Et là, c'est Doudou Gaye, par ailleurs responsable de la Cnts, et Lika Diaw, lieutenant d'Aminata Mbengue Ndiaye, qui ont été retenus. A 21 heures passées, ils y étaient encore, en présence notamment de l'ancienne maire de Louga, et de Khalifa Sall venu accompagner les femmes du Front dans leurs activités au niveau de la commune et du département. Ils ont été relâchés peu avant 22 heures. Le motif avancé est que la marche n'a pas été autorisée.

A Sakal, le Monsieur élections du Parti socialiste (Ps) a recommandé aux militants de rendre la tâche difficile aux «électeurs Ndiaga-Ndiaye», en les empêchant d'y entrer de 8 heures à 22 heures. Khalifa Sall, en plus de suggérer aux partisans du boycott d'avoir à l'œil les responsables de la Coalition Sopi, les a mis en garde par rapport à l'achat de consciences et recommandé d'entrer dans les lieux de vote. «Dénoncez tout ce qui n'est pas clair, et assistez au dépouillement ! Le combat pour le boycott, c'est comme la Jihad», leur a-t-il signifié.

Quant à Aminata Mbengue Ndiaye, elle annonce que non seulement Louga sera une ville morte le jour des élections, mais aussi combattre Abdoulaye Wade vaut toutes les peines. «Les résultats réels de la présidentielle apparaîtront dimanche. Le vote militaire, qui est une véritable raclée, illustre déjà la réalité de ce qu'a été la présidentielle», a ajouté la responsable du mouvement des femmes socialistes. La délégation nationale du Front Siggil Sénégal comprenait, outre Aminata Mbengue Ndiaye et Khalifa Ababacar Sall, Khoudia Mbaye de la Ld/Mpt, Fatou Thierno Mbengue du Pit, entre autres. Ali Haïdar, l'écologiste, et Ibrahima Séne du Pit, les ont rejoints à Sakal, en provenance de Saint-Louis où ils ont été reçus par des étudiants de l'Université Gaston Berger. A noter que lors de la rencontre de Sakal, Birahim Diagne, président du conseil rural et secrétaire général de la Coordination départementale Ps, n'a pas manqué de servir une anecdote concernant l'étudiant Abdoulaye Wade. Pour dire que l'obsession du pouvoir ou de la royauté le hante depuis sa tendre jeunesse, il rapporte que l'actuel Président du Sénégal se faisait déjà appeler Monsieur De Wade.

Le Quotidien