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Alain Finkielkraut se confie à Grioo.com
25/01/2007
 

Le philosophe a reçu chez lui la rédaction de grioo.com, afin de revenir sur les polémiques l'ayant opposé à notre communauté au cours des derniers mois
 
Par Rédaction
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Note de Grioo.com: l'interview dans son intégralité, divisée en trois parties, est consultable en fin d'article.

Nous avons commencé cet entretien en questionnant Alain Finkielkraut sur son ressenti par rapport à son image; le philosophe taxe l’accusation de négrophobie, de « grotesque et infâme […] elle prouve qu’on ne sait rien de moi, qu’on ne me lit pas ». Il en veut pour preuve son admiration pour Aimé Césaire, cité de nombreuses fois dans son livre Nous autres modernes.

Il explique ses propos tenus sur les antillais comme compris dans une réflexion globale sur l’assistanat. Il avoue avoir peut-être été maladroit sur cette question et s’en explique par l’inquiétude de la montée de l’antisémitisme en Martinique. Inquiétude causée par « l’accueil triomphal » fait à Dieudonné qui a pu y donner son « spectacle obsessionnellement antijuif à guichet fermé ».

Alain Finkielkraut compare son histoire de fils de déporté à celles des descendants d’esclaves. Il explique le travail effectué dans son premier livre Le juif imaginaire pour ne pas s’ériger en victime. Pour lui un descendant de victime n'est pas une victime. Au contraire le fait que le pire ait existé est un rempart contre un retour de celui-ci. « Les descendants de victimes ne sont pas des victimes. C’est le juif imaginaire qui parle aux esclaves imaginaires pour leur dire qu’ils doivent faire le même travail sur eux. Toutes les mémoires ont de l’importance mais la mémoire naît de la distance entre les suppliciés dont nous sommes issus et nous même, elle est la culture de cette distance. Elle ne doit pas se transformer en hystérie et en identification à bon compte. Le juif imaginaire a le droit de dire ça sans être taxé de racisme et de négrophobie. »

Sur l’équipe de France « black black black », Alain Finkielkraut estime que c’est une plaisanterie qui n’aurait pas due être publiée. Il explique qu’elle faisait écho au sourire de son père, d’origine polonaise, lorsqu’il entendait la composition de l’équipe de France dans les années 50, qui comportait en majeure partie des noms polonais. Il rattache cette composition à l’histoire coloniale de la France, différente de celle des autres pays de l’UE et qui les surprend.

Notre hôte poursuit : « J’ai l’impression qu’on a besoin du raciste que je suis ... pour faire l’unité […] Moi l’ennemi je constitue contre moi une fraternité et les noirs ont besoin de cette fraternité parce que leurs sensibilités sont différentes, leurs intérêts sont divergents […] On se crée un passé mythique d’esclave et un ennemi présent : moi. Alors on ne me lâche plus. »

Concernant ces propos « la France n’a rien fait aux africains » et « le projet colonial visait à apporter la civilisation aux sauvages », Alain Finkielkraut explique que le mot « sauvage » est emprunté aux Lumières et aurait du être inscrit entre guillemets dans l’article, ce n’est pas un terme de son langage. Il va plus loin : « Je ne pense pas que le colonialisme soit réductible au crime […] Je ne nie pas qu’il ait été terrible ». L’écrivain dit avoir voulu exprimer par ces phrases publiées dans Haaretz le peu de fondement de la haine d’un immigré africain d’aujourd’hui pour la France. « S’il s’agit de parler du bilan de la colonisation, alors ma phrase n’a strictement aucun sens ; elle est ignoble ; elle est débile. Je sais ce qu’a été le racisme de la colonisation. »

Parlant des émeutes de 2005 en banlieue, Alain Finkielkraut estime qu’elles sont raciales et ajoute : « Il y a un lien consubstantiel entre la violence et le rap […] Les blancs, les français de souche, les européens n’ont plus le monopole du racisme. » En le poussant dans ses retranchements, il finira par avouer « il y a une dimension sociale, d’accord, c’est vrai […] mais elle n’est pas une excuse. ». « Je veux leur tendre la main (aux jeunes), ma dureté est inspirée par un souci du vivre ensemble […] ».

Alain Finkielkraut termine cet entretien en clamant son indignation et sa honte concernant l’agression ayant eu lieu rue des Rosiers une semaine auparavant et au cours de laquelle plusieurs jeunes de la Ligue de Défense Juive ont attaqué deux éboueurs noirs.



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Interview partie 1 / 3



Interview partie 2 / 3



Interview partie 3 / 3



       
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