Au cours d’une rencontre avec la presse, ces travailleurs, qui viennent de beaucoup de localités de l’intérieur du pays, ont expliqué les raisons de leur plainte déposée au niveau de l’inspection régionale du travail depuis le début du mois d’avril. Ils ont été licenciés sans aucun motif réel par leur employeur avant la fin de leur contrat, alors qu’il ne restait que le forage de Touba Kane sur les quatorze prévus. Selon Abdoulaye Diop, leur porte-parole, ces travailleurs étaient non seulement soumis à de dures épreuves, travaillant 7 jours sur 7 et 24h/24, mais dans des conditions inhumaines, sans tenues, encore moins des moyens de protection. « Engagés en novembre 2006, nous avons été licenciés le 9 avril, quelques jours avant la fin des contrats sans aucun motif réel et remplacés par des journaliers. Il s’agit d’une manœuvre visant à nous priver de nos droits », soutient-il. « Notre employeur n’a daigné répondre une seule fois aux convocations qui lui ont été adressées jusque-là, alors que le chantier sera bouclé sous peu », dit-il. Inquiets, ces ouvriers, tous des pères de familles, lancent ainsi un appel pressant aux autorités pour une solution rapide à leur problème.

MBENGUE