Le projet d’aménagement et de développement villageois (Padv) vient d’accorder une subvention de plus de 3 millions de francs Cfa aux Gie dans sa zone d’intervention de Coki et Dahra, dans la région de Louga. Cette subvention va leur servir d’apport au niveau de la Caisse nationale de crédit agricole (Cncas) pour le financement de leurs activités génératrices de revenus.

En procédant à la remise de subvention aux groupements d’intérêt économique des zones de Coki (département de Louga) et de Dahra (département de Linguère), le Padv marque ainsi une nouvelle étape de son intervention dans la région dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en milieu rural. Il s’agit, selon le Dg, d’une nouvelle phase de pérennisation des activités déjà menées, il y a six ans. En effet, selon le Dr Khadim Guèye, le projet veut atteindre sa vitesse de croisière à deux ans de la fin de son intervention dans les huit communautés rurales ciblées. Après la phase de planification marquée par l’élaboration d’une soixantaine de plans de développement villageois (Pdv), et la réalisation de plus d’une centaine d’infrastructures de base, le souci majeur des bénéficiaires tout comme des responsables du projet demeure la pérennisation. Jusque-là, les quatre générations de villages du projet ont bénéficié d’au moins deux ou trois actions prioritaires. Notamment des infrastructures structurantes dans les domaines de l’hydraulique (construction de forages ou adduction d’eau), l’élevage (parc à vaccination ou magasin d’aliment de bétail), l’éducation (une vingtaine de salles de classes), les pistes, la protection de l’environnement, etc. « Des investissements lourds que les populations ne pouvaient pas réaliser d’elles mêmes », a jugé M. Guèye qui pense qu’il était encore tant de passer à une autre étape qui consiste à les aider à monter des groupements d’intérêt économique pour se prendre en charge elles-mêmes. C’est ainsi, dira le Dg du Padv, la cérémonie de ce jour est une étape importante, parce qu’elle couronne le processus de redynamisation des Gie qui avaient des difficultés énormes à accéder aux financements de la Caisse nationale de crédit agricole, faute de moyens d’ouverture de compte. C’est en cela que le projet a voulu contribuer, en accordant une subvention de 3 millions 350.000 francs Cfa aux Gie de Dahra et de Coki pour leur permettre de verser leur apport. « Nous voulons, à travers ce geste, conforter le processus de financement par la Cncas qui lie la banque au projet », a dit M. Guèye. Au total, 15 Gie ont bénéficié de cette subvention et vont pouvoir mener des activités d’embouche bovine, des activités de commercialisation du bétail, le maraîchage, d’autant plus que les bénéficiaires ont déjà reçu une formation dans ces différents domaines, notamment l’alimentation du bétail, les techniques d’embouche, de maraîchage. Des activités génératrices de revenus qui vont leur permettre d’avoir des revenus en dehors de toute subvention.

Les Gie exploitent déjà 29 parcelles maraîchères aménagées à la suite de la réalisation du programme d’adduction d’eau potable au niveau de plusieurs villages. Des séries de recyclage en matière de formation technique sont en vue, de même que des visites d’échanges pour permettre aux acteurs d’être beaucoup plus entreprenants. Rappelons que le projet d’aménagement et de développement villageois intervient, depuis 2000, dans huit communautés rurales des départements de Louga et de Linguère, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

OUSMANE MBENGUE