Les gendarmes de Louga ont arrêté un homme accusé de viol multiple sur sa propre fille. Cette histoire d’inceste a été balayée d’un revers de main par le mis en cause, qui soutient que sa fille cherche, avec cette histoire, à rejoindre sa mère à Dakar.

Une ténébreuse affaire de viol sur descendant a défrayé la chronique la semaine dernière au quartier Santhiaba Nord-Centre de Louga.

Selon les informations recueillies auprès du maréchal de logis chef (Mdl-chef) Djibril Nguet de la brigade de Gendarmerie de Louga, le chauffeur de taxi B. M., 47 ans, ancien policier radié et ancien émigré, aurait abusé, à plusieurs reprises, de sa propre fille âgée d’une vingtaine d’années. Le mis en cause n’a jamais été marié avec la mère de la victime. Il vivait dans un premier temps avec elle et son épouse à Dakar. Après avoir répudié cette dernière, il s’est arrangé pour vivre avec sa propre fille dans une même chambre aux « Parcelles assainies », tout en prenant auparavant le soin d’évacuer ses petits-enfants chez ses parents à Louga.

Les gendarmes, qui étaient la semaine dernière en patrouille à 5 km de la sortie de Louga, sur la route de Keur Momar Sarr, ont eu le réflexe d’interpeller une jeune fille en détresse, qui avait déjà pris la ferme décision de quitter la capitale du Ndiambour pour la bonne et simple raison qu’elle ne pouvait plus supporter le fait d’être violée, sans cesse, par son propre père. Elle était dans un piteux état et pleurait à chaudes larmes.

Interrogée pendant une heure d’horloge, elle n’a pas voulu s’expliquer sur les motifs de sa décision de quitter la ville dans cet état lamentable. Sans perdre de temps, les gendarmes appellent le Mdl-chef Djibril Nguet, qui leur ordonne la conduite de la fille à la brigade. Ainsi, sous la direction du commandant de la brigade, Djibril Nguet et ses éléments pressent de questions la fille qui finit par craquer et passer aux aveux en précisant que son propre père n’aurait jamais raté l’occasion de la violer. Il ressort de l’enquête minutieuse menée par les gendarmes que les choses ont commencé à Dakar en 2004. B. M. vivait avec sa fille aînée dans une même chambre aux Parcelles assainies où il aurait abusé d’elle sans cesse. Cette dernière mènera finalement des investigations à Dakar, qui lui permirent de retrouver sa propre mère. Ainsi, lorsqu’elle a parlé avec sa mère, à cœur ouvert, de cette affaire de viol, cette dernière lui a demandé d’aller se plaindre auprès de ses grands-parents paternels restés à Louga. Là encore, personne n’a cru en cette histoire. Le mis en cause la ramène encore à Dakar. Finalement B. M. et sa fille rentrent au bercail, à Louga, où ils continuent de dormir dans une même chambre, chez les parents même du bonhomme. Une situation pénible et désagréable que la victime ne pouvait plus supporter et qui lui donnera l’idée de fuguer.

Interrogé par les gendarmes, B. M. a balayé d’un revers de main toutes ces accusations, précisant que si sa fille aînée a raconté ces histoires : « c’est parce que tout simplement, elle a voulu rejoindre sa mère ». Le chauffeur de taxi a été finalement déféré au Parquet et placé sous mandat de dépôt. Quant à la victime, elle vit actuellement avec sa mère à Dakar.

MBAGNICK KHARACHI DIAGNE