Ancien député et ministre de la République sous le régime socialiste, cet ex-ambassadeur du Sénégal en Tunisie devenu libéral, Abdourahmane Sow vient d’être nommé Pca de la Senelec. Dans cet entretien, il revient sur ses nouvelles responsabilités et sur son combat politique pour le triomphe du Pds à Louga dont il dirige la fédération rurale.

Abdourahmane Sow, vous êtes le nouveau Pca de la Senelec. Comment accueillez-vous ces nouvelles responsabilités ?

Je tiens d’abord à remercier les plus hautes autorités, le chef de l’État, son Premier ministre et le ministre de l’Énergie et des Mines pour cette nouvelle marque de confiance, en me nommant à la tête du Ca de la Senelec. Cette nouvelle nomination me permet de poursuivre mon travail en tant que serviteur de l’État, puisque rentré d’ambassade, il me fallait retomber sur mes pieds et occuper une fonction d’égale importance. C’est un poste de grande importance, car la Senelec est une société stratégique qui joue un rôle fondamental dans la vie économique et sociale de notre pays. Je suis très réconforté de pouvoir contribuer à sa bonne marche et aussi à l’accomplissement des objectifs qui lui sont assignés par les autorités gouvernementales, en l’occurrence le chef de l’État, le Premier ministre et le ministre de l’Énergie pour m’avoir proposé à ce poste.

Avec cette nouvelle nomination, certains pensent que vous êtes déjà casé. Est-ce à dire que votre combat politique s’arrête là ?

Au contraire, j’occupe cette position qui me permet d’avoir le temps nécessaire pour vaquer à mes occupations politiques de temps en temps. Vous savez que dans le département de Louga, en ma qualité de président de la fédération rurale du Pds, j’ai contribué à l’accomplissement des objectifs électoraux qui nous étaient impartis. Le département de Louga est sorti victorieux des joutes électorales du 25 février dernier honorablement et plus particulièrement dans les communautés rurales. J’ai eu avec tous les autres frères membres de l’équipe, à faire en sorte que la victoire se construise. Dans les quinze communautés rurales qui composent le département, nous avons été victorieux dans les quatorze. Ce qui est une bonne performance. Même au niveau de celle qui reste, je pense que c’est un accident de parcours et je m’attends à avoir, pour les prochaines législatives, de meilleures performances départementales construites à partir des performances de chacune des collectivités locales, c’est-à-dire les communautés rurales et la commune. Pour ceux qui pensent que je suis déjà servi, je ne prétends plus à rien. C’est une erreur de présenter les choses comme ça. Je suis au service de l’État, je ne suis plus ambassadeur, on m’a nommé Pca de la Senelec. J’occupe cette fonction et je continue le combat politique pour le triomphe du Pds à Louga. Les fonctions politiques à venir se construiront, se décideront en fonction de ce que les autorités souhaitent. Si je suis désigné pour la liste des députés ou pour la conduire, je m’attends à être choisi pour cela, puisque j’ai les états de services suffisants. Je l’ai déjà fait en 2001, victorieusement, et je me sens en mesure de le faire aussi victorieusement en 2007. Maintenant, à l’issue de cela, je suis prêt à servir aux fonctions qui me seront proposées.

Les législatives, c’est dans trois mois. Compte tenu des enjeux de ces élections au niveau local, quelles sont les chances du Pds face à l’opposition ?

De grandes chances. Déjà, la « Coalition Sopi 2007 » a largement remporté la présidentielle avec plus de 52% des voix. Nous avons situé un peu les points de faiblesses qu’il faut essayer de corriger. Cela étant, nous nous attendons, moi-même ainsi que tous les autres responsables libéraux en activité dans le département de Louga, à tirer les leçons, à corriger les erreurs et surmonter toutes les difficultés que nous avons rencontrées pour faire de telle sorte que notre score soit meilleur que celui du 25 février dernier. C’est le cas pour la communauté rurale de Sakal ; mais, sachez que nous étudions tout. Le succès des élections dans une localité donnée, fut-elle la plus hostile, se construit avec les électeurs inscrits sur les listes électorales dans cette localité. Dans le cas d’espèce, sachez que la communauté rurale de Sakal n’appartient pas à une formation politique a priori. La victoire que nous cherchons dans cette localité tout comme du reste les autres localités du département, se construira à partir du travail d’information, de mobilisation qui sera fait. Cela permettra aux électeurs, en toute connaissance de cause, de faire leur choix, et nous avons les arguments qu’il faut pour que, le moment venu, le choix soit fait en faveur du Parti démocratique sénégalais. Et moi, j’en suis profondément convaincu et, au lendemain des élections, cela va se confirmer réellement.

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR OUSMANE MBENGUE