Le Comité de défense des droits des enfants handicapés de Louga (Cdde) va tenir, le 27 janvier prochain, une journée communale d’information et de sensibilisation sur la situation des enfants atteints de déficience, a indiqué Mactar Sow. M. Sow, qui s’entretenait jeudi avec l’Aps, a estimé que cette rencontre communale devrait aider à faire connaître le Cdde, à partager ses activités et les résultats obtenus mais aussi à mobiliser des moyens humains, matériels et financiers.

Selon lui, le Conseil pour la réadaptation et l’intégration des personnes handicapées (Coriph), qui s’est appuyé sur le Cdde de Louga, a identifié 385 enfants handicapés dans la commune dont 91 ont été inscrits et maintenus à l’école. La réussite de cette entreprise engagée par le Cdde, soucieux de contribuer à la reconnaissance des droits des enfants handicapés, notamment en matière d’éducation, de formation et de santé, est due à l’accueil favorable du projet de scolarisation des handicapés, notamment par les acteurs de l’école, les parents, la mobilisation sociale, etc., a-t-il relevé. Malick Sow, par ailleurs président de l’antenne régionale de l’Association des handicapés moteurs, a cependant regretté que deux fois plus d’élèves handicapés redoublent leurs classes à Louga par rapport à leurs pairs valides. En effet, un élève handicapé sur 4 en moyenne (27 pour cent) fait l’objet d’un redoublement, contre un taux national de 14 pour cent. Pis, 12 élèves ont abandonné l’école en 4 ans, a-t-il indiqué, en pointant du doigt la déperdition scolaire.

Pour cet agent de l’Inspection médicale scolaire, les raisons de la déperdition résident dans l’absence d’une loi d’orientation en faveur des personnes handicapées, ainsi que la non prise en charge par l’Etat et les collectivités locales des besoins de scolarité et de santé des enfants vivant avec une déficience. L’absence de formation chez les enseignants, dont l’accueil et le comportement à l’endroit de ces enfants ne sont pas des plus favorables, l’ignorance d’une bonne partie des parents des droits de leurs enfants, la survivance des croyances traditionnelles préjudiciables au développement de l’enfant sont également des causes du fort taux de reprise de la même classe.

Appelant à l’émergence d’un environnement favorable à la scolarisation et la formation des enfants lougatois atteints de déficience, il a toutefois soutenu que 30 handicapés moteurs âgés entre 15 et 18 ans bénéficieront de formation en couture, coiffure et informatique.

APS