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Aline et Marina TACITE : Fondatrices du Salon Boucles d’Ebène
16/05/2005
 

Grioo.com vous présente cette semaine les fondatrices d'un événement culturel qui marquera Paris le 5 Juin prochain
 
Par Belinda Tshibwabwa Mwa Bay
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© Taj pour Boucles d'ébène  

Le Salon Boucles d’ébène sera "The" évènement culturel noir du mois de juin 2005. Plus de 1000 mètres carrés d’exposition /vente, une cinquantaine d’exposants et de stands dédiés aux produits et conseils capillaires, à l’Art et à la création, aux entrepreneurs et créateurs de la communauté africaine et caribéenne, 6 ateliers coiffures et conférences, des animations et un défilé/spectacle, le tout consacré à l’esthétique du cheveu afro au naturel, c’est-à-dire crépu, frisé, bouclé, "locksé", natté ou tressé.

A l’occasion de cet évènement, dont nous sommes partenaires, Grioo.com a souhaité vous présenter les sœurs Tacite, dont la personnalité mérite d’être connue au moins autant que leur initiative. Parce que pour avoir pensé, conçu, développé et porté à bout de bras un projet comme celui-là depuis 3 ans, il faut avoir une réelle ambition, mais surtout une sacrée volonté.

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Marina et Aline TACITE.  
Marina et Aline TACITE.
© Taj pour Boucles d'ébène
 

Je vais vous laisser vous présenter à nos lecteurs.

Marina Tacite : Sœur d’Aline Tacite et co-fondatrice de Boucles d’ébène, toutes deux d’origine afro-caribéenne et plus précisément de la Guadeloupe. Je suis la directrice artistique de Boucles d’ébène. J’ai en charge la partie spectacle, défilé et animations du Salon Boucles d’ébène.

Aline Tacite : Sœur de Marina, je suis également à l’initiative du projet Boucles d’ébène, qui repose actuellement sur les épaules de 4 jeunes femmes d’origine afro-caribéenne, car notre équipe compte également Marashante Mahinga, pour les aspects marketing et commercial, et Nadia Accipé, qui s’occupe de la communication. Nous bénéficions également du concours de nombreux partenaires médias, dont grioo.com,qui relayent notre travail, et de mon expérience d’organisatrice d’évènements au sein de la société londonienne Adornement ( réseau de créateurs et d’entrepreneurs noirs), spécialisée depuis des décennies dans la beauté des cheveux naturels.

 
© André Jouanjan pour Boucles d'ébène  

Parlez-nous des objectifs du concept et du Salon Boucles d’ébène

Aline Tacite : Boucles d’ébène est le premier salon annuel en France dédié à la chevelure afro crépue, bouclée et frisée. Nous voulons faire connaître et respecter la spécificité du cheveu de type africain. Notre ambition est d’en faire un salon itinérant, car notre concept s’adressant à la diaspora noire, il est important qu’à l’avenir nous puissions la rejoindre là où elle se trouve, que ce soi en France, dans la Caraïbe ou en Afrique.

Marina Tacite : Nous travaillons à la valorisation du cheveu naturel, sans dénaturation, sans produit qui pourrait l’abîmer. Pour schématiser, si je veux avoir un bel afro, aucun salon de coiffure sur Paris ne pourra répondre à ma demande actuellement. On me proposera toujours un défrisage alors que moi je souhaite garder mes cheveux naturels.

Aline Tacite : En effet, Boucles d’ébène est là pour répondre à une demande qui n’est pas entendue. Beaucoup de femmes noires souhaitent garder leurs cheveux naturels, mais ne trouvent ni les services, ni les produits adaptés. Pour valoriser le cheveu afro naturel, il est donc important de former des professionnels, de développer des structures qui permettent d’obtenir les informations et les conseils indispensables à son entretien.

 
© Taj pour Boucles d'ébène  

Racontez-nous votre histoire. Pourquoi cette passion pour le cheveu afro ?

Aline Tacite : Notre réflexion sur le cheveu afro a débuté il y a 4 ans, lorsque nous avons commencé à nous interroger sur la situation du cheveu afro en France. Toutes nos questions nous ont amenées à parler du défrisage, qui apparaissait comme la seule norme esthétique pour les femmes noires. Puis la réflexion s’est élargie à un réel débat autour du cheveu naturel, comme nouvelle alternative à cette norme. Nous nous sommes rendues compte que les femmes noires choisissaient systématiquement des coiffures qui visaient à occulter la véritable nature de leurs cheveux, soit par la pose de perruques, de postiches, de tissages, soit par le défrisage qui était une dénaturation totale du cheveu crépu.

Marina Tacite : On s’est alors demandé si le fait de se défriser les cheveux était quelque chose d’innocent, un mécanisme inconscient, et si oui, qu’est-ce qui poussait les femmes noires à y recourir sans réfléchir. Le constat a été qu’on ne nous laissait pas le choix. Nous nous sommes aperçues que tout, médias blancs comme noirs, qui nous bombardent de canons de beauté occidentaux, nous poussait à renier notre chevelure naturelle, celle avec laquelle nous sommes nées. On avait l’impression que les femmes noires étaient totalement désemparées face à leurs cheveux naturels, qu’elles ne parvenaient pas à s’en occuper si ils n’étaient pas défrisés.

 
© Taj pour Boucles d'ébène  

Aline Tacite : Je rajouterai que nous sommes nous-mêmes passées par le défrisage, ce qui nous a permis de faire ce cheminement. Durant mon enfance et mon adolescence, j’étais très complexée par mon apparence et mes cheveux. Je rêvais d’avoir des cheveux longs et lisses. Comme beaucoup d’enfants noirs ayant grandi seuls au milieu d’enfants blancs, blonds aux yeux bleus, je voulais ressembler à mes camarades, et je vivais très mal ma différence, ainsi que les réflexions des autres enfants sur ma peau et mes cheveux « bizarres ». J’ai donc grandi avec l’idée que mes cheveux étaient horribles, d’autant que la société française, magazines et médias, ne nous renvoyaient aucune image du Noir à laquelle s’identifier. Ma mère m’a empêchée de me défriser les cheveux jusqu’à l’âge de 15 ans, puis m’a laissée choisir. Je les ai donc immédiatement défrisés et j’ai perdu tous mes cheveux. J’ai dû me raser le crâne. Ça a été une expérience traumatisante mais salutaire, car elle m’a obligée à réfléchir sur mes véritables motivations, sur ce qui me poussait à vouloir être autre chose que ce que j’étais.

Exceptionnellement, vous avez eu une mère qui vous a appris à accepter votre chevelure crépue.

Aline Tacite : C’est exceptionnel en effet, surtout venant d’une femme antillaise ayant vécu à une époque où le cheveu crépu était perçu comme quelque chose de très négatif dans la culture antillaise. Elle est allée à contre-courant de ces préjugés et nous a appris à aimer notre chevelure aussi difficile soit-elle, car nous la porterions toute notre vie. Cette éducation nous a permis de devenir ce que nous sommes aujourd’hui, bien que nous soyons passées par des phases de rejet de notre chevelure. Notre propre expérience nous a amenées à nous interroger sur le vécu de nos sœurs noires, qui sont également passé ou passent encore par ce rejet. Nous avons compris que le défrisage n’est pas quelque chose d’anodin. Bien que beaucoup de nos sœurs soutiennent qu’il est avant tout un choix « pratique », nous pensons que le cheveu n’est pas juste une matière détachée de notre personne. Il fait partie intégrante de notre identité, et on ne peut pas les dissocier.

De gauche à droite : Aline TACITE, Marashante MAHINGA, Marina TACITE et Nadia ACCIPÉ  
De gauche à droite : Aline TACITE, Marashante MAHINGA, Marina TACITE et Nadia ACCIPÉ
 

Quelle a été la réaction de votre entourage à votre initiative ? Comment a-t-elle été accueillie par les professionnels de la coiffure ?

Aline Tacite : Celle de notre famille, et en particulier, celle de notre mère a été très positive puisque notre démarche allait dans le sens de son éducation. Elle nous a toutefois recommandé de veuiller à bien faire comprendre cette démarche, de manière à ce que notre message ne soit pas mal interprété.

Marina Tacite : Notre initiative a surtout soulevé des interrogations, dont la plus récurrente était : « pourquoi le cheveu naturel, puisque c’est un cheveu qu’on ne voit ?». Ce à quoi nous avons répondu « justement ! ». La réponse était dans la question. Le cheveu afro est un cheveu qu’on ne voit quasiment jamais, ce qui n’est pas normal puisqu’il s’agit de notre véritable cheveu, celui avec lequel nous naissons et qui disparaît presque aussitôt. C’est en montant notre projet que nous avons pris conscience de sa totale occultation.

 
 

On imagine donc que le cheveu afro naturel étant totalement occulté en France, il vous a fallu aller chercher ailleurs des spécialistes et des produits spécifiques ?

Aline Tacite : En effet, afin d’apprendre à mieux connaître le cheveu afro et trouver les outils nécessaires à la poursuite de notre projet, j’ai choisi de m’installer à Londres durant quelques mois pour effectuer un stage au sein de la société Adorment sous la direction de Mme Margot Rodway-Brown. La beauté du cheveu afro est reconnue depuis très longtemps en Angleterre. Côté produits de soins capillaires et spécialistes du cheveu afro naturel, on a que l’embarras du choix. La plupart de ces spécialistes de la beauté du cheveu afro oeuvrent au sein du grand réseau Adorment. On y trouve notamment des « lockticiens », spécialistes des locks et du cheveu naturel, que j’ai invité en France pour nous faire partager leur savoir-faire. Certains de ces professionnels ainsi que de nombreuses gammes de produits spécifiques seront donc présents lors du Salon Boucles d’ébène. Nous allons proposer des produits que l’on peut trouver sur le marché en France, et que nous avons en partie testés nous-mêmes. Nous avons sélectionné les produits les plus naturels, avec un minimum de produits chimiques.

Y a-t-il dans votre démarche une arrière-pensée "idéologique" ou alors vous vous positionnez sur un terrain purement esthétique ?

Aline Tacite : Comme je l’ai dit plus tôt, nous pensons que le cheveu n’est pas juste une matière. Le cheveu est rattaché à une personne, une personne qui véhicule une personnalité, une identité, un vécu et un positionnement. C’est pourquoi nous avons choisi d’étudier le cheveu dans sa globalité, sous ses aspects historiques, culturels et psychologiques, qui seront débattus lors des ateliers/conférences du Salon Boucles d’ébène.

 
© Taj pour boucles d'ébène  

Marina Tacite : Esthétique et éveil de la conscience vont de pair en ce qui nous concerne. La femme noire est née avec une chevelure crépue, elle est naturellement belle et doit apprendre à optimiser ce que la nature lui a donné, sans devoir le dénaturer ou le transformer. Elle doit pouvoir faire des choix esthétiques respectueux de sa propre nature et de son identité.

Aline Tacite : La femme noire doit se réapproprier son identité. Il est grand temps de valoriser nos propres canons de beauté, sans qu’ils nous soient dictés par d’autres. C’est vrai que nous sommes bombardées de canons de beauté occidentaux, que nous avons tendance à nous approprier, mais qui au fond ne nous correspondent pas, en tout cas d’après moi. C’est le même problème pour le décapage de peau, nous cherchons toujours à ressembler à ce que nous ne sommes pas.

Marina Tacite : le but de notre démarche est surtout de donner aux femmes noires un choix, qu’elles n’ont pas à l’heure actuelle. Le défrisage est le passage obligé, parce que plus « pratique », plus « rapide » et « mieux accepté par la société ». Nous voulons leur offrir une alternative, des informations, des conseils, des services sur le cheveu naturel, et ensuite elles pourront choisir en connaissance de cause.

Aline Tacite : A partir du moment où on sait qui on est, on peut faire un réel choix. Une femme noire qui sait jouer de sa chevelure, en passant de l’afro au défrisage, des locks aux nattes, ne me pose aucun problème. En revanche une femme noire qui porte un tissage, une perruque, un défrisage 24H sur 24, 12 mois sur 12, sans pouvoir se regarder dans une glace avec ses cheveux naturels, là je pense qu’il y a un problème. C’est pourquoi nous voulons amorcer un débat sur notre rapport à nos cheveux.

 
© Taj pour boucles d'ébène  

Que répondez-vous aux femmes qui pourraient se sentir « diabolisées » parce qu’elles portent un défrisage ?

Aline Tacite : Boucles d’ébène s’adresse à toutes les femmes noires quelles que soient leurs préférences. Nous ne parlons pas que de cheveux mais aussi de nous. Elles ne doivent pas se sentir agressées parce qu’il n’y a pas de jugement de valeur. Nous proposons simplement de les informer sur d’autres alternatives, mais aussi sur les problèmes médicaux liés à la dénaturation des cheveux naturels (alopécies, brûlures causées par le défrisage, mycoses suite au port permanent des perruques et tissages, nattes trop serrées qui peuvent arracher le bulbe, etc.). Le but est de réfléchir ensemble au meilleur moyen de soigner et de valoriser leur spécificité, aux différents types de traitement existant, et à partir de là, elles pourront faire leur choix, en connaissance de cause.

Que répondez-vous aux femmes qui objecteraient que des cheveux naturels seraient un frein dans le milieu professionnel ?

Aline Tacite : Je comprend cette crainte, puisque je l’ai vécue moi-même. En me basant sur ma propre expérience, je me suis rendue compte qu’en fait nous nous mettions des barrières nous-mêmes, puisque à partir du moment où nous sommes compétentes dans notre travail, personne ne peut nous imposer un type de coiffure particulier, surtout s’il ne correspond pas à notre vraie nature. Ce serait discriminatoire. J’ai travaillé quelques années dans un cabinet d’avocats, et j’ai été la première surprise lorsque mes collègues m’ont complimentée sur ma coiffure afro, et m’ont demandé pourquoi je ne me coiffais pas plus souvent de cette manière, puisque c’était celle qui m’allait le mieux. J’ai compris que pendant des années, comme beaucoup de femmes noires, je m’étais mise la pression toute seule. Maintenant, il est vrai que la tolérance n’est pas généralisée dans le monde du travail, mais il faut savoir s’imposer.

 
© Taj pour boucles d'ébène  

Pensez-vous que le regard de l’homme est important dans la manière dans les femmes noires se perçoivent ?

Aline Tacite : Le regard de l’homme est essentiel. Si un homme admire le tissage, la perruque ou le défrisage de sa compagne, parce qu’il préfère la texture lisse, longue et brillante de ce type d’artifice, celle-ci ne sera pas incitée à apprécier et à montrer sa chevelure afro. Mais le contraire est également vrai. Si un homme porte un regard d’amour sur la chevelure naturelle de sa compagne, celle-ci cherchera à la valoriser davantage. Les choix esthétiques des femmes visent principalement à plaire aux hommes, ils obéissent avant tout à leurs goûts. Les hommes poussent donc les femmes de manière inconsciente, mais quelque fois consciente, vers des critères de beauté qui ne sont pas dans leur nature. Mais il faut reconnaître à leur décharge, qu’ils sont autant bombardés que nous par les canons de beauté occidentaux, et c’est là leur principale référence. Le travail est donc à faire des deux côtés.

Comment comptez-vous inscrire votre action dans la durée ?

Marina Tacite : La Salon Boucles d’ébène s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels. Nous proposerons à ces derniers des formations complètes sur les traitements et produits spécifiques aux cheveux afro naturels. Plus il y aura de services adaptés aux cheveux afro naturels, plus vite ils rentreront dans les moeurs.

Quel public attendez-vous le dimanche 5 juin ?

Aline Tacite : Le Salon s’adresse à tous les âges, toutes les origines de la communauté afro-caribéenne. Les hommes seront les bienvenus bien entendu. Il existe une réelle demande pour les produits que nous proposons. Nous sommes sollicitées par des femmes de tous âges, européennes quelques fois, qui élèvent des enfants métis ou ont adopté des enfants africains ou antillais,et cherchent des conseils sur comment soigner les cheveux de leurs enfants.

A vous le mot de la fin.

Marina Tacite : Just be !!!!!

Merci Aline et Marina, à dimanche 5 juin.

       
Pour en savoir plus
 Le site de Boucles d'Ebènes
 
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