Des Ong comme L’Association sénégalaise pour la défense de l’environnement et des consommateurs (Asdec) ont beaucoup contribué à la sensibilisation sur le Sida. Seulement pour le président de ladite association, la réalité des statistiques doit encore davantage pousser à continuer cette activité vers les nouvelles générations.

Mamadou Konté qui s’exprimait en marge du forum des handicapées de la région de Louga demeure convaincu que le changement de comportement n’est pas un vain mot. « Il suffit de voir l’évolution des mentalités depuis les années 80 à nos jours. On va se rendre compte qu’en parlant du Sida, les populations toutes catégories confondues sont largement informées et sensibilisées et mieux ont changé de comportement vis-à-vis de la maladie », argumente le coordonnateur national de l’Asdec. Selon lui, si la lutte contre le Sida peut être considéré comme une guerre stratégique interminable, la bataille de la prévention par le dépistage volontaire demeure capitale.

L’Asdec qui a bénéficié du financement du comité national de lutte contre le Sida s’emploie depuis des années à investir le terrain de la sensibilisation des populations en vue d’un changement de comportement. Des séances de causeries, des conférences, des projections de film, des mobilisations sociales sur le changement de comportement ont été organisées partout au Sénégal et dans différents niveaux. M. Konté juge aujourd’hui que le changement de comportement a touché toutes les catégories sociales. Il est, à son avis, clair que maintenant les Sénégalais se protègent pour prévenir la maladie en adoptant des comportements autres que ceux à risque. Mais le problème fondamental aujourd’hui c’est la question du dépistage qui est le meilleur moyen de prévenir le fléau. « Quand les gens ne se font pas dépister on ne peut pas exactement connaître le taux de prévalence réel. Ce qui est certain c’est que du point de vue changement de comportement, il n’y a rien à dire vraiment, sauf que le combat doit être poursuivi pour les nouvelles générations », a -t-il fait savoir.

Pour preuve l’étude qui a été menée auprès des populations notamment jeunes, a révélé que cette couche de la population demeure toujours une cible à ne pas négliger dans la mesure où elle ne connaît toujours pas le Sida. Avec les programmes actuels qui se déroulent, le combat doit être poursuivi au niveau des jeunes, parce que selon le coordonnateur national de l’Asdec, les enjeux sont tels qu’il faudrait penser à la pérennisation des activités de sensibilisation avec la formation des relais qui pourront etre démultipliés au niveau des zones les plus reculées.

Le Sénégal qui a toujours été au-devant de la lutte se doit de renforcer ses acquis en matière de sensibilisation et aller vers une promotion réelle du dépistage volontaire, gage d’une meilleure prévention de la maladie.

OUSMANE MBENGUE