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Conflit israëlo-arabe: les limites de la force brute
16/08/2006
 

Il ne concerne pas à proprement parler la communauté noire, mais le conflit du proche-orient laisse peu des grioonautes indifférents. Cette semaine, Etienne de Tayo nous livre son opinion sur le sujet. Vous pouvez vous aussi nous proposer des contributions à l'adresse articles@grioo.com
 
Par Etienne de Tayo
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J’adore regarder les documentaires sur la vie sauvage. Je vois souvent avec un pincement au cœur - certainement à cause de mon penchant humaniste et peut-être même « animaliste » - comment une lionne affamée vient se servir dans un troupeau de Gnous. Un animal tout aussi robuste, aux cornes pointues et bien dressées. Lorsque la lionne attaque, elle est parfois seule contre un millier de Gnous. Mais tout ce qu’ils ont à faire, les pauvres Gnous, c’est de courir dans tous les sens en poussant des cris de détresse, chacun cherchant de manière tout à fait égoïste de sauver a peau. Alors que si, seulement une dizaine de mâles se détachaient et encerclaient la lionne, ils pourraient lui régler son compte et peut-être décourager tous les autres carnassiers. De même le comportement des Gnous pourrait faire école auprès d’autres herbivores qui se défendront désormais face aux attaques des carnassiers. Seulement voilà, si tous les herbivores devaient trouver des stratégies pour ne plus être mangé par les carnassiers, ces derniers mourront de faim et disparaîtront. L’équilibre faunique s’en trouvera ainsi rompu. Le fait que les Gnous soient mangés par les lionnes, semble t-il, est une disposition naturelle connue sous le nom de chaîne alimentaire. C’est à dire que la lionne mangera le Gnou. Lorsqu’elle mourra à son tour, elle sera mangée par d’autres carnivores donc les charognards par exemple. Le charognard à son tour sera mangé par les fourmis qui se feront picorer par toute sorte d’insectivores. Ainsi va la vie dans la jungle.

J’aime aussi regarder les images de la guerre. Et nous sommes plutôt bien servis maintenant du coté du moyen orient où les Israéliens et le Hezbollah ont décidé de se rentrer dedans, officiellement pour une affaire de soldats enlevés mais en réalité pour de vieilles rancoeurs séculaires. Les images qui nous sont régulièrement servies, sont, entre autre celles des soldats israéliens en train de charger les obus dans les blindés pour pilonner les positions du Hezbollah. Ce qui frappe, c’est l’enthousiasme et même une certaine allégresse qui habite les soldats. Dans la broussaille à l’arrière du blindé, les obus sont entreposés sur l’herbe fraîche comme on entreposerait les sacs de blé à l’entrée d’un moulin.. Le soldat s’amène et d’un geste naturel, se saisit de l’engin, l’enfonce dans les fesses du blindé. Son collègue actionne aussitôt le coup qui part en faisant trembler le blindé et sans doute la terre aux alentours. Une épaisse fumée et parfois une flamme s’échappe du canon. La horde de soldats exulte. Le soldat chargeur renouvelle la manœuvre et ils se relaient autant de fois que peut leur offrir une journée de 24 heures. Les miliciens du Hezbollah dont nous n’avons pas les images du lancement des roquettes Katoucha doivent reproduire de leur coté le même tableau. C’est à croire que la guerre est devenue une activité naturelle comme le fait de moudre les graines de blé.


Lorsque je regarde ce qui se passe aujourd’hui au Liban, surtout lorsque j’ai regardé la réunion de la ligue arabe agrémentée par les larmes du Premier ministre libanais Fouad Signora et l’émotion partagée de tous les autres leaders arabes, l’image de la jungle – la lionne et les Gnous - m’est revenue en tête, je ne sais pas très bien pourquoi. C’est vrai que le fabuliste français, Jean de la Fontaine aimait bien se servir des animaux pour dénoncer les travers de la société, question peut-être d’échapper à la répression des hommes. Essayons donc de transposer cette fable de la lionne et des Gnous sur le conflit Israëlo-arabe tel qu’il a dégénéré depuis plus d’un mois au Liban. Qui est donc la lionne et qui sont les Gnous ? Compte tenu du bilan des hostilités à savoir plus de mille morts, coté libanais et une cinquantaine, coté israélien et compte tenu de cette volonté fièrement affichée de Tsahal de toujours exhiber ses muscles, il est possible d’assimiler Tsahal à la lionne affamée et les Libanais et partant tout le monde arabe, au troupeau de Gnous. A la seule différence que les Gnous sont de véritables animaux. Ils n’ont pas de mémoire, donc, sans possibilité de se retourner un jour pour demander des comptes à la lionne ou à ses descendants. Or, les Arabes, aujourd’hui les chiites libanais, sont des humains. Ils savent repérer leurs ennemis. Ils comptent leurs morts et nourrissent leurs rancoeurs. Et parmi eux, les extrémistes planifient, légitimement selon eux, leur vengeance.

LE PIEGE
C’est tout simplement formidable ce que les faucons israéliens, sont tombé et de façon tout à fait grossière dans le piège tendu par les extrémistes arabes. Il est fort probable que l’Iran, qui est comme on sait le parrain du Hezbollah, menacé sur le nucléaire, ait voulu ainsi détourner l’attention de la communauté internationale. Car, officiellement, c’est l’enlèvement de deux soldats israéliens par le Hezbollah qui est à l’origine de l’escalade. C’est une tactique plutôt courante dans la gestion diplomatique des Etats. Alors, Israël qui n’est quand même pas géré par des bleus est loin d’ignorer cette pratique. A t-il voulu tomber grossièrement dans ce piège pour, pense t-il, en finir une fois pour toutes avec le Hezbollah ? La nouvelle équipe gouvernement conduite par Ehud Holmert a t-elle voulu imprimer sa marque de façon significative ? Mais quelle grossière façon de s’y prendre !

D’autres analyses de ce qui se passe au Liban sont possibles et pour cela, il faut remonter à l’assassinat du Premier libanais Hafi Hariri. D’aucuns pensent que cet assassinat a été planifié dans le but de faire partir l’armée syrienne du Liban et régler une fois pour tout le sort du Hezbollah, une fois que l’un de ses parrains aura ainsi été éloigné. Pour les tenants de cette thèse, l’enlèvement des soldats ne serait qu’un bon prétexte. Mais tout ceci n’est que supputation dans un contexte international de plus en plus complexe.

Tout compte fait, en adoptant une posture belliqueuse, coloniale et à la limite génocidaire, Israël a réussi malheureusement à briser l’isolement dans lequel étaient désormais confinés le Hamas et le Hezbollah, deux organisations extrémistes arabes dont la politique prône ouvertement la destruction de l’Etat hébreu. Aujourd’hui, avec les images des enfants et des femmes qu’on extrait sans vie des décombres des maisons bombardées par Tsahal, les images des ponts détruits, des routes coupées, même des hôpitaux bombardés, c’est tous les Arabes, tous les musulmans et au-delà, tous les peuples opprimés de la terre qui se retrouvent dans cette haine d’Israël, présenté tantôt comme un ogre mangeur d’enfants tantôt le bras armé du capitalisme occidental. Lorsque j’ai vu l’ancien Premier ministre Shimon Peres prendre la parole pour soutenir les frappes de Tsahal sur le Liban, j’ai tout de suite compris qu’il n’y a plus colombe qui vole au-dessus de l’Etat hébreu. Tout le monde a enfilé les plumes du faucon. Le comble du ridicule a été franchi lorsque les parlementaires et ministres palestiniens ont été arrêtés et incarcérés en Israël. Ils sont certes issus d’une organisation considérée en Israël comme terroriste mais ils ont été élus à l’issue d’un scrutin transparent. Ce sont donc des représentants légitimes de la Palestine qui étaient ainsi grossièrement ridiculisés. C’était pire que la colonisation. C’est l’anéantissement de l’autre.

Alors, ceux qui poussent Israël aujourd’hui à abandonner la voie du dialogue pour embrasser celle des muscles mesurent-ils le péril qu’ils font courir à ce peuple qui par le passé a connu tant de drames ? Car, au-delà de tous les fantasmes liés à la puissance juive dans le monde, la réalité est celle de Israël qui est un Etat de quelques millions d’habitants, noyés dans un océan de plusieurs centaines de millions d’arabes et de musulmans qui lui sont hostiles à des degrés divers. Sa puissance surtout militaire s’appuie d’avantage sur la force multidimensionnelle de son allié américain. Qu’adviendra t-il de l’Etat d’Israël lorsque la puissance de feu américaine aura décliné, comme avant elle la puissance Romaine, la puissance de l’empire ottomane ou plus proche de nous la puissance nazie ? A quelle sauce seront mangé les enfants d’Israël, lorsque, dans un siècle ou deux, la civilisation occidentale, judéo chrétienne aura atteint les tréfonds de sa décadence, puisque c’est le destin de toute civilisation ? Pense t-on seulement, en fondant tout sur la force, l’avenir plutôt incertain qu’on bâtit pour la descendance du peuple d’Israël ?

Mais revenons sur le terrain des opérations au Liban. En regardant comme chaque soir ce théâtre du proche orient, je suis tombé sur les déclarations va-en –guerre d’une femme israélienne de Haïfa à qui on demandait de commenter la résolution du conseil de sécurité qui recommande un cessez-le-feu, elle dit ceci : « je ne souhaite pas un cessez-le feu maintenant parce que nous n’avons pas encore fini le travail ». Dès lors, on peut mesurer la cécité dans laquelle le gouvernement israélien a réussi à installer son peuple pour obtenir de lui le soutien à plus de 90% pour la conduite de la guerre. Quel travail ! A son peuple, Ehud Holmert a promis de décapiter le Hezbollah en quelques jours. Une perspective que ne pouvait que supporter chaque israélien surtout du Nord constamment harcelé par les combattants du Hezbollah. Comme d’ailleurs cet aveu d’un ressortissant israélien que j’ai rencontré dans une station de métro à Paris : « J’ai de la famille au Nord d’Israël et contrairement à ce qu’on passe, je peux vous avouer que la guerre n’est jamais finie malgré le retrait des soldats israéliens du Liban. Nos populations continuent d’être menacé par les combattants du Hezbollah. Vous faites une très bonne analyse de la situation mais que voulez-vous qu’on fasse ? Nous devons nous défendre », déclare t-il en étalant toutefois son embarras. Ici apparaît le contraste le plus marqué de cette guerre. Israël se présente comme une victime qui veut user de son droit à la légitime défense. Mais tout le monde le perçoit plutôt comme un agresseur à la réaction disproportionnée qui veut anéantir le petit Liban. Or de son coté, Israël réfute cette thèse et dit vouloir juste extirper le mal dénommé hezbollah.

Mais ce que les autorités israéliennes n’ont pas compris ou ne veulent pas comprendre, c’est que le Hezbollah n’est plus seulement une bande armée. C’est un parti politique qui a des députés à l’Assemblée nationale libanaise. C’est pourquoi aucune autorité libanaise ne peut condamner ouvertement le Hezbollah sans courir le risque d’un désaveu populaire. Le Hezbollah est un parti qui s’est versé abondamment dans le social, créant ainsi une très forte proximité avec le peuple libanais. Donc le Hezbollah n’est plus une tumeur iranienne qui a poussé sur le Liban et qu’on pourrait exciser en quelques minutes comme le pense le gouvernement et le peuple israélien. Le Hezbollah est entré dans le corps du Liban et pour l’en extraire, il faut plutôt une chirurgie des plus sophistiquées. Cela se montre bien sur le terrain par l’incapacité des Israéliens de distinguer les cibles civiles des cibles militaires, les combattants du libanais ordinaire. On voit bien comment des roquettes décollent des zones d’habitation et même des appartements. Ce que l’armée israélienne a réussi à faire, c’est de populariser le Hezbollah et de transformer chaque libanais et même chaque arabe ou musulman en militant potentiel du parti chiite. Les tentatives visant à attiser les divisions entre chiites, chrétiens, druzes, sunnites se soldent par des échecs cuisants. Le martyr est le meilleur ferment du radicalisme et çà, le gouvernement israélien devait le savoir. Maintenant que le cessez-le-feu est signé sans que Tsahal ait « fini le travail », il risque sortir du Liban comme jadis les Etats-Unis sortirent du Vietnam. Le Hezbollah vient ainsi de réussir là où toutes les armées arabes ont déjà échoué par trois fois. Et du coup c’est une période incertaine qui s’ouvre pour le gouvernement d’Ehud Holmert qui a floué son peuple en lui promettant une victoire éclaire. En effet, Tsahal avait programmé une guerre éclaire qui consistait à faire le blocus du sud Liban et d’anéantir le Hezbollah. C’est pourquoi, aux premières heures du conflit, il avait détruit les aéroports, les ponts les ports et les routes. Les choses se sont présentées plus complexes. Et l’état major de Tsahal doit comprendre qu’il existe un énorme fossé entre les plans tracés dans les bureaux feutrés et la réalité sur le terrain. Tout ce qu’ils auront réussi à faire les faucons, c’est de placer le monde dans une phase d’insécurité sans précédent. Nous venons déjà d’avoir des échos du coté de la Grande Bretagne où, semble t-il des attentats étaient planifiés pour faire sauter des dizaines d’avions au-dessus des villes américaines et britanniques. Réelle menace ou simple phobie des attentats ?

MALGRE TOUT, ISRAËL DOIT EXISTER
Mais revenons aux origines du conflit qui tiennent à un état de belligérance et de défiance permanente : d’un coté, le refus du territoire à l’autre et partant le refus de l’existence. De l’autre coté, le mépris, l’arrogance et la terreur. Pour moi, et au-delà des analyses historico-mythiques, et malgré sa conduite parfois contestable, Israël a droit à l’existence car on ne peut pas sincèrement refuser le territoire à un peuple qui existe en tant que groupe singulier. Un peuple sans territoire est un bateau sans amarre condamné à dériver à jamais au gré des flots jusqu’au jour où il sombre. C’est pourquoi je comprends parfaitement la hargne qui habite les réservistes israéliens lorsqu’ils rejoignent les rangs de l’armée. Mais je ne peux pas comprendre qu’ils aient gobé sans réfléchir l’analyse des faucons qui leur promettait d’éliminer le Hezbollah en quelques heures. La position de la coexistence pacifique était d’ailleurs largement partagée dans le monde arabe et chez les Palestiniens depuis que le leader mythique Yasser Arafat avait à l’issue d’âpres négociations, fait son chemin de Damas pour accepter une coexistence des deux peuples. Restaient le Hamas et le Hezbollah pour prôner la perte de l’Etat hébreu. Mais au fil des années, la politique inutilement belliqueuse et volontairement colonialiste des gouvernements successifs israéliens leur a permis de grossir les rangs des partis radicaux jusqu’à ce qu’on parvienne à la victoire logique du Hamas aux élections palestiniennes. L’occident venait ainsi de récolter la tempête électoral après avoir semé le vent démocratique. Il faut d’ailleurs dire que l’occident et partant Israël ont tout à perdre dans un enracinement tous azimuts de la démocratie dans les pays arabes. Car, automatiquement, ce sont les extrémistes, pourtant si exécré en occident, qui arriveront au pouvoir, que l’on soit en Irak, en Iran, en Arabie Saoudite, en Syrie, en Egypte, au Maroc… Une autre donnée que l’occident et Israël doivent intégrer c’est que les Arabes vivent d’autant plus mal la colonisation qu’ils ont eux aussi colonisé et asservi d’autres peuples. Et c’est pourquoi, ils se battront jusqu’à la dernière goutte de sang pour ne pas être colonisé. Certains de ces peuples comme les Chiites ont toujours fait la guerre.

Personnellement, j’ai toujours considéré les positions du Hamas et du Hezbollah plus comme des positions de négociation que comme des positions définitives prônant la perte de l’autre. Il s’agit pour ces organisations de casser ce qu’ils considèrent comme l’arrogance de Israël afin de le contraindre à s’asseoir sur une table de négociation et accepter les autres comme des égaux et non pas comme des esclaves qu’il faut soumettre. Israël doit exister non pas en s’imposant par la force à ses voisins ou en tentant de les coloniser, mais en composant avec eux. Et cette position pacifique, tous les faucons de ce conflit, des deux camps, finissent toujours par le comprendre mais sur le tard et deviennent des colombes. Nous pouvons citer Yasser Arafat pour les Palestiniens, Itzak Rabin, Moshe Dayan et même Ariel Sharon pour les Israéliens ou encore Anouar El Sadate pour les Egyptiens. Il faut aussi relever pour regretter, que la plupart de ces colombes sur le tard soient tombés sous les balles des extrémistes. Ariel Sharon a t-il voulu desserrer l’étau colonial sur les territoires palestiniens qu’il a été précipité dans un coma éternel. Et pourtant, tout montre que seule la voie pacifique peut apporter une paix durable au proche Orient et permettre à l’Etat d’Israël d’avoir une existence sereine. Sauf à croire comme certains pessimistes que c’est le destin de l’humanité qui se joue dans cette région et qu’elle est condamnée à jamais à vivre l’enfer des bombes, des gaz lacrymogènes ou des attentats suicides.

Etienne de Tayo est le promoteur du Réseau des journalistes pour l’intégration en Afrique « Afrique Intègre ».

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