que les conditions dans lesquelles s’est déroulée l’élection présidentielle ne doivent pas se reproduire, Ousmane Tanor Dieng explique qu’on leur a volé leurs résultats et ils ne veulent pas qu’on leur en vole d’autres. «Que personne n’aille voter, si Abdoulaye Wade n’appelle pas le front Siggil Sénégal d’ici le 3 juin», a lancé le Premier secrétaire du Parti socialiste (Ps) au public venu assaillir la grande salle du complexe Omar Bongo de Louga. «Si en réalité, il se dit qu’il (Me Wade) est majoritaire dans le pays, ça ne devrait pas être compliqué que l’on revoie les règles dans lesquelles ces élections se sont passées, qu’on les analyse et qu’on apporte les corrections nécessaires en présence de la société civile. En ce moment-là, on va confronter ses arguments et nos arguments. C’est ça que nous avons demandé. Il a dit niet», a encore expliqué le chef de la délégation de l’opposition venue à Louga. Celle-ci était composée de représentants de différents partis membres du front Siggil Sénégal. Et ils étaient quatorze sur la liste des orateurs, chacun y allant de son mordant. De Cheikh Abdoul Khadre Cissokho qui voit le Sénégal dans un trou avec beaucoup de scandales et de mensonges, à Aminata Mbengue Ndiaye demandant aux jeunes et aux femmes surtout de faire du porte-à-porte, en passant par les autres, Abdoulaye Wade a été la cible de leurs salves nourries. Même son fils, Karim, n’a pas été épargné. Ibrahima Sène du Pit préfigure déjà la prochaine Assemblée nationale comme tellement acquise à la cause de Wade qu’il sera facile à ce dernier d’imposer son fils. Karim Wade que Marie Mbengue de Reewmi déclare n’avoir jamais vu à Kébémer de 1960 à maintenant. «Nous posons un problème d’approfondissement de la démocratie, et nous nous mobilisons pour cela», a justifié Ousmane Tanor Dieng. Pour lui, les législatives annoncées seront une honte pour notre pays. Avoir le moins de personnes possibles, le 3 juin, au niveau des bureaux de vote, c’est la victoire que compte remporter le front Siggil Sénégal, qui estime faire tout ce que la loi lui permet.

Par Pape DIAKHATE