-tu pas être en contradiction avec ta pensée que l'émission d'1 monnaie est le domaine réservé d'1 etat ??

Ogotemmeli a écrit:
Notre monnaie aura le taux de change que nous aurons convenu avec nos partenaires de lui appliquer

Avec quels partenaires?? Et encore 1 fois sur quel base allons nous établir ce taux de change?? sera-t-il fixe ( avec quel monnaie) ou libre ( selon la loi du marché ) ??

Ogotemmeli a écrit:
En quoi s’appauvrit-il ? L’Etat échange de la monnaie (qu’il a le droit de produire à volonté) contre des produits et services des opérateurs économiques

Ton etat ne fait pas de budget prévisionnel ni de comptabilité??
Il vit au jour le jour en fonction de ses besoins qu'il comble à chaque fois à coups de planche à billets??

Ogotemmeli a écrit:
Pour le paiement d’opérateurs étrangers, j’ai proposé que l’on use préférentiellement de troc (nos ressources naturelles directement échangées contre des biens et services d’importation) ; mais aussi des devises provenant de nos exportations

Mauvais plan déja vu ( as-tu oublié la coloniale comment ça a commencé ??)
Quand aux devises provenant de nos exportations, de quoi tu parles, vu qu'on a pas d'impôts ou de taxes douanières existantes dans ton etat...à moins que nous soyons dans 1 pays où tout ( sociétés, agriculture, etc..) appartient à la communauté et est géré par l'etat???

Ogotemmeli a écrit:
En pratique, il y a un marché du travail, où un employeur (fût-il l’Etat) propose tel salaire pour tel emploi, et des employés potentiels qui acceptent ou refusent selon l’état des rapports de forces sociaux (peuvent-ils trouver mieux ? Ce salaire suffit-il à faire vivre la famille de celui qui l’accepte ? etc.).

???? développe 1 peu plus stp..car là c'est trop simpliste et pas assez clair..

Ogotemmeli a écrit:
La gratuité de l’eau potable pour tous peut être amplement financée par le mécanisme du crédit public. La question est donc bien celle que je pose, à savoir s’il est juste et raisonnable de considérer qu’aucun membre d’une société politique bien administrée ne devrait mourir de manquer d’eau, alors que sont disponibles les moyens techniques permettant de garantir l’eau potable à tous les êtres humains. Encore une fois, c’est une question de choix de société. L’Afrique n’étant pas obligée de faire bêtement comme les autres, même lorsqu’à l’évidence il est préférable et possible de faire autrement

Surprised Surprised
La fourniture en eau potable est 1 des services publics les plus chères qui soient en terme d'équipement et de maintenance...alors c'est de prendre 1 sérieux risque que d'en promettre la gratuité d'accès à sa population en tant que politicien... c'est vrai qu'avec la planche à billets illimité on peut prendre en charge les factures de toute la population nationale...

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MessagePosté le: Mar 05 Oct 2004 21:08    Sujet du message: EN REPONSE A MANKWEL Répondre en citant

Salut Mankwel,

1) Il me semble que lorsque l'on prend les réserves d'or comme référence en finance, on parle des réserves en lingots d'or et non de la production d'or brut ou des réserves de gisement brut...
Lorsque l’on possède des réserves naturelles d’or, on peut a fortiori en transformer en lingots d’or. Toutefois, pour ce propos, cette question est accessoire, car la monnaie contemporaine est dite FIDUCIAIRE, c’est-à-dire qu’elle est fondée sur le crédit/confiance ; et non sur la disponibilité d’un quelconque métal, fût-il aussi précieux que l’or.

2) Je sais pas si c'est aussi simple...je pense plutôt que l'etat sert de cadre juridique et légal de l'utilisation d'1 monnaie choisi sur le territoire où il exerce son autorité....
La simplicité de l’énoncé d’un principe n’implique pas nécessairement une simplicité de sa mise en œuvre effective. Serge rappelait l’exemple de « l’ère Mobutu ». Il n’en demeure pas moins qu’un Etat peut battre sa propre monnaie. Et je dis que l’utilisation avisée de ce pouvoir monétaire public permet de résorber l’indigence financière publique.

2bis) Si ton état accepte que le dollar US circule sur ton territoire est-ce pour autant lui qui fait son émission dans ce lieu géographique ???
Je maintiens que l’Etat a le droit de battre sa propre monnaie. Il n’a donc pas besoin de falsifier des dollars US, ni d’autoriser la circulation de cette monnaie étrangère sur son territoire.
En effet, sauf dans un contexte de désordre monétaire international, le dollar US ne devrait pas circuler physiquement en dehors des EUA. Un Etat, réellement souverain, n’a pas à accepter la prolifération de monnaies étrangères sur son territoire. Les bureaux de change ont vocation, notamment, à transformer lesdites devises en quantités de la monnaie locale.

3) A ton avis est-ce 1 convention qui a été établi de manière purement arbitraire ou alors il s'agit d'une quantification de valeur en prenant le lingot d'or comme base?
Les Européens ont décidé unilatéralement et souverainement que l’Euro vallait tant. Qu’ils aient fondé cette décision sur quelques élucubrations économicistes n’a pas grande importance. Ce qui compte, c’est qu’ils en avaient bel et bien le droit.
Si le cours de l’Euro était intrinsèque, un modèle de calcul économique aurait permis de le déterminer avant même qu’il ne fut publié par les autorités européennes. Or, il n’en fut rien, parce que fondamentalement, c’est une décision politique qui INSTITUE la monnaie ; et non une quelconque mécanique économique immanente.
Il ne faut pas confondre deux choses : l’étalon de la valeur marchande qu’est la monnaie, et l’argent qui consiste en une quelconque quantité de monnaie.
Certes, pour qu’une économie soit florissante, il lui faut une monnaie saine, émise en quantités optimales (ni trop, ni trop peu). Mais il est faux de prétendre que l’existence d’une monnaie suppose préalablement celle d’une économie prospère. Cette condition est postulée a posteriori, par ceux qui ont intérêt au maintien du statut quo. La seule condition nécessaire et suffisante à l’INSTITUTION d’une monnaie consiste en l’existence, pleine et entière, d’une puissance publique, l’Etat.

3bis) Pour le cas précis de la livre sterling, n'oublie pas aussi qu'au XIXème siècle l'Angleterre était la nation la plus puissante économiquement et militairement au monde.
Merci de me le rappeler, mais une analyse descriptive n’est pas une analyse théorique. L’une dit comment c’est, l’autre dit comment cela peut devenir autrement.
La livre sterling existait avant le XIXème siècle. Et elle existe encore aujourd’hui où la Grande Bretagne n’est plus la première puissance économique mondiale.

3ter) Tu vois aussi avec la création de la monnaie Euro, que la "force" de l'unité de valeur d'1 monnaie a 1 rapport assez proche avec le "poids" économique de la zone géograpique qu'elle représente au moment de sa mise en service...
La « force » d’une monnaie réside dans sa saine et rigoureuse gestion. Tandis que le « poids » d’une économie consiste, notamment, en ses ressources humaines, naturelles, capitalistiques/industrielles et technologiques. Il n’y a pas une stricte corrélation entre les deux. C’est ainsi que la « force » de la monnaie argentine s’est réduite, comparativement au CFA ; alors que le « poids » de l’économie argentine reste supérieur à celui de l’UEMOA.

4) Et qui va se charger de battre et d'émettre cette monnaie mondiale?? Ne penses-tu pas être en contradiction avec ta pensée que l'émission d'1 monnaie est le domaine réservé d'1 etat ??
Instituer une monnaie unique mondiale, ce n’est pas enlever aux Etats le droit d’émettre sur leur territoire respectif autant de quantités de cette monnaie qu’ils le jugent nécessaires pour leurs propres besoins. Cela revient surtout à réduire la prolifération de signes et symboles monétaires, de même qu’à annuler les coûts de changes et conversions.

5) Avec quels partenaires?? Et encore 1 fois sur quel base allons nous établir ce taux de change?? sera-t-il fixe ( avec quel monnaie) ou libre ( selon la loi du marché ) ?
Remarque : je peux « sécher » sur des questions de modalités d’application. Cela ne prouverait pas suffisamment que la théorie est inapplicable, irrecevable. Heureusement, jusqu’à présent je crois m’en sortir assez bien. Pourtant, il aurait mieux valu se prononcer d’abord sur la validité de la théorie, avant de voir comment elle pourrait s’appliquer…
Pour te répondre : on peut retenir comme taux de change fixe un panier constitué par les sept principales monnaies de l’économie mondiale. Par suite, une monnaie est d’autant plus appréciée par les opérateurs économiques qu’ils y ont confiance, c’est-à-dire qu’elle est bien gérée. C’est comme pour les migrations démographiques, les gens sont attirés par les pays où il fait bon vivre et où il n’y a pas « le bordel » politique.

6) Ton etat ne fait pas de budget prévisionnel ni de comptabilité? Il vit au jour le jour en fonction de ses besoins qu'il comble à chaque fois à coups de planche à billets?
Voici un extrait de la réponse que je t’ai faite précédemment : « Non, il ne s’agit pas de fouler au pied toute considération macroéconomique. En effet, la Macroéconomie a pour but, notamment, d’instruire la puissance publique des conditions économiques (quantitatives) de son intervention efficace sur les phénomènes à caractère économique. »
L’impératif de la saine gestion rigoureuse du pouvoir monétaire public ne s’accommode pas de fantaisies en matière de budget et de comptabilité publics. Pour l’établissement du budget, j’ai ma petite idée. Mais encore une fois, s’agit-il ici d’éprouver la validité de la théorie, ou de discuter de ses modalités d’application ?

7) Mauvais plan déja vu ( as-tu oublié la coloniale comment ça a commencé ?
Entends-tu par là que le troc est un « mauvais plan » ? Dans ce cas, je suis et reste d’avis contraire.
Quant à l’exemple de la colonisation, il est proprement irrecevable dans cette hypothèse d’autonomie politique d’un Etat (fédéral ouest-africain). Par exemple, proposer aux Chinois de la bauxite de Guinée Conakry contre des infrastructures hospitalières, routières, aéroportuaires, et le savoir-faire qui va avec en matière d’entretien et maintenance ; je ne vois pas du tout en quoi cela est un « mauvais plan ». Leur proposer du pétrole ivoirien contre des équipements prévus dans un programme pluriannuel d’investissement régional, c’est certainement l’un des moyens les plus sûrs pour que les citoyens profitent directement des ressources naturelles de la région ; plutôt que de voir atterrir dans des comptes privés à l’étranger la contrepartie en devises de ces ressources…

7bis) Quand aux devises provenant de nos exportations, de quoi tu parles, vu qu'on a pas d'impôts ou de taxes douanières existantes dans ton etat...à moins que nous soyons dans 1 pays où tout ( sociétés, agriculture, etc..) appartient à la communauté et est géré par l'etat?
Il existe plusieurs sources à la constitution d’une réserve publique de devises dans les comptes de l’organisme de crédit public.D’une part, des opérateurs économiques locaux peuvent exporter des produits et services en échange de devises ; puis échanger leurs devises contre des quantités de la monnaie nationale. D’autre part, des opérateurs économiques étrangers désireux d’investir chez nous (ou tout simplement des touristes étrangers) peuvent acheter des quantités de notre monnaie avec leurs devises. Il y a également les transferts de devises de la diaspora.


Cool La fourniture en eau potable est 1 des services publics les plus chères qui soient en terme d'équipement et de maintenance...alors c'est de prendre 1 sérieux risque que d'en promettre la gratuité d'accès à sa population en tant que politicien... c'est vrai qu'avec la planche à billets illimité on peut prendre en charge les factures de toute la population nationale...
Avec « la planche à billets », on crée de l’hyperinflation qui consiste en une érosion du pouvoir d’achat des revenus des citoyens. Donc on ne crée pas de la valeur, a fortiori politique, mais on en détruit. Il est vraiment dommage que tu t’obstines à confondre le crédit public avec de la « monnaie de singe ».
Quant à l’eau potable, elle ne sera jamais plus chère que la vie humaine à laquelle elle est indispensable. La question reste donc bien de savoir s’il est politiquement souhaitable de la mettre gratuitement à la disposition de tous. Et je confirme qu’il est techniquement possible de réaliser un tel objectif politique. Ainsi, une fois levée la contrainte budgétaire, grâce au bon usage du pouvoir monétaire public, la question de savoir « combien ça coûte ? » n’est plus prépondérante, d’un point de vue politique.


Fraternellement
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Mankwel
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MessagePosté le: Mer 06 Oct 2004 15:26    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Ogotemmeli,

Faut bien que ta théorie soit éprouvée sur des cas pratiques pour que l'on puisse juger de sa viabilité sinon toutes les théories, même les plus farfelues, sont valables... Wink Very Happy


la monnaie est la mesure de l'argent qui est lui-même l'outil qui permet de quantifier en terme de "valeur marchande" des richesses réelles physique ou par rapport au travail fourni pour produire cette richesse.
L'argent a été "crée" pour simplifier les échanges qui était basé sur le troc.
Donc à priori conceptuellement parlant il y a toujours 1 échange de "richesse" existant dans 1 transaction à but économique entre 2 entités libres et celà dans toutes les sociétés humaines.

Dans ta théorie, il y a 2 choses distinctes apparement :
1) La monnaie nationale
2) L'émission de quantité d'argent X par l'état

-----------------------------------------
1)
Concernant la monnaie nationale, je pense qu'aucun africain ( surtout francophone) ne serait contre 1 monnaie nationale conceptuellement parlant...maintenant il faut étudier les conditions de sa mise en place...

Si tu vis en autarcie sans échanges avec l'extérieur tu peux créer ton propre réferentiel et décider qu'en instituant ta monnaie auquel tu donne 1 nom "X", son unité de valeur "1" permet d'acheter tel quantité de produit/bien réel physique existant ( par ex 1 baguette de pain ou 1 kg de viande ou..... 1/100 de la valeur d'1 lingot d'or, etc..) et à partir de là tu définies les différentes valeur de ta monnaie ( pièces, billets) à 1 instant T..
Maintenant si tu veux échanger avec l'extérieur, sur quels bases tu va "valuer" ta monnaie comparativement aux autres?? Tjs pas dit clairement dans ta théorie...



2) l'émission de monnaie
Ceux des habitants, qui à l'instant T de la création de la monnaie, auront le plus de biens physique que les autres seront automatiquement les plus riches puisque ils peuvent "échanger" ces richesses contre des quantités correspondantes de la nouvelle monnaie ...
En fonction de tout ce qui est déclaré ou visible comme richesse dans le territoire on peut décider de la quantité de monnaie à émettre et décider des règles d'échanges entre personnes ou sociétés avec comme autorité régulatrice et administratrice de cette monnaie pour instaurer la confiance et éviter le désordre, l'Etat via la Banque Centrale...
Ainsi l'Etat garantit l'authenticité de la monnaie en circulation entre les différents agents économique et traque les "délinquants" financiers tout ça dans le but d'assurer 1 environnement propice à l'épanouissement de l'économie locale.
Dans ce cadre, il est normal que l'Etat ait la responsabilité de l'émission de la monnaie.
Mais comme l'Etat est aussi 1 agent économique au même titre que les habitants consommateurs ou le privé producteur de richesse et que chacun des 3 va utiliser de l'argent il me semble qu'il faut 1 certaine indépendance de l'administration chargé de celà (Banque Centrale) par rapport à l'executif gouvernementale sinon...

-----------------------------

Dans ta théorie, si je l'ai bien comprise, l'Etat créateur de la monnaie et seul décideur des conditions de son émission ( selon ses besoins ??) devient le noeud central de l'économie du pays....est-ce souhaitable??

Ta politique de crédit public, émission de monnaie correspondante à la valeur d'une prestation ( infrastructures d'équipement, ouvrages publics, etc...) publique n'est franchement pas viable en cas pratique :
Dans La plupart des projets publiques il y a souvent des dépassement de coût et beaucoup de sous-traitants qui ont besoin d'argent frais véritable à disposition immédiate...comment tu fais, s'il y a des manques...1 coup de fil à l'administration chargé de l'émission de monnaie et hop on enclenche la planche à billets et le lendemain on transfère tous ces fonds dans les banques??? ça sera compliqué à gérer...

Et que deviennent les banques commerciales dans ton Etat?? elles n'ont quasiment plus de raison d'être vu que c'est l'Etat qui finance l'Economie par conséquent tu "tues" à petit feu le secteur privé...celà ressemble étrangement à l'ex URSS...

C'est vrai que là plus besoin d'impôt pour constituer les ressources de l'etat...
Avec ta théorie, les ressources de l'Etat, vu de l'intérieur, sont illimités ???
tu défies les lois de la comptabilité de base Wink

-----------

Ogotemmeli a écrit:
Remarque : je peux « sécher » sur des questions de modalités d’application. Cela ne prouverait pas suffisamment que la théorie est inapplicable, irrecevable. Heureusement, jusqu’à présent je crois m’en sortir assez bien. Pourtant, il aurait mieux valu se prononcer d’abord sur la validité de la théorie, avant de voir comment elle pourrait s’appliquer…


Attends Ogotemmeli, tu rigoles ou quoi!! Shocked
Si tu "sèches" sur des questions de modalités d'application c'est bien que ta théorie n'est pas complète ou suffisament étoffé!! Et donc à revoir...

Ogotemmeli a écrit:
Par suite, une monnaie est d’autant plus appréciée par les opérateurs économiques qu’ils y ont confiance, c’est-à-dire qu’elle est bien gérée.

??? Question Question Question
Tu défies les lois de l'orthodoxie monétaire en voulant émettre, en tant qu'Etat autant de quantité de monnaie que tu voudrais sans tenir compte des richesses existantes dans ton territoire et tu voudrais que les opérateurs économiques (étrangers?) s'intéressent à ta monnaie !!! ???
Serais-tu prestidigitateur par hasard ???

Ogotemmeli a écrit:
Entends-tu par là que le troc est un « mauvais plan » ? Dans ce cas, je suis et reste d’avis contraire.
Quant à l’exemple de la colonisation, il est proprement irrecevable dans cette hypothèse d’autonomie politique d’un Etat (fédéral ouest-africain). Par exemple, proposer aux Chinois de la bauxite de Guinée Conakry contre des infrastructures hospitalières, routières, aéroportuaires, et le savoir-faire qui va avec en matière d’entretien et maintenance ; je ne vois pas du tout en quoi cela est un « mauvais plan ». Leur proposer du pétrole ivoirien contre des équipements prévus dans un programme pluriannuel d’investissement régional, c’est certainement l’un des moyens les plus sûrs pour que les citoyens profitent directement des ressources naturelles de la région ; plutôt que de voir atterrir dans des comptes privés à l’étranger la contrepartie en devises de ces ressources…


Sauf si les livres d'histoire mentent mais il me semble qu'il y avait beaucoup de négoce sur les villes côtières où les blancs ont commencé à s'établir en Afrique et ce négoce se passait par le troc.... " 1 homme averti en vaut 2, on sait ce qui est advenu par le suite après...

Pourquoi ne pas nous-même construire ce qui nous manque ( hopitaux, routes, etc...) avec de l'argent plutôt que de donner notre sol et sous-sol?? Il faudra encore le racheter après alors qu'il est normalement gratuit pour nous puisque c'est notre territoire...c'est 1 aberration, c'est comme donner 1 partie de son terrain contre 1 bien ( voiture, télé, etc...) qui se déteriore avec le temps...

Ogotemmeli a écrit:
Avec « la planche à billets », on crée de l’hyperinflation qui consiste en une érosion du pouvoir d’achat des revenus des citoyens. Donc on ne crée pas de la valeur, a fortiori politique, mais on en détruit. Il est vraiment dommage que tu t’obstines à confondre le crédit public avec de la « monnaie de singe


Le vrai crédit public est 1 offre que l'etat fait aux opérateurs économiques par l'intermédiaire des bons aux tresor ou obligations quand sa trésorie est vide et les gens s'y intéressent parce que l'Etat, en fonction de l'activité économique par la fiscalité a 1 potentiel certain de remettre à flot ses caisses ou a des immobilisations ou des biens réels existants qu'il peut vendre pour éponger ces "dettes" contractuelles...

Toi ton crédit public dans ta théorie est le mode de paiement que tu impose aux opérateurs et de plus il n'est garanti par rien d'autre que ta planche à billet....
comment ne pas confondre alors?? Rolling Eyes


Ogotemmeli a écrit:
Quant à l’eau potable, elle ne sera jamais plus chère que la vie humaine à laquelle elle est indispensable. La question reste donc bien de savoir s’il est politiquement souhaitable de la mettre gratuitement à la disposition de tous. Et je confirme qu’il est techniquement possible de réaliser un tel objectif politique. Ainsi, une fois levée la contrainte budgétaire, grâce au bon usage du pouvoir monétaire public, la question de savoir « combien ça coûte ? » n’est plus prépondérante, d’un point de vue politique


Si tu pouvais donner des chiffres sur les coûts d'adduction d'eau potable et de maintenance de ce service dans des grandes villes africaines ou mondiale pour qu'on puisse juger de la pertinence de tes propos...

Personnellement j'ai travaillé dans 1 société publique de distribution d'eau et je te certifie que celà a 1 coût élevé que la mise à disposition d'eau potable de qualité à 1 population citadine...
Maintenant si tu parles de créer des puits d'eau dans des villages...là c'est autre chose...

Ogotemmeli,
ta théorie que l'Etat crée de la monnaie publique pour créer de la richesse publique et ainsi il n'a plus besoin d'impôt ni de dettes vu que par définition ses ressources propres sont aussi extensibles que ses besoins n'est vraiment pas valide et est totalement inapplicable surtout en Afrique...
A mon avis tu doit revoir ton diagnostic sur le mal profond de notre continent...

Cool Cool Cool
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MessagePosté le: Jeu 07 Oct 2004 10:34    Sujet du message: Répondre en citant

A Mankwel,
Remarque : la création monétaire ne consiste pas exclusivement en émission de monnaie divisionnaire et de billets de banque. Elle consiste principalement en émission de titres de crédit. Quand une banque privée te prête de l’argent, elle n’est pas obligée de posséder au préalable toute la somme. En général, elle a un taux LEGAL de couverture d’environ 20% de ses engagements. Il en résulte cet adage, fort célèbre en science économique, selon lequel « ce sont les crédits qui font les dépôts ».
Il en résulte surtout que, dans une conjoncture macroéconomique favorable (de rythme de croissance soutenu de la Consommation et de l’Investissement) une banque privée peut prêter globalement jusqu’à cinq fois (20% = 1/5) plus d’argent qu’elle n’en a. Et que ce faisant, elle crée de la monnaie.
Mais ce droit, c’est l’Etat qui le lui octroie. Et je dis : plutôt que de le céder, si l’Etat exerçait directement ce droit il pourrait rapidement combler son propre manque d’argent. Bien entendu, la compréhension de ces mécanismes monétaires et bancaires suppose au préalable un minimum de connaissances théoriques que, malheureusement, je n’ai pas rencontré ici…

Faut bien que ta théorie soit éprouvée sur des cas pratiques pour que l'on puisse juger de sa viabilité sinon toutes les théories, même les plus farfelues, sont valables...
Une théorie est juste si elle est fondée en raison. Par suite, elle peut être applicable ou non, selon que les conditions de sa mise en œuvre son acquises ou pas. En l’occurrence, la condition préalable de l’AUTONOMIE POLITIQUE reste à acquérir en Afrique.
1) Le pouvoir de battre-monnaie est un attribut de la souveraineté politique : vrai ou faux ?
2) l’utilisation avisée de ce pouvoir rend caduc l’impôt comme mode de financement de l’Etat : vrai ou faux ?
3) Détenir une quantité de monnaie, c’est détenir un crédit immédiatement liquidable sur les biens et services économiques : vrai ou faux ?
4) créer de la monnaie, cela revient pour l’Etat à émettre des titres de crédit public transformables immédiatement en dépôts privés : vrai ou faux ?
Voici comment tester la validité intrinsèque d’une théorie, sans nécessairement se perdre en conjectures sur des « cas [faussement] pratiques ».

la monnaie est la mesure de l'argent qui est lui-même l'outil qui permet de quantifier en terme de "valeur marchande" des richesses réelles physique ou par rapport au travail fourni pour produire cette richesse.
L'argent a été "crée" pour simplifier les échanges qui était basé sur le troc.
Donc à priori conceptuellement parlant il y a toujours 1 échange de "richesse" existant dans 1 transaction à but économique entre 2 entités libres et celà dans toutes les sociétés humaines.

Bavardage abscons : la monnaie n’est pas la mesure de l’argent,
L’argent n’est pas l’outil qui permet de quantifier etc.
L’argent n’a pas été crée pour simplifier etc.
Visiblement, tu ne sais pas ce que sont que la « monnaie » et « l’argent ». Par conséquent, tu ne peux pas apprécier la validité d’une théorie monétaire. Tu peux seulement « croire » ou « ne pas croire ». Or il ne s’agit pas de croyances ici, et je ne suis ni un pasteur, ni un imam…
Je reprends donc les définitions :
- la monnaie est l’étalon de la valeur (de la même manière que le mètre mesure les distances).
- L’argent est un moyen de paiement, au même titre que la lettre de change, le chèque ou la carte bancaire.
- l’argent a été crée comme unités physiques de « valeur marchande », de la même manière qu’une règle en plexiglas de 100cm est une unité physique/matérielle du mètre.
Le reste de ton propos dans ce paragraphe n’a aucune intelligibilité en matière de théorie monétaire (ni en aucune matière d’ailleurs).

Si tu vis en autarcie sans échanges avec l'extérieur tu peux créer ton propre réferentiel
Désolé de t’exaspérer. Mais il n’est pas besoin de vivre en autarcie pour créer sa propre monnaie. Il suffit d’être un Etat souverain.

[…] et décider qu'en instituant ta monnaie auquel tu donne 1 nom "X", son unité de valeur "1" permet d'acheter tel quantité de produit/bien réel physique existant ( par ex 1 baguette de pain ou 1 kg de viande ou..... 1/100 de la valeur d'1 lingot d'or, etc..) et à partir de là tu définies les différentes valeur de ta monnaie ( pièces, billets) à 1 instant T...
On peut faire beaucoup plus simple, en DECRETANT qu’une unité de la nouvelle monnaie vaut tant d’unité(s) de l’ancienne, en l’occurrence le Franc CFA.

Maintenant si tu veux échanger avec l'extérieur, sur quels bases tu va "valuer" ta monnaie comparativement aux autres?? Tjs pas dit clairement dans ta théorie...
Je t’ai déjà répondu sur cette question de taux de change : « on peut retenir comme taux de change fixe un panier constitué par les sept principales monnaies de l’économie mondiale. »

Ta politique de crédit public, émission de monnaie correspondante à la valeur d'une prestation ( infrastructures d'équipement, ouvrages publics, etc...) publique n'est franchement pas viable en cas pratique :
Dans La plupart des projets publiques il y a souvent des dépassement de coût et beaucoup de sous-traitants qui ont besoin d'argent frais véritable à disposition immédiate...comment tu fais, s'il y a des manques...1 coup de fil à l'administration chargé de l'émission de monnaie et hop on enclenche la planche à billets et le lendemain on transfère tous ces fonds dans les banques??? ça sera compliqué à gérer...

Prenons l’exemple de Mankwel, un entrepreneur en BTP auquel l’Etat a commandé la construction d’une école (ou plus exactement qui a remporté un appel d’offre publique portant sur la construction d’une école) : il présente ses factures à l’Etat qui lui délivre des titres de crédit. Il dépose ces titres à sa banque, qui lui met à disposition des moyens de paiement (chèques, argent « liquide », carte bancaire) pour la valeur de ces titres. A travers cet exemple, tu vois bien qu’il n’est pas nécessaire de fabriquer des unités physiques de monnaie pour chaque transaction. C’est vraiment méconnaître les mécanismes monétaires que d’envisager cela. Je te rappelle que la masse monétaire consiste bien davantage en «instruments de crédit » qu’ en « argent ».

Et que deviennent les banques commerciales dans ton Etat?? elles n'ont quasiment plus de raison d'être vu que c'est l'Etat qui finance l'Economie par conséquent tu "tues" à petit feu le secteur privé...celà ressemble étrangement à l'ex URSS...
En principe, la banque privée a vocation à acheter de l’argent (et autres moyens de paiement) en vue de le revendre. Elle gère également les dépôts (privés) de ses clients, et peut leur proposer des produits financiers, etc. Toutes activités qui ne sont pas incompatibles avec ce que je dis.
D’autre part, l’Etat ne finance pas l’économie, il pourvoie aux besoins de service public en acquérant des biens et services économiques contre du crédit public. Il contribue à dynamiser cette économie en lui passant de grosses commandes nécessitées par l’ampleur des besoins de valeur politique.

Ogotemmeli,
ta théorie que l'Etat crée de la monnaie publique pour créer de la richesse publique et ainsi il n'a plus besoin d'impôt ni de dettes vu que par définition ses ressources propres sont aussi extensibles que ses besoins n'est vraiment pas valide et est totalement inapplicable surtout en Afrique...
A mon avis tu doit revoir ton diagnostic sur le mal profond de notre continent...

J’ai bien dit que l’Etat peut émettre du crédit public à hauteur de ses besoins de financement. Je ne vois pas où tu as démontré que cela est faux en général, et particulièrement inapplicable en Afrique. J’ai essayé de répondre à chacune de tes objections, même les moins pertinentes. Mais saches que je ne tiens pas absolument à convaincre qui que ce soit ici. Car je ne surestime pas la capacité de ce forum à produire de nouvelles idées qui pourraient bouleverser le cours des choses. C’est juste un échange fraternel, où chacun donne ce qu’il croit savoir en espérant recevoir ce qu’il ne savait pas.
Au sortir de ces échanges entre nous ici : tu ne pourras plus dire que tu ne sais pas qu’un Etat a le droit de créer sa propre monnaie et d’émettre des titres de crédit dans cette monnaie, pour autant qu’il le juge nécessaire. Et moi je saurai que tu n’accordes aucun crédit à qui « défie l’orthodoxie économique » et trouve quelque avantage à la défiscalisation des transactions économiques.


P.S. Je répondrai à la seconde partie de ton post, dès que possible.
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MessagePosté le: Jeu 07 Oct 2004 15:40    Sujet du message: Répondre en citant

Tu emploies maintenant 1 langage d'initié en Finance pour perdre les gens !? Shocked

Dans ce cas autant aller sur 1 forum où tu es sûr de rencontrer des expert en économie ou finance Idea ...et nous dire après s'ils sont d'accord avec ta théorie... Wink

Ogotemmeli a écrit:
Une théorie est juste si elle est fondée en raison. Par suite, elle peut être applicable ou non, selon que les conditions de sa mise en œuvre son acquises ou pas

Moi je préfère être pragmatique, je ne vois pas quel est l'intérêt d'1 théorie qui ne soit pas applicable??

"1) Le pouvoir de battre-monnaie est un attribut de la souveraineté politique : vrai ou faux? "
Vrai et personne ne l'a contesté...mais suffit-il de le décreter pour que cette monnaie se fasse toute seul?? Toi qui a établi 1 grande théorie dessus...tu ne nous a pas beaucoup éclairé sur ce point précis...à moins que tu ne te sois pas encore penché sur ses modalités d'application...

"2) L'utilisation avisée de ce pouvoir rend caduc l'impôt comme mode de financement de l'Etat : vrai ou faux?"
Justement à toi de nous prouver que c'est vrai....puisque ta théorie est innovante celà veut dire que personne n'y a pensé ou l'a appliqué avant toi... Alors comment veux-tu répondre à 1 telle question ??

"3) Détenir une quantité de monnaie, c'est détenir un crédit immédiatement liquidable sur les biens et services économiques : vrai ou faux?"
Vrai...si ça veut dire que avoir de l'argent dans 1 certaine quantité d'1 certaine monnaie permet d'acquérir des biens et des services de la valeur marchande correspondante à cette quantité de monnaie détenus....mais d'où sort cette argent?? C'est la question qu'on te pose par rapport à ta théorie??

"4) créer de la monnaie, celà revient pour l'Etat à émettre des titres de crédit public transformables immédiatement en dépôts privés : vrai ou faux?"
Vrai...l'agent économique qui a été payé à travers le crédit public a le droit de faire 1 dépôt privé où il veut....ça tout le monde l'a compris...ce que moi je ne comprend par rapport à ta théorie c'est comment l'Etat crée d'abord de la monnaie alors que cette monnaie est censé mesurer de la richesse???...Et la manière dont tu as présenté ta théorie, sauf si j'ai raté 1 épisode, cette richesse mesuré n'est présente nulle part en...amont...
Question si tu t'arroge ce droit ( créer la monnaie avant la richesse...) pour rendre ta théorie cohérente (?) n'es-tu pas en porte-à-faux avec les théories et pratiques économiques, monétaire et financières en cours sur lesquels tu t'appuies pourtant pour tes définitions ???

Ogotemmeli a écrit:
L’argent est un moyen de paiement, au même titre que la lettre de change, le chèque ou la carte bancaire

Rolling Eyes Oh!!
la lettre de change, le chèque ou la carte bancaire ne sont pas des modes de paiement en...argent au même titre que...les espèces appelés aussi liquides!!!??? Rolling Eyes
Par contre si tu veux payer autrement qu'en argent il y a aussi le paiement en nature par le troc...


Ogotemmeli a écrit:
l’argent a été crée comme unités physiques de « valeur marchande », de la même manière qu’une règle en plexiglas de 100cm est une unité physique/matérielle du mètre.
Le reste de ton propos dans ce paragraphe n’a aucune intelligibilité en matière de théorie monétaire (ni en aucune matière d’ailleurs

???...!!!
Wouah...comparer l'argent à 1 règle en plexiglas de 100 cm!! Very Happy Very Happy
Tu sors d'où toi??
l'argent est plutôt 1 concept/système pour quantifier la valeur marchande de toute "richesse" existante physiquement ou virtuellement...
je préfère ça comme définition... Wink


Ogotemmeli a écrit:
Je t’ai déjà répondu sur cette question de taux de change : « on peut retenir comme taux de change fixe un panier constitué par les sept principales monnaies de l’économie mondiale

Comment tu arrive à créer 1 taux de change fixe de ta monnaie avec 1 panier de 7 monnaies qui entre elles-même ont des taux variables à la journée???
Tu es vraiment 1 prestidigitateur ou ...alors tu ne sais pas de quoi tu parles??

Ogotemmeli a écrit:
Prenons l’exemple de Mankwel, un entrepreneur en BTP auquel l’Etat a commandé la construction d’une école (ou plus exactement qui a remporté un appel d’offre publique portant sur la construction d’une école) : il présente ses factures à l’Etat qui lui délivre des titres de crédit. Il dépose ces titres à sa banque, qui lui met à disposition des moyens de paiement (chèques, argent « liquide », carte bancaire) pour la valeur de ces titres. A travers cet exemple, tu vois bien qu’il n’est pas nécessaire de fabriquer des unités physiques de monnaie pour chaque transaction. C’est vraiment méconnaître les mécanismes monétaires que d’envisager cela. Je te rappelle que la masse monétaire consiste bien davantage en «instruments de crédit » qu’ en « argent ».

Et la Banque pourquoi elle va accepter de "payer" ces titres de crédit?? Juste parce que l'Etat le lui demande ??
C'est comme qd tu donne 1 chèque à 1 commerçant et qu'il se présente à la banque après pour se faire payer....je ne pense pas que la banque paye juste parce qu'on lui présente 1 chèque...
Tant que tu n'éclairciras pas ce point de ta théorie, elle n'est pas valide...

Ogotemmeli a écrit:
J’ai bien dit que l’Etat peut émettre du crédit public à hauteur de ses besoins de financement. Je ne vois pas où tu as démontré que cela est faux en général, et particulièrement inapplicable en Afrique. J’ai essayé de répondre à chacune de tes objections, même les moins pertinentes. Mais saches que je ne tiens pas absolument à convaincre qui que ce soit ici. Car je ne surestime pas la capacité de ce forum à produire de nouvelles idées qui pourraient bouleverser le cours des choses. C’est juste un échange fraternel, où chacun donne ce qu’il croit savoir en espérant recevoir ce qu’il ne savait pas.
Au sortir de ces échanges entre nous ici : tu ne pourras plus dire que tu ne sais pas qu’un Etat a le droit de créer sa propre monnaie et d’émettre des titres de crédit dans cette monnaie, pour autant qu’il le juge nécessaire. Et moi je saurai que tu n’accordes aucun crédit à qui « défie l’orthodoxie économique » et trouve quelque avantage à la défiscalisation des transactions économiques

Je pense plutôt que l'Etat peut émettre du crédit public à hauteur de son potentiel de ressources présent ou futur ( si les financiers ont confiance en lui..) Sinon ce serait trop facile de gouverner et effectivement aucun Etat au monde ne serait endetté et aucun pays du monde "pauvre" au sens occidental du terme ( sans routes, hopitaux, etc..)

Pour le reste c'est louable comme intention de vouloir réinventer la roue...mais es-tu d'abord sûr que
1) l'actuelle ( roue ) est totalement inadapté malgré tous les efforts que l'on fait pour bien l'utiliser??
2) que ta nouvelle roue...tient la route??

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MessagePosté le: Jeu 07 Oct 2004 18:28    Sujet du message: Répondre en citant

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt vos messages. Personnellement, je pense que l'Afrique peut être mise sur le sentier de la croissance comme certains pays d'Asie l'ont réalisé sous nos yeux.
Cependant, l'élite intellectuelle devra mobiliser ses talents pour régler les problèmes concrets de mortalité, alimentation, diffusion de l'éducation moderne, etc., je pense que beaucoup de personnes demandes une approche plus réaliste de nos problèmes.

J'apprécie toujours l'effort de reflexion théorique mais il faut le coupler avec une analyse sans idéologie des faits.
J'aimerais juste rappeler que l'allié de la Guinée sous Sékou Touré était la défunte URSS (un pays désargenté), et sa politique de terreur ne permettait pas en plus de corriger les erreurs d'orientation.
La révolution des technologies de l'information a été initiée par les grandes compagnies multinationes américaines et non par Bill Gates qui lui a trouvé une niche de marché vierge avec les PC.

Par ailleurs, élaboré une nouvelle théorie est certes louable mais il faudrait essayer de partir sur des bases moins fragiles, il existe des économistes africains très pertinents qui en plus ne se sont pas "prostitués" dans les organismes internationaux je pense à Samir Amin notamment et dont on ne peut faire l'impasse avant de mener une réflexion profonde.

Juste une remarque factuelle, la science économique est devenue tellement dense qu'il me paraît illusoire de bâtir une théorie tranquilement dans son bureau sans se soucier des travaux en cours ou des expériences de terrain. Et le recours à la pensée totaliste des économistes néo-marxistes n'arrangent pas les affaires.
Tous ceux qui pourfendent le libéralisme comme mode efficace d'organisation ont eu les 70 ans de l'URSS pour nous montrer la stérilité de la réflexion économique anti libérale.
Pour finir, je pense que ce n'est pas très fécond de se couvrir derrière l'afrocentrisme pour noyer le poisson du triste et grand retard de l'Afrique. Les lois génériques qui furent en vigueur en Afrique avaient rendu l'Afrique vulnérable et dépassable ce que les conquêtes arabes et occidentales ont prouvé. Maintenant, il faut choisir continuer un isolationnisme dangereux où nous risquons à nouveau de voir l'Afrique redevenir le champs d'expression des enjeux géopolitiques avec les deux géants de l'Asie décidés à ratrapper les pays occidentaux ou mettre le pied à l'étrier afin d'embrasser la modernité . Et là les recettes économiques sont largement connues des institutions ayant pour programme la liberté comme objectif et comme facteur de développement. Je pense ici à l'économiste indien Sen. Certes, il y a l'épineux problème de l'autonomie politique de notre continent, moi je pense que le grand nombre de cervaux africains se contentant de leur anonymat social en Occident y ait pour beaucoup. Par ailleurs, n'oublions pas l'impact combien décisif en Occident de la religion du Progrés parmi ses élites. Aujourd'hui qu'est-ce qui meut les élites africaines? l'afrocentrisme, la négritude maniocophobe sur Seine (je pense à Kelman), ou l'intention d'apporter le bien-être à leurs frères du continent.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Ven 08 Oct 2004 08:06    Sujet du message: A MANKWEL Répondre en citant

"1) Le pouvoir de battre-monnaie est un attribut de la souveraineté politique : vrai ou faux? "
Vrai et personne ne l'a contesté...

Personne ne l’a contesté ? Mais les faits africains s’opposent à ce principe !
En effet, le Franc CFA reste un franc français d’Afrique. Ou, si tu préfères, un avatar de l’euro. Ainsi, l’hétéronomie politique de l’Afrique consiste également en son asservissement monétaire.
Dommage alors que tout le monde (par ta voix) soit d’accord avec cette proposition, et que cela n’aie aucune conséquence concrète sur les faits monétaires africains tels qu’ils sont. A moins que nous soyions condamnés à n’être que les spectateurs de notre propre histoire…

mais suffit-il de le décreter pour que cette monnaie se fasse toute seul ? Toi qui a établi 1 grande théorie dessus...tu ne nous a pas beaucoup éclairé sur ce point précis...à moins que tu ne te sois pas encore penché sur ses modalités d'application...
Soit tu es distrait, soit tu ne comprends décidément rien aux questions monétaires. En tous les cas, j’ai expliqué à maintes reprises comment utiliser le pouvoir de battre-monnaie. Je t’invite donc à relire plus attentivement, ne serait-ce que mon dernier post.


"2) L'utilisation avisée de ce pouvoir rend caduc l'impôt comme mode de financement de l'Etat : vrai ou faux?"
Justement à toi de nous prouver que c'est vrai....

Bon, je vois que je perds mon temps à te répondre puisque tu ne tires aucun parti des réponses que je fais. Mais, tant que ça m’amuse…
Pour l’Etat, l’impôt consiste en un prélèvement autoritaire sur la valeur des richesses produites par les opérateurs économiques, en vue de financer l’action publique. Qu’est-ce qui autorise un tel prélèvement, sinon la seule souveraineté politique ?
D’une part, il n’y a aucune limite intrinsèque à ce prélèvement obligatoire, qui peut être au voisinage de 0% du PIB, comme je le préconise ; ou au voisinage de 100% du PIB, compte tenu de l’explosion des besoins de financement public que les déficits budgétaires ne parviennent pas à résorber. En France, par exemple, en moyenne un salarié travaille annuellement 9 mois sur 12 pour payer les impôts, taxes et assimilés. Et pourtant les finances publiques y sont dans le rouge, notamment avec l’effondrement à terme des systèmes de retraite et d’assurance maladie pour tous.
D’autre part, rien n’oblige l’Etat à utiliser l’impôt pour les fins auxquelles il est destiné. C’est ainsi qu’aux EUA on trouve difficilement de quoi combattre la pauvreté de millions de citoyens américains, tandis que l’on finance des programmes spaciaux faramineux et que l’on est prompte à faire la guerre dispendieuse au moindre dictateur musulman…
Je dis, et pense le démontrer, que ce système de financement public a épuisé toutes ses limites ; qu’il n’est plus d’aucune efficacité. Visiblement, ce sont des questions que tu n’as jamais soupçonnées. Au lieu de les considérer attentivement, tu préfères pérorer. Tu trouves proprement naturel de bosser pour financer l’Etat, que l’impôt est indépassable parce qu’il est millénaire. Or, ce mode de financement s’avère inefficace dans les pays mêmes où il est le mieux appliqué. Tu ironises sur la possibilité de le remplacer par le crédit public, ce qui libèrerait d’immenses ressources privées tout en résorbant l’indigence financière publique : parce que tu ne saisis pas toute la portée de ce qui est en jeu.

Question si tu t'arroge ce droit ( créer la monnaie avant la richesse...) pour rendre ta théorie cohérente (?) n'es-tu pas en porte-à-faux avec les théories et pratiques économiques, monétaire et financières en cours sur lesquels tu t'appuies pourtant pour tes définitions ???
A quoi bon tourner en rond ? J’observe que sur quatre propositions que je t’ai soumises tu en approuves trois, et ne désapprouves pas la quatrième (que je viens d’expliciter). Or, ces propositions fondent ma théorie. Je ne vois donc pas sur quoi tu te fondes pour la déclarer irrecevable. Il y là une inconséquence majeure dans ce que tu tiens pour de l’argumentation.
Tu as choisi d’emblée d’habiter « l’orthodoxie économique » et son confort, même si de cette orthodoxie je doute que tu comprennes grand-chose (dans le domaine précis qui nous occupe ici). Cette posture t’évite de réfléchir par toi-même, mais aussi d’étaler tes carences en théorie économique. Pourtant, subrepticement, tu essaies de tourner mon propos en dérision. Or, les lacunes béantes de tes interventions devraient t’inciter à davantage de prudence :
- tu ignores la différence entre « monnaie » et « argent »
- tu confonds « étalon de la valeur » et « instrument de paiement »
- tu confonds « emprunt public » (bons du Trésor, obligation) et « crédit public »
- tu es incapable de voir l’analogie entre « unité physique monétaire » (l’argent) et « unité physique de distance » (100cm de plexiglas),
- etc.
Penses-tu vraiment raisonnable de te gausser de ma théorie, avec tant d’insuffisances dans ton argumentaire ? Je pense plutôt que tu devrais t’aguerrir davantage, ne serait-ce que pour comprendre ce dont il est question ici…

Je pense plutôt que l'Etat peut émettre du crédit public à hauteur de son potentiel de ressources présent ou futur ( si les financiers ont confiance en lui..) Sinon ce serait trop facile de gouverner et effectivement aucun Etat au monde ne serait endetté et aucun pays du monde "pauvre" au sens occidental du terme ( sans routes, hopitaux, etc..)
C’est du charabia. Tu ne sais pas de quoi tu parles : qu’est-ce que « le potentiel de ressources présent ou futur » ? D’où tiens-tu que l’émission de crédit public dépend de quelque potentiel, quand dans le même temps tu approuves le principe a priori selon lequel « le pouvoir de battre-monnaie est un attribut de la souveraineté politique » ? Ou bien, malgré toute ma bonne volonté, tu n’as toujours pas saisi ce que signifie cette dernière proposition, que pourtant tu as approuvée ?

Pour le reste c'est louable comme intention de vouloir réinventer la roue...mais es-tu d'abord sûr que
1) l'actuelle ( roue ) est totalement inadapté malgré tous les efforts que l'on fait pour bien l'utiliser??
2) que ta nouvelle roue...tient la route??

Dois-je aussi répondre à cet enfantillage ? Vraiment navré. Je réfléchirai à ton conseil m’invitant à m’adresser plutôt à des « experts ». Franchement, penses-tu que nous ne sommes pas suffisamment intelligents pour formuler nous-même nos propres questions, et tenter d’y répondre sans nécessairement en référer à de soi-disant « experts » ? Ceux de la Banque Mondiale, du FMI, etc. n’ont rien apporté de probant à l’Afrique depuis un demi siècle qu’ils s’en occupent…
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Mankwel
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MessagePosté le: Ven 08 Oct 2004 12:26    Sujet du message: Répondre en citant

Finalement je me demande dans quel but tu nous as fait part de ta théorie si c'est pour prendre avec autant de dédain et d'arrogance les remarques et objections qu'on te fait...

C toi qui doit convaincre puisque tu nous apporte la "nouveauté"...
C à toi de te faire comprendre et approuver et non l'inverse...

Je constate que depuis que tu as émis ta théorie que :
"l'Etat peut créer autant de monnaie qu'il veut pour acquérir autant d'infrastructure ou équipement dont il a besoin et de par ce postulat il n'a pas besoin de recettes fiscales pour fonctionner..."
Personne dans ce forum ne t'a soutenu ou n'a abondé dans ton sens...
Qu'est-ce à dire?? Que nous sommes tous des ignorants (ça passe encore) ou pire encore des idiots incapable de saisir les préceptes économiques que tu nous soumets??

Je te le redis encore, cher ami, dans ce cas va discuter de ta théorie avec des experts africains en finance ou en économie ( je ne parlais pas du tout du FMI ou de la BM dans mon post précedent...preuve que tu comprend ce que tu veux comprendre...) puisque nous pauvres grioonautes d'esprit que nous sommes n'avons pas le niveau requis...
Peut être que là-bas tu te feras comprendre...


Ce qui est étrange pour quelqu'un qui a élaboré 1 théorie novatrice et qui a 1 si grand bagage économico-financier, c'est que tu "sèches" facilement sur des modalités d'application de ta théorie pourtant simple ( et pourtant tes contradicteurs, moi en l'occurence, sont d'1 niveau très faible en économie-finance..) et en plus tu nous sors des perles comme :
"- L’argent est un moyen de paiement, au même titre que la lettre de change, le chèque ou la carte bancaire"
donc payer en chèque ou par carte bancaire ce n'est pas payer en argent quoi !!???

ou
"on peut retenir comme taux de change fixe un panier constitué par les sept principales monnaies de l’économie mondiale. » "
de monnaies comme le $, la £, le yen, l'Euro, etc qui s'échangent entre elles à des taux variables de manière quotidienne suivant la loi du marché tu vas arriver à créer 1 coefficient duquel tu va tirer 1 cotation fixe de "ta" monnaie ???!!!
C plutôt là où se situe le charabia que tu veux m'attribuer qd tu parles de mes propos....

Et avec 1 argumentaire basé uniquement sur "l'etat ayant la responsabilité de l'Emission de sa monnaie il peut quasiment en user comme il veut.. "
Tu prétends pouvoir nous prouver que toutes les théories actuelles de financement de l'Etat par l'impôt sont inadaptés et contre-productives !!!

Et ben, chapeau mais sincèrement il y a pas besoin d'avoir fait 1 BTS en gestion pour se rendre compte que tu es tout sauf quelqu'un de crédible sur ce plan là...

Enfin par rapport à ton exemple de la société Mankwel qui a rapporté 1 appel d'offre de l'etat en BTP et qui se fait payer par crédit public par l'intermédiaire d'1 banque ( pourquoi il ne va pas toucher directement son dû en espèce ds l'administration chargé de l'émission des billets...je croyais que tu n'aimais pas les intermédiaires??) après avoir construit l'ecole ( puisque j'ai déposé les factures...???)...
Tu n'as toujours pas répondu à cette question :
Est-ce parce que seulement l'Etat le lui demande que la Banque va "payer" la société Mankwel?? Si cette banque n'a pas d'actif disponible à l'instant T où la société mankwel passe récupérer son gain, comment la Banque fait dans ce cas là ??

Et ne vient pas me dire qu'avec cet exemple pratique que toi-même tu as initié, on ne peut pas juger de la validité ou de la solidité de ta théorie du crédit publique...

A bon entendeur

Cool Cool Cool
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 09 Oct 2004 07:17    Sujet du message: A MANKWEL Répondre en citant

Par charité, je consentirai à te laisser le dernier mot ici, tellement tu brasses beaucoup d’air.
Au fait, qu’est-ce qui te fonde à parler au nom de tous les grioonautes ?

Je t’aurais appris au moins ceci : QUE L’ARGENT EST UN MOYEN DE PAIEMENT, AU MÊME TITRE QUE LE CHEQUE OU LA CARTE BANCAIRE. C’est aussi l’actif liquide par excellence. Toute lacune que le moindre « Que sais-je ? » sur la monnaie t’aurait permis de combler. Malheureusement, tu es tellement ignorant (quant aux questions monétaires) que tu ne sais même pas que tu ne sais pas : navrant.
Pourtant, cela ne t’empêche pas de prétendre juger de la validité d’une théorie monétaire ; un domaine de connaissance dont tu ne soupçonnes même pas le minimum : extravagant !
En voulant ironiser sur mon propos, tu n’as fait qu’étaler toute l’étendue de tes lacunes en matière monétaire : tant de cécité analytique que tu tiens pour de la lucidité critique !
Or, si tu ne peux rien apporter à ce débat, essaies au moins d’en tirer quelque chose ; plutôt que de fanfaronner depuis ton ignorance : pathétique !

Ce qui est étrange pour quelqu'un qui a élaboré 1 théorie novatrice et qui a 1 si grand bagage économico-financier, c'est que tu "sèches" facilement sur des modalités d'application de ta théorie pourtant simple ( et pourtant tes contradicteurs, moi en l'occurence, sont d'1 niveau très faible en économie-finance..)
J’ai dit exactement ceci : « je peux « sécher » sur des questions de modalités d’application. Cela ne prouverait pas suffisamment que la théorie est inapplicable, irrecevable. Heureusement, jusqu’à présent je crois m’en sortir assez bien. » J’ai donc émis une hypothèse (ce qu’atteste l’usage du conditionnel), et préciser que celle-ci n’était pas encore vérifiée ici : « je peux sécher », ce n’est pas pareil que « tu sèches ». Dommage que tu ne saches pas lire.

donc payer en chèque ou par carte bancaire ce n'est pas payer en argent quoi !!???
Eh bien non : payer par carte bancaire, ce n’est pas payer avec argent, ni par chèque. Ce sont là trois moyens de paiement distincts ; théoriquement certes, mais aussi réellement/matériellement. Des commerçants refusent certains de ces modes de paiement, et acceptent les autres. Si tu n’es pas capable de comprendre une chose aussi simple, comment peux juger d’une théorie monétaire ? Vois-tu toute l’extravagance de ton imposture ?

Est-ce parce que seulement l'Etat le lui demande que la Banque va "payer" la société Mankwel??
Pourquoi paie-t-on exactement tant d’impôt, sinon seulement parce que la loi l’exige ? Un titre de crédit émis par l’Etat est LEGAL par excellence, et donc s’impose à tout opérateur économique.
Par ailleurs, j’ai attiré ton attention sur le fait que la monnaie n’est pas exclusivement divisionnaire, mais qu’elle est essentiellement scripturale et, j’ajoute, électronique. Par exemple, si tu résides à l’étranger et que tu envoies 200€ aux parents du « bled » par Western Union, il n’y a aucun transfert physique de tes euros vers les parents. Et la majorité des transactions monétaires est de ce type, grâce aux nouvelles technologies de l’information.

Si cette banque n'a pas d'actif disponible à l'instant T où la société mankwel passe récupérer son gain, comment la Banque fait dans ce cas là ??
Je t’ai expliqué que le titre de crédit public se transformait en dépôt privé. Le manque « d’argent liquide » de la banque serait une faute de gestion dont la responsabilité n’incomberait pas à l’Etat. Et surtout cela ne prouve en rien l’impossibilité d’application de la théorie. Sinon, tu peux m’opposer aussi l’éventualité que la banque soit victime d’un hold up, juste quand Mankwel vient déposer son titre de crédit. Où veux-tu arriver avec de tels simulacres d’argument ?
Bref, procures-toi un manuel sur les mécanismes monétaires, instruis toi un peu, après tu pourras intervenir plus efficacement ; au lieu de te réfugier derrière tant de paresse intellectuelle.


Tout cela nous mène bien loin au delà de la courtoisie et de la fraternité qui auraient du présider à ces échanges, et en réduit considérablement la raison d’être…
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Sam 09 Oct 2004 15:50    Sujet du message: A MOUYABI Répondre en citant

Salut frère Mouyabi,

J'apprécie la sagesse et la pondération qui émanent de ton post, et entends volontiers ton appel au calme. Perso, je ne suis pas non plus friand des empoignades injurieuses. Et je reconnais que les échanges avec Mankwel sont en train de tourner en eau de boudin. Mais la raison finira certainement par l'emporter...

Pour le moment, les objections qui te sont faites sont légitimes à nos yeux mais pour y pallier tu oppose l'argument de la force et non la force de l'argument.
Je ne vois pas quelles objections m’ont été faites et que je n’ai pu lever, ni en quoi consiste exactement leur légitimité. En revanche, j’ai relevé quelques confusions que je pense avoir circonscrites…

Si tu penses être éclairé dans le domaine de la finance et de l'Economie ok apporte ce que tu peux mais accepte que les néophytes que nous sommes puissions douter du bien fondé d'une théorie qui en soi ne relève pas du génie.
Je n’ai pas dit que j’étais un génie en finances. Aussi, les théories les plus heuristiques ne sont pas toujours les plus génialissimes, et peuvent prendre parfois la forme d’un énoncé très simple dont on a tiré rigoureusement toutes les conséquences analytiques. Un simple changement de perspective peut ouvrir de nouveaux horizons théoriques. Bref, de ces occurrences dont on finit par se dire : « Bon sang, mais bien sûr, il suffisait d’y penser ! »…
Ne connaissant pas personnellement les différents intervenants, je n’ai aucune raison de penser que ce sont des néophytes en quoi que ce soit. Sauf pour ceux qui soutiennent mordicus des positions intenables aux yeux de n’importe qui a déjà parcouru un « Que sais-je ? » sur la monnaie :
- le crédit public, ce n’est pas de l’emprunt public (bons de trésor, etc.)
- la monnaie, ce n’est pas l’argent. L’une est « étalon de la valeur », l’autre est « moyen de paiement »
- mais l’argent consiste toujours en quantité de monnaie
- même si toute monnaie n’est pas nécessairement divisionnaire/argent. Elle peut être aussi scripturale ou électronique

Voici quelques unes des précisions que j’ai apportées au débat, et qui ne semblaient pas acquises à chacun ici. D’où cette question : comment peut-on juger de la validité d’une théorie monétaire, lorsque l’on ne possède pas le minimum de connaissance en la matière ?
En tout et pour toute réponse, il semblerait que les failles béantes de ladite théorie sont telles qu’il n’est pas besoin de connaître quoique ce soit des mécanismes monétaires pour les voir…
Quelles sont donc ces failles ? Peut-on les examiner sans verser dans l’ironie et la condescendance ? A moins que cela non plus n’en vaille pas la peine… Il resterait alors à demander au modérateur de suspendre ce topic.

Fraternellement
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serge
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MessagePosté le: Dim 10 Oct 2004 13:12    Sujet du message: Répondre en citant

Frere OGOTOMELLI,
le probleme que j'ai toujours avec ta theorie est le probleme de valeur de la monnaie, et malheureusement, je n'ai pas eu de solution asez claire de ta part. En entendant une reponse, je voudrai que tu donne ton avis sur mes interrogations.

La defiscalisation:

Au premier abord, c'est quelque chose d'assez attirant. Enlevez toutes les taxes et les impots, tous les operateurs economiques seront ravis, de meme que les menageres. Normalement, la TVA enleve, devra voir une diminution des couts. Cependant il y a un element qui me gene dans ce scenario. Si nous n'avons pas besoin de payer aucune taxe ou impot a l'etat, pense tu que nous les citoyens allons continuer ou meme accepter ta monnaie comme moyen d'echange? les entreprises prive utilise la monnaie nationale, bien vrai par ce que les politiciens en ont decides ainsi, mais SURTOUT parcequ'ils doivent payer des impots et taxes a l'etat, et cela dans la monnaie locale. Pour une vendeuse de poisson au marche qui vend sa marchandise a 1000FCFA, il est plus confortable pour elle de vendre sa marchandise en franc CFA parcequ'elle doit payer les agents municipaux charge de la collecte des taxes en franc CFA. Si tu enleve les taxes, tu n'aura pas grand chose pour convaincre les operateurs economiques a utiliser ta monnaie, seule peut etre des hordes de gendarmes et policiers dans chaque boutique et marche du pays.

La monnaie generee par l'etat

Comme je l'avait remarque dans un precedent poste, l'histoire est temoin que beaucoup de pays ont emprunte cette voie mais il s'en est suivi une inflation. En tant de guerre, pour payer les factures des compagnie locale qui participent a equiper l'armee, les etats n'hesitent pas a prendre eux meme en charge la planche a billet, et fabriquer autant de monnaie qu'il en faut pour regler leur facture. C'est ce mecanisme que tu voudrait que l'on etendent a la gestion courante des affaire de l'etat. dans le contexte africain, j'attendrai d'abord que l'on ai une industrie locale qui nous permette d'etre autonome a un ceratin niveau. pour le cas des travaux en genie civile que tu nous a citer, il faut remarquer que l'industrie lourde est absente de la majorite de nos pays. prenons le cas de la cote d'Ivoire. Tu pourra payer certe les ingenieurs locaux pour faire la conception mais dans la mise en oeuvre, les travaux de chaudronnerie et de fonderie ne se passe pas sur place, ce n'est pas ta monnaie locale qui va payer ces elements, mais une monnaie internationnale comme le dollard. ta preoccupation ne devrai donc pas etre de savoir si ta planche a billet est bien graisser pour fonctionner toute la nuit et payer la societe de genie civile, mais combien de dollar ton etat possede et quelle est la valeur de ta monnaie par rapport au dollar. Malheureusement, ces elements ne dependent pas de la presidence, ni d'un decret presidentiel, mais de la loi du marche, du FOREX et autre marche monnetaire.
Un autre element avant d'attendre ta reaction, au sujet de l'inflation. La description que tu nous as donne nous montre que dans le systeme economique nationnale, tu nous a montre un seul aspect (meme si assez succinct), la production de la monnaie. Malheureusement, la partie circulation de la monnaie est absente. Comment te prend tu pour faire circuler la monnaie entre les operateurs economiques, pour ne pas assister a une accumulation de billet qui risque de perdre petit a petit toute valeur?

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Muana Kongo
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 09:31    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
mais dans la mise en oeuvre, les travaux de chaudronnerie et de fonderie ne se passe pas sur place

Bonjour, j'ai lu l'ensemble de la discussion, mais je trouve la proposition intéressante.
Après réflexion, il me semble que c'est serge qui met le doigt sur un problème important (ci-dessus).
Mais, je m'interroge: nous avons les minerais, les ingénieurs, et seule manque le financement.
Si la monnaie locale peut payer des ingénieurs, ne peut-elle pas aussi payer des travaux pour l'industrialisation?
Autre question: pour beaucoup, la monnaie s'évalue par rapport aux autres monnaies. Or, il me semble que le cas du dollar est intéressant. En achetant en dollars, nous finançons le déficit américain, raison pour laquelle les américains tiennent tant à imposer leur système. L'Europe l'a compris et a créé sa monnaie.
En ce qui concerne le problème de la valeur de la monnaie, pour certains, l'état n'en décide pas. Il me semble pourtant que si, très récemment, Bush a fait une demande à la Chine de réévaluer sa monnaie afin de sortir les us d'une position désavantageuse dans le cadre de leurs échanges.
C'est donc que le gouvernement chinois décide de la valeur de sa monnaie et peut à tout moment la valoriser ou la dévaluer.
De même, on connait le problème de l'euro face au dollar. Les américains ont jugé bon de conserver le dollar à un taux plus faible que l'euro, les conséquences économiques ne se sont pas fait attendre, et les échanges en dollar ont été favorisée, etc...
Les américains ont donc à tout moment la possibilité d'augmenter ou diminuer la valeur de leur monnaie.
Le problème du FCFA et ses dérivés, c'est qu'il n'est pas notre monnaie, mais celle de la france. C'est donc elle qui décide de sa valeur pour nous, et bien entendu, jamais elle n'acceptera de la valoriser, puisque son but est d'asservir économiquement et politiquement donc l'Afrique.
La création d'une monnaie africaine, porquoi pas de plusieurs monnaies locales me semble donc un impératif, et nous avons la possibilité d'en évalluer la valeur comme les autres.
La question qui se pose est celle des modalités de création et de fonctionnement de cette monnaie:

Sur quoi fonderons-nous sa valeur?
A quelle quantité sera-t-elle produite, etc...

Certains pays fondent leur pouvoir monnétaire sur leurs réserves d'or (US), de diamants (Suisse, sauf erreur, je ne me suis pas intéressé au pb depuis longtemps, mais admettons), ou de leur production pétrolière (pays arabes), ou encore de leurs technologies, etc...

Disposant de la majorité absolue des ressources naturelles de ce monde, l'Afrique a largement de quoi évaluer sa monnaie et durablement:

1) les réserves naturelles, exploitées ounon constituent une richesse. On pourrait créer une monnaie, disons le Kamit ( Very Happy ), et l'évaluer à une fraction fixe d'un gisement de diamant par exemple?
On pourrait aussi faire une évaluation des ressources naturelles dont nous disposons, et en prendre une unité fondamentale sur quoi reposerait notre monnaie.

2)Une monnaie forte et durable étant crée, nous avons de quoi produire une certaine quantitré de monnaie. Nous pouvons aussi jouer au jeu des spéculations et produire plus de monnaie que nécessaire (ce que font la plupart des pays occidentaux, car l'ensemble des valeurs monnétaires est bien nettement supérieur à la valeur réelle des biens en circulation, mais cela ne serait pas nécessaire, il me semble dans un tel cas de figure). Cela étant fait, il faudrait songer à refuser de payer les "dettes" de nos pays, puis se faire rembourser l'excédent qui a été versé aux occidentaux ainsi que se faire dédommager de tout (dégats écologiques, pollutions, et dettes morales, et historiques).
Il faudrait songer aussi à protéger l'utilisation de notre patrimoine naturel (plantes, animaux, etc...) et faire payer une redevance à l'industrie pharmaceutique.
Entre temps, il s'agit de s'équiper sagement: nous n'avons pas à nous industrialiser sur un modèle européen (dont les européens cherchent à se débarrasser). Il sera envisageable d'investir dans les énergies renouvelables dont nous disposons à l'excès en Afrique.

Nous avons aussi la possibilité de faire avec le recyclage (un nombre important de déchets circule chez nous), et l'utilisation de matériaux synthétiques (à base de prouduits naturels ou de déchets par exemple).
nous pouvons aussi investir dans des technologies nouvelles non polluantes et peu couteuses.
Il y a l'exemple de la voiture à air comprimé, etc...

Tous ces investissements sont des moyens de réduire les dépenses de manière durable, tout en produisant plus sans recours massif à la spéculation. Il y a donc de quoi: nourrir, former/éduquer et soigner.
Former sur la base de nos langues (moins couteux, plus efficace), promouvoir un système de pensée africain: s'assurer une base intellectuelle nouvelle et efficace.
Revisiter nos systèmes traditionnels de formation, et les réactualiser.

L'étape supérieure dera l'innovation technlogique, culturelle et intellectuelle.

3) Entre temps, les stocks de réserves ont peut-etre diminué considérablement, c'est pourquoi il devient nécessaire de fonder notre monnaie sur une autre valeur, elle, bien plus durable, celle que nous avons construite à l'issue de mon exemple pendant une à deux décennies environ: le potentiel intellectuel/culturel africain (plutôt ses manifestations concrètes réelles et potentielles).
De la sorte, il n'est plus question d'hypothéquer qui que ce soit (la personne devient patrimoine de la nation: donc inaliénable), ou quoi que ce soit.
L'homme, les ancêtres (la culture), et la terre (les ressources naturelles) sont donc redevenues inaliénables: un système traditionnel réactualisé.

Mes exemples ne sont certainement pas tous parfaitement choisis, et je n'ai pas le temps de m'y pencher plus de 10 minutes aujourd'hui.
Je voulais seulement aller à l'essentiel de mon propos que voici:

1) La création d'une monnaie est à notre portée si nous savons nous y prendre, et nous avons de quoi la fortifier considérablement.
2) Nous n'avons besoin de personne pour cela
3) Notre développement ne passe pas que par le financement, mais aussi, et surtout par une réduction des dépenses injustifiables et contre-productives (dettes, fuites de capitaux, dépendance économique envers l'étranger,etc...)
4) Les nouvelles technologies sont là pour siplifier la vie, et réduire les couts. Nous n'avons pas à suivre le chemin pris par l'occident pour nous développer: nous pouvons et avons intérêt à le faire, opter pour la mise à profit immédiate (mais progressive) des technologies nouvelles pour réduire nos couts.
5)Il est indispensable de protéger notre patrimoine naturel, culturel, intellectuel, et les fortifier
6)Il nous incombe de revisiter notre héritage culturel/naturel pour le réactualiser
7)Le développement, comme la maturité n'est qu'un perpétuel retour aux origines.
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----«Le Jeune Africain Moderne sera armé de savoirs, pas de fusils importés.»
Si vous partagez ce rêve, aidez-nous à en faire une réalité. Soutenez l'initiative Vitu, sur :
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 09:42    Sujet du message: Répondre en citant

Salut Serge,
Citation:
Si nous n'avons pas besoin de payer aucune taxe ou impot a l'etat, pense tu que nous les citoyens allons continuer ou meme accepter ta monnaie comme moyen d'echange?

La monnaie est l'étalon de la valeur, c'est-à-dire qu'elle permet de mesurer la valeur marchande des biens et services. Ce n'est donc pas seulement en vue de payer les impôts et taxes que les citoyens recherchent la détention de quantité de la monnaie locale. Mais c'est surtout en vue de liquider leurs transactions, puisque c'est cette monnaie (et elle seule en principe) qui a cours légal sur le territoire national. Elle a "cours légal", cela signifie qu'elle s'impose à tous de par la loi. Bien entendu, chacun peut contourner toute loi, à ses risque et périle...

Citation:
Si tu enleve les taxes, tu n'aura pas grand chose pour convaincre les operateurs economiques a utiliser ta monnaie, seule peut etre des hordes de gendarmes et policiers dans chaque boutique et marche du pays.

Il n'y a pas à convaincre qui que ce soit ; il y a seulement que la monnaie nationale s'IMPOSE A TOUS sur le territoire national. Un Etat a parfaitement le droit d'imposer que les transactions économiques sur son territoire s'effectuent dans sa propre monnaie. Et en défiscalisant lesdites transactions, il accroit considérablement l'attractivité du pays, notamment pour les investissements privés étrangers.

Citation:
Comme je l'avait remarque dans un precedent poste, l'histoire est temoin que beaucoup de pays ont emprunte cette voie mais il s'en est suivi une inflation.

L'inflation peut résulter de la création monétaire publique sans contrepartie réelle. Je ne mésestime pas ce risque, aussi ai-je insisté sur la condition nécessaire que la création monétaire publique soit en stricte contrepartie de commandes publiques de biens et services. Désolé Serge, mais là tu me ressors une objection que j'ai déjà levée par ailleurs.
En outre, le risque que le pouvoir monétaire public soit mal géré n'est pas une fatalité.
L'Etat dispose, en propre, du pouvoir dit de "monopole de la violence légitime" ; en vertu duquel (par exemple) certains Etats prononcent et exécutent des peines de mort, et que d'autres interdisent l'euthanasie...
Le pouvoir public, fût-il monétaire ou judiciaire, n'est pas nocif en soi (contrairement à ce qu'en disent les Ultralibéralistes). Tout dépend de ce qu'on en fait.

A suivre
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 10:52    Sujet du message: RE SERGE Répondre en citant

SUITE DE LA REPONSE A SERGE

dans le contexte africain, j'attendrai d'abord que l'on ai une industrie locale qui nous permette d'etre autonome a un ceratin niveau. pour le cas des travaux en genie civile que tu nous a citer, il faut remarquer que l'industrie lourde est absente de la majorite de nos pays.
Cette position est vraiment emblématique d’un certain état d’esprit : d’aucuns ici pensent que la monnaie reflète le poids économique ; en d’autres termes qu’une économie prospère est préalable à l’institution d’une monnaie. Non seulement cela est faux en théorie, mais encore rien historiquement n’en atteste. Il s’agit donc bien d’une idée reçue, sans aucun fondement. Au contraire, grâce à une monnaie sainement gérée une économie peut prospérer. Pourquoi donc attendre d’avoir une industrie locale, alors même que disposant de notre propre monnaie, nous pouvons créer rapidement ladite industrie, selon nos propres besoins ?

La description que tu nous as donne nous montre que dans le systeme economique nationnale, tu nous a montre un seul aspect (meme si assez succinct), la production de la monnaie. Malheureusement, la partie circulation de la monnaie est absente. Comment te prend tu pour faire circuler la monnaie entre les operateurs economiques, pour ne pas assister a une accumulation de billet qui risque de perdre petit a petit toute valeur?
Comment mieux expliquer que la monnaie consiste d’abord et surtout en crédit et autres produits financiers, beaucoup plus qu’en pièces d’argent et billets de banque ? Visiblement certains ici pensent que, pour l’Etat, créer de la monnaie, c’est fabriquer des pièces et billets. Pourtant, j’ai bien souligné qu’il s’agit d’émettre des titres de crédit public, immédiatement transformables en dépôts privés.
En outre, la question concernant le risque d’un excès d’émission de titres n’est pas pertinente quant à la validité de la théorie. C’est comme si l’on prônait le démantèlement de la force publique, au prétexte du risque qu’elle soit employée à tort. Pourtant, on ne peut pas dire que certains Etats africains n’abusent pas de « forces de l’ordre » pour imposer le désordre…
Qui donc se ferait fort de ce constat pour soutenir que ces Etats ne devraient plus disposer ni d'Armée, ni de Police?
A bientôt
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 11:17    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Bonjour, j'ai lu l'ensemble de la discussion, mais je trouve la proposition intéressante.

Citation:
Si la monnaie locale peut payer des ingénieurs, ne peut-elle pas aussi payer des travaux pour l'industrialisation?

Citation:
C'est donc que le gouvernement chinois décide de la valeur de sa monnaie et peut à tout moment la valoriser ou la dévaluer.

Citation:
Les américains ont donc à tout moment la possibilité d'augmenter ou diminuer la valeur de leur monnaie.

Citation:
Le problème du FCFA et ses dérivés, c'est qu'il n'est pas notre monnaie, mais celle de la france. C'est donc elle qui décide de sa valeur pour nous, et bien entendu, jamais elle n'acceptera de la valoriser, puisque son but est d'asservir économiquement et politiquement donc l'Afrique.

Citation:
La création d'une monnaie africaine, porquoi pas de plusieurs monnaies locales me semble donc un impératif, et nous avons la possibilité d'en évalluer la valeur comme les autres.
La question qui se pose est celle des modalités de création et de fonctionnement de cette monnaie:
Sur quoi fonderons-nous sa valeur?
A quelle quantité sera-t-elle produite, etc...


Muana Kongo, j'ai bu ton post comme du petit lait! Certes il n'est pas destiné seulement à me sécourir, car il s'agit d'une contribution originale et enrichissante. Mais celle-ci m'est d'un sécours inestimable, que tu voudras bien me permettre d'apprécier ô combien...
Puis-je donc dorénavant tenir pour acquis ceci :
- la souveraineté monétaire de l'Afrique reste impérativement à conquérir
- au plan économique, cette souveraineté est l'un de nos manques les plus dommageables
- avec une monnaie proprement africaine, et compte tenu de nos immenses ressources humaines et naturelles, l'Afrique peut devenir rapidement l'une des contrées les économiquement prospères du monde
- la conquête de cette autonomie monétaire, aujourd'hui et maintenant, n'a rien d'utopique, irréaliste, farfélu, etc.
- une monnaie autonome ouest-africaine, par exemple, permet de transformer nos prodigieuses ressources naturelles en valeur politique tels que : eau potable gratuite pour tous, éducation pour tous, santé pour tous, sécurité des personnes, biens, services et transactions pour tous, etc.

Mon propos vise justement à montrer en théorie que, non seulement cela est pensable, mais que c'est possible ; y compris pour un horizon relativement proche.
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serge
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 12:11    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Il n'y a pas à convaincre qui que ce soit ; il y a seulement que la monnaie nationale s'IMPOSE A TOUS sur le territoire national. Un Etat a parfaitement le droit d'imposer que les transactions économiques sur son territoire s'effectuent dans sa propre monnaie. Et en défiscalisant lesdites transactions, il accroit considérablement l'attractivité du pays, notamment pour les investissements privés étrangers.


Un etat moderne ne se comporte pas comme un tyran, en imposant ses decisions par coup de decret, mais au contraire, il convainc, il explique. la societe de genie civile va accepter de se faire payer par l'etat, pas parceque c'est l'etat et qu'ils n'ont pas le choix, mais parcequ'il font confiance en la monnaie de l'etat, et qu'ils sont assures que la monnaie de leurs transaction pourra leur permettre de payer leurs materiaux et autres equipements, qui sont facture pour la plupart en monnaie etrangere.

Le concept economique que tu nous presente confesse que les citoyens vont utiliser ta monnaie principalement parcequ'elle s'impose a eu. de mon point de vue, si l'utilisation de ta monnaie n'apporte pas une certaine facilite dans le deroulement de leurs affaires, les citoyens ne l'utiliseront pas. Au lieu de penser deja a la mise en place de forces de repression, essaie de voir comment rendre ta monnaie naturellement incontournable. Dans les systemes actuelles, les etats utilisent les taxes en monnaie locale pour sauvegarder de maniere tres indirecte l'utilisation de leur monnaie.
Prend le cas des societes etrangeres qui comme tu l'a fait remarquer, vont affluer dans ton systeme. certe, ils vont se bousculer pour pouvoir s'installer, mais seulement pour beneficier de la main d'eouvre et des matieres premieres. Ils n'auront pas de taxe a payer et aucun impot, donc normalement aucune raison de changer leur dollars contre ta monnaie locale, sauf peut etre pour payer leurs employes locaux. Comment l'etat va t il se constituer une reserve en dollars dans ces condition?

Les compagnies locales de negoce de matiere premiere et energie, qui pour beaucoup sont etrangeres, vendent leur production en dollar sur le marche international, et cela sans verser aucune taxe a l'etat, comment vas tu te faire une reserve en devise etrangere si tu ne beneficie pas meme d'un cents de dollars issue des exportations de matieres premieres tel que le cafe le cacao, et eutre petrole et gaz?

Si tu hypotheque ainsi tes sources de devise etrangere, et que les operateurs economiques etrangers perdent tout interet d'acquerir ta monnaie, comment va tu lui donner de la valeur? En tout cas, ce n'est pas un decret presidentiel qui va fixer la valeur de ta monnaie par rapport au dollar.

Citation:

L'inflation peut résulter de la création monétaire publique sans contrepartie réelle. Je ne mésestime pas ce risque, aussi ai-je insisté sur la condition nécessaire que la création monétaire publique soit en stricte contrepartie de commandes publiques de biens et services. Désolé Serge, mais là tu me ressors une objection que j'ai déjà levée par ailleurs.
En outre, le risque que le pouvoir monétaire public soit mal géré n'est pas une fatalité.
L'Etat dispose, en propre, du pouvoir dit de "monopole de la violence légitime" ; en vertu duquel (par exemple) certains Etats prononcent et exécutent des peines de mort, et que d'autres interdisent l'euthanasie...
Le pouvoir public, fût-il monétaire ou judiciaire, n'est pas nocif en soi (contrairement à ce qu'en disent les Ultralibéralistes). Tout dépend de ce qu'on en fait.

Tu n'as malheureusement pas leve l'objection, car il ne suffit pas seulement que
Citation:
la création monétaire publique soit en stricte contrepartie de commandes publiques de biens et services.
pour empecher l'inflation. Il faut assurer une certaine vitesse de circulation de ta monnaie qui soit en adequation avec sa quantite et la production du pays. Si tu ne suis pas cela, tu risque d'assister a un entassement de monnaie, qui ne circule pas et ne participe pas en la creation de richesse. C'est pour cela que dans mon dernier message,j'ai fait remarquer que tu parle de l'aspect production de la monnaie, mais la partie circulation de la monnaie est absente. Ce n'est pas lorsqu'on entasse de l'argent que l'on s'enrichit, mais lorsque l'on fait travailler, circuler cet argent. Malheureusement, l'absence de taxe et impot risque d'etre un frein majeure pour l'attractivite de ta monnaie.
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Mankwel
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 14:52    Sujet du message: Répondre en citant

Ogotemmeli a écrit:
J'apprécie la sagesse et la pondération qui émanent de ton post, et entends volontiers ton appel au calme. Perso, je ne suis pas non plus friand des empoignades injurieuses. Et je reconnais que les échanges avec Mankwel sont en train de tourner en eau de boudin. Mais la raison finira certainement par l'emporter


Des réponses claires, précises, au besoin argumentés par des exemples pratiques et logiques voici la meilleure façon pour 1 personne qui amène 1 nouveau débat, d'éviter que les échanges sur ce dernier tournent en "eau de boudin"....
Malheureusement ce n'est pas le cas ici de ta part..

Ogotemmeli, je n'ai étudié ni la finance, ni l'économie mais je pense avoir suffisament de logique d'esprit, mes questions et remarques dans ce topic le prouvent assez, pour comprendre correctement les principes généraux ou conceptuels qui régissent cette discipline.
Or moi tout ce que je vois par rapport à tes réponses c'est que ta théorie ne repose que sur rien d'autre que :
'L'etat souverain de sa monnaie émet la quantité de monnaie qu'il veut et les agents économiques concernés ( banque, sociétés, particuliers, etc..) doivent se plier à cette réalité..."
"l'etat paye les entreprises prestataires de ses gros travaux par du crédit public qui génèrent des dépôts privés en banque ..."
"l'Etat n'a pas besoin de s'endetter ni d'impôt puisque de par sa qualité d'Etat souverain il crée autant de quantité de monnaie dont il a besoin pour son budget..."

Ai-je mal compris ta théorie jusque-là ???

Si j'ai bien compris cette théorie, ai-je le droit de la contester ou de demander de plus amples explications malgré mon inculture en Finance, monnaie ou économie et en m'apuyant sur des cas concrets pour mieux comprendre??

Si j'ai le droit de poser ces questions... ne suis-je pas en droit d'attendre des réponses satisfaisantes au moins du point de vue de la forme??

Si les réponses qui me sont donnés sont d'abord précédés par des propos désobligeants à la limites du dénigrement de mes capacités intellectuelles, et avec 1 argumentaire qui ne varie pas d'1 iota, que puis-je en conclure sur la personnalité et la théorie de mon débatteur??

Il est vrai qu'il est plus facile d'accuser l'auditoire de ne pas être capable d'entendre ce que l'on dit plutôt que de se demander si c'est pas soi-même qui avons 1 défault de langage...

De plus ce n'est pas parce que tu persistes à dire que le ciel est bleu que tu l'as démontré...
L'économie est 1 science où tu peux démontrer ta théorie par des exemples pratiques... jusqu'à présent de ton côté...c'est le néant ou alors tu ne t'es pas encore penché sur les modalités d'application...et tu voudrais qu'on te prenne au sérieux de quelle manière?


ogotemmeli a écrit:
Pourquoi paie-t-on exactement tant d’impôt, sinon seulement parce que la loi l’exige ? Un titre de crédit émis par l’Etat est LEGAL par excellence, et donc s’impose à tout opérateur économique.
Par ailleurs, j’ai attiré ton attention sur le fait que la monnaie n’est pas exclusivement divisionnaire, mais qu’elle est essentiellement scripturale et, j’ajoute, électronique. Par exemple, si tu résides à l’étranger et que tu envoies 200€ aux parents du « bled » par Western Union, il n’y a aucun transfert physique de tes euros vers les parents. Et la majorité des transactions monétaires est de ce type, grâce aux nouvelles technologies de l’information


L'impôt c'est l'effort fait par tous les habitants selon leurs revenus au budget de fonctionnement et d'investissement de l'Etat, en contrepartie l'Etat est censé fournir 1 certains de nombres de prestations sociales et sécuritaires, etc. à ses citoyens.
La loi voté par les représentant du peuple fixe 1 taux d'imposition déterminé par des calculs de la part d'organes étatiques chargés de ce rôle...
Donc au besoin on peut par 1 autre loi changer les taux d'imposition incriminés n'est-ce pas??
C comme celà que celà doit marcher en théorie.

L'impôt a 1 fondement existentielle économique ( être la base de ressource de l'Etat.)

Dans ta théorie où il n'y a plus d'impôt , le seul fondement de la non-existence de la fiscalité c'est la loi :
exemple, par décret l'etat a besoin de 1500 km de routes bitumés en 2005 coûtant 25 Milliards de notre monnaie...ce même décret institue la création d'1 titre de crédit de 25 Milliard de notre monnaie pour que les entreprises X, Y et Z nous livre ces 1500 km de route à la date du... ??

Or la loi n'est qu'un ensemble de règles pour régir de manière harmonieuse et cohérentes les rapports humains...
Dans quels rapports humains à fortiori économique as-tu vu qu'on crée de la richesse de nulle part??
Il faut bien 1 "truc" économique qui justifie la légalisation par l'etat de son titre de crédit... c'est quoi ton truc dans ta théorie??
Ou bien je suis trop bête pour comprendre??

Dans ton exemple en plus tu fais de sérieuse confusions :
" la monnaie électronique" !! Shocked Very Happy
Dans le cas d'1 envoi par Western Union, c'est le transfert de monnaie qui est électronique parce qu'à la source toi tu remets de la liquidité en argent à Western ensuite Western Union envoie 1 courrier électronique qui donne ordre à son agence situé au bled de remettre à ton parent des espèce en argent en monnaie locale correspondant à 200 euros...


Ogotemmeli a écrit:
Je t’ai expliqué que le titre de crédit public se transformait en dépôt privé. Le manque « d’argent liquide » de la banque serait une faute de gestion dont la responsabilité n’incomberait pas à l’Etat. Et surtout cela ne prouve en rien l’impossibilité d’application de la théorie. Sinon, tu peux m’opposer aussi l’éventualité que la banque soit victime d’un hold up, juste quand Mankwel vient déposer son titre de crédit. Où veux-tu arriver avec de tels simulacres d’argument ?
Bref, procures-toi un manuel sur les mécanismes monétaires, instruis toi un peu, après tu pourras intervenir plus efficacement ; au lieu de te réfugier derrière tant de paresse intellectuelle


Tu n'as rien expliqué du tout...tu ne fais qu'affirmer que le titre de crédit public se transforme en dépôt privé... mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement?? Comment ça commence?? Quels sont les acteurs ou les contraintes mis en jeu ?? A quels besoins doit-on satisfaire pour le mettre en place?? Que Nenni de ta part...
Voilà pq Mouyabi dit que "Pour le moment, les objections qui te sont faites sont légitimes à nos yeux mais pour y pallier tu oppose l'argument de la force et non la force de l'argument "

Donc tu ne prouves en rien que ta thèse soit valide, vu que ton argumentaire ne repose que sur ta force de conviction et pas sur des cas pratiques indiscutables...

A bon entendeur

Cool Cool Cool
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 17:29    Sujet du message: A MANKWEL Répondre en citant

Citation:
Ogotemmeli, je n'ai étudié ni la finance, ni l'économie mais je pense avoir suffisament de logique d'esprit, mes questions et remarques dans ce topic le prouvent assez, pour comprendre correctement les principes généraux ou conceptuels qui régissent cette discipline.

Pour le moment, ce que tu tiens pour des "questions et remarques" a surtout montré tes nombreuses lacunes en la matière.
Tu as voulu ironiser, notamment, sur le fait que j’ai défini l’argent comme un instrument de paiement. Ce à quoi j’ai répondu sèchement, car ce n’est pas parce que tu l’ignorais que c’est faux… Si tu t’étais contenté de poser des questions aussi clairement que tu tentes de le faire ici, je m’en serais tenu à essayer de te répondre tout aussi clairement ; ou à admettre mon incapacité (provisoire ou définitive) à lever tes objections.
Mais, si tu viens la fleur au fusil, sans les munitions qu’il faut, en quantité adéquate, dans un domaine que tu avoues ne pas connaître, tant pis pour toi…

Dans ta théorie où il n'y a plus d'impôt , le seul fondement de la non-existence de la fiscalité c'est la loi
Non, je propose de renoncer à l’impôt, non pas par fantaisie, mais parce que ce mode de financement public ne permet plus nulle part au monde de pourvoir suffisamment à la croissance galopante des besoins de service public. Et effectivement, il n’est pas besoin d’être un génie de la finance pour constater l’indigence financière des Etats, même et surtout, les mieux équipés en arsenal fiscal, ceci depuis de nombreuses décennies.
J’ai indiqué à titre d’exemple qu’en France le contribuable salarié travaille 9mois par an pour payer ses impôts et taxes, sans pour autant que cela suffise à combler les déficits publics qui au contraire continuent de se creuser.
Soit tu trouves irrecevable cet argument, que j’ai maintes fois répété, alors il te revient de démontrer son irrecevabilité. Soit il est fondé, alors je peux poser que l’impôt est obsolète et proposer de le remplacer par le crédit public.
Soit ce que je propose en remplacement, le crédit public donc, ne te convient pas. Alors il te revient de dire pourquoi, et éventuellement de proposer un autre mode de financement public.

Il faut bien 1 "truc" économique qui justifie la légalisation par l'etat de son titre de crédit... c'est quoi ton truc dans ta théorie??
Cette question m’a déjà été posée, en d’autres termes, par BMW : Concrètement, le pognon sort d'OÚ? Parce que le tour de passe-passe est bien joli, mais le pognon doit bien sortir de quelque part, quand même.
Concrètement, le pognon sort de l’exercice avisé du pouvoir monétaire public. L’Etat commande des biens et services publics aux opérateurs économiques, en contrepartie de la création monétaire publique. Pour le dire différemment, l’Etat met des quantités monétaires en circulation (c’est son droit le plus légitime), en échange de biens et services destinés à la réalisation de l’intérêt général.
D’où sors-tu que la monnaie procède d’un truc/miracle économique ? Il n’y a besoin d’aucun « truc » économique qui justifie la légalisation de quoi que ce soit : la source principielle de la monnaie consiste en la souveraineté politique.
Franchement, Mankwel je ne vois pas comment le dire plus clairement. Que ton entendement résiste à cette proposition, je n’y peux rien. Une monnaie est INSTITUEE par un Etat, du seul fait que c’est un Etat. Et dès lors cette monnaie a cours légal sur le territoire dudit Etat. Et j’ajoute que cet Etat ne devrait jamais manquer de sa propre monnaie, dans la réalisation de son objet social.
Que les faits contemporains ne soient pas conformes à ce principe, voilà ce que je dénonce. Que l’application de ce principe rende l’impôt caduc, voilà ce que je prétends.
Je n’ai pas dit, par exemple, que par le simple fait de la loi un Etat peut « pondre » un gisement de pétrole, diamant, bauxite, etc. Il s’agit là de ressources naturelles, dont par conséquent la disponibilité ne dépend d’aucune loi politique. En revanche, et tu n’en a pas apporté la preuve du contraire, la mise en circulation de quantités de monnaie dépend du pouvoir public de battre-monnaie.
Ce que tu accordes à l’impôt, tu le refuses à la monnaie. En effet, tu conçois très bien que la loi institue l’impôt, dont elle peut modifier le taux à sa guise, jusqu’à pressurer la dernière goutte de la sueur de ton front de contribuable, sans pour autant parvenir aux fins escomptées. Et là tu ne me sors pas les arguties du genre « par quel truc, machin, chose, est-ce donc possible ? ». Ceci parce que cette réalité s’impose à toi depuis des millénaires, si bien qu’elle t’apparaît comme « naturelle » ; alors qu’elle reste et n’est qu’ « institutionnelle ». En revanche, l’idée d’instituer une monnaie par le seul pouvoir de la loi te procure des vertiges. Tu recherches alors une instance « concrète », « matérielle » à quoi te raccrocher, parce que le caractère FIDUCIAIRE de la monnaie, tu captes pas trop. Eh bien, je n’y puis rien. Et continuerai à t’asséner le même argument, tant qu’il n’a pas été invalidé…

Tu n'as rien expliqué du tout...tu ne fais qu'affirmer que le titre de crédit public se transforme en dépôt privé... mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement?? Comment ça commence??
Exemple : Mankwel a travaillé un mois pour l’Etat, aux termes d’un contrat de travail prévoyant tant comme salaire mensuel. En principe, cette prestation de Mankwel, ce « flux physique » constitue de la richesse publique (sauf à supposer que Mankwel est un glandu qui fait pas le boulot pour lequel il a signé…). En contrepartie de cette richesse « réelle » (c’est-à-dire qui consiste en biens et/ou en service), la société politique, à travers l’Etat, établit un document de crédit à Mankwel par lequel elle lui attribue/reconnaît le droit d’acquérir des biens et/ou services dans l’économie nationale pour la valeur monétaire de la richesse que lui-même a créée.
Il y donc bien un « événement économique » à l’origine de cette émission de crédit. Mais celle-ci n’est possible que parce que la loi le permet. C’est ce mécanisme qui s’entend synthétiquement par « les crédits publics font des dépôts privés ».
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Kajeu
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 18:35    Sujet du message: Répondre en citant

Je me permets de revisiter ici quelques unes de vos propositions d'économie politique.

Citation:
Depuis une décennie, je considère avoir élaboré une théorie d’économie politique, dont la mise en œuvre, par exemple en Afrique occidentale, permettrait d’instaurer la prospérité et le plein-emploi dans un délai approximatif de sept ans.


Par amour pour les ouest africains, est-ce que vous ne pourriez pas commencer par essayer de mettre en oeuvre votre thèorie à un niveau local pour voir sa consistence avant sa généralisation. Car en Afrique en particulier et dans les pays en développement en général, les problèmes de coordination se posent au niveau local du fait de la non prise de la faiblesse du capital humain au niveau local.

Citation:
l’insulte à l’intelligence que constituent les paradoxes selon lesquels :
- des régions du monde, telle l’Afrique subsaharienne, déclarées les plus pauvres regorgent pourtant d’immenses ressources naturelles et humaines ;
- des régions de l’Afrique, comme l’Afrique occidentale, où il n’y a presque rien (infrastructures, équipements, etc.) et donc où il y a presque tout à faire, sont aussi celles au monde où tant de personnes aptes au travail restent sans rien faire.

Je partage ce diagnostic.
Citation:
Il est aberrant que l’étalon de la valeur fluctue au gré du temps et des pays ; tandis que l’étalon de la distance (de la masse, du volume, etc.) est le même partout et toujours.


Je pense que s'il en est ainsi c'est dû au fait qu'il y a élément qui dynamise la valeur à savoir l'innovation. La distance entre Mopti et Kano ne peut guère changer tandis que le moyen utiliser pour effectuer cette distance peut subir de profondes mutations. Pour finir, du fait de la concurrence basée sur les avantages comparifs des pays, les fluctuations spatiales sont justifiées.

Citation:
Les prélèvements obligatoires ne suffisent plus à l'Etat pour construire toujours plus de routes, logements, écoles, hôpitaux, afin de pourvoir au bien-être de la collectivité.


Je ne comprends pas cette proposition, en effet, là où les Etats ont réussi a amélioré significativement les infrastructures c'est à partir de l'élargissement de leur assiette fiscale. Par contre les pays en développements sont caractérisé par l'étroitesse de leur assiette fiscale.
Citation:
L'une des manifestations cruciales de la crise réside dans l'impuissance financière généralisée des Etat face à l'extension des besoins de solidarité nationale contre la misère. Cette indigence des Etats procède de ce que la fiscalité est intrinsèquement inadaptée aux besoins actuels de financement public : la crise expose dans les faits l’obsolescence de l'impôt comme mode de financement de l'Etat.


Je ne suis pas d'accord avec ce constat, les Etats sont en crise car ils n'ont pas diversifié leurs sources d'approvisionnement fiscal, en Afriqque par exemple la majorité des Etats se sont contentés de la fiscalité de porte. De fait, cette stratégie favorise une économie extravertie dont la principale activité est l'import export.

Citation:
en réalité l'Etat, dépositaire légitime du pouvoir monétaire, manque paradoxalement de moyens financiers pour engager une action publique à la mesure des besoins contemporains

L'Etat a délégué la gestion de la monnaie a un acteur plus compétent à savoir la banque Centrale, c'est cette tradition qui a été la plus performante. Il s'agissait justement de soustraire la création monétaire des politiques au profit des agents économiques.
Citation:
Il faut nécessairement défiscaliser les échanges, ce qui signifie remplacer l'impôt par le crédit.

La fiscalisation des échanges a permis aux Etats de mobiliser une capacité de dépenses pour les investissements lourds qui ont permis d'accroître le bien-être. C'est cela qui a permet de réhausser le niveau de vie de ceux qui ne participent pas aux échanges.
Citation:
On propose que le crédit public crée les dépôts et le crédit privé ne produise que des intérêts. L'Etat ne financerait l'action publique qu'en délivrant des titres de crédit à faire valoir sur l'économie et immédiatement transformables en dépôts privés. Ainsi, l'Etat vendrait des quantités de monnaie à l'Economie en échange de biens et services destinés à satisfaire les besoins collectifs, et exclusivement à tout recours aux impôts.

Je suis désolé mais les faits ont plus validé le choix de taxer les échanges et de charger l'Etat à mettre en oeuvre les infrastructures de base. Par contre, lorsque l'Etat a voulu définir les biens et services à mettre en oeuvre, cela s'est toujours soldé par un échec. Puisque dans ce cas l'Etat réduit les échanges, il est le seul acteur dominant, et plus grave l'Etat dans votre modèle est présenté comme un joueur consistant. Cependant, actuellement, l'Etat est généralement considérée comme une grosse boîte noire qu'il faudrait appréhender.
Citation:
Cette défiscalisation aurait pour conséquence d'affranchir l'Etat des contraintes budgétaires et de soulager les personnes physiques et morales de la pression fiscale.


Les faits ont plutôt montré que la défiscalisation appauvrie l'Etat, et à terme hypertrophie l'économie.

Toutefois, je suis d'accord avec vous sur la nécessité d'avoir un contrôle direct sur la monnaie émise dans un pays.
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OGOTEMMELI
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MessagePosté le: Lun 11 Oct 2004 22:29    Sujet du message: A KAJEU Répondre en citant

Bonne arrivée Kajeu,

Par amour pour les ouest africains, est-ce que vous ne pourriez pas commencer par essayer de mettre en oeuvre votre thèorie à un niveau local pour voir sa consistence avant sa généralisation. Car en Afrique en particulier et dans les pays en développement en général, les problèmes de coordination se posent au niveau local du fait de la non prise de la faiblesse du capital humain au niveau local.
Si cette théorie est fausse, son application dans un cadre plus restreint ne la rendra pas moins fausse.
Si elle est vraie, alors le cadre d'une union monétaire comme l'UEMOA me paraît plus opportun pour produire des résultats tangibles à plus brève échéance.
Quant à l'argument de la "faiblesse du capital humain local", je te le laisse volontiers. En effet, il revient souvent à ceci : que les Africains ne seraient pas assez intelligents pour instituer une monniae autonome et la gérer convenablement ; de même qu'ils ne seraient pas assez "mûrs" pour la démocratie...

Je pense que s'il en est ainsi c'est dû au fait qu'il y a élément qui dynamise la valeur à savoir l'innovation. La distance entre Mopti et Kano ne peut guère changer tandis que le moyen utiliser pour effectuer cette distance peut subir de profondes mutations.
La distance entre Mopti et Kano consistera donc toujours au même nombre de mètres. A la même distance, dans n’importe quel endroit de la planète correspondra toujours le même nombre de mètres. En revanche, effectivement, la PERCEPTION/APPRECIATION que nous en avons peut varier selon les moyens dont nous disposons pour la parcourir.
En ce qui concerne la monnaie, ce qui varie ce n’est pas ce avec quoi nous mesurons la valeur marchande de ce trajet, c’est cette valeur marchande elle-même, au regard des conditions économiques de son effectivité ; c’est-à-dire aussi en fonction de la versatilité de l’appréciation que nous en avons.

Pour finir, du fait de la concurrence basée sur les avantages comparifs des pays, les fluctuations spatiales sont justifiées.
Comme par hasard, ladite « concurrence » et « les avantages comparatifs » ont subitement disparu entre les Etats européens qui ont convenu ensemble, par UN TRAITE POLITIQUE, d’instituer une monnaie unique, l’€uro…
Cet argument m’est donc irrecevable, car il procède de la justification économique a posteriori d’une décision proprement et entièrement politique. Ce qui fonde l’idée d’une monnaie ouest-africaine, c’est l’idée d’une souveraineté politique ouest-africaine, d’une Fédération d’Etats ouest-africains. Ou, à défaut, l'existence d'une Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

Je ne comprends pas cette proposition, en effet, là où les Etats ont réussi a amélioré significativement les infrastructures c'est à partir de l'élargissement de leur assiette fiscale.
Là où les Etats disposent de l’arsenal fiscal le plus aguerri, les déficits publics continuent d’augmenter, ou au mieux de se maintenir à un niveau faramineux. Quant à l’Arabie Saoudite, ce ne sont pas ses recettes fiscales qui ont amélioré significativement ses infrastructures, mais la valeur marchande de ses ressources naturelles, pétrolières.

Par contre les pays en développements sont caractérisé par l'étroitesse de leur assiette fiscale.
Ces pays ne peuvent pas lever beaucoup d’impôt, parce qu’ils sont pauvres. Et j’imagine qu’ils sont pauvres, parce qu’ils n’ont pas suffisamment de ressources fiscales…
Désolé Kajeu, mais cette « orthodoxie » est lassante et n’offre aucune perspective intéressante. Je ne vois pas ce qu’elle permet de faire avec nos ressources naturelles et humaines, tenues pour de la « pauvreté ».

Je ne suis pas d'accord avec ce constat, les Etats sont en crise car ils n'ont pas diversifié leurs sources d'approvisionnement fiscal, en Afriqque par exemple la majorité des Etats se sont contentés de la fiscalité de porte. De fait, cette stratégie favorise une économie extravertie dont la principale activité est l'import export.
Désolé, ce constat est indéniable : dans le monde dit « développé », la quasi-totalité des Etats connaît des déficits publics chroniques et abyssaux : EUA, GB, France, Allemagne, Japon, Italie, etc. Outre les questions de stratégie fiscale que tu évoques, je pense qu’il y a une incapacité intrinsèque de l’impôt à pourvoir suffisamment aux dépenses publiques. D’ailleurs la dette financière des Etats que j’ai cités atteint des niveaux records.

L'Etat a délégué la gestion de la monnaie a un acteur plus compétent à savoir la banque Centrale, c'est cette tradition qui a été la plus performante. Il s'agissait justement de soustraire la création monétaire des politiques au profit des agents économiques.
Tu sembles insinuer que la banque centrale ne serait pas une institution publique, étatique. Comme si par elle l’Etat confiait le pouvoir monétaire à une personne morale privée qui la gèrerait à sa guise. Or il n’en est rien, car la banque centrale, c’est aussi et toujours l’Etat. Mais c’est vrai qu’historiquement en France, par exemple, la banque centrale était une institution privée…

La fiscalisation des échanges a permis aux Etats de mobiliser une capacité de dépenses pour les investissements lourds qui ont permis d'accroître le bien-être. C'est cela qui a permet de réhausser le niveau de vie de ceux qui ne participent pas aux échanges.
Je ne conteste pas ce que l’impôt a permis de faire, mais j’insiste sur ce qu’il ne permet plus de faire, en raison d’une impossibilité que je considère comme étant intrinsèque, structurale.
La défiscalisation des échanges permettrait aux ex-contribuables, personnes physiques et morales, de recouvrer d’importantes capacités d’autofinancement, qui serviraient pour dynamiser l’investissement des entreprises et la consommation des ménages. Dans le cadre de la France, par exemple, l’économie nationale récupèrerait l’équivalent de 45% du PIB, qui correspond au taux actuel des prélèvements obligatoires dans ce pays…

Je suis désolé mais les faits ont plus validé le choix de taxer les échanges et de charger l'Etat à mettre en oeuvre les infrastructures de base.
La naturalisation du phénomène fiscal, comme quelque chose allant de soi, indépassable, me laisse pantois. Certes, depuis des millénaires les Etats financent leurs dépenses, notamment grâce à l’impôt. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour soutenir que ce moyen de financement est inéluctable, malgré l’expansion planétaire des déficits publics qu’il ne permet plus de résorber.

Par contre, lorsque l'Etat a voulu définir les biens et services à mettre en oeuvre, cela s'est toujours soldé par un échec.
Là, c’est moi qui suis désolé : la commande publique n’est pas exclusive. Je n’ai pas dit que seul l’Etat commande des biens et services à l’économie nationale. J’ai dit que les commandes de l’Etat pouvaient être payées exclusivement en titres de crédit public. Il ne s’agit donc pas d’annihiler l’initiative privée. Bien au contraire, il s’agit de favoriser l’expansion de cette initiative, en la soulageant de la pression fiscale devenue inefficace.

Puisque dans ce cas l'Etat réduit les échanges, il est le seul acteur dominant, et plus grave l'Etat dans votre modèle est présenté comme un joueur consistant. Cependant, actuellement, l'Etat est généralement considérée comme une grosse boîte noire qu'il faudrait appréhender.
Les théories ultralibéralistes ne sachant que faire d’un Etat, puisqu’elles se satisfont du moins d’Etat possible, ont négligé de l’analyser historiquement ; réduisant cette institution à une aporie, ou un ectoplasme, que tu appelles ici « boîte noire ». Souviens-toi de l’époque du « welthare state », de « l’Etat providence » : les économies concernées n’ont jamais été aussi prospères qu’en ces temps là…
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