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Le cors de Jam Master Jay extrait du studio où il a perdu la vie
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Quand Jam Master Jay, le DJ de Run DMC a été assassiné en Octobre 2002 dans le Queens à New-York dans ce qui demeure un crime non élucidé, plusieurs médias se sont rapidement permis de spéculer sur le fait que sa mort était liée aux tensions existant de longue date entre les rappers « West Coast » et « East Coast » des côtes est et ouest des Etats-Unis.
Dans la première biographie sur la star décédée, Jam Master Jay : The heart of hip-hop, David Thigpen propose un tableau radicalement différent.
A travers des interviews avec plusieurs amis de longue date du rappeur, avec ses partenaires en affaires, ainsi que des interviews de Jay et ses partenaires de Run DMC durant leur carrière, Thigpen dépeint Jay (dont le vrai nom est Jason Mizell) comme un homme assez généreux, ayant le sens de la famille, et au grand cœur, ce qui contraste totalement avec la personnalité d’autres rappeurs assassinés, comme Tupac Shakur ou Notorious B.I.G.
Ces deux rappeurs avaient des casiers chargés, et leurs chansons étaient pleines d’allusions violentes, à leurs ennemis, réels ou perçus.
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Jam Master Jay
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« Les médias d’aujourd’hui sont si pressés par le cycle des nouvelles que la plupart des journalistes n’ont pas le temps de regarder vraiment les détails et faire dans la nuance, ou se demander ce qui s’est vraiment passé, ou qui était vraiment Jay » a affirmé Thigpen, un correspondant du Time.
« C’était une catégorie prête à l’emploi, ‘Un autre rappeur assassiné’ dans laquelle ils allaient classer Jay, et c’est vraiment moche parce que cela ne lui a vraiment pas rendu service ».
Thigpen a également affirmé que le manager de Run DMC, Eric Blamoville ne lui a pas permis de rentrer en contact avec la veuve de Jay, ni avec les autres membres de Run DMC, ni personne avec qui Blamoville était en contact, parce que les bénéfices de la biographie ne doivent pas aller à la famille.
Tracey Miller, la publiciste de Run DMC a également confirmé que Run DMC n’avait pas été interviewé pour le livre.
Les rappeurs en leaders
Bien que la culture hip-hop ait été créée dans les années 70 par des DJ, les rappeurs se sont imposés comme les leaders de cette musique. Même au début de l’avènement du développement commercial de la musique, le rap était concentré sur les rappeurs.
Run DMC était une exception à cette règle.
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Le cercueil en train d'être sorti de l'église où la messe de requiem a eu lieu
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Avec leurs singles « It's Like That » et [i « Sucker M.C.'s [Krush-Groove 1] »], les rappeurs Run et DMC, ainsi que leur DJ, Jam Master Jay se sont positionnés comme une des forces importantes du hip-hop.
Le troisième album du groupe en 1996, « Raising Hell » est devenu un multi album de platine, en partie grâce à leur collaboration avec le groupe de rock Aerosmith.
Run DMC avait introduit le hip-hop à de plus larges audiences, spécialement en dehors de New York.
Jam Master Jay, de son côté, a permis au fan d’identifier ce qu’était un « B-Boy », le hip-hopper typique, notamment par son habillement.
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Les Run DMC
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Son travail a également eu une importance fondamentale pour le hip-hop. Sa capacité à animer une fête ou à électriser les foules était devenue légendaire.
« C’est important pour nous de se souvenir de la contribution de Jay au hip-hop et de l’inclure dans les annales de l’Histoire comme l’un des plus célèbres et des plus appréciés DJ de tous les temps » a déclaré Miranda Jane du magazine The Source, « Jay est une icône, et mérite évidemment sa propre biographie ».
Dans la biographie, Thigpen revient sur le début de la carrière de Jay, et décrit comment sa personnalité et son habilité de DJ lui ont permis de se faire un nom bien que les DJ soient souvent marginalisés, quand ils ne sont pas tout simplement inconnus, par les fans.
Fredo Starr, un acteur et membre du groupe Onyx, que Jay avait fait signer avec son propre label JMJ record company, a déclaré que Jay a joué un rôle important dans l’émergence des DJ comme acteurs significatifs de la scène hip-hop, à un moment où leur rôle était souvent marginalisé.
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Le fils de Jazon Michell assistant à l'enterrement
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« Il a rendu cool pour nous de regarder le DJ au fond de la salle, et de ne pas oublier les DJ dans le hip-hop » a affirmé Starr. « Beaucoup de rappeurs ont émergé, et la plupart des DJ n’ont pas eu l’occasion de briller. Jam Master Jay fait partie de ceux qui ont pu avoir cette occasion ».
Une influence durable
Tout au long du livre, l’auteur et ses sources racontent comment Jay a influencé le look du groupe, le choix des sons ainsi que la direction choisie, et comment il a aussi permis d’imposer le hip-hop à toute l’Amérique, tout en ayant le temps d’enseigner aux jeunes comment jouer aux échecs, ou s’occuper du studio local dans lequel il a trouvé la mort.
« Il était le premier échantillon de l’espèce des DJ ‘durables’ a déclaré Thigpen.
« Une partie de tout cela était clairement due à son influence musicale, mais une grande partie était liée à sa personnalité. Il n’était certainement pas le meilleur DJ de tous les temps. Il était extrêmement talentueux, au bon endroit au bon moment, et a eu énormément d’influence.
Il y a certainement des DJ qui ont un meilleur tour de main, qui innovent plus ou qui sont plus connus, mais Jam Master Jay avait une tâche très gratifiante. Il a eu une chance, et il a su la saisir ».
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