Le coordonnateur de la fédération départementale de Aj-Pads soutient que les moyens constituent le casse-tête pour leur parti, contrairement à celui au pouvoir. Il souligne que le porte-à-porte s’avère concluant et moins coûteux pour un parti qui ne détient pas de fortunes.

‘’La dernière élection a montré que l’argent demeure toujours l’élément essentiel chez les masses. Aujourd’hui, la pauvreté et l’insouciance font que les gens ne pensent plus à l’avenir du pays, ou encore à celui de leurs collectivités. Ils sont prompts à prendre de l’argent pour choisir de ne pas faire un vote utile, sérieux et mûrement réfléchi’’, souligne-t-il. Selon Ousseynou Tall, les résultats de la présidentielle ont été une douche froide pour Aj-Pads, qui s’attendait à un résultat plus important. Par ailleurs, le responsable des ‘’follistes’’ regrette le boycott des autres partis de l’opposition ; même s’il admet que son camp partage tous les griefs qui ont été soulevés. ‘’Nous les partageons avec eux. Mais, nous n’avons pas les mêmes positions et préoccupations quant aux solutions proposées’’, fait remarquer Ousseynou Tall.

Dans ce même ordre d’idées, il tient à préciser que deux coalitions les feront frémir, en l’occurrence « Sopi 2007 » et ‘’Waar-wi’’ de Modou Diagne Fada. Mais, s’empresse-t-il d’ajouter : ‘’la bataille sera très serrée. Car, le problème fondamental se situe chez les électeurs qui devront voter utile. D’autant plus qu’à la dernière élection, aucun cas de fraude n’a été noté au plan local’’.

De l’avis de M. Tall : ‘’les gens ont voté massivement pour le président Abdoulaye Wade. Qu’ils l’aient fait pour l’argent ou pour autre chose, c’est cela qu’il faut critiquer et revoir peut-être’’, a-t-il noté. D’autant plus que l’Assemblée nationale ne doit pas être de couleur unique. ‘’Il faut que les autres partis soient représentés à l’hémicycle. C’est ce que les populations doivent comprendre, en accordant une autre chance aux autres concurrents du régime, pour défendre leurs intérêts et permettre parfois l’équilibre dans le vote des lois’’, a martelé M. Tall.

Cela dit, les camarades de Landing Savané demeurent convaincus que : ’’le Sénégal a une démocratie tropicalisée qui reste que de nom, par rapport à ce qu’il aspirerait. Même si, on note des avancées qui restent très loin de ce que le Sénégal devait atteindre’’.

C. MALICK COLY