Les quelques 75 agents de santé du département de Louga, médecins, infirmiers, sages-femmes, agents sanitaires ont annoncé, hier mardi, leur décision de perturber le système sanitaire s’ils ne perçoivent pas leurs arriérés de motivation trimestrielle.

Au terme d’une réunion tenue au district sanitaire municipal, les agents de santé ont confié à la presse avoir décidé de ne plus rendre de rapports d’activités mensuels et de boycotter le monitoring fait tous les six mois jusqu’au paiement complet de deux arriérés de motivation trimestrielle estimés à 300 000 francs Cfa par agent. Le secrétaire général de la sous-section du Sutsas (Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale) du district de Louga, Ibrahima Diallo, s’est dit préoccupé par la motivation trimestrielle obtenue de haute lutte depuis trois ans, mais qui connaît toujours des retards. L’Etat doit respecter les engagements pris devant les syndicats de santé d’octroyer des motivations spéciales, a indiqué M. Diallo soutenant que ses collègues qui ont reçu trois au lieu de quatre trimestres de motivation en 2005, courent derrière leur dû.

«Nous dénonçons cette attitude du gouvernement et allons explorer toutes les astuces de la loi pour pouvoir rentrer dans nos fonds», a affirmé M. Diallo qui se dit solidaire des menaces brandies par le Syndicat national des travailleurs de l’action sociale (Syntras).

«Et nous ne nous focaliserons pas sur les sources gouvernementales d’obtention de l’argent pour nous faire payer, çà ne nous intéresse pas, l’Etat est notre employeur et il doit se débrouiller pour nous satisfaire», a clamé le syndicaliste à l’issue d’une réunion ayant accueilli les 35 infirmiers chefs de poste de santé.

«Nous exigeons de l’Etat un paiement global de la motivation, nous n’accepterons plus de cumul de trimestres et un quelconque sectionnement», a ajouté le doyen des infirmiers chefs de poste invitant ses jeunes collègues à croiser les bras, fermer les postes dans une semaine.

Aps