La prise en charge de la drépanocytose pose problème dans la région de Louga, faute d’équipements adéquats. "Il n’y a pas de statistiques fiables, mais dans le cadre des consultations primaires curatives, nous rencontrons plusieurs cas ", indique le directeur l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga.

Selon le Dr Mouhamed Coulibaly ; il serait bon de pouvoir dire que parmi la population ou encore les patients reçus à l’hôpital, il y a tant de cas. Mais, compte tenu de certaines limites, cela est impossible. En outre, du point de vue du diagnostic de la maladie, l’établissement hospitalier comme du reste l’ensemble des structures sanitaires de la région ne dispose pas d’équipements adéquats. Souvent les médecins de la région n’ont pas la possibilité de faire des tests qui donnent une idée de la pathologie. "Mais réellement nous ne pouvons pas faire l’essentiel, c’est-à-dire l’électrophorèse de l’hémoglobine qui est le diagnostic spécifique de cette pathologie qui permet de nous donner une idée précise de la pathologie c’est-à-dire si nous avons un drépanocytaire SS ou AS", explique Dr Coulibaly. En réalité, les laboratoires de la région de Louga ne sont pas équipés de manière à pouvoir réaliser cette analyse. Une limite qui fait que la plupart des patients qui présentent des cas de crises répétées sont envoyés à Dakar au niveau du Centre national de transfusion sanguine (Cnts) pour un bilan d’extension et éventuellement pour une prise en charge meilleure des malades. Cependant, du point de vue clinique les patients sont gérés par l’hôpital à travers le traitement symptomatique notamment les douleurs ressenties par les personnes malades. C’est ainsi que dira Dr Coulibaly, il serait intéressant de mettre en place un programme qui puisse permettre, au niveau des structures de prise en charge, d’ enregistrer les cas.

OUSMANE MBENGUE