À la barre, Mouhamadou Bathily, calme et serein, a répondu aux questions du juge. Revenant sur les circonstances de l’accident, le juge, sous forme de remontrance, déclare : « Est-ce parce que vous transportez des hommes politiques ou que vous êtes en cortège que vous vous permettez de rouler à vive allure dans une agglomération ?» «Non», rétorque Mouhamadou Bathily. «Un car Ndiaga Ndiaye, stationné sur la chaussée, avait gêné la circulation. C’est à ce moment justement que les enfants ont brusquement surgi. Comme je m’étais déjà engagé, je ne pouvais plus les éviter. Je ne roulais pas à vive allure», a-t-il ajouté. Dans sa plaidoirie, Me Wagane Faye, le seul avocat défenseur, a réitéré la déclaration de son client pour tout simplement dire que c’est un accident regrettable. Le chauffeur avait peu de chance d’éviter l’accident puisque les victimes avaient déjà surgi brusquement de derrière un car en stationnement. Toutefois, le juge a réservé les intérêts civils. C’est-à-dire que même si le chauffeur est libre, condamné qu’il est à 6 mois assortis du sursis, les parents des victimes peuvent revenir au tribunal demander des dommages et intérêts. Selon Me Wagane Faye, «avec le code CIMA, les parties civiles, en matière d’accident de la circulation, préfèrent saisir le juge civil pour demander des dommages et intérêts avec la garantie des compagnies d’assurance qui ont assuré le véhicule en cause».

LAYE FAM