Dans le cadre du partenariat entre la Chambre des métiers de Louga et le Projet d’appui à la formation des néo-alphabétisés (Pafna), les jeunes apprenants de la première cohorte viennent de recevoir un important lot de matériels qui permettent de les accompagner dans leur insertion économique.

Selon le coordonnateur technique régional du projet d’appui à la formation professionnelle des néo-alphabétisés (Pafna), Lamine Sarr, il s’agit là d’un appui qui prend en compte les besoins de chaque apprenant de la première cohorte, pour leur permettre de démarrer leurs activités dans leurs différentes filières formation. Ce sont, précisément, soixante-douze jeunes filles et garçons, regroupés dans six filières, notamment la mécanique d’entretien de moteur agricole, l’agro-élevage, la transformation de produits agricoles, la construction métallique, le froid domestique et la couture teinture qui compte plus d’apprenants. Ils viennent de boucler une session de formation d’une durée de quatorze mois.

La formation est fondée sur un référentiel de compétence, élaboré en rapport avec l’analyse de situation de travail réalisé conformément à ce qui se fait dans les ateliers. « Nous avons voulu cette formation, à la fois théorique et pratique, pour allier la pertinence et la planification d’un programme structuré avec le savoir faire pratique et technique des maîtres artisans », signale M. Sarr. La plupart des guides qui sont écrits en français sont traduits dans les langues nationales les plus parlées. Ici, c’est le wolof et le pulaar.

Dans le cadre de l’appui qui est prévu pour permettre aux jeunes d’affronter tout de suite le marché du travail, le projet a remis aux jeunes formés un matériel minimal pour démarrer leur entreprise. Il est en grande partie composé de machines à coudre, du matériel de teinture, des thermo-soudeurs, des trousseaux à clé, des testeurs, des lampes à souder, des cuisinières, des seaux, des appareils frigorifiques, des ustensiles qui entrent dans le cadre de la transformation de céréales, le tout pour une valeur de plus de 5 millions de francs Cfa. L’insertion économique des jeunes est facilitée par la mise en place d’un comité de suivi composé de l’ensemble des représentants des services techniques qui apportent leur soutien à l’élaboration de projets, la recherche de financement et le suivi des différents projets. Les apprenants ont eu à choisir d’entreprendre dans le cadre d’un Gie ou d’une activité individuelle.

Rappelons que le Pafna, qui cible essentiellement les jeunes filles et garçons bénéficiaires de programmes d’alphabétisation et qui sont, d’office, exclus du système formel de formation professionnelle, ambitionne de valoriser les langues nationales en rapport avec l’apprentissage de métiers. Il prévoit de former, en trois générations, plus de six-cent jeunes des régions de Louga et de Saint-Louis, en mettant l’accent sur le genre, surtout pour les métiers traditionnellement réservés aux jeunes garçons.

OUSMANE MBENGUE