LOUGA : Une délégation du Programme national de développement local (Pndl) entame, depuis hier, une mission dans les régions. Cette mission entre dans le cadre de la mise en oeuvre du plan d’actions pour la signature des conventions de financement des collectivités locales.




La région de Louga a été la première étape de cette mission conduite par le Secrétaire exécutif, Cheikh Awa Balla Fall, accompagné de l’équipe technique du programme, composée du spécialiste de la planification et du renforcement de capacités, du spécialiste en environnement, des responsables du projet de pistes communautaires et de la communication. Au cours d’une rencontre avec le Ca de l’agence régionale de développement, chargée de piloter le Pndl au niveau local, réunion élargie aux chefs de services techniques, la mission a procédé à une évaluation du plan d’actions pour la signature de la convention de financement avec les collectivités locales. « Cette réunion, qui entre dans le cadre des modalités de mise en oeuvre du Pndl, est une étape importante pour la préparation de la signature des conventions de financement », a dit le Secrétaire exécutif, Cheikh Awa Balla Fall.




Pour lui, il s’agit d’une étape qui marque le démarrage du programme à travers l’identification des axes du plan d’actions en vue de la contractualisation et du renforcement des capacités des collectivités locales pour 2007. Pour ce faire, à travers des exposés, les présidents de conseils ruraux, les maires et les autres membres du Ca de l’Agence régionale de développement ont été largement informés sur le ciblage, les stratégies et mécanismes opérationnels de mise en oeuvre du programme. Mais, également et surtout, sur le processus de signature des conventions de financements des communautés rurales retenues dans le cadre de ce nouveau programme et qui doivent impérativement remplir les conditions requises.




Plus de 2,4 milliards pour les communautés rurales de la région




Ainsi, pour l’année 2007, toutes les 46 communautés rurales de la région bénéficieront de financements d’un montant de plus de 2 milliards de francs Cfa. Il s’agit, entre autres, d’un premier montant de 1 milliard 750 millions de francs Cfa en infrastructures sociales de base, notamment les pistes communautaires, l’accès à l’eau, à l’éducation et à la santé. Ces investissements physiques seront accompagnés dans un deuxième temps par un important programme de renforcement de capacités en termes d’accès à l’information, la formation et la maintenance des infrastructures pour environ 690 millions de francs Cfa. « Une nouvelle très bien accueillie par l’ensemble des acteurs locaux, déterminés pour la bonne mise en oeuvre du programme au niveau local », a dit le président du Conseil régional, Moustapha Ndiaye. Auparavant, la directrice de l’Ard, Mme Aminata Sow, a fait un brillant exposé sur le plan annuel de travail (Pta) qui dégage l’état des lieux et qui s’articule autour des activités de planification, des ateliers de lancement et de mise à niveau du Pndl au niveau régional et à la base, entre autres.




Rappelons que le Pndl, avec ses quatre composantes, appui à la politique de décentralisation et au développement local participatif, financement du développement local, renforcement de capacités et la coordination-communication et suivi/évaluation, s’inscrit dans le cadre des stratégies et politiques nationales en cours. Il a pour principal objectif de contribuer à la réduction de la pauvreté de façon efficiente et durable et à l’offre de services socio-économiques de base aux populations les plus pauvres.




Le budget de l’Ard voté à l’unanimité




En marge de la réunion sur les modalités de mise en oeuvre du programme national de développement local (Pndl), le Ca de l’Agence régionale de développement a voté à l’unanimité le budget de 2007. Celui-ci s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 76.574.015 francs Cfa. Soit 70.874.015 francs Cfa pour le fonctionnement et 5.400.000 francs Cfa pour les investissements.




Les ressources proviennent des fonds de dotation de l’État estimés à 43.000.024 francs Cfa, l’appui budgétaire de 23.000.000 francs Cfa du programme d’appui aux régions (Par) et la contribution financière des collectivités locales de la région qui s’élève à 9.234.600 francs Cfa. Celle-ci sera mobilisée par les collectivités locales, notamment 500.000 francs Cfa pour les communes de Louga, Linguère Dahra et Kébémer, et 125.000 francs Cfa pour les 46 communautés rurales que compte la région. Contrairement au budget de l’année dernière qui s’élève à 63 millions dont 43 millions exécutés, le budget de 2007 connaît une hausse considérable qui devra permettre à l’Ard de mieux répondre à sa mission de développement de la région.




Il s’agit, entre autres, du volet planification locale, de la mise en cohérence des activités de développement et du suivi/ évaluation des actions entreprises. Selon la directrice de l’Ard, Mme Aminata Sow, « nous allons poursuivre le travail sur le terrain pour doter toutes les communautés rurales de plans locaux de développement (Pld), de plans annuels d’investissements (Pai) et toutes les communes de plans d’investissements communaux (Pic) ». Pour le moment, sur les 46 communautés rurales, seules 4, à savoir Gassane, Thiel, Thiargny et Warkhokh, dans le département de Linguère, ne sont pas encore dotées de plans de développement local (Pld). Onze autres communautés rurales de l’arrondissement de Ndande et celles pilotes du défunt programme Pnir auront besoin de réactualiser leurs plans qui datent de 2001. « Cette planification, qui sera la base de notre travail, permettra aux collectivités locales de bien accueillir le Pndl qui vise à améliorer le niveau d’équipements des collectivités locales et de renforcer les opportunités économiques en faveur des populations pauvres », explique Mme Sow. Il est également prévu dans le budget de 2007, des ateliers d’information sur les missions essentielles de l’Ard au niveau des trois département et dans les arrondissements, et la redynamisation des cadres de concertations pour la définition de projets porteurs pour le développement à la base.





OUSMANE MBENGUE