Il est capturé par l’entrepreneur Portugais Pedro Gómez Reynel et vendu en tant qu’esclave à l’Espagnol Alonso del Campo en 1596 à Carthagène. Il est placé en tant que rameur sur le fleuve Magdalena. L’embarcation dans laquelle il voyage sombre et il s’échappe. Il est de nouveau capturé et redevient rameur. Vers 1599 il s’échappe de nouveau et s’enfonce dans terres marécageuses, loin de Carthagène et met sur pied une grande armée. Il réussit à dominer toutes les montagnes de la Sierra María dans le Département de Bolívar. Son rêve était de prendre Carthagène et de partir de là pour retourner en Afrique.

Selon des témoignages historiques, il n’a jamais pu être dominé ni vaincu. En 1605 Benkos Biohó et le Gouverneur de Carthagène, Suazo signent un traité de paix qui reconnaît l’autonomie du Palenque de la Matuna. Un soir de relâchement, Benkos est surpris par la garde de la muraille. Il est fait prisonnier. Le 16 mars 1621, Benkos est démembré sur le port de Carthagène.

Les populations parlent des pouvoirs magiques qu’il utilisa à son profit et pour son peuple. Il ne se reposait pas, allant et venant de terres en terres pour mener sa campagne active de libération. Il combattait pour les droits à la vie, à la terre, à la culture, à la liberté et à la paix des africains et de leurs descendants.

Dans les Palenques qu’il gouvernait, il était le maître de la guerre et de la paix, de la justice et du travail. Il ne prêta pas attention et ne se laissa pas non plus entraîner par les propositions des gouvernants coloniaux qui essayaient de lui faire déposer les armes dans le combat qu’il menait contre eux, pour les diriger contre d’autres leaders du peuple même, trahissant ainsi le combat des marrons.

Traduit de l’Espagnol par Guy Everard Mbarga

Arcabuco : Forêt profonde couverte d’une végétation impénétrable