Le candidat indépendant Modou Dia est arrivé avant-hier, lundi à Louga, tard dans la nuit, où il a tenu un meeting au quartier Ndiangue. Accueilli par une foule de partisans qui ont bravé la chaleur du Ndiambour, depuis les premières heures de l'après-midi, Modou Dia n'a pas attendu longtemps pour dire aux Lougatois 'toute la peine' qu'il a ressentie en parcourant les rues de leur ville en ruines, jadis prospère.

Pour lui, l'avilissement de la ville de Djily Mbaye n'est, en somme, que le fruit d'une mal gouvernance, perpétuée par Abdou Diouf et aujourd'hui par Abdoulaye Wade : 'C'est la mal gouvernance qui est à l'origine de vos difficultés', dit-il. S'adressant aux jeunes, Modou Dia leur demandera s'ils ont du travail et la foule d'adolescents de répondre : 'Non !'. 'Alors, c'est donc une promesse non tenue parmi tant d'autres', ajoutera-t-il.



Comprenant, par ailleurs, que le département de Louga est potentiellement servi en légumes, grâce aux cultures maraîchères qui y sont produites, notamment dans la zone de Potou, Modou Dia se dit consterné par les légumes pourris qu'il a constatés tout au long de son périple dans la zone, ce qui lui fait dire qu'il faudra bien que son programme 'Objectifs 2017' intègre cette donnée, tout comme celle relative 'à la construction de la capitale du Ndiambour en collaboration avec les émigrés'. Mais, pour cela, il faudra bien que son 'concept de mutualisations des activités non-structurées', tel qu'il le définit et qui englobe l'Elevage, l'Agriculture, la Pêche , le Tourisme culturel, se traduise par des actes concrets. 'Ce qui est bien possible' avec lui et ses hommes.

Se disant manager et non un politicien, Modou Dia a demandé aux populations lougatoises de 'voter pour les candidats indépendants' qui n'ont, selon lui, que le seul souci d'enlever le Sénégal des mains des politiciens : 'Les politiciens s'occupent du quotidien, tandis qu'un manager est un programmeur social qui soupèse sa démarche sur des données économiques fiables et rentables pour toutes les couches de la société', concluera-t-il.

Ama Dieng