Le Projet de réhabilitation des forêts et des espaces ruraux (Prefer) va bientôt s’implanter dans la région de Louga. Ce projet, qui devra lutter contre la dégradation du couvert végétal, vient d’être soumis aux autorités locales et aux acteurs du monde rural, au cours d’un atelier d’information.

Avec un budget de plus de 29 milliards de francs Cfa, le Projet de réhabilitation des forêts et des espaces ruraux (Prefer) qui va bientôt voir le jour dans la région de Louga s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la désertification et la dégradation du couvert végétal dans les zones arides. Les principales zones d’intervention de ce nouveau programme sont essentiellement le Ferlo, les Niayes et le Saloum oriental, victimes de déboisements manifestes et de pertes énormes du couvert végétal.

L’atelier d’information, qui s’est tenu au Conseil régional de Louga, a permis aux responsables d’entretenir les principaux acteurs des tenants et aboutissants d’un tel projet. En effet, les élus locaux, l’administration locale, les services techniques ont été bien imprégnés du contenu du Prefer qui vient en réponse à la situation de précarité des terres et la dégradation du couvert végétal qui prévaut dans la région de Louga.

Selon le coordonnateur du projet, il s’agit d’un processus qui a démarré, il y a deux ans, avec l’élaboration d’un document de base sur les changements climatiques en particulier et sur le mécanisme de développement économique propre, comme instrument en vue de permettre aux collectivités locales de pouvoir bénéficier de cette opportunité et pour réhabiliter essentiellement les zones dégradées. De ce point de vue, a révélé M. Bassirou Sougoufara, au début de l’élaboration du document de projet, des sites ont été retenus. Il s’agit parmi les sites privilégiés des Niayes, du Ferlo et du Saloum oriental. Pour la région de Louga, la zone d’intervention concernée s’étend sur le Sahel océanique, c’est-à-dire les dunes vives et l’intérieur, notamment le Ferlo.

« C’est à ce titre que nous sommes venus, après des études et des activités de démonstration qu’on a eu à mettre en œuvre, voir de quelle manière on peut mener à bon port ce nouveau programme, recueillir l’avis et l’impression des futurs acteurs qui seront impliqués », ajoute le coordonnateur. Il s’agira d’un projet, avec une forte composante reboisement par des espèces ciblées qui, économiquement, sont rentables pour les collectivités locales.

Ces dernières, par voie de fait, auront à prendre en charge la mise en place, la surveillance et le suivi des plantations dans les zones ciblées. Au total, 153.000 ha de terres seront valorisés par des actions de reboisement qui pourront permettre de restaurer efficacement le couvert végétal et par la même occasion apporter un impact positif sur le devenir de ces populations dans ces zones rurales ciblées par le Prefer, dont le démarrage est pour bientôt.

OUSMANE MBENGUE