Inculpés pour vandalisme, voies de fait et atteinte aux symboles de la République, les quarante-deux « Baye Fall » de Darou Mouhty écroués à la Maison d’arrêt de Louga, le 3 novembre dernier, feront face au juge ce matin pour répondre des faits qui leur sont reprochés.

Des informations dignes de foi font état d’un ballet incessant de chefs religieux dans la capitale du Ndiambour en vue d’obtenir un verdict d’apaisement. Toutefois, la fermeté reste de mise puisque, au plan sécuritaire, les dispositions nécessaires ont été prises au niveau du territoire de la commune où le Groupement mobile d’intervention (Gmi) de la Police et les éléments de la Compagnie de Gendarmerie patrouillent sans relâche.

Force devrait ainsi rester à la loi, comme l’a souligné le ministre de l’Intérieur Me Ousmane Ngom, au cours de son adresse aux députés. « Tout citoyen se doit de respecter les symboles de la République car nul n’est au-dessus des lois », a-t-il déclaré, avant de mettre l’accent sur le respect de ceux-là mêmes qui, de nuit comme de jour, veillent à la paix et à la sécurité des populations.

Les « Baye Fall » avaient attaqué la Brigade de Darou Mouhty pour libérer de force deux de leurs condisciples placés en garde à vue. L’affaire était d’autant plus grave que les assaillants avaient molesté un gendarme avant de s’emparer du drapeau national, lequel aurait été lacéré ou brûlé.

De nombreuses interpellations avaient été effectuées par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (Gign) et la Légion de Gendarmerie d’intervention (Lgi) au cours d’une descente le jeudi 2 novembre.

Aujourd’hui, évidemment, la balle est dans le camp des magistrats.

PAPE GUÈYE le soleil