Le colistier de Ousseynou ’’Mao’’ Tall qui tirait le bilan de la campagne menée avec moins d’un million de francs CFA, a relevé que l’essentiel est d’être présent, de renforcer l’électorat de AJ/PADS et de préparer ainsi les batailles ultérieures.

Soutenant que les meeting ne constituent pas un critère de mesure fiable, M. Mbodji dit avoir privilégié les visites de proximité, de courtoisie, les réunions publiques d’information, les thé-débats pour des contacts interactifs de qualité avec les électeurs.

’’Nous avons sillonné les 15 communautés rurales et investi les différents quartiers de la ville pour débattre des problèmes qui assaillent les Sénégalais tels que la hausse des prix, le manque d’emplois des jeunes, les difficultés du monde rural avec la distribution anarchique des semences’’, a indiqué M. Mbodji.

’’La semence est actuellement distribuée de façon anarchique parce qu’à la place des vrais paysans, ce sont des fonctionnaires et des commerçants qui s’en accaparent et la leur revendent plus cher’’, a indiqué Madièye Mbodji estimant qu’il s’agit-là d’’’une spéculation sur le dos de l’agriculteur’’. Parlant de la décision de sa formation de ne pas boycotter les élections législatives, l’investi à Louga a retenu que ’’boycotter équivaut à donner tous les pouvoirs à un seul homme, faire de Abdoulaye Wade un monarque’’. ’’Nous avons choisi de participer aux élections malgré les imperfections pour éviter un quelconque retour au parti-Etat et pour installer à l’Assemblée nationale des députés capables de jouer leurs véritables missions de législateurs, de contrôleurs de l’exécutif et d’initiatives parlementaires’’, a dit M. Mbodji.

Convaincu que son discours a été entendu par les électeurs et militants rencontrés, M. Mbodji qui s’interdit de bâtir une analyse sérieuse sur le comportement des militaires a l’impression que ’’les ruraux semblent plus prompts à aller voter le 3 juin que les citadins’’.

M. Mbodji qui ne s’attend pas à un taux de participation proche de celui de l’élection présidentielle du 25 février dernier, a retenu que l’électorat peut être démotivé par le fait que beaucoup pensent que l’essentiel était d’élire le président de la République, sans oublier le manque de crédibilité de l’assemblée aux yeux des populations.

Aps